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    Hostiles
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    The Prestige
    The Prestige

    10 abonnés 23 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 mars 2018
    Magnifique ! Ce film est un bijou. Courrez voir ce Western de Scott Cooper. Tout d'abord je dois dire que Christian Bale m'a bluffé, bouleversé. Ensuite l'histoire est superbe et son scénario écrit à la perfection. Niveau réalisation on atteint le top. Bref Chef d'oeuvre ! À voir en VO bien entendu.
    Nicolas H
    Nicolas H

    10 abonnés 309 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 24 août 2018
    La presse est unanime. La grande majorité des spectateurs aussi. Les critiques encensent le film et tout le monde crie au génie... Ou presque!!!
    Car on retrouve dans ce film toute la recette d'un western digne de J.Ford : les paysages magnifiques, les attaques des "méchants" indiens, la repentance des "gentils" indiens, les mines renfrognées des soldats usés par le temps, la veuve (sans orphelin) à défendre... Et pourtant la sauce ne prend pas!!!
    La faute à un scénario très (trop) prévisible, au rythme lent du film, au montage parfois surprenant, et à certaines situations qui ne le sont pas moins (et pas dans le bon sens du terme); dommage, car les acteurs sont plutôt bons et...La reconstitution réussie...Mais cela ne suffit pas à un faire un bon film...Vraiment pas!!!
    Stéphane C
    Stéphane C

    63 abonnés 389 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 juillet 2018
    Un western aux paysages somptueux où la « lenteur » est un véritable atout ... En plus de militer, de manière générale, en faveur de le la cause amérindienne, le film se révèle être un profond examen de conscience ... un rôle parfait pour l’excellent Christian Bale !
    L'OMBRE DU 7ème ART
    L'OMBRE DU 7ème ART

    74 abonnés 411 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 avril 2018
    "Hostiles" est surnommé le "nouveau impitoyable" par la critique journalistique et bien que ce film soit éloigné du grand classique "Impitoyable" (qui pour ma part restera le plus grand western), je dois avouer qu'hostile ce défend très bien et talonne de très près ce monument . En effet on retrouve toutes les charactéristiques d'un western classique, c'est-à-dire des paysages à couper le souffle, une musique qui reste dans la tête rendant certaines scènes très touchantes et surtout une opposition entre l'idéologie amérindienne et l'idéologie d'un "américain" dans le conflit armée ou dans le style de vie. Ainsi le film commence avec une scène d'introduction qui restera marqué pendant longtemps dans ma mémoire et aussi dans le cinéma en général car cette dernière est réussi à la perfection. Les scènes d'action bien que peux nombreuses sont toutes (et je dis bien toutes) réalistes et maitrisées avec une précision et une justesse incroyable et cela grâce au placement des personnages mais aussi au placement de la caméra qui nous plonge dans le film directement et dans cet univers qui nous fait voyager dans le temps. De plus la force du film réside dans la mise en scène des personnages qui sont tous développés permettant ainsi au spectateur d'avoir un sentîment de compassion où finalement les actes de guerres ne sont plus que secondaires à nos yeux puisqu'on se demande si dans leur cas, nous petit homme du 21ème siècle n'aurait pas réagit de la même manière face à tant de violence voir même rebroussé chemin pour sauver notre vie. Ces personnages sont portés par des acteurs justes formidable et là je ne comprend pas pourquoi l'un de ses acteurs même secondaires n'a pas recu un oscar. Enfin bref, comme vu auparavant, la musique à un rôle important dans ce film car elle permet de mettre en évidence certaines scènes, voir même nous crispe à certains moment, donnant un tempo très special. Ce petit cocktail signé Scott Cooper nous offres une explosion et une véritable prouesse artistique rendant les quelques longeurs insignifiantes car ce sont ses longeurs qui permettent de donner plus d'impact lors des scènes importantes. Ainsi ce film se classe parmis les grands chef-d'oeuvres du western. 5/5 (cette parenthèse n'est pas une critique mais il me semble important de dire que c'est un film à voir une fois dans sa vie et si on compte le revoir, il faut laisser une période de 5 ans à 10 ans pour pouvoir retrouver toutes les sensations).
    traversay1
    traversay1

    3 645 abonnés 4 878 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 mars 2018
    Dès la scène inaugurale, le décor est planté, celui d'un western pur et dur, et celui de sa tonalité : il ne sera fait aucun prisonnier. Difficile d'ailleurs d'imaginer autrement le genre que livré à la sauvagerie et au combat impitoyable pour survivre. Le scénario est à priori idéal avec cette longue chevauchée entre le Nouveau-Mexique et le Montana où un capitaine de cavalerie, massacreur d'amérindiens, est chargé de conduire un vieux chef moribond. Une cohabitation forcée qui forcera les deux féroces ennemis à peut-être nouer des rapports différents. C'est de bonne guerre, ce cheminement classique, mais c'est là aussi où le bât blesse. Dans l'évolution psychologique du capitaine principalement, difficilement concevable dans le sens où il est présenté comme un criminel de guerre patenté, qui hait profondément les amérindiens. Qu'il soit à l'orée de la retraite est une explication trop facile alors qu'il a passé toute sa vie à faire du petit bois avec les apaches, les sioux ou les cheyennes. Et la posture constamment martiale, les mâchoires serrées de Christian Bale, bien marmoréen, n'aident pas à comprendre ce changement d'attitude qui correspond davantage à une lecture moderne de l'affrontement entre blancs et "peaux rouges". Une évidence de "politiquement correct" qui se retrouve dans l'évocation des cruautés et des injustices subies par le peuple primo-occupant des terres d'Amérique du Nord. Une vision juste de cette cheyenne de vie qu'on ne peut qu'approuver après des années de déni dans le cinéma américain mais qui contribue à s'interroger sur la crédibilité de l'évolution des personnages du film. Pêle-mêle, on pourra reprocher aussi à Hostiles une certaine tendance à l'emphase, déjà perceptible dans les films précédents de Scott Cooper et la permanence d'une protagoniste féminine (Rosamund Pike, légèrement anachronique) dont la logique aurait voulu qu'elle disparaisse à la première halte dans une ville. En contrepartie, les scènes d'action sont intenses et attendues, véritables points d'orgue d'un film relativement taiseux, et c'est plutôt tant mieux étant donné le peu de profondeur des dialogues. Mais ceci, il faut le bien le dire, est assez commun dans le cinéma américain d'aujourd'hui.
    tony-76
    tony-76

    1 082 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 avril 2018
    Le western est un genre dont on voit que très rarement sur le grand écran, seul Quentin Tarantino le relance dans certains de ses films. C'est dorénavant Scott Cooper, qui applique ce registre ! Trois ans après le pertinent biopic qu'était Black Mass, il revient derrière la caméra afin de nous présenter Hostiles. Tout se passe en 1892 où le capitaine Joseph J. Blocker, une légende de l'armée américaine, est chargé d'une mission qu'il accepte à contrecœur. Avec ses hommes, spoiler: il doit escorter Yellow Hawk - un chef de guerre cheyenne mourant - ainsi que sa famille, pour retourner sur leurs terres tribales. Durant le voyage entre le Nouveau-Mexique et le Montana, les militaires et les Cheyennes vont devoir faire preuve de solidarité et d'entraide, pour survivre au périple, aux Comanches et aux trappeurs hostiles qu'ils vont croiser. Ils vont aussi croiser la route d'une veuve...
    Dès le début, Cooper nous plonge dans un western aussi noir que violent dont des massacres seront le bienvenu spoiler: - la scène avec Rosamund Pike -
    s'avère tellement prenante ! Une action peu présente (pour une durée de 2h15 !!) qui intervient malgré tout, sans prévenir ! On ressent une ambiance bien pesante qui chamboule nos esprits, peut être pas digne d'un impressionnant The Revenant d'Inarritu mais proche d'un classique de Tarantino à savoir Django Unchained. La réalisation de Scott Cooper se veut respectable dans son ensemble avec une photographie soignée et des visuels agréables. Il prend un schéma très classique et certains moments sont attendus comme spoiler: sa conclusion, cela est parfois répétitif - surtout dans sa seconde partie.
    Mais l'émotion est là et le portrait de ses personnages se révèle tous bouleversants. Christian Bale domine sur tous les plans et s'avère incroyable ! Réellement habité dans son rôle, le Batman (des Nolan) ne nous déçoit pas ! A contre emploi du brillant Gone Girl, Rosamund Pike est très émouvante dans la peau de cette veuve fragile. Wes Studi a son heure de gloire ! Et le trop rare Ben Foster n'est pas totalement dans son élément, dont lequel Hostiles lui rappelle le Comancheria de David Mackenzie, dans une bien meilleure partition. Somme toute, Hostiles est un western satisfaisant, quelque peu longuet mais bien interprété. Cooper réussit à bouger le genre de manière intelligente mais n'atteint pas l'excellence qu'on aurait pu croire... A voir tout de même !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 5 mars 2018
    Un western comme on les aimes. Avec cette petite pépite, Scott Cooper nous propose un travail fantastique sur le paraître. L’humanisme est à l’affiche. Un véritable choc des cultures !
    Marie O
    Marie O

    2 abonnés 12 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 mars 2018
    Film magnifique retraçant une partie de l'histoire trop oubliée. Le pardon et l'amitié grandissant entre le héro "blanc" et les hommes de tribus indiennes est touchante, profonde. Film a absolument voir
    Magali C.
    Magali C.

    9 abonnés 16 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 mars 2018
    Allez-y les yeux fermés.
    Il ne faisait pas bon vivre à cette époque, violente, raciste, dure, sans foi ni loi, sans morale, et bien Pire si vous étiez une femme ! Le plus fort écrasant tt gagnait bien souvent !!!
    Elisabeth G.
    Elisabeth G.

    4 abonnés 4 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 15 janvier 2020
    Grosses ficelles, scénario incoherent. Creux, vide, pompeux et pompant mais plutôt bien filmé. Dur quand même de rester éveillé
    Rolling!
    Rolling!

    55 abonnés 53 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 mars 2018
    Jalouse du syndrome de Stockholm (empathie pour son geôlier), l’Amérique nous envoie le syndrome inversé du Far-West (empathie pour son prisonnier). Le catéchisme ne sera jamais cinématographique et c’est tant mieux. Le cinéma est une magie du réel, pas une voix qui récite un missel, même si cette voix est celle de la paix. A force de nous montrer le chemin, la morale béatifiante du film devient vite bêtifiante.
    Le message du film est donc un long prêche entre le bien et le mal. Nous sommes tous coupables, si on se connaissait mieux on se comprendrait mieux, aimons-nous les uns les autres. Tout ça me convient, sauf que j’étais là pour voir du cinéma, et qu’on m’a vendu un billet pour de longues messes nocturnes autour des feux de camp du Far-West.
    Je n’aime pas l’acteur Christian Bale, mais là je dois reconnaître que sa trogne confite sert bien la messe. Rosamund Pike est si belle que j’ai repris plusieurs hosties. Le dernier plan nous rappelle qu’on a tous spoiler: un p’tit cœur qui bat
    . Pour résumer, le film sent plus l’encens que le crottin de cheval. Amen.
    Fanadri123
    Fanadri123

    28 abonnés 116 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 mars 2018
    Etats-Unis, 1892, l’ancien héros de guerre Jospeh Blocker est contraint d’escorter le chef Cheyenne Yellow Hawk et les siens sur leurs anciennes terres tribales. Peu après, ils rencontrent Rosalee Quaid, seule survivante du massacre de sa famille par les Comanches. Le convoi s’engage alors dans une périlleuse aventure qui va le conduire du Nouveau-Mexique jusqu’au Montana. La solidarité sera de mise pour faire face à l’hostilité que ces hommes et ces femmes rencontreront.
    Scott Cooper, réalisateur de Crazy Heart (2009), Les Brasiers De La Colère (2013) et de Black Mass (2015), s’attaque au western pour son quatrième long-métrage. Il façonne ici de manière singulière une histoire aux problèmes universels. Conscient des mauvais traitements infligés aux Amérindiens, le récit est un reflet sur les questions raciales et culturelles que peut subir actuellement l’Amérique. Le film met en lumière les injustices dont les Amérindiens ont été victimes. Exit les clichés traditionnellement associés au western, Cooper revisite le genre et magnifie l’Ouest Américain avec ses plans larges sur des décors somptueux, d’une beauté brute et au caractère évocateur.
    Christian Bale retrouve le réalisateur après les Brasiers De La Colère pour une deuxième collaboration. Un rôle dans lequel il excelle, son jeu est tout simplement magistral. Ce militaire meurtri par plusieurs années de guerre se voit assigné d’une mission qui va à l’encontre de ses valeurs. Il acceptera finalement l’offre au prix d’un voyage qui réveillera ses plus vieux démons. Entouré d’un casting de luxe (Rosamund Pike, toujours excellente en femme de caractère) et d’une pléiade d’acteurs de renom, Christian Bale passe de la haine au salut dans cette Amérique crépusculaire.
    Le film s’intéresse énormément à la psychologie humaine où chacun des personnages a subi des événements traumatisants au cours de sa vie, chacun a été ravagé et changé à jamais. Leur périple va bousculer chacun des personnages, des moments de doutes vont s’installer et vont les amener à se reconsidérer eux mêmes. L’intensité de la réflexion et des échanges en font une œuvre forte, percutante et digne des plus grands films.
    Le film joue également beaucoup sur la contemplation, les regards et le silence, comme si l’ensemble formait une fatalité. La réalisation est impeccable, la bande originale de Max Richter accompagne parfaitement les instants de questionnement et de remord des personnages. Les messages délivrés au cours du périple ont une grande force de réconciliation et touchent tout autant les personnages du film que le spectateur lui-même.
    Hostiles est d’une profonde humanité même s’il passe par la violence, la cruauté ou le sacrifice. Les protagonistes en ressortent tous grandis par cette expérience.
    Le film de Scott Cooper est une fresque remarquable et humaniste où la rédemption et le salut sont les fils conducteurs. Un western poignant à ranger parmi les classiques du genre.
    Gérard Delteil
    Gérard Delteil

    208 abonnés 1 917 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 février 2020
    Il y a des bons et des méchants partout, parmi les Blancs comme parmi les Indiens. Nous assistons donc à l'alliance des bons Indiens et des bons soldats blancs contre les méchants Indiens et les mauvais Blancs. Même si on convient au passage que les colons blancs ont pris les terres des Indiens, on renvoie donc tout le monde dos à dos. Le héros, un massacreur professionnel d'Indiens en uniforme, qui tue sans distinction hommes, femmes et enfants, n'est au final pas si méchant que ça. Un voyage va lui suffire à le conduire à la rédemption, après 25 ans de carrière et de tueries. Fort peu crédible. Restent de beaux paysages. C'est très insuffisant pour faire un bon western.
    tigourou2007
    tigourou2007

    7 abonnés 51 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 mars 2018
    Le genre western n'est pas toujours "très grand public", mais celui-ci embarque le spectateur dans un voyage au sens propre puisque les héros doivent rejoindre les terres d'un chef Cheyenne mourant et au sens figuré dans la découverte de soi-même par delà les préjugés jusqu'à la reconnaissance de l'autre.
    "Je suis une partie de toi et toi même tu es une partie de moi". Un film fort, intense, une belle claque et un charme envoûtant. Magnifique prestation de la superbe Rosamund Pike. S il est une image de pionnière à retenir, c'est celle de cette femme,chevelure blonde au vent, farouche amazone qui affronte son destin. Une histoire où l'amour prend tout son sens.
    poet75
    poet75

    276 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 mars 2018
    Les westerns ne sont plus légion sur les grands écrans et c’est fort dommage. On se consolera néanmoins de leur rareté en découvrant ce film superbe à tout point de vue, signé Scott Cooper. Certes, il ne s’agit pas d’une œuvre qui révolutionne le genre, mais qu’importe. Le film est admirable, terrible et beau à la fois.
    Son attrait, il le doit, entre autres, à ses paysages et à sa photographie, la quasi-totalité de l’œuvre étant tournée en extérieur. Mais ce qui séduit par-dessus tout, ce sont les personnages, car le film est excellemment écrit et dialogué. Dès le début, deux scènes successives nous mettent dans le bain de violence qui dévastait la colonisation de l’Amérique à la fin du XIXème siècle. Dans la guerre qui oppose les Indiens et les Blancs, on ne fait pas de quartier : d’un côté comme de l’autre, la cruauté est de rigueur et elle est si abominable qu’elle exacerbe des haines qui semblent ne plus pouvoir s’atténuer.
    Dans ce théâtre de barbarie, néanmoins, ce sont les Blancs, plus nombreux, mieux armés et mieux organisés, qui détiennent la supériorité. Pourtant, des voix s’élèvent, et peut-être quelques scrupules, réclamant un peu de commisération pour les Indiens. Le Président des USA lui-même intervient et donne l’ordre de libérer un groupe de Cheyennes dont le chef est malade afin de le ramener jusqu’aux terres de leurs ancêtres, la Vallée des Ours dans le Montana. Or, celui qui connaît bien les pistes et qui pourra le mieux guider le convoi est un soldat, un capitaine, du nom de Joseph Blocker (Christian Bale), un homme qui a déjà beaucoup combattu les Indiens et ne ressent que haine à leur encontre. Menacé d’être traduit en cour martiale s’il n’accepte pas cette mission, le voilà donc contraint d’obéir.
    Accompagné d’un petit groupe de soldats (parmi lesquels un Noir et un Français !), Blocker se met en chemin et, très bientôt, exige que, parmi les Peaux Rouges, les hommes soient enchaînés. Leur parcours les conduit à une ferme incendiée dans laquelle ne reste qu’une survivante, Rosalee Quaid (Rosamund Pike), tout le restant de sa famille ayant été massacré par un raid de Comanches. Il faut donc poursuivre l’itinéraire avec cette femme qui s’effraie de voir des Indiens (même enchaînés pour ce qui concerne les hommes) dans le convoi. Quant au petit groupe de Comanches rebelle, il risque à tout moment de surgir et d’attaquer.
    Avant de parvenir au terme du voyage, bien des périls surviennent, on s’en doute. Nul besoin de tout relater. Je veux surtout insister sur un des aspects du film, celui qui m’a le plus touché et même bouleversé et qui en fait une œuvre de toute beauté. En effet, malgré la violence qui peut survenir à tout instant, malgré les rencontres d’hommes peu scrupuleux et prêts à tout pour garder des terres mal acquises, malgré tous les périls, ou peut-être à cause d’eux, quelque chose change dans les rapports des personnages. Affrontés aux mêmes dangers, les membres du convoi ne peuvent survivre qu’au prix d’une évolution de leurs relations. S’ils veulent s’en sortir, il leur faut, pour le moins, non seulement surmonter leurs divisions mais faire preuve de solidarité.
    Or le film propose quelque chose d’encore plus admirable qu’une simple union (qui ne pourrait être que temporaire) face à l’adversité, il met en scène une véritable transformation des mentalités. Les regards changent : la haine, la peur et la rancœur laissent place à d’autres sentiments. spoiler: Lors d’une des scènes du film, alors que Joseph Blocker est en train de lire sa Bible, un dialogue s’engage : « Vous croyez en Dieu ? », lui demande Rosalee. « Oui, madame, répond-il, je crois. Mais Dieu a abandonné depuis longtemps ces contrées. » « J’espère que nos épreuves nous rapprocheront de Lui », rétorque la femme. Et, plus loin dans le film, alors que le groupe a subi bien des vicissitudes, Rosalee s’approche du capitaine songeur et lui dit : « Dieu nous conduit par des chemins tortueux ». Il me semble que ces répliques donnent une des clés de lecture du film, il n’est pas interdit de le penser en tout cas. Dieu est là, oui, on peut l’affirmer, lorsque, au lieu des actes de violence et de haine, des personnages osent les gestes du partage ou ceux de la miséricorde. Une femme indienne qui offre des vêtements à Rosalee et qui, lors d’une scène ultérieure, lui peigne les cheveux ; les mains d’un Indien se joignant à celles de Joseph Blocker : ces signes si simples expriment à eux seuls, sans besoin de paroles, les changements qui s’opèrent dans les cœurs. Même dans les westerns, ce n’est pas nécessairement la violence qui a le dernier mot.
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