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Un visiteur
4,0
Publiée le 14 avril 2017
Je ne vais pas faire une analyse psy des ressorts de ce film. Mais : - On ne s'ennuie pas une seconde malgré une fin qui aurait pu être plus courte. - On est immergé dans cette société Iranienne et plus spécifiquement ce petit monde culturel décrit par Farhadi. - On croit aux situations pourtant imbriquées et qui sont l'intérêt de ce film - On croît aux personnages, à leurs pudeurs, leurs réactions, leurs peurs ...
J'ai lu ici ou ailleurs que ceci ou cela (voile, difficulté de parler de l'agression, etc...) est difficile à comprendre pour un occidental. Sérieux? Tout est facile à comprendre et à appréhender pour un spectateur qui a envie qu'on lui parle de la société et de ses tabous, de ses violences. Iranienne ici mais qui touche l'universel. . Monsieur Farhadi nous offre là un beau moment de Cinéma. Merci.
Un jeune couple doit changer d'appartement. Un fait divers fait lié à l'ancienne occupante des lieux va bouleverser leur vie. Le scénario, bien construit, nous montre les questionnements moraux des personnages.
Un chef d'œuvre où se mêlent les dilemmes moraux, les non dits et les que dira-t-on si caractéristiques des sociétés islamiques. Magistralement interprété, avec une subtilité et des nuances troublantes de finesse. Un couple apparement très uni et heureux voie vaciller son union après qu'une agression fortuite sur la femme se produit. Au lieu de dénoncer à la police et devoir passer par le calvaire de revivre devant la police l'agression, société machiste oblige, le mari décide de démasquer l'agresseur, qui à laissé quelques pistes dans l'appartement et se venger personnellement. Sa façon de procéder met le couple dans un dilemme moral très difícil à surmonter, au point de mettre le couple en péril.... Bouleversant
Une agression sexuelle au domicile d'un jeune couple de Téhéran nous emmène dans le quotidien et le familier comme si nous étions iraniens, avec des scènes du quotidien du mari enseignant particulièrement réussies. La confrontation finale avec l'agresseur est particulièrement fine et en retenue. Une réussite de plus pour le cinéma iranien, social et virtuose.
Ca redonne tout de suite envie de revoir Une Séparation et Le Passé. C'est la grandeur du simple, d'un scénario parfaitement écrit, d'histoire complexes mais venant de nos simples faiblesses. Farhadi nous montre la zone grise qu'il y a entre le mal et le bien, il fouille nos sentiments, fait toujours appel à la justice humaine, et pas à celle artificielle construite pas les lois. Son oeuvre rappelle les tragédies grecques. Magistral.
Peut-on aller de l'avant sans connaitre la vérité sur un drame et la raison d'un tel acte ? Est-ce que la vengeance apporte de la satisfaction ? C'est deux questions auxquelles Emad tente de répondre après qu'un drame a bouleversé sa vie de couple. Cette nécessité de connaitre la vérité, le regard des autres, le sentiment de culpabilité et ce besoin de rendre l'humiliation subie, c'est tout ce qui perturbe cet homme qui est nourri par ce besoin de rendre la pareille. C'est comme voir un huis clos puisqu'Emad se renferme dans ses certitudes sans se rendre compte des possibles conséquences de ses actes. Avec un nouveau film aussi sobre que minimaliste et parfaitement mis en scène, Asghar Farhadi captive grâce à une histoire aussi simple qu'efficace, d'excellents acteurs tout en retenue et une tension que l'on ressent chaque minute et qui ne cesse de s'accroître jusqu'à une dernière partie particulièrement forte même si le réalisateur ne change rien et garde le même rythme de croisière pendant deux heures. Ce n'est pas un film bouleversant, car c'est assez froid et linéaire dans le déroulement, mais j'ai été pris du début à la fin et j'ai trouvé le film excellent.
un film qui m'a choqué, un incident très fort qui fait ressurgir plusieurs complexes qui se transforment en haine. Une enquête qui se termine par une conclusion très surprenante, en sait plus où se placer, du côté de l'héros ou bien celui de l'antagoniste.
L'histoire est intéressante: le film a remporté le Prix du Scénario à Cannes. Les acteurs sont épatants: Shahab Hosseini a reçu le Grand Prix d'Interprétation masculine à ce même festival. Et pourtant, on ressort de la projection du Client assez déçu. On n'arrive pas à s'attacher à des personnages trop désincarnés pour nous émouvoir. Les symboles sont démonstratifs: l'immeuble métaphorique qui manque de s'écrouler et les fissures comme autant de failles souffrent de lourdeur. A moins d'être un lecteur de Miller, la mise en abyme du théâtre dans le cinéma ne paraît guère pertinente. Que veut dire exactement le film? Que tout le monde traîne sa culpabilité et que personne n'a le droit de s'ériger en juge? Le personnage principal qui se sent humilié par ce qui est arrivé à sa femme (que s'est-il passé précisément dans la salle de bain?) humilie en retour un de ses élèves et un vieil homme pitoyable. Le fait que le film se passe en Iran n'a pas une grande importance et on est loin de Taxi Téhéran. Un film presque aussitôt vu qu'oublié.
Prix du scénario et d’interprétation masculine pour Shahab Hosseini à Cannes, Le Client était un film attendu tant Une Séparation nous avait séduit. Asghar Farhadi continue de dessiner la classe moyenne iranienne dans une fable sociale sur fond de thriller psychologique. Ici, un couple est contraint de déménager sous peine de voir leur immeuble s’effondrer. Ils vont s’installer dans l’ancien logement d’une prostituée. C’est alors que notre protagoniste va se faire agresser chez elle à cause d’un quiproquo. Une quête du coupable est menée par son mari, mais le délictueux n’est peut-être pas celui qu’il pensait. Le Client possède un scénario extrêmement bien ficelé et l’intrigue est bouleversante en apparence. Cependant, le jeu des acteurs est contestable. Il nous est difficile de ressentir de l’empathie pour des personnages froids, dans la retenue et jamais pardonnés. Asghar Farhadi a préféré insister sur la morale de la fable plutôt que de mettre en évidence la question de l’absolution. Résultat, le drame dérange et déçoit. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44
Encore une réussite de ce réalisateur dont j'avais adoré les films Le passé et La séparation. Difficile de prendre parti au dénouement, la famille et le pardon sur fond d'une société iranienne en pleine mutation. A voir absolument.
Un bon film avec des rebondissements qui savent étonner et orienter le film sous des angles différents . Très bien interprété avec justesse et pudeur .
Intrigue excellente, très bien filmé et très bien joué. Ou comment un homme sacrifie son couple à son désir de vengeance (non, non, j'ai rien spoilé là, je vous assure). Un client comme celui-là, j'achète!
Drame sombre et sans espoir de la discorde domestique, Le client prend appui sur un scénario moins intriqué et un finale moins ouvert que dans les précédents opus d'Ashgar Farhadi. Ce film de vengeance traite de la complexité des relations humaines et des difficultés à dire. La fêlure intime mise en images devient fissure et vaut pour fracture dans la belle mécanique narrative du cinéaste iranien. Plus de détails sur notre blog ciné :
Un bon film solide , bien charpenté , mais où l'on ne retrouve pas la profondeur de "Une séparation". Où Il y avait un fonds métaphysique, une construction diabolique , complexe et riche. Ici le scénario est plus simple : une femme se fait agresser mais préfére garder le silence. Cependant son mari part à la recherche du coupable présumé. Pourquoi la vengeance , qu'est-ce la jalousie, à partir de quel niveau est-on coupabe? Des questions intéressantes , mais le film tire parfois en longueur, et l'on ne partage pas toujours le questionnement de l'auteur. Les acteurs sont bien sûr excellents.
Le point fort de Le client devient encore une fois le courage de Farhadi, qui, comme d’habitude, devient funambule faisant des équilibres sur la fine ligne qui sépare la politique de l’illégalité chez lui. Une séparation avait déjà créé une polémique pour faire un portrait si cru du divorce, surtout tenant en compte que Farhadi avait été mis à pied par les autorités jusqu'à peu avant le début du tournage. Cependant, le réalisateur n’a pas peur pour traiter des sujets comme la prostitution, la vengeance et le viol. Ce dernier suppose une des clés du film pour être dénoncé le manque de protection pour les victimes face à un tel crime.
Une des surprises du film est l’existence de deux histoires parallèles : déjà expliquée la principale, la deuxième est représenté sur la scène d’un théâtre où la compagnie du couple protagoniste joue Mort d’un commis voyageur d’Arthur Miller. On nous montre des obligations absurdes, comme habiller des personnages que le texte originale décrit nus. Aussi des changements exigés à la dernière minute par le comité de censure. La partie théâtrale de l’œuvre sert pour profiler les protagonistes comme gens cultivés qui devront décider quoi faire face à l’agresseur.
La thèse de Le client secoue les spectateurs les derniers minutes du film, vu son fort composant critique : la vengeance ne suppose que du chaos, destruction et encore plus de chagrin. Farhadi construit sa filmographie à partir de puissants messages et précises dénonces qui aboutissent à être posés au grand public là où il faut, en Iran. Même s’il faut ignorer le fréquent regard condescendant du public occidental.
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