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PaulGe G
112 abonnés
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4,5
Publiée le 15 mars 2018
une escouade doit raccompagner une famille d'indiens dans le Montana. en chemin ils trouvent une femme près de sa famille décimée. le film raconte une longue chevauchée a travers des paysages admirablement bien filmés une recherche d'humanité . film violent souvent insoutenable mais d'une rare beauté , d'une intelligence remarquable interprété par de superbes comédiens, un western revu et corrigé dans toute sa splendeur.
La filmographie de Scott Cooper est composée d'hommes taciturnes et violents, comme si le cinéaste s'évertuait à percer le secret de la nature humaine dans ce qu'elle a de plus sauvage. "Hostiles", 4ème film du metteur en scène des "Brasiers de la Colère" répond de manière assez évidente à cette problématique. Le film a pour toile de fond la fin du XIXème siècle dans l'Ouest américain, une période où la société américaine a commencé à ouvrir les yeux sur les horreurs perpétrées à l'encontre des indiens, habitants originaux de terres envahis depuis plusieurs siècles par les Européens puis par les Américains. C'est donc un moment charnière de la mentalité outre-atlantique qu'a décidé de porter aux foules Scott Cooper et il le fait avec un certain talent à travers les yeux du capitaine Joseph Blocker superbement interprété par Christian Bale. Ce dernier est en effet un officier de la cavalerie passé maître dans la traque des peaux-rouges et dont la violence ne fait que rivaliser avec celle de l'ennemi à travers un conflit dont les causes échappent aux deux camps présents. Sorte de "Danse avec les loups" en beaucoup plus sobre, "Hostiles" est sans doute le meilleur film traitant du rapport entre les natifs d'Amérique et leurs envahisseurs blancs depuis le film de Costner. Avançant pas à pas dans l'évolution de ses personnages, l'oeuvre ne cède jamais aux cordes du sentimentalisme. C'est plutôt la lente instauration d'une sorte de fier et silencieux respect mutuel entre Blocker (qui effectue une sorte de voyage expiatoire face à ses anciens crimes, métamorphosés tout du long en rencontres violentes) et la famille indienne qu'il doit escorter jusqu'à leur territoire sacré, qui est ici développée. Les personnages, très secrets, sont bien ciselés et portent les cicatrices d'un sanglant passé à l'instar de ce soldat, second du capitaine, perdu du début à la fin dans cette succession d'atrocités auquel il participe sans pouvoir à nouveau ressentir la moindre chose. "Hostiles" est un film sur la rencontre de deux peuples qui ont cru se connaître mais qui n'ont jamais laissé le temps aux rapports humains de prendre le dessus sur leur peur, préférant suivre les commandements d'obscurs hommes cachés en haut de leur tour d'ivoire. Le film souffre tout de même de cette mise en scène ultra-classique qui aurait mérité un choix clair entre contemplation et action mais l'essentiel est là, servi par des performances d'acteurs habités par leur sujet, le western de Cooper tape dans le mille et expose avec brio l'histoire de la seconde chance saisie par un homme convaincu de sa nature démoniaque.
Une époque bouleversante, Une histoire dramatique et belle, Un film et un duo magnifique : Christian Bale et Rosamund P. sont cinglant de credibilité et menent avec brio toute l'histoire.!
Le film se déroule en Amérique à l'époque où il y a encore une forte présence des population natives (indiennes).On suit le convoi d'une famille indienne dans sa reserve, mené par un soldat américain qui déteste et a déjà participé au génocide des populations indiennes. J'ai bien aimé le film : il fait réflechir, j'ai aussi aimé l'évolution des personnages tout au long du film. Dès les premières minutes nous sommes plongé dans l'ambiance ...
Sur le papier tout pour faire un grand film, des moyens, de bons acteurs et finalement un film très lent qui accumule les poncifs et les clichés.L’impression d'avoir perdu deux heures, dont deux avec des chevaux au pas.
Un film qui vous prend aux tripes. les 5 premières minutes vous mettent directement dans ce que va être le reste du film : un film brut sans filtres mais qui au final nous montre qu'il n'y a ni bons ni méchants mais surtout des victimes dans une guerre et que le pardon, bien que difficile à accorder, sera la première étape avant d'arriver à la paix. Et malheureusement, il s'agit toujours d'un sujet d'actualités.
Pour ceux qui aiment les fusillades à foison et les courses-poursuites à un rythme effréné, « Hostiles » leur semblera peut-être monotone voire ennuyant. Hormis quelques envolées dont une première scène d’une violence inouïe, le long-métrage de Scott Cooper est plutôt avare en action. Mais tout l’intérêt du film réside ailleurs. Le metteur en scène nous convie à un voyage tout autant spatial que psychologique. Tous ces personnages, dont aucun n’est vraiment bon ou mauvais, cristallisent les démons d’une Amérique qui s’est construite sur le sang. Il ne les excuse pas, ne les diabolise pas non plus grâce à un scénario d’une extrême profondeur et sans aucun manichéisme. Par le biais d’un genre, ici le western, Cooper dresse le portrait des Etats-Unis et de leur passé (et présent?) belligérant. Mais « Hostiles » peut également se voir comme la parabole de ce qu’est actuellement notre monde, un monde rongé par la violence où l’on préfère haïr l’autre plutôt que de lui tendre la main.
Le scénario est classique, empruntant au road-movie et usant des codes habituels d’un genre usé jusqu’à la corde. Mais en choisissant une forme contemplative et en privilégiant le cheminement intérieur de ses personnages en souffrance plutôt que d’aligner les rebondissements dans l’intrigue, il nous offre un film qui a du cœur et de l’esprit. Christian Bale prouve, s’il était encore nécessaire de le faire, l’intensité de son jeu en incarnant un soldat au passé peu reluisant dont les contradictions vont s’effondrer lors d’un voyage qui s’apparente à une rédemption. La spirale de violence où chacun combat pour ses intérêts est admirablement démontrée, avec finesse et acuité. Mais on retiendra surtout le beau message de paix qui clôt le film, essayant de mettre en avant le brassage des cultures et l’inanité de plusieurs siècles de boucherie entre peuples. L’émotion jamais forcée qui se dégage de ce drame déchirant est en tous points exemplaire car d’une dignité et d’une pudeur rare.
On note également le soin apporté à l’ensemble des seconds rôles. Chacun d’entre eux est fouillé et leur psychologie, en nuances plutôt qu’unidimensionnelle, permet de rentrer de plein pied dans le récit, de vibrer avec eux et d’être en empathie avec leurs tourments respectifs. De longs dialogues bourrés de sens galvanisent nos esprit, nous faisant réfléchir à de grandes notions telles que la mort, le devoir ou encore la vengeance. Mais sans jamais être pesant ou trop démonstratif, « Hostiles » semble vouloir illustrer que ce cycle de violence qui a eu lieu durant des décennies n’aboutit qu’à tristesse et désolation et, en filigrane, que c’est encore le cas aujourd’hui. Si le rythme du film est plutôt lent, tout son intérêt réside dans l’émotion qui se de dégage de relations humaines contrariées par l’histoire et l’ordre établi. Jusqu’à un dernier quart où la tension monte crescendo pour aboutir à un final tétanisant et magistral enrobé dans de sublimes décors naturels. Quant au dernier plan bercé par la très belle partition musicale de Max Richter, il finit de ranger ce western intemporel parmi les classiques du genre.
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Un vrai grand film sur l'épopée de la colonisation de l'ouest des États-Unis, un épisode se situant à la fin du 19ème siècle, 30 ans après la guerre de sécession, et opposant les derniers Amérindiens résistant aux derniers vainqueurs de l"armée de l'Union. Le réalisateur Scott Cooper nous montre que le passage d'une époque révolue, celle des trappeurs, des soldats perdus, à celle de la civilisation avec ses villes, ses belles toilettes, ses trains, est douloureux pour tout le monde. Les vieilles gloires doivent laisser la place à de nouveaux codes. Les ennemis d'hier sont devenus des partenaires, aussi difficile cela soit-il à admettre. Un long film linéaire, jamais ennuyeux, rempli d'épisodes tumultueux qui s'adaptent peu à peu à l'évolution des points de vue des différents protagonistes. Une volonté d'explorer de nouveaux territoires de la longue tradition du western hollywoodien : ici, les soldats ne sont pas seulement des brutes sanguinaires et les Indiens ne sont pas tous de gentils indigènes. L'interprétation est exceptionnelle, de Christian Bale en vieux soldat démobilisé à la belle Rosamund Pike, en veuve pleine de résilience à l'épreuve de sa confrontation avec un monde qu'elle semble découvrir avec une grande largeur d'esprit. Les décors naturel somptueux, les lents mouvements de caméra, les costumes, la lumière, tout pourrait être cité au crédit de ce film à ne pas manquer si l'on aime le vrai grand cinéma...de papa.
Film dur mais magnifique pour ce périple a travers les grands espaces. Le retour de l'humanité à travers une époque plus que hostiles les uns envers les autres. Christian Bale est formidable pour son interprétation que sa présence à l'écran. La touche d'humanité va venir d'une personne qui a pourtant tous perdu en si peu de temps. Des valeurs bien portées, un grand film
Voilà un peu ce que je pourrais nommer le western que j'attendais. Déjà je vais commencer par l'évident point négatif de ce film, qui pourrait être le principal frein au plaisir qu'il procure. Le western est un genre dont l'apogée est à l'évidence loin derrière. Pour ma part, mes attentes sont un mélange du respect des codes (beaux paysages du grand Ouest, larges plan de vue, scènes d'action chevaleresque), et modernité obligatoire dans sa présentation habituelle du manichéisme. On ne peut que constater que Scott Cooper signe la une belle expérience humaine puisqu'il remet totalement en question le génocide des amérindiens. Oui mais... On va tous être d'accord je pense pour dire qu'à ses fins, il utilise une moralité anachronique et l'on suit les deux personnages principaux faire un revirement inattendu dans leur perception des natifs du sol américain. Au vu des deux portraits brossés, l'un taciturne, barbare et ouvertement anti-indien et l'autre ayant tout perdu à cause d'une tribu particulièrement impitoyable... On ne peut pas y croire une seconde, que ces deux braves gens vont au fil du temps tisser un lien avec leur principal adversaire, cela tombe sous le sens. Oui mais je pardonne cela sans ciller à Cooper, et je vais vous dire pourquoi. Ne pas prendre en compte le contexte historique pour la sortie d'un film est une grossière erreur... Nous redonner de l'indien cause de tous les maux et grand méchant loup serait aujourd'hui complétement ridicule et ce film remet finalement les pendules à l'heure, et fait un bien fou. Oui la situation est improbable mais en même si on va dans ce sens là je ne suis pas sur que les John Ford étaient bien plus réalistes! Très peu de réalisateur s'adonnant à ce genre perdu ose encore mêler frontalement les amérindiens et cet Hostile est en soit très osé et utile. En plus de cela les scènes d'actions représentent un spectacle courts et scotchant à chaque fois... Rien que la scène d'ouverte c'est du grand cinéma pour moi. Ma Rosamund est d'une justesse encore impeccable, j'ai moins adhéré à Bale mais peut-être que sa présence déjà en soit manquait de prise de risque. Tout y est à part ça, on prend son temps pour poser une atmosphère que l'on a pas envie de quitter malgré la longueur du film. Humain, sanglant et sans être réparateur au moins un pardon donc résolument moderne. Merci
J'adore les expériences différentes et quand on me dit qu'Hostiles est un western différent, lent et psychologique sur la rédemption je me dis chouette, en route ! Alors concrètement il faut complètement adhérer au parti pris putassier du réalisateur qui est de faire de jolies images pour cacher un propos et une mise en scène d'un vide abyssal avec des fils d'une taille et d'une grossièreté honteuses. Le film s'ouvre sur une gentille famille de colons bien bien blancs ambiance la petite maison dans la prairie (sauf que la mere de famille est mannequin car il faut que l'image soit belle en toute circonstance). Les femmes s'enfuient dans la prairie (quelle drole d'idée de construire une maison au milieu d'un champs en territoire indien) car les indiens arrivent. Le père qui était protégé par l'embrasure d'une fenêtre et pouvait tranquillement dézinguer les apaches préfère sortir bien à découvert histoire de se faire tuer plus vite, les enfants meurent, la mère tient son nourrisson mort dans ses bras. Il manquait juste une petite scène de viol pour rendre le propos bien compréhensible, mais on est dans Hostiles, le film se veut de ne pas trop choquer le spectateur, les indiens ne sont finalement pas vraiment présents, on survole le grand ouest en attendant que ça se passe. On retrouve ensuite Bale "je n'irai pas" qui finalement y va, quel scénariste peut avoir des scripts aussi mauvais ? Ah oui le réalisateur... les personnages sont plus inutiles les uns que les autres, les situations sont tellement convenues et remplies de deus ex commodes qu'on peut faire un bingo du film avec tous les clichés les plus éculés d'un téléfilm western. Si vous aimez les enfilages de situations convenues avec un bon directeur photo, un propos d'une bêtise sidérante et des acteurs récitant un script écrit par un ordinateur courrez voir Hostiles, si vous recherchez le western intelligent que les critiques avaient l'air de sous entendre, évitez ce film
Le genre Western est devenir un genre trop rare à mon gout au cinéma. Mais je reconnais que chaque nouveau film est limite une nouvelle pépite à ce genre (Sheriff Jackson, Salvation, 8 salopards,..) Le plan est magnifique en ambiance, prestation, décor, musique. Un film à ne pas rater !
Bien qu’au rythme un peu lent, ce western raconte une histoire vraie qui, même si très belle ici, fait réagir quant à la naissance des US et aux tueries des Indiens d’Amérique. Un film avec une morale et qui finit sur une note très émouvante.
Quand on regarde derrière soit et qu'on fait le bilan des films que l'on garde, ceux qui nous on fait quelque chose, ceux dont on veut se souvenir, on s’aperçoit bien vite que la liste de ces films n'est pas si grande que ça. Et bien je suis ravi de pouvoir en ajouter un à ma liste. J'ai pris une claque, une vraie, une belle. Ce western s'aligne sans conteste avec les plus grands du genre et supporte haut la main la comparaison avec des "Danse avec les loups" ou "le dernier des Moikans", excusez du peu. Je dois bien reconnaitre que je n'attendais pas vraiment ce film et je suis allé le voir par seul plaisir de voir un bon vieux western. J'étais loin du compte. A voir absolument, un film sans concurrence au ciné en ce moment.
Encore une fois il semble que la dithyrambe injustifiée soit de mise. Car "Hostiles" n'est pas le grand western du XXIe siècle annoncé. On se demande même comment on a pu le comparer à "Impitoyable", tant il ne lui arrive pas à la cheville. Si on ne peut lui enlever une lumière ainsi qu'une intrigue qui se suit sans trop de longueurs, c'est au niveau de son fond que viennent les préoccupations. Quatrième film de Scott Cooper, celui-ci semble orienté dans un seul angle : la repentance de l'Amérique, surtout vis-à-vis de ses amérindiens. Le fait d'aborder la repentance n'est en soi pas un problème, à condition que ce soit fait avec subtilité. Et ce n'est évidemment pas le cas : "Hostiles" est en effet une montagne de sensiblerie, larmoyante à souhait, dont la lourdeur générale finit par être affligeante. Sans le moindre charisme, les acteurs, Bale et Pike en tête, ne brillent pas et s'avèrent même parfois totalement transparents. Un film sans étoffe.