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    Hostiles
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    Audrey L
    Audrey L

    639 abonnés 2 580 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 janvier 2020
    Un capitaine de cavalerie est désigné pour accompagner un chef Cheyenne mourant dans ses terres pour qu'il puisse "passer de l'autre côté" selon ses croyances sacrées, mais les deux hommes ont un passé commun bien sinistre... Ils devront mettre de côté leur haine mutuelle pour traverser les contrées hostiles peuplées de Comanches sanguinaires, aider une jeune mère à faire le deuil de toute sa famille, et convaincre les propriétaires de laisser le Cheyenne reposer sur leurs terres. En mère rendue folle par la douleur, Rosamund Pike donne le frisson, et met la larme à l'oeil avec une sincérité impressionnante. Christian Bale est un parfait "cow-boy" droit dans ses bottes et voulant simplement finir le travail rapidement, son jeu d'acteurs lui permet décidément d'endosser bien des casquettes (chapeaux) différentes. Une bonne surprise parmi les seconds rôles, que cela soit Jesse Plemons (le cavalier haineux) ou Thimothée Chalamet (celui qui aurait dû être trop jeune pour le périple...). Les plans sont souvent d'une beauté et ingéniosité remarquable (les chevaux cadrés au travers d'une porte délabrée, un rayon de soleil qui filtre parmi la poussière...), et finissent de placer Hostiles parmi les très bons westerns. Rosamund Pike crève l'écran dans cette chevauchée infernale.
    Fabien S.
    Fabien S.

    548 abonnés 4 150 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 mai 2021
    Un très bon western avec Christian Biale , Rosamud Pike, Wes Studi , un véritable amérindien. Un petit bijou de cinéma.
    Dik ap Prale
    Dik ap Prale

    208 abonnés 2 855 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 mai 2018
    Hostiles parle de notre nature humaine, mais surtout de l'Amérique et de ses crimes pour la conquête de territoire. Alors que dire de plus que ce qui n'a déjà été dit? Ce western renvoi au pardon. Et c'est là toute sa force, au-delà de ses nombreuses qualité. Un film âpre et lumineux.
    x-worley
    x-worley

    146 abonnés 351 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 juillet 2018
    Un excellent western a la réalisation impeccable avec des scènes d'action vraiment mémorables. Quant a Christian Bale quel acteur, il est(comme a chaque fois) époustouflant dans son rôle.
    garnierix
    garnierix

    232 abonnés 455 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 mars 2018
    Les mémoires de Jules César sont dans les mains du capitaine au début et à la fin du film. Pas la Bible, ce n’est bien sûr pas un hasard. La vie de César a été très romaine… Le film aussi. Un soldat lui dit « ça va quand on ne respire pas » (après avoir pris une balle dans la poitrine au cours d’une attaque des Comanches) : c’est exactement notre cas, assis dans notre fauteuil, du début à la fin de ce film. La charge émotionnelle du film est en effet intense ; il s’en passe à tous les niveaux, dans l’action autant que dans les images, dans les paroles autant que dans les silences... Une première raison est qu’il s’agit d’une nouvelle performance de Christian Bale –ce n’est pas la meilleure car toutes ses performances sont excellentes (sauf bien sûr Exodus, la cochonnerie de Ridley Scott millésime 2014). On n’en dit pas plus, c’est le gros intérêt du film. La deuxième raison est que c’est une interrogation sur l’homme. Pourquoi l’homme devient mauvais ? Et sans s’en rendre compte dans la majorité des cas ! Que peut-il faire quand il s’en rend compte ? S’il a la chance (ou le malheur) de s’en rendre compte ! Et pour celui qui ne s’en rend pas compte, que lui reste-t-il ? L’un est accusé de massacre, on va le pendre ; l’autre en a fait autant mais se défend « moi, je faisais mon travail ». L’un dira « vous n’êtes pas celui que je croyais », et de fait, l’un est récupérable, l’autre ne l’est pas. C’est là toute la tragédie du film : on tue par devoir ; on s’accoutume ; on devient assoiffé de sang ; on perd son humanité ; certains se regimbent, d’autres pas… Ces questions nous taraudaient hier et nous taraudent aujourd’hui. Enfin, troisième raison, c’est une histoire des États-Unis, ce coin du monde qui s’est construit dans la douleur, pour ne pas dire la folie, la conquête s’étant faite sur l’extermination des indiens, dont l’Amérique en a fait une épopée ensuite. Le film se passe juste après la fin théorique de la guerre contre les nord-amérindiens (c’est-à-dire leur quasi-génocide). On est aussi, et ça joue un rôle dans le film, 25 ans après la guerre civile (qui avait tué ou blessé presque un million d’américains en quatre ans). C’est toujours bon de ruminer sur ces deux folies… Surtout que Trump règne aujourd’hui, et qu’on rumine encore sur la folie meurtrière. On accusait le diable pour excuser des tueries (car « sans la foi que reste-t-il ? » dit un personnage), comme Trump accuse le diable pour la tuerie de Las Vegas. Plus d’un siècle après l’époque du film (1892), ce que disait D. H. Lawrence de l’américain est toujours actuel –The essential American soul is hard, isolate, stoic, and a killer. It has never yet melted (l’américain, par essence, est dur, solitaire, stoïque, c’est un tueur, et il l’est toujours). Il a écrit ça en 1923. D’ailleurs, la citation est en exergue du film. Mais attention, le film n’est pas que déprimant, ni que violent. Il y a du soleil derrière les nuages. Une fin est curieusement amenée d’ailleurs, dont on ne dira rien, sauf que celui qui part juste après l’avant-dernière image aura vu un tout autre film (la dernière image change tout en effet)… Pour finir, on regrette que Paul Anderson, le Arthur Shelby de Peaky Blinders, n’ait pas un rôle plus central. Quant à Timothée Chalamet, il est un peu comme un cheveu sur la soupe, trop joli pour cette rudesse, d’ailleurs il s’en va vite, ce n’était pas son film.
    virnoni
    virnoni

    98 abonnés 578 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 mars 2018
    Une vraie claque. Western au style épuré, glaçant dès le départ, mais rempli d'émotions brutes également. On suit le parcours d'êtres qui se sont confortés à ce qu'on attendait d'eux pendant toute leur vie et qui doivent affronter leur destin et le sang sur leurs mains. Les acteurs sont tous majestueux, Bale en tête, comme d'habitude, impeccable dans un jeu d'une folle intensité et réalisme. Il est ce soldat en quête de rédemption. Rosamund Pike est encore une fois assez "froide" (son physique y contribue à son corps défendant) dans son jeu, mais il apporte cette nécessité à la survie de son personnage, touché dans sa chaire.
    Le casting est intense. Les liens de chacun des personnages est bien construit, filant petit à petit, par des touches d'humanité naissante ou ressortant au contact de l'autre (ennemi!), vers leurs vérités.
    On en ressort assez chamboulé spoiler: face à cette lueur de vie que choisie le héros
    .
    On pense à la force et la lenteur de Impitoyable, qui révolutionna le western. A juste titre. C'est un bel hommage (déguisé?). Le rythme est effectivement assez contemplatif mais jamais on ne s'ennuie, bien au contraire, tant l'intensité des scènes est pensée et bien amenée. Ce périple parle parfaitement bien du pardon, de la stupidité de la guerre et ses conséquences. Il parle de l'Amérique moderne et démontre bien que son passé, s'il est peu reluisant, est tjs d'actualité. Le héros est ici cet américain qui court après son histoire et son avenir, dans un climat de violences et de rejet de l'autre, alors qu'il a le même fonctionnement et le même socle basé sur la haine et la violence. Le film pose de bonnes questions et y répond pas le sang mais surtout, par le pardon et l'amour.
    Une sublime leçon subtile et brillante dans une réalisation puissante, dans des décors naturels somptueux, un cadre, des costumes précis, beaux, et une musique bouleversante à chaque note. A voir absolument pour voir un grand moment de cinéma.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 19 mars 2018
    Le capitaine Joseph Blocker est chargé de conduire le chef indien cheyenne Yellow Hawk, atteint d’un cancer, et sa famille, du Nouveau Mexique jusqu’à ses terres dans le Montana pour y finir ses jours. Malgré un contentieux les opposants, les deux s’étant affrontés lors de combats sanglants qui n’ont épargné personne, le capitaine sera contraint d’accepter cette expédition qui s’avérera périlleuse. En chemin, il prendra en charge Rosalee Quaid (impressionnante Rosamund Pike) qui a perdu toute sa famille massacrée par un groupe de comanches. Hostiles débute d’ailleurs par cette scène forte de massacre. Hostiles est un western rugueux, très dur ; il ne laisse pas indifférent, on est souvent remué dans cette œuvre. Malgré la violence présente tout le long, Hostiles est un film qui s’attache à l’humain, dans ce qu’il a de paradoxal, sans manichéisme entre les communautés. Hostiles est une œuvre humaniste car cette expédition est un chemin vers la rédemption pour le capitaine Blocker (excellent Christian Bale). Hostiles est un très bon film mais qui a 10 minutes de trop car le final a été une profonde déception pour moi. J’ai trouvé dommage ce dénouement qui n’était pas utile même si je comprends qu’il a été apparemment voulu pour faire passer le message métaphorique qui s’en suit ( spoiler: l’intégration de l’amérindien, le jeune indien est pris en charge par la femme blanche ne porte plus un costume indien, et se fait remettre une bible qu’il accepte
    ).
    Angelina.J
    Angelina.J

    36 abonnés 265 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 mars 2018
    un western magnifique, dur pur puissant, saisissant. des dialogues minimalistes mais qui tombent justes à chaque fois. Un hommage aux Indiens et a ce que les Etats Unis leur ont fait subi et tout pris. Une reconstitution de l'époque des décors, des paysages , rocheuses plaines desertiques, territoire sacré, à perte de vue, c'est somptueux,. Un film sur la remise en question de soi , de ce que l'on pense de l'autre du respect qu'inspire finalement ce magnifique chef Indien Yellow Hawk magnifiquement interpété par Wes Studi comme d'hab, comprendre qu on a besoin de l'autre et qu'il doit être respecté. Cette remise en question est ce qu'incarne Christian Bale décidemment toujours impressionnant de vérité , je suis totale fan!!!!!le film repose sur lui il est dur touchant respecteux violent juste en colère et meurtri. Il est magnifique et porte tout le film tellement il est evident dans ce rôle. une mention spéciale pour Rosamund Pike actrice une vraie , qui nous transmet sa douleur sa reconnaissance de la différence et du respect qu'inspire ces magnifiques guerriers que sont les Indiens. une pepite
    Cyril J.
    Cyril J.

    27 abonnés 625 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 mai 2018
    En 1892, 27 ans après la boucherie sécessionniste qui aura anéanti sa jeunesse et ses rêves, chevauchée de 12 ans de carnages des guerres indiennes, achevées depuis maintenant deux ans, et ayant scellé sa noirceur, son dégout et sa barbarie, un capitaine de l’armée proche de la retraite est contraint d’exécuter l’ordre diplomatique présidentiel le plus insupportable de sa carrière : conduire son ancien ennemi, un vieux chef Cheyenne malade et incarcéré, avec sa famille, depuis le Nouveau-Mexique jusqu’au Montana, pour lui permettre de mourir sur ses terres natales. L’escorte, surtout composée de quelques hommes ravagés par la mort, la douleur et leur propre disgrâce intime, se charge très vite d’une femme perdue, personnage dominant symbole du basculement dans la rage, la folie et les irréversibles ténèbres conséquentes au massacre sanglant de ses enfants et mari.
    Rosamund Pike, déjà extraordinaire dans HHhH, confirme son entrée dans la cour des grands. Wes Studi est bouleversant et donc désormais présent dans les plus grands westerns à mes yeux (Danse avec les loups et Le dernier des Mohicans). Et Christian Bale est fidèlement aussi énorme et intense que d’habitude.
    La forme magnifique et bouleversante du film mise sur la sobriété et le réalisme peu hollywoodien des combats et dialogues, et laisse le génie opérer en se dévoilant dans les cœurs, les ambiances et les esprits à partir de ce qui n’est pas montré. La poignée d’hommes, Blancs comme Indiens, régurgitée d’une boue de haine désabusée, de traumatismes sanglants et d’auto-écœurements meurtriers, est contrainte à l’union forcée et à la protection réciproquement nécessaire pour traverser les distances et les intempéries d’un pays où l’odeur de la mort reste omniprésente, et où pullulent Comanches récalcitrants, pionniers crapuleux, trappeurs assassins et autres joies du far-West.
    Le fond parfaitement réussi nous embarque dans la haine, le vide, la douleur et la perdition de ces enfants de l’horreur, constitutifs de la culture américaine revendiquée de la violence, dominés par la conscience permanente de leur propre absurdité, et paradoxalement d’une délicatesse et d’une noblesse jamais oubliées, que ce voyage initiatique leur permettra même d’embraser à l’intérieur du désespoir. Cet immense western est un apprentissage féroce des ravages de la haine et de la douleur, mais c’est avant tout un hymne puissant à la résilience et un apprentissage miraculeux des chemins de la dignité.
    Wagnar
    Wagnar

    82 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 mai 2018
    Sincèrement, Hostiles a été une très bonne surprise pour le fan de western que je suis. Après le sentiment de profond malaise que m'avait laissé Brimstone, je redoutais de voir un western trop sombre et trop violent. Heureusement, il n'en est rien. Alors oui, Hostiles ne s'adresse pas à un jeune public, oui le film est violent et assez cru par moment, mais la violence n'est jamais complaisante. Contrairement à Brimstone qui n'était rien d'autre qu'un déluge de cruauté et de noirceur gratuites dont il n'y avait aucune réflexion à tirer, Hostiles se révèle être un film intelligent, profond et humain. « L’âme américaine est par essence dure, solitaire, stoïque, meurtrière. Elle l’est toujours aujourd’hui. » Lorsque le western de Scott Cooper s’ouvre sur cette citation de D.H. Lawrence, on se prend à avoir peur. Non que je cherche à défendre une « âme américaine » sans doute peu reluisante et dont j'avoue ne pas connaître précisément la réalité, mais la crainte est là : par ce jugement rapide et sans concession, le réalisateur se serait-il laissé séduire par la facilité du manichéisme ? D’autant que l’introduction du personnage principal et sa haine des Indiens à l’apparence assez caricaturale fait craindre le pire...
    Mais c’est sans compter sur l’intelligence du réalisateur pour dépasser le constat laconique et accusateur de D.H. Lawrence. Car, en effet, Cooper ne juge jamais d’emblée ses personnages. Un point assez symptomatique de cette intelligente absence de jugement, c’est celui qui devrait sauter dès le début aux yeux du spectateur attentif : le capitaine Blocker semble raciste, mais ce racisme n’en est pas vraiment un. Il ne s’appuie pas sur des préjugés, il s’appuie sur son expérience. La guerre contre les Indiens lui a appris à détester ces derniers, voir mourir tous ses camarades l’a révolté contre son ennemi indien ; sa hargne reflète simplement sa colère d’avoir vu partir ses meilleurs amis, pas un préjugé sur l’infériorité supposée des peuples contre lesquels il a lutté. Il apparaît même très vite que Joe Blocker est en réalité un homme juste : raciste, il ne l’est en rien, si l’on en juge par sa touchante estime envers son camarade noir. Sa rencontre avec Rosalie Quaid (sublime Rosamund Pike) nous le montrera : il est capable d’être non seulement galant, mais également sensible et compréhensif. Il n’est pas un homme mauvais, il est simplement un homme qui se trompe : sa loyauté envers son pays et son armée l’a poussé à haïr son ennemi sans chercher à le comprendre. Mais le voyage qu’il entreprend, et nous avec, sera en réalité un voyage initiatique à la découverte de ce dernier.
    Au sein des grandioses paysages de l’Ouest, magnifiés par une splendide photographie, c’est à une belle odyssée humaine que l’on assiste. Scott Cooper construit son récit et ses personnages par toutes petites touches successives, faisant le choix d’un intimisme en décalage constant avec l’ampleur du paysage, qui déconcertera à n’en pas douter le spectateur qui vient simplement pour voir un western "traditionnel". Mais ce serait dommage de rejeter ce récit pour autant car la sobriété et le minimalisme de Scott Cooper vont droit à l’essentiel. En réduisant considérablement le nombre de dialogues, Cooper parvient à donner à chaque mot une force incroyable. Chaque scène, chaque phrase, chaque plan revêt ainsi une importance particulière au sein d’une intrigue d’une étonnante densité.
    Car à travers un récit à l’apparence simple et par une écriture d’une grande subtilité, Scott Cooper atteint un niveau que l’on avait oublié dans le cinéma contemporain : celui de l’âme. Le réalisateur met à nu l’âme de chacun de ses personnages, il va chercher la vérité des êtres au plus profond d’eux-mêmes pour nous offrir un grand moment de cinéma doublé d’une étude psychologique intense. Il n’y a plus de méchants, de gentils, de Cheyennes ou d’Américains, il n’y a plus que des hommes. Des hommes avec leurs erreurs mais aussi avec leur volonté, leur honnêteté, leur grandeur d’âme. Et c’est dans un monde impitoyable tel que le Far West où l’homme est capable du pire qu’il va également se révéler capable du meilleur. Peut-être D.H. Lawrence a-t-il raison sur l’âme américaine, mais Scott Cooper va rapidement dépasser cette image dressée à grands traits pour nous montrer derrière chaque Américain l’homme qui s’y trouve.
    « Dure, solitaire, stoïque, meurtrière », l’âme humaine ne l’est en rien. Dure ? Il n’y a qu’à voir Blocker s’effacer devant le deuil de la veuve Quaid pour se persuader du contraire, il n’y a qu’à le voir donner une magnifique poignée de main à un chef indien qu’il détestait la veille pour comprendre qu’il n’en est rien. Solitaire ? Quand on voit avec quelle solidarité le groupe de Blocker se bat contre ses ennemis, oubliant ses différences pour faire cause commune, on voit que cette vision ne tient plus un instant. Stoïque ? Pragmatique, plutôt. Ne pas se laisser déborder par la douleur est essentiel si l’on veut survivre dans un milieu aussi mortel, mais il y a un temps pour les sentiments et il faut savoir respecter ce temps. Meurtrière ? Indéniablement. Le mal environne nos héros. La mort est partout. Mais comme le dit Rosalee Quaid, il faut savoir lutter contre la mort, ne pas se laisser aller dans un moment de faiblesse. Se suicider n’a aucun sens lorsqu’on risque de se faire tuer à chaque pas que l’on fait. Le tout n’est de pas de tuer par haine, mais seulement par défense. De formidables leçons d’humanité, d’un optimiste rafraîchissant en ces temps où l’on aurait mille raisons de se laisser dégoûter par l’homme, que Scott Cooper réussit à faire passer sans jamais de moralisme, avec une ahurissante subtilité, et parfois même sans un mot, mais uniquement par un jeu de regard, un sourire ou un simple geste d’amitié.
    S’appuyant sur un casting absolument irréprochable, au sommet duquel trône le trio Christian Bale-Rosamund Pike-Wes Studi, qui nous livrent tous trois une de leurs plus grandes prestations, Hostiles est un spectacle de tous les instants, qui transcende l’intimisme de son récit par des images spectaculaires d’une grande beauté. Incroyablement immersif, il suspend deux heures durant le temps pour faire vivre à son spectateur une aventure comme on a rarement l’occasion d’en vivre au cinéma. On respire en même temps que les personnages, on sent l’odeur des chevaux et les gouttes de pluie sur son visage, et l’on palpe du doigt cette chose informe et magnifique que plus personne ne comprend aujourd’hui qu’est l’âme humaine.
    Il y a tant à dire sur ce très beau film qu’on pourrait disserter encore des heures... S’il fallait trouver des points négatifs, on pourrait lui reprocher une certaine lenteur qui amène quelques longueurs, et une fin un peu rapide, où Cooper se débarrasse de tous ses personnages secondaires d’un coup pour se recentrer sur ceux qui sont véritablement le cœur de l’intrigue, mais il le fait de manière suffisamment intelligente pour qu’on n’ait pas trop à le lui reprocher. Mieux vaut se laisser porter par la beauté et la poésie des innombrables images qui s’impriment durablement dans notre mémoire pour goûter chaque dixième de seconde de cette belle aventure humaine. Pour conclure, sur l'affiche, il est dit " le meilleur western depuis Impitoyable". Cet argument, je l'ai déjà vu pour Bone Tomahawk, True Grit et 3h10 pour Yuma. Donc, ce genre de reprise commence à devenir un poil exaspérant. Personnellement, je dirais que Hostiles est le meilleur western non pas depuis Impitoyable, mais depuis Django Unchained. Car entre Impitoyable et Hostiles, on notera la présence de westerns de très grande qualité comme True Grit, Open Range et bien évidemment Django Unchained.
    Carlos Stins
    Carlos Stins

    75 abonnés 657 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 mars 2018
    Belle surprise que ce western rétro signé Scott Cooper. En revenant au source du genre (en particulier les films de John Ford), le cinéaste américain interroge les fondements de l'Amérique pour mieux réfléchir sur les problèmes que traversent la société américaine contemporaine. Chaque personnage connaîtra un développement psychologique personnel qui l'amènera à reconsidérer ses certitudes pour s'ouvrir aux autres. Ce message de tolérance est délivré avec plus ou moins de subtilité (certaines scènes sont un pataudes comme celle où un soldat américain donne du tabac à un indien) mais on oublie facilement ces quelques maladresses tant le film réussit à dégager une émotion sincère et puissante. Une menace constante semble planer sur les protagonistes et Scott Cooper parvient parfaitement à nous faire ressentir cette menace en jouant sur des ruptures de ton et de rythme brutales. Certaines scènes sont d'une rare violence et arrivent sans prévenir au sein d'un long-métrage jalonné également par des séquences bouleversantes. Christian Bale y est impérial et livre peut-être sa meilleure performance aux côtés d'un casting secondaire de grande qualité. "Hostiles", en plus d'être une réussite visuelle, est un film courageux qui questionne la société américaine en livrant un message de tolérance et d'acceptation qui mérité d'être mis en avant.
    Pen Sardin
    Pen Sardin

    4 abonnés 34 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 avril 2018
    Juste grandiose à tous points de vue ... inutile d'en dire plus !
    Seul "bémol" (à mon avis) : la prestation de Rosamund Pike que je ne trouve pas du tout dans le rôle ; mais ce n'est rien à côté "du reste".
    Eric R
    Eric R

    3 abonnés 53 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 avril 2018
    Un film extraordinaire.
    Aussi poignant que "Danse avec les loups". ou "Le dernier des mohicans" ou encore "Le revenant.
    A ne pas rater.
    Aymeric L.
    Aymeric L.

    10 abonnés 47 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 mars 2018
    Christian Bale et Rosamund Pike, une performance parfaite dans un western magnifique et mélancolique aux décors grandioses ! Voilà ce que vous êtes en train de louper si vous ne l'avez pas encore vu.

    Préparez-vous à traverser l'Amérique du Far West à cheval avec des protagonistes rongés par la vie, s'attendant à tout moment à tomber sur des rencontres ô combien dangereuses alors que des tensions internes dans le groupe se font ressentir... C'est purement et simplement un bon moment de voyage qui nous fais quitter notre siège pour se plonger à fond dans cet univers gigantesque de nature sauvage !

    Abordant des sujets personnels comme la haine et le pardon pour autrui, ce film contraste avec d'autres de ce genre en prenant le risque de se centrer sur le vécu plutôt que sur l'action, et ma foi ça paye bien ! On a là une petite pépite portée vraiment sur les épaules de l'excellence d'interprétation de Christian Bale qui vit littéralement son rôle et ca se sent ! Puis la tristesse de Rosamund Pike à un moment du film est vraiment intense, intime et gênante, preuve de l'incroyable talent de cette dernière pour retranscrire sa touche à elle. Même les personnages secondaires sont dignes d'intérêt. Sans compter que les costumes jouent un rôle à part entière dans ce succès car ils sont tellement bien faits qu'ils nous plongent sans mal dans l'époque et dans le film !

    Le seul petit hic est la longueur de l'histoire qui peut être éprouvante si la proposition ne plait pas dès le départ, ou la fin pour certains. Néanmoins ce film est très bon et mérite d'être vu au moins une fois dans sa vie !
    Jean HERVE
    Jean HERVE

    9 abonnés 66 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 avril 2018
    Un film qui nous rappelle les racines du peuple américain et de sa fascination pour les armes et la violence. superbes paysages. Le film est très violent, remarquablement bien interprèté
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