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P. de Melun
55 abonnés
1 125 critiques
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3,5
Publiée le 5 avril 2024
Plus encore qu’une histoire de vengeance, « Le Client » est le récit d’un couple en crise dans la complexité des rapports à l’autre et à soi-même. Sur un scénario implacable qui enchaîne les événements comme un engrenage, Asghar Farhadi entretient savamment l’ambiguïté pour créer le trouble avec subtilité, comme un thriller à la Hitchcock. C’est aussi un superbe moyen de comprendre la société d'aujourd'hui à Téhéran en juxtaposant avec finesse la force de la tradition et l’envie de basculer dans l'Iran de demain. Le film séduit, interroge et, malgré quelques lenteurs, emporte le spectateur dans un conte moral plutôt bien écrit.
Un film digne des deux derniers, "La séparation" et Le passé". La tension monte au fur et à mesure, les deux époux s'éloignent petit à petit et la fin inattendue clôt ce film magistralement interprété par Shabab Hosseini et Taraneh Allidousti.
Oscar du meilleur film etranger et prix du scénario et d'interprétation masculine à Cannes (2016), " le client" n'a pourtant pas auprès du grand public, la renommée de " une séparation " réalisé quelques années auparavant par le cinéaste iranien A. Farhadi.
Sous couvert d'une agression commise au nouveau domicile d'un couple d'intellectuels ( lui est professeur et comédien, son épouse est comédienne dans la même troupe que son conjoint), Farhadi propose un regard en profondeur sur certains aspects de la culture iranienne.
Le choix de la pièce " mort d'un commis voyageur" qui obtint le prix Pulitzer, signée d'Arthur Miller interprétée par la compagnie de théâtre fait figure de pistes pour éclairer des aspects cachés de la personnalité du couple montré à l'écran.
On se rappelle que A Miller tenta d'exposer la vie d'un employé ordinaire et modèle qui tente de s'élever socialement sans succès.
L'agression dont est victime l'épouse du professeur permet de sonder au travers des échanges intersubjectifs, les cœurs, les âmes, les frustrations sexuelles, l'hypocrisie sociale...
Particulièrement réussi " le client " est un des opus parmi les plus accomplis d'un cinéaste talentueux qui, de mon point de vue, n'a jamais réalisé de mauvais films.
Il faut inviter les spectateurs sensibles au travail de Farhadi de ne pas négliger mêmes ses premières réalisations, moins connues, elles aussi de premier ordre.
On pourra peut-être reprocher à " le client" quelques longueurs, des scènes parfois inutiles, mais le plaisir éprouvé en voyant " le client " est indéniable.
J’aime découvrir d’autre cinéma venu d’ailleurs, je me suis bien ennuyée sur celui-ci, le sujet de fond est intéressant, la suite de l'intrigue est moins captivante, une déception justifier par une fin frustrante, on apprend à connaître la culture et la société iranienne.
Avec ce long-métrage, le réalisateur iranien Asghar Farhadi remporte l'Oscar du meilleur film en langue étrangère en 2017. Fraichement installé dans un appartement à Téhéran, un jeune ménage voit sa vie basculer dans le doute à la suite d’une agression physique. Le mari souhaite laver son honneur en se lançant à la recherche du criminel. Dans cette tragédie où les codes de conduite et l’emprise morale de la religion peuvent paraître abstraits pour un spectateur occidental, on assiste à la lente déchirure d’un couple. On peut regretter quelques longueurs en raison notamment des nombreux passages avec la pièce de théâtre, forme d’allégorie des sentiments personnels éprouvés par les protagonistes de ce drame. Néanmoins, cette quête de vengeance possède une mise en scène irréprochable. Bref, une œuvre qui permet de découvrir la complexité des mœurs de la société iranienne.
Asghar Faradhi avait atteint l'osmose avec Une Séparation et Le Passé. Le client est moins réussi. car un brin moralisateur alors que les films précédents ne portaient aucun jugement sur les personnages. Quelques lenteurs, les scènes théâtrales par exemple. Une lourdeur dans l'intrigue. Le film reste intéressant dans sa manière de nous montrer la société iranienne d'aujourd'hui. Les mots viols ou prostituée ne sont jamais prononcés, la censure règne.
Le client est plus intéressant par son immersion dans la société et la vie iranienne que par son propos.... propos bien lent et lourd au fil du déroulement. Une dénonciation du machisme et de la violence dans le milieu culturel mais toute cette société est violente, du coup le crime dénoncé ici semble bizarrement transparent et la vengeance bien légère.......
Un scénario simple mais intéressant qui se déroule en Iran sans que la religion occupe une place prépondérante. Un bémol : la réalisation est trop lente et le film trop long.
Ce film fait souffler le chaud et le froid je trouve !! D'abord le début est insoutenable presque insurmontable et je dois avouer que j'ai eu envie d'arrêter à de nombreuses reprises ! J'ai lu des critiques qui m'ont donné envie de continuer et je me suis accroché mais je tiens à prévenir...le début est vraiment long, très long !! Il ne se passe rien d'intéressant, le rythme est lent et les scènes théâtrales sont d'un ennui mortel (et je ne vois pas bien le but tout court d'intégrer des moments si lourds dans le film !!!!) puis au bout d'une heure le thriller se met en place et je dois dire que j'ai été charmé par la fin ! La vengeance est prenante, les dialogues bien plus consistants et j'ai vraiment beaucoup aimé le huis clos qui clôture le film ! Bref un début catastrophique et une fin palpitante qui permet d'oublier le calvaire initial...
vu il y a une semaine très bien, mais pâtit d'une trop grande attente
J'avais trouvé "Une séparation" phénoménal pour son scénario, son message, sa conclusion. J'avais été époustouflé par Golshifte Farahani dans "A propos d'Elly", merveille d'élégance et d'émotion contenue/minimaliste J'avais été fasciné par la fougue de "la fête du feu", son apparence quasi documentaire J'ai bien apprécié "Le client". Forcément cela m'a paru bien faible au vu de mes attentes/souvenirs de ce que le réalisateur est capable de faire.
Je peux apprécier des films qui prennent le partit de ne pas tout expliquer, de considérer que certaines réponses masqueraient le sujet réel du film. En général, un film qui fait cela bien fourni des indices pour que le spectateur puisse combler les trous, imaginer des explications. Les trous dans "Le client" m'ont paru gênants. Je regrette fortement qu'il n'y ait pas plus d'explication sur ce qui s'est passé dans l'appartement, sur les raisons qui ont motivés l'homme à faire ce qu'il a fait, les moyens qu'il a employé pour le faire, ... Du coup, la résolution de l'énigme me semble peu crédible lorsqu'on connait enfin l'auteur. Et en conséquence, ne croyant pas que cela puisse être cet homme, toute la fin du film ne me semble pas bien fonctionner. Une motion particulière quand même sur le reproche que la femme fait à son mari lorsqu'ils retournent dans leur ancien appartement. La motivation qu'elle reproche à son mari, les conséquences que cette femme en tire, sachant ce qui lui est arrivé aussi, me semble quand même faire de cette scène quelque chose de remarquable.
Asghar Farhadi a semble-t-il trouvé son style (ou son créneau ?) : le thriller familial et social. Les codes du genre sont utilisés, avec les mystères et les rebondissements typiques du genre, mais ils se déroulent avec lui dans la sphère du quotidien. C’est réussi dans ce cas (contrairement à son film « Français », « le Passé »), on reste en haleine pendant tout le film, et les vingt dernières minutes parviennent à un certain degré d’émotion tout en suscitant la réflexion. Mais on peut s’étonner de voir un prix Cannois du meilleur scénario attribué à ce (bon) film, qui ne restera tout de même pas dans les mémoires (du moins la mienne).
Ca redonne tout de suite envie de revoir Une Séparation et Le Passé. C'est la grandeur du simple, d'un scénario parfaitement écrit, d'histoire complexes mais venant de nos simples faiblesses. Farhadi nous montre la zone grise qu'il y a entre le mal et le bien, il fouille nos sentiments, fait toujours appel à la justice humaine, et pas à celle artificielle construite pas les lois. Son oeuvre rappelle les tragédies grecques. Magistral.
LE CLIENT est un film qui sent la maîtrise à tous les niveaux. Le scénario est d’une solidité infaillible, traitant d’un côté d’un couple qui se perd intimement suite à un incident et de l’autre une enquête pour assouvir une vengeance. L’enchevêtrement des deux permet de construire une armature consistante, déroulant son programme avec sérénité et minutie.
Un chef d'œuvre où se mêlent les dilemmes moraux, les non dits et les que dira-t-on si caractéristiques des sociétés islamiques. Magistralement interprété, avec une subtilité et des nuances troublantes de finesse. Un couple apparement très uni et heureux voie vaciller son union après qu'une agression fortuite sur la femme se produit. Au lieu de dénoncer à la police et devoir passer par le calvaire de revivre devant la police l'agression, société machiste oblige, le mari décide de démasquer l'agresseur, qui à laissé quelques pistes dans l'appartement et se venger personnellement. Sa façon de procéder met le couple dans un dilemme moral très difícil à surmonter, au point de mettre le couple en péril.... Bouleversant
Je trouve que c'est un film intéressant pour nous les Occidentaux qui ne voyons pas ou peu de films iraniens ou avec une action qui se passe au Moyen-Orient. Ce thriller social n'est pas pour autant une complète réussite. Car on s'ennuie un peu au bout d'un moment. Cela ressemble plus à un huis-clos alors que j'aurais préféré voir plus de scènes extérieures afin d'avoir une vue d'ensemble de la vie quotidienne.