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Un visiteur
4,0
Publiée le 15 novembre 2016
Un sujet fort, un traitement passionnant, un casting impeccable et une mise en scène qui fait la part belle aux interrogations, "Le Client" est le nouveau film coup de poing du réalisateur iranien Asghar Farhadi. Une oeuvre singulière profondément humaine.
Il s'agit d'un film dramatique iranien particulièrement remarquable. L'intrigue est excellente, le suspens bien entretenu et tout ce qui se joue humainement est terrible. On est vraiment absorbés et happés par cette histoire, en particulier pendant toute la dernière demi heure qui est poignante et émouvante.
Un film bien décevant après les précédents. Seules les 20 dernières minutes sont poignantes. Beaucoup de longueurs et les scènes en milieu théâtral sont d'un ennui absolu.
"le client" primé lors du dernier festival de cannes et l'un des favoris pour les oscars m'a laissé un avis mitigé. En effet j'ai trouve le dénouement bizarre avec de nombreuses longueurs et mise en scène très lisse, cependant grâce au réalisateur j'ai compris le poids du regard des autres sur la société iranienne et la domination de l'homme sur la femme.
Une déception, par rapport au Passé et la Séparation que j’avais adorés. Moins universel, plus iranien, Le client abord une problématique de relations homme-femme plus spécifique à l’état actuel d’un pays en train de se réveiller après trente ans de pouvoir religieux. Comme souvent chez Farhadi, dans les personnages flotte dans une part d’ambiguïté mais elle apparait cette fois-ci comme un peu plaquée et convenue, tout comme la chute finale d’ailleurs n’arrive pas à surprendre. Du coup, la caméra portée fatigue parfois parce que le film tarde à démarrer, et bouger dans tous les sens n’est pas un but en soi. Voici donc un bon metteur en scène qui a du mal à se renouveler ? Le parallèle entre la vie réelle et théâtre n’est pas inintéressant, comme moyen de faire passer des messages, envers les élèves du professeur, ou vers le collègue, producteur et protecteur ambigu. Bien aimé son jeu à elle, Taraneh Alidoosti, détruite et incomprise, mais pas vraiment celui du mari, joué par Shahab Hosseini, moins convaincant sauf dans son rôle de prof sympa. GE en vo - nov 16
Ashgar Farhadi ne fait pas que des bons films, contrairement aux a priori du jury de Cannes. La Séparation était un chef d'œuvre, Le Client est un mauvais film, racoleur avec cette métahore théâtrale, aux propos douteux : il ne faut pas dénoncer les violeurs parce que ça fait trop de peine à leur famille ? J'avoue que cette morale me laisse perplexe. Tout comme le prix du scénario à cette histoire poussive, brouillonne, qui ne sait pas où elle va.
Après une incursion en France avec "Le passé", Asghar Farhadi signe son retour dans son pays natal. Et c'est un retour gagnant pour le cinéaste iranien puisque "Le client" est une de ses meilleures oeuvres. On reconnaît sans problème sa touche personnelle que cela soit dans la mise en scène ou dans les thèmes abordés. Une nouvelle fois, Farhadi traite du couple et des difficultés qu'il peut rencontrer notamment après une épreuve compliquée. Le scénario fait preuve d'intelligence et d'une grande subtilité avec, par exemple, ce viol qui n'est jamais explicitement cité. La censure peut-être un handicap pour certains mais le réalisateur sait habilement la contourner et en faire une force pour ses films. A travers ce drame, on peut percevoir également une critique sous-jacente de la place de la femme dans la société iranienne, surtout vis-à-vis de l'homme. Ainsi, l'honneur du mari passe avant la douleur de sa femme. Farhadi inssuffle ce qu'il faut d'émotions à ce long métrage qui reste un des oeuvres les plus percutantes du réalisateur.
pour sur c'est bien , même très bien réalisé, mais le début est tellement ennuyeux , le thème de la vengeance, mais surtout l'agression faite aux femmes en Iran prend un aspect thriler assez inattendu . La fin est éblouissante dans sa réalisation et son montage. singularité : il n'y a pratiquement pas de musique pour rendre l'histoire encore plus lourde.
Le Client est un long métrage qui n’est pas toujours facile à appréhender, multipliant les changements de direction et les fausses pistes. Tout est en fait construit pour culminer dans une dernière demi-heure assez formidable, où les enjeux se cristallisent véritablement. Le tout est servi par des acteurs très justes dans leur interprétation. Une nouvelle fois, Asghar Farhadi frappe juste et fort.
En allant voir « Le client », le spectateur se retrouve témoin du quotidien de personnages vivant à Téhéran et il se laisse porter à la découverte de la culture et des traditions montrées de façon détaillée. Au moment où pourrait survenir un début d’ennui, l’histoire prend un tournant dramatique imprévisible et une tension s’installe et monte en crescendo, jusqu’à la scène finale qui frise l’apoplexie (c’est le cas de le dire) ! Asghar Farhadi parsème son film de dénonciations morales, culturelles et traite en parallèle du poids du jugement et des diverses perceptions possibles. Le tout est vraiment subtil et nous met très souvent à contribution. La mise en scène, simple en apparence, est très soignée, à l’image de la direction d’acteur qui est excellente et menée avec brio. Le non-dit permanant laisse la part belle aux expressions faciales et c’est tous le talent des acteurs qui s’exprime avec force et conviction. Finalement, l’immeuble qui va s’écrouler au début du film semble plus stable que les relations humaines si friables et fragiles. Elles le sont d’autant plus quand il s’agit de cacher sa honte face à une société puritaine. C’est face à ses peurs les plus profondes que l’on choisit de pardonner ou au contraire de punir. Un grand film sur l’humain, montré en Iran mais qui reste totalement universel.
L’auteur iranien signe un film écrit mécaniquement, interprété sans grande conviction et le parallèle entre théâtre et réalité souligne lourdement l’ensemble. On se demande bien ce qui a tant séduit le jury cannois qui l’a doublement récompensé.
Le film est construit autour de la rédemption, le pardon et la vengeance. C'est un film implacable. D'une grande force émotionnelle qui n'a pas usurpé son prix à Cannes. Il est aussi porté pas des comédiens tous sans exception formidables. Mais la lenteur de la mise en scène et des scènes étirées empêchent le spectateur de s'investir complètement.
Asghar Farhadi frappe fort encore une fois avec son dernier film. Les deux prix à Cannes sont largement mérités. Tout d'abord, l'histoire nous raconte le point de vue d'un homme suite à l'agression et le viol de sa femme, comment il le vit, ses sentiments de culpabilité, de vengeance, de connaissance et le respect qu'il éprouve auprès de son épouse. Interviennent les points de vue des voisins qui ont eu connaissance de l'agression et leurs manières très personnelles d'y répondre donnant l'état d'esprit de la société iranienne. C'est très bien ficelé et on ne s'ennuie pas une seule minute. La réalisation correspond au style du cinéaste : caméra à l'épaule, collée au personnages, lumière naturelle. Shahab Hosseini mérite son prix d'interprétation. Il est extrêmement touchant mais aussi grâce à sa partenaire Taraneh Alidoosti qui est fabuleuse. Un très bon film qui nous met face à la sensibilité des hommes suite aux viols de leurs épouses.
Le dernier film du réalisateur iranien Ashgar Farhadi a frôlé la Palme d’Or à Cannes, obtenant le prix du meilleur scénario et celui de la meilleur interprétation masculine. Il suscite une impatience d’autant plus grande qu’il succède à deux chefs d’œuvre : « Une séparation » (2011) et « Le Passé » (2013).
Le plus russe des réalisateurs iraniens creuse le sillon tracé par ses précédents films. On y retrouve les mêmes personnages issus de l’élite intellectuelle libérale iranienne. Ils sont confrontés à des dilemmes moraux similaires. Ils sont filmés dans les mêmes intérieurs étouffants dont la caméra ne s’évade quasiment jamais, métaphore à peine voilée (c’est le cas de le dire) de la société iranienne au bord de l’implosion.
Comme dans ses précédents films, Fahradi recherche une vérité aux multiples facettes. Dans « Le Client », cette quête prend des allures d’enquête policière. Il s’agit de découvrir l’identité du client de la précédente locataire de l’appartement où Rana et Emad viennent de s’installer.
Féministe sans le savoir, Fahradi égratigne chacun des personnages masculins tandis qu’il épargne chacun des personnages féminins. C’est un trait commun qu’il partage avec le réalisateur coréen de « Mademoiselle ».
Comme ces précédents films, « Le Client » met mal à l’aise. C’est un feel bad movie. Mais qui a dit que les bons films devaient faire du bien ?
Emad et Rana sont en couple et partagent une vie commune. Contraints de quitter leur appartement du centre de Téhéran à cause de travaux menaçant l’immeuble, ils démarrent une nouvelle vie. Un nouveau lieu synonyme de nouvelles joies mais très vite, un incident important va venir chambouler leur quotidien. Agressée par un inconnu à leur domicile, Rana se retrouve désemparée et profondément traumatisée. Son époux étant absent lors de l’incident, on devine une trame psychologique intéressante : celle de la vengeance, couplée à celle de la réparation. Sa femme aurait pu mourir, la situation aurait pu être bien pire et bouleverser leur destin tout entier. Rongé par le remords et la colère, Emad décide de partir à la recherche de l’agresseur.
Le point fort de ce film semble être bel et bien la puissance et la justesse d’interprétation des acteurs. Shahab Hosseini et Taraneh Alidoosti, incarnant respectivement Emad et Rana, sont les piliers du film. Une histoire pleine de rebondissements qui tend la main à ses spectateurs avec une mise en scène a priori réaliste. Quel est le premier silence coupable qui va amorcer le piège ? Celui du loueur qui tait le métier de la locataire précédente ? Celui de Rana, qui, lorsqu'elle se fait agresser sous la douche, ne va même pas porter plainte ? Celui d'Emad, qui s'enfonce dans une forme de mutisme héroïque et décide de venger son orgueil mal placé ? Celui de la troupe qui fait semblant de ne rien voir ? Il y a tant d'autres silences encore… Mais peut-être est-ce, dans le fond, un seul et même silence, celui d'une société tout entière, fuyante, oppressée par le poids des règles qui imposent un rôle aux hommes comme aux femmes, jusque dans leur intimité, et dont il faudra un jour ou l'autre s'émanciper. En attendant, chacun, solitaire, fait comme il peut et affronte ces carcans qui corsètent les âmes et font que jamais ne tombent les voiles qui occultent parfois des plaies profondes.
Après tout, qui serait incapable de se venger par amour ? Pour restaurer la dignité et la santé d’une victime dont on est si proche ? Malgré les particularités du contexte socio-culturel et du scénario, on ne peut que se laisser toucher par un homme éperdu d’amour pour sa femme, qu’il cherche à « retrouver ».