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Gfa Cro
54 abonnés
573 critiques
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4,5
Publiée le 24 novembre 2016
vu il y a une semaine très bien, mais pâtit d'une trop grande attente
J'avais trouvé "Une séparation" phénoménal pour son scénario, son message, sa conclusion. J'avais été époustouflé par Golshifte Farahani dans "A propos d'Elly", merveille d'élégance et d'émotion contenue/minimaliste J'avais été fasciné par la fougue de "la fête du feu", son apparence quasi documentaire J'ai bien apprécié "Le client". Forcément cela m'a paru bien faible au vu de mes attentes/souvenirs de ce que le réalisateur est capable de faire.
Je peux apprécier des films qui prennent le partit de ne pas tout expliquer, de considérer que certaines réponses masqueraient le sujet réel du film. En général, un film qui fait cela bien fourni des indices pour que le spectateur puisse combler les trous, imaginer des explications. Les trous dans "Le client" m'ont paru gênants. Je regrette fortement qu'il n'y ait pas plus d'explication sur ce qui s'est passé dans l'appartement, sur les raisons qui ont motivés l'homme à faire ce qu'il a fait, les moyens qu'il a employé pour le faire, ... Du coup, la résolution de l'énigme me semble peu crédible lorsqu'on connait enfin l'auteur. Et en conséquence, ne croyant pas que cela puisse être cet homme, toute la fin du film ne me semble pas bien fonctionner. Une motion particulière quand même sur le reproche que la femme fait à son mari lorsqu'ils retournent dans leur ancien appartement. La motivation qu'elle reproche à son mari, les conséquences que cette femme en tire, sachant ce qui lui est arrivé aussi, me semble quand même faire de cette scène quelque chose de remarquable.
LE CLIENT est un film qui sent la maîtrise à tous les niveaux. Le scénario est d’une solidité infaillible, traitant d’un côté d’un couple qui se perd intimement suite à un incident et de l’autre une enquête pour assouvir une vengeance. L’enchevêtrement des deux permet de construire une armature consistante, déroulant son programme avec sérénité et minutie.
Un chef d'œuvre où se mêlent les dilemmes moraux, les non dits et les que dira-t-on si caractéristiques des sociétés islamiques. Magistralement interprété, avec une subtilité et des nuances troublantes de finesse. Un couple apparement très uni et heureux voie vaciller son union après qu'une agression fortuite sur la femme se produit. Au lieu de dénoncer à la police et devoir passer par le calvaire de revivre devant la police l'agression, société machiste oblige, le mari décide de démasquer l'agresseur, qui à laissé quelques pistes dans l'appartement et se venger personnellement. Sa façon de procéder met le couple dans un dilemme moral très difícil à surmonter, au point de mettre le couple en péril.... Bouleversant
Asghar Farhadi est décidément un cinéaste de talent qui, avec "Le client", continue de s'interroger sur la société iranienne (et la transformation de Téhéran) et sur l'atomisation du couple. Comme toujours, sa direction d'acteur est brillante (notamment Shalab Hosseini déjà vu dans "Une séparation" et "A propos d'Elly) et parvient comme souvent à construire un scénario comme une mécanique bien huilé (il sait parfaitement où il va) et toujours précis sur le plan psychologique. A nouveau, j'ai été remué par ce film qui n'est pas simplement la quête d'un homme en colère, déconnecté de la souffrance de sa femme, qui s'interroge sur sa vengeance (pas plus que sur le pardon, son versant féminin) mais qui renvoie aux réalités iraniennes (ou Farhadi perçoit toujours la femme, moins excessive et plus tolérante, comme l'avenir du pays, alors que l'homme est prisonnier des traditions). "Le client"a cet art de disséquer les non-dits des êtres humains (et il suggère davantage qu'il ne montre, renforcé cette fois par le fait que Farhadi a affronter la censure pour que son film soit visible en Iran) et, l'on peu presque regretté la métaphore théâtral (les personnages joue parallèlement une pièce d'Arthur Miller, "Mort d'un commis voyageur") qui renforce inutilement le propos.
Déjà deux fois primé à Cannes, le réalisateur iranien Asghar Farhadi revient sur un de ses sujets de prédilection : le couple. On peut parler ici d'un vrai film social sur un drame qui va donner lieu à une réflexion sur la vie amoureuse dans la société iranienne. Ici, on ne parle jamais de la nature exacte de l'agression (viol ou pas..) et Shahab Hosseini (récompensé à Cannes) est tout simplement sublime, tourmenté dans sa quête de vengeance ou de pardon. On découvre une autre culture et d'autres moeurs et c'est ce qui me plait chez ce réalisateur, talentueux au possible.
Très intense, ce film qui met en scène une société que l'on fantasme plus qu'on ne connaît. Bel exercice de style sur la justice, la vengeance et la réparation. Dans une nation où la police et la justice semblent surtout préoccupées par le maintien des mœurs, comment se faire justice soi-même loin des films américains prônant l'auto-défense. Beaucoup de finesse et de complexité dans la psychologie des personnages dont le fonctionnement détonne et laisse en haleine du début jusqu'à la fin.
J'ai aimé ce film. Tout d'abord parce qu'il nous montre la vie quotidienne iranienne, ensuite parce que j'adore quand le cinéma parle de théâtre, enfin parce que les rapports humains, sont travaillés avec beaucoup de nuances. Asghar Farhadi sait nous montrer les incompréhensions, les préjugés, le carcan de la société, la place des femmes, l'évolution des sentiments, le cheminement émotionel et spychologique... Avec chacun de ses films j'ai l'impression d'en apprendre un peu plus sur les êtres humains, leurs capacités et leurs limites au pardon. Il tourne souvent autour de cela et d'une manière intéressante de mon point de vue.
Un film à voir absolument, pour le scénario implacable, la mise en scène magistrale, et les acteurs parfaits. Toutefois je l'ai trouvé un cran en-dessous de "Une séparation". De plus le film est un peu trop noir pour moi. A part l'Intermède bienvenu avec le gamin, l'atmosphère est de plus en plus pesante, et parfois trop, à mesure qu'on se rapproche du dénouement.
D'après Mort d'un commis voyageur, le réalisateur met en scène la pièce en Iran avec ses personnages, une pièce dans le film. Le film est un peu parallèle à l'histoire de la pièce de théâtre, mais pas trop. Ça devient un suspense complexe sur l'honneur et la honte et la volonté de vengeance. On voit que les personnages pourraient exploser à tout moment mais on ne sait pas trop comment ça va se dérouler. Tout le monde semble penser et réfléchir très intelligemment à la proximité du gouffre. Même un film à petit budget dans une langue étrangère peut nous accrocher. De plus, il est plutôt intelligent de choisir une pièce très connue pour ancrer les spectateurs dans quelque chose de familier.
Intrigue excellente, très bien filmé et très bien joué. Ou comment un homme sacrifie son couple à son désir de vengeance (non, non, j'ai rien spoilé là, je vous assure). Un client comme celui-là, j'achète!
Une agression sexuelle au domicile d'un jeune couple de Téhéran nous emmène dans le quotidien et le familier comme si nous étions iraniens, avec des scènes du quotidien du mari enseignant particulièrement réussies. La confrontation finale avec l'agresseur est particulièrement fine et en retenue. Une réussite de plus pour le cinéma iranien, social et virtuose.
16 novembre 2016 : j'ai beaucoup aimé ce film la vie sociale à Téhéran avec son quotidien, la difficulté à se loger la première image m'a beaucoup marqué
Un très beau film, avec des acteurs qui jouent très bien leur rôle. Plus le film avance et plus on est en prise avec ce mari qui souhaite (légitimement) retrouver l'agresseur de sa femme. Un suspens très bien amené et une fin inattendue.