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    Hostiles
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    GyzmoCA
    GyzmoCA

    181 abonnés 1 752 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 juillet 2020
    L’excellent Christian Bâle continue son périple dans le cinéma américain fait de nombreux films cultes (Batman à tout jamais ) . Et Hostiles ne déroge pas à la règle .
    Ce western mise en scène par Scoot Cooper (réalisateur des brasiers de la colère déjà avec Christian Bâle ou encore du biopic Stricly Criminal avec le méconnaissable Johnny Deep) est une réussite . La réalisation fait un rappel au film de John Ford ou de Clint Eastwood.

    A travers un roadmovie à cheval , le rythme avance lentement mais sûrement dans une histoire dure et conforme à une réalité de la fin du XIX siècle . Les morts s accumulent au fur à mesure du périple montrant la violence dès cette période et l’insécurité.

    Christian Bâle campe un capitaine qui a traqué les indiens pendant toute sa vie et qui va , malgré lui sur le chemin de là rédemption. Son jeu avec peu de dialogue est impressionnant .
    Avec lui, le reste du casting est exceptionnel. On retrouve des seconds rôles superbes : Rosamund Pike en veuve traumatisée et complexe , Ben Forster en prisonnier enragé , Wes Studi en chef indien malade .

    La bande son accompagne parfaitement le film et sa tension lancinante.

    Le réalisateur ne prend pas parti en montrant de manière neutre les deux côtés, indiens et confédérés.
    Entre danse avec les loups et impitoyable , hostiles se fait une place en or au royaume des westerns culte !
    CH1218
    CH1218

    207 abonnés 2 904 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 avril 2019
    La lenteur de « Hostiles » à ces détracteurs bien sur, il n’empêche que ce rythme équivaut au long chemin qu’empruntent ces ennemis d’un passé qui les a vu s’affronter vers celui de la réparation, de l’acceptation de l’autre et du pardon. Il y a donc beaucoup de psychologie dans ce beau western crépusculaire de Scott Cooper et ce tempo permet d’en accroître les ressentis. L’excellent Christian Bale nous livre l’âme et le cœur de ce capitaine de cavalerie qu’avec parcimonie alors que de la bouleversante Rosamund Pike libère ses émotions sans la moindre retenue. Fort, authentique et humain.
    Alasky
    Alasky

    359 abonnés 3 460 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 mars 2018
    Dans la lignée des plus grands western, Hostiles est un film magnifique, très humain et très émouvant. On suit les protagonistes dans leur captivant périple à travers les sublimes paysages de l'Ouest américain. Les performances des acteurs à l'affiche sont transcendantes de justesse. Grand moment de Cinéma !
    Selingues G
    Selingues G

    77 abonnés 956 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 juin 2018
    On retrouve dans Hostiles toutes les éléments d'un très bon Westers avec son atmosphère intrigante et perturbante.
    Le thème abordé sur les préjugés humains s'intègrent parfaitement à l'actualité.

    On sent la volonté du réalisateur de scotcher le spectateur dès le début avec de nombreuses scènes qui choquent et l'histoire en elle-même est très bien réalisée.

    Christian Bale et Rosamund Pike sont parfaits dans leur rôle et font de ce film un vrai classique du septième. On a rarement vu un western aussi proche d'Impitoyable, digne successeur... Assurément!
    Travel S
    Travel S

    14 abonnés 54 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 avril 2018
    Scott Cooper est un cinéaste qui m'avait marqué avec son excellent "Le Brasier de la colère" qui était d'un réalisme et d'un esthétisme remarquable.

    Cette fois le réalisateur revient avec "Hostiles". Un western, où Christian Bale apparaît une nouvelle fois, avec le rôle principal.

    Et quelle oeuvre !
    C'est du grand cinéma. Ce qui saute au yeux très rapidement c'est la performance de l'acteur : Bale est incroyable dans ce rôle. Il y incarne un homme qui a passé sa vie à se battre contre différents peuples indiens, du sud des Etats-Unis. Un homme marqué (et marquant) par les atrocités qui l'a dû voir ou faire, dans sa carrière. Et arriver à retranscrire autant d'émotions en parlant si peu, c'est un véritable exploit je trouve. Car on comprend rapidement que c'est un personnage qui enfoui toutes ses émotions en lui et qui peut exploser à tout moment.
    Sa peine, sa haine et sa bonté, le rendent très respecté par les personnes qui travaillent avec lui. Et paradoxalement c'est aussi un homme redoutable pour les indiens, qu'il a tués par nombres, durant une grosse partie de sa vie.
    C'est ce qui rend son rôle complexe et à la fois intriguant. La difficulté d'incarner cet homme est donc évidente. Mais Christian Bale prouve là, qu'il est un véritable acteur, tellement il est transcendant.
    Son interprétation est saisissante. Sa justesse est poignante. Tout est dans ses expressions du visage. C'est très impressionnant. Sans doute son meilleur rôle, à mon sens.

    Rosamund Pike n'est pas une actrice que j'aime particulièrement malgré qu'elle est là très convaincante également.

    Le casting est vraiment intéressant et un acteur assez inattendu spoiler: (Ben Foster)
    apparaît au milieu du film. Ce qui ajoute une intrigue de plus au long métrage, qui est parfaitement maîtrisé en terme de tension.

    Les attaques mise en place par les indiens sont d'un réalisme et d'une cruauté effroyable ! Chaque seconde, on redoute leur retour. Personne n'est épargné, pas même les enfants ou les femmes. Le réalisme dans ce métrage est glaçant.

    Mais à travers ce voyage que vont entreprendre ces hommes et femmes, tout devient une menace. Pas seulement les peaux rouges ou les comanches, mais absolument tout.

    La photographie est magnifique. La bande originale de Max Richter est magnifique. Elle renforce l'émotion de l'oeuvre.
    Les dialogues sont bien écrits et sont à chaque fois très profonds. Les plans sont d'une beauté remarquable.

    Ce qui est également très admirable dans cette oeuvre, c'est la psychologie de chaque personnages. Ils ont tous une vraie profondeur et c'est impressionnant à voir car ils ont quasiment tous une évolution à travers cette longue route éprouvante où la mort plane au dessus de leurs têtes. C'est un vrai parcours initiatique et spirituel qui marquera à jamais ces Hommes.

    L'épreuve ne laissera personne indemne. Que ça soit les protagonistes de ce récit ou le spectateur, assis, devant son écran. Car oui, HOSTILES est une véritable épreuve qui va vous couper le souffle ! Sans doute LE meilleur western depuis des années.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    704 abonnés 3 055 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 janvier 2019
    Hostiles emporte tout. Fulgurance de l’humain en communion avec son dissemblable apparent, rugosité environnante voilant un cœur qui bat et une âme qui croit, agonie existentielle relevée d’horizons aux ciels de feu. Scott Cooper bâtit un monument cinématographique dont chaque pierre vient heurter le spectateur par sa justesse et sa magnificence ; car derrière les combats individuels finalement menés ensemble se tisse une brillante réflexion sur l’homme et sa propension à la guerre. Les pères portent sur eux La Guerre des Gaules, soit le savoir belliqueux hérité d’un passé qu’ils contribuent à entretenir, aveuglément ; les enfants-orphelins en héritent sur le quai d’une gare : à eux d’en faire ce que bon leur semble. Nous partageons le sort de personnages qui eux-mêmes se rencontrent, se croisent ou se perdent au rythme d’une vie sinueuse, âpre et violente. Jamais coups de pistolet n’avaient aussi violemment retenti, jamais peines ne furent aussi profondément ressenties. La puissance cathartique du film est immense, portée par la somptueuse musique néo-classique de Max Richter qui trouve avec la mise en scène une harmonie somme toute apaisante, poétique. Somptueuses prestations de la part d’acteurs possédés ; Christian Bale trouve certainement ici son plus beau rôle auquel il parvient, comme touché par la grâce, à insuffler une complexité bouleversante. Hostiles est un choc visuel et une élévation essentielle : l’élévation d’une âme humaine teintée de mille couleurs et de mille cultures qui, dans la communion avec ses semblables terrestres, a enfin trouvé son repos.
    tarmokeuf
    tarmokeuf

    9 abonnés 106 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 avril 2018
    Un grand western qui sait prendre son temps, avec un casting 5 étoiles dont un très grand Christian Bale, acteur caméléon s'il en est. Il est à noter la présence au générique de la trop rare Q'Orianka Kilcher, l'extraordinaire Pocahontas du Nouveau monde de Terrence Mallick. Des paysages grandioses, un rythme lent -- parfois contemplatif -- mais jamais ennuyeux, une lumière superbe, tout concoure à nous happer et y parvient sans peine. Et quand la salle se rallume, on a le sentiment de mieux comprendre cette mentalité typiquement américaine qui les fera mettre à feu et à sang la planète toute entière quand on s'attaque à l'un de ses buildings et qui, en même temps, pour conserver ses armes individuelles, tolère en deux ans sur son territoire autant de morts violentes que pendant toute la guerre du Viet-Nam. La colonisation du territoire nord-américain (avec son cortèges de tueries en tout genre), n'a pris fin, au fond, qu'il y a à peine un siècle... Les traumatismes d'une guerre n'épargnent personne, qu'ils soient vainqueurs ou vaincus. Peu de films l'ont aussi bien montré.
    eocen
    eocen

    6 abonnés 70 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 mars 2018
    Abouti, soigné, cohérent, ce film est une pure merveille.
    Chaque scène est utile et nous permets de comprendre la psychologie de ceux qui ont mené les guerres aux Etats-Unis du 19e siècle.
    Les acteurs sont éblouissants. Christian Bale nous offre une prestation hors du commun.
    Pour les aficionados de séries, je vous laisse découvrir des acteurs de Peaky Blinders, The Walking Dead ou Breaking Bad qui jouent dans cette oeuvre flamboyante.
    ATHMOS.ONER
    ATHMOS.ONER

    154 abonnés 259 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 mars 2018
    Il est dit que les paysages façonnent le caractère des hommes. Si l’on songe aux vastes étendues sauvages de ce qui est devenu l’Amérique, on pense aux déserts arides ainsi qu’aux forêts denses. Dans les deux cas, les hommes semblent tels fourmis face à l’immensité des espaces et deviennent, par la force des choses, « Hostiles ».
    Dès les premières images du film, la nature prend tout l’espace, l’homme et ses réalisations semblent bien minuscules, comme écrasés et pétrit par la force de dame Nature.
    Masanobu Takayanagi filme en lumière naturelle et délivre de superbes images qui oscillent entre la clarté âpre du soleil et les nuits sombres et pluvieuses. En lieu et place de la démonstration visuelle, il installe une apparente simplicité (aux cadrages très travaillés) qui sied à merveille pour porter l’intensité des paysages à l’écran. Cette emprunte visuelle, véritable ode à la nature, est secondée par la sublime musique de Max Richter qui sait se faire rare et tout autant pertinente.
    De la séquence d’introduction, jusqu’à la fin du périple, Scott Cooper impose une tension omniprésente qui n’est entrecoupée que par le rythme volontairement lent de cette excursion à cheval.
    Tout en retenue, ces hommes, qu’ils soient Améridiens ou « civilisés » sont, au final, tous sauvages, portés par la conquête ou la préservation de leurs terres et doivent suivre les ordres, souvent contestables de leurs chefs ou de leur président (rien n’a changé depuis !).
    Le mutisme des hommes de l’époque est superbement porté à l‘écran par des acteurs, tous excellent dans leur retenue, à l’image des 2 chefs de file, Christian Bale et Wes Studi.
    Les femmes, ne sont pas en reste et même si elles en prennent pour leur grade, elles parviennent, par petites touches, à apporter un peu de douceur fort bienvenue dans ce monde de brutes. Rosamund Pike nous livre de bien belles et touchantes performances (surtout dans le registre de la douleur).
    Les costumes sont absolument remarquables et travaillés dans les moindres détails, la reconstitution d’époque est minutieuse et mérite, elle aussi, bien des récompenses.
    Empreint d’une profonde humanité, ce voyage dans le temps totalement lyrique nous plonge dans les abysses du regret, de la rédemption et des conflits intérieurs. Ces destins croisés d’une autre époque résonnent fortement sur notre présent : traitement et considération des prisonniers ennemis, horreurs de la guerre et obligations des soldats de réaliser l’ignominie sans broncher puis vivre avec un immense poids sur la conscience… Sans oublier les politiques migratoires des exclus par des conflits.
    La scène de fin est totalement bouleversante, certaines scènes vous percent telle une balle de colt 45 tirée à bout portant, d’autres vous scalpent en plein vol et, fort heureusement, il subsiste çà et là des scènes d’une incroyable douceur (ne pas manquer celle sous la tente).
    Ce petit chef d’œuvre, qui évite bien des caricatures d’un genre tombé en désuétude, marque très lentement, au fer rouge et pourtant, on en redemande.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 24 mars 2018
    C'est un western, un vrai. Jusqu'aux couleurs merveilleusement vintages, tout.
    L'attaque du début purement westernienne. Terreur, comme dans la Prisonnière du Désert de John Ford.
    Pour ceux qui ne connaissent pas le western, ils pensent que c'est un film à thèse, une relecture "moderne" du western. Ils pensent que les westerns des années 50 étaient bébêtes. Avez-vous vu le Vent de la Plaine de John Huston ?
    Non, le réal s'est éclaté, il a fait un western, sur un thème ultra classique.
    Avez-vous vu Bronco Apache de Robert Aldrich avec Burt Lancaster ?
    Hostiles n'est pas tout seul, il se rattache à ses sublimes prédécesseurs dans l'histoire du Western. Peut-être, avec Danse avec les Loups est-il digne de faire partie de la mythique liste des 10 plus grands westerns de tous les temps aux côtés de La prisonnière du Désert, Rio Bravo, la Captive aux Yeux Clairs et bien d'autre chef d'oeuvres.
    Cette magistrale filiation est un plus grand hommage qu'une prétendue originalité.
    Non, ce film n'est pas original, il est d'un pur classicisme à vous couvrir de frissons dès la première image
    LeFilCine
    LeFilCine

    182 abonnés 581 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 mars 2018
    Scott Cooper s’étonne que si peu de réalisateurs américains n’osent aller vers les westerns et le sujet des luttes amérindiennes. Et il a raison ! Parce que son film le prouve, il y a vraiment matière à raconter et à voir dans ces deux cents ans d’histoires de luttes acharnées pour le contrôle du territoire nord-américain. Dans le format CinemaScope qui sied si bien à l’immensité des paysages du Middle West, Scott Cooper nous embarque dans un périple hallucinant par la rudesse des relations humaines à cette époque (pas si lointaine au demeurant). Rancœurs et vengeances sont quelques-unes des valeurs omniprésentes de ce temps, que le réalisateur parvient à nous transmettre à la perfection. Aux paysages magnifiques, immensément calmes et apaisants, s’oppose la violence brute et décomplexée des hommes. En tant que spectateur on ressent en permanence cette menace qui rode partout. Et puis il y a Christian Bale. Tellement juste, tout en retenu et en intériorité, il parvient à transmettre à juste dose toute cette animalité, que garde au fond de lui ce personnage de capitaine qui a commis les pires exactions. C’est une prestation majeure, exceptionnelle, qui occulte largement les autres acteurs tellement il capte toute la lumière. Avec Hostiles, Scott Cooper dresse un tableau sans concession des traumatismes d’une époque, qui pèsent sur les épaules d’un homme incarné par ce génial Christian Bale. Avec la musique grandiose de Max Richter et quelques séquences iconiques, Hostiles est assurément un très grand film.
    velocio
    velocio

    1 321 abonnés 3 153 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 avril 2018
    On croyait qu'on ne verrait plus jamais de bons et grands westerns, que le moule était définitivement cassé. Eh bien non, Scott Cooper a dû en trouver un sur "Le bon coin" et il nous a mitonné un film dans lequel on retrouve tous les ingrédients qui font les bons et grands westerns. Il faut dire qu'avec un comédien qui a commencé la réalisation avec un chef d'œuvre comme "Crazy heart", on va vers ses films avec, a priori, pas mal de confiance. Pourtant, les toutes premières minutes ne manquent pas d'inquiéter : des indiens (des comanches) qui se comportent comme de véritables sauvages en massacrant une famille de colons blancs, serions nous revenus au temps des westerns au racisme totalement assumé envers les indiens ? Sauf que, dans la scène suivante, ce sont des soldats de l'armée américaine qui se conduisent comme des sauvages avec des indiens : un but partout, la balle au centre. En fait, en montrant des antagonismes "musclés" entre indiens et colons, entre indiens, entre blancs, "Hostiles" montre que c'est l'ADN de la violence qui, d'une certaine façon, a construit les Etats-Unis. Mais il montre aussi, de façon très fine, que l'évolution de la mentalité des individus et qu'une ouverture vers l'"autre" sont toujours possibles, même chez des gens totalement obtus au départ, même chez des gens qui ont soufferts, dans leur chair ou dans leur âme, du comportement des "autres". Certain.e.s trouveront que c'est faire preuve d'angélisme de croire que de telles métamorphoses sont possibles, mais il n'est pas interdit de rêver !
    Pour réaliser "Hostiles", Scott Cooper a énormément travaillé : il a adapté à sa façon la version préliminaire d’un manuscrit écrit par le scénariste Donald E. Stewart, en cherchant à lui donner un caractère universel ; il s'est entouré de spécialistes reconnus des amérindiens de façon à ce que soient fidèlement respecté.e.s le langage, les rituels et la gestuelle des indiens ; il a tenu à ce qu'une partie des dialogues se fasse dans la langue des cheyennes et que les costumes soient le plus proche possible de ceux de l'époque (la fin du 19ème siècle). Pour trouver les grandioses grands espaces que le film traverse, il a suffi au réalisateur et au Directeur de la photographie de balader leur caméra dans le Nouveau-Mexique, l'Arizona et le Colorado, il y en a des "comme ça" à tous les coins de rue ! Concernant l'interprétation, il a repris Christian Bale qu'il avait déjà dirigé dans "Les brasiers de la colère" : grandiose ; il a fait le cadeau d'un rôle à "Oscar" à la comédienne britannique Rosamund Pike (En fait, elle n'a rien eu du tout et le film n'a même pas été sélectionné. Pourtant, si on compare à "3 Billboards", il n'y a pas photo !). On retrouve aussi Wes Studi (Geronimo dans ... "Geronimo"), Ben Foster, Timothée Chalamet dans le petit rôle du "frenchy", et même, dans un petit rôle, l'écossais Peter Mullan. Un casting XXL ! Et pour mettre tout cela en image, Scott Cooper a de nouveau fait appel à Masanobu Takayanagi.
    "Hostiles" est un western du 21ème siècle, autant dire que la violence n'est en rien édulcorée : le capitaine Joseph Blocker, le personnage principal du film, a tendance à se vanter du nombre d'indiens qu'il a eu l'occasion de tuer, quand bien même le déroulement du voyage va l'amener à se rapprocher de ses anciens ennemis, fusils et revolvers sont assez souvent à l'œuvre, et le "travail" peut se terminer au poignard. MAIS, contrairement à ce qui se passe chez d'autres réalisateurs, cette violence n'est jamais "gratuite" et elle n'est jamais exagérée. Quand un personnage est touché par une balle, il n'est pas projeté à 5 mètres par l'impact, le sang ne gicle pas par litres depuis la plaie. L'ouest des Etats-Unis était un monde de violence, le film se contente de le montrer, sans aucune ostentation. Tout cela donne un grand film humaniste, qui dégage énormément d'émotion et Scott Cooper apparait de plus en plus comme le fils spirituel de Clint Eastwood dans ce qu'il a de meilleur ("Crazy Heart" comparable à "Honkytonk Man", "Hostiles" au niveau de "Impitoyable").
    Lecter_H
    Lecter_H

    202 abonnés 866 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 avril 2018
    Un petit bijou très riche et intense en émotions. C'est un périple dans les états-Unis pour reconduire un chef indien et ses proches jusque dans leurs terres. Bien entendu, cela ne se passe pas comme prévu et ils vont devoir faire fasse à des rencontres imprévues. Vu l'époque (fin du 19è), chacun fait sa loi et cela se règle toujours par la violence des armes. Mais ici le film ne cherche pas vraiment l'action et le sensationnel mais se focalise sur les bons et les mauvais sentiments : la haine, la vengeance, la douleur, l'amour, l'amitié, la compassion et le pardon. Beaucoup de valeurs très bien transmises tout au fil du film avec un acteur central magistral joué par Christian Bale dans le rôle du capitaine J. Blocker.
    Un rythme plutôt lent qui convient parfaitement pour nous laisser le temps de nous imprégner des valeurs transmises par le film au travers des acteurs et des dialogues.
    Petit-doigt
    Petit-doigt

    28 abonnés 62 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 17 mars 2018
    Je pourrais tailler en pièce ce pathétique western servant de support à un discours de repentance et d'autoflagellation mais je vais me contenter de citer le réalisateur:
    "J'ai toujours voulu réaliser un western, mais je tenais à le faire à ma façon; je voulais qu'il soit pertinent au regard des questions raciales et culturelles qui agitent actuellement l'Amérique. Nous sommes tous conscients des mauvais traitements qui ont été infligés aux Amérindiens, mais on peut voir le même schéma se reproduire aujourd'hui avec les Afro-Américains ou la communauté LGBTQ"
    Christian Bale joue de manière à la fois insipide et caricaturale un officier suivant le destin inverse de celui de Jeremiah Johnson soit celui d'un ancien exterminateur d'indien gardant contre ces derniers une haine intact devenant un fervent militant luttant violemment pour les droit des amérindiens jusqu'à tirer dans le dos d'un compatriote avant de l'égorger au calme, le problème est que cette transformation se fait trop rapidement, par un raccourci psychologique incompréhensible comme celle, similaire, de la femme dont la famille entière e été abattue par une autre tribu au tout début du film.
    À vouloir faire de ses personnages des symboles, des icônes pesantes ils en perdent toutes cohérences, toutes crédibilité.
    À trop vouloir défendre des valeurs humanistes de façon simpliste, naïve et convenue le film m'a paru creux, ennuyeux et insupportablement politiquement correcte.
    L?c!s_H00d
    L?c!s_H00d

    189 abonnés 392 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 juillet 2018
    Hostiles de Scott Cooper est un film que j'attendais profondément, parce que c'est un western mais aussi parce que Scott Cooper est un metteur en scène que j'apprécie particulièrement. Les brasiers de la colère, Strictly Criminal et Crazy Heart sont des films forts à suivre et, pour les deux premiers, abordent la violence intelligemment par la haine qu'elle évoque. Hostiles avait l'air de s'ancrer de ce chemin où l'homme est piégé par son instinct primaire, et avait l'air de remettre le genre du western au goût du jour.

    Hostiles est plus qu'un grand western moderne, il est aussi un grand film. Scott Cooper dépeint une Amérique post-guerre de Sécession qui essaye de se pardonner de ses erreurs en montrant le peuple détruit par ses actions. Les tensions ethniques entre les indiens et les américains étaient en effet présentes jusque vers les années 1920. Scott Cooper aborde alors un sujet rarement traité au cinéma avec une brutalité moderne. Longue descente aux enfers et voyage initiatique, Hostiles emmène ses personnages au cœur de cette Amérique destructrice, à l'instar des Brasiers de la colère, cherchant les méandres humaines dans ce crépuscule funeste. Joseph Blocker est un capitaine confronté à ses propres démons, ainsi qu'à ceux des autres et à ceux de sa propre nation. A la fois désespéré et rédempteur, ce road-trip est cristallisé par son écriture certes simple mais aucunement facile. On pourra rapprocher l'oeuvre de certaines de John Ford, d'Howard Hawk ou même de Clint Eastwood, mais s'il embrasse totalement ses références, il apporte également une nouveauté dans le cinéma de western.

    Scott Cooper parvient à porter un regard intense sur ces hommes et sur son travail sur la violence, par le biais de l'écriture mais aussi avec sa caméra. La violence est montrée avec beaucoup de froideur, sans détourner ses yeux humanistes, rendant les scènes chocs ponctuant le film d'autant plus monstrueuses. Les mouvements de caméra du cinéaste américain sont parfaitement maîtrisés, au millimètre près, offrant une oeuvre contemplative et une esthétique grandiose grâce à une superbe photographie. La bestialité humaine se perd d'autant plus dans ces décors arides et imposants. Puissant, fort et tragique, Hostiles est une oeuvre sur la pardon qui fait voyager par sa beauté scénaristique et plastique parfaitement portée par la partition de Max Richter mais aussi par les acteurs.

    Christian Bale campe le personnage principal, homme taciturne et monolithique, américain torturé, parfait pour l'acteur. Si Christian Bale incarne souvent les mêmes protagonistes, il est ici merveilleux de justesse où l'émotion se porte essentiellement dans le regard et dans l'absence d'émotions fortes sur le visage. Rosamund Pike est toute aussi forte et est déchirante durant certaines scènes. Ben Foster, Jesse Plemons, Paul Anderson, Wes Studi et Stephen Lang sont également habités par leurs rôles. Soumis à une violence inévitable, ils montrent cependant que ces hommes hostiles sont avant tout des hommes, rongés par la mal-être de l'Amérique dilapidée.

    Scott Cooper démontre qu'il est un grand cinéaste en investissant un genre qui avait besoin d'un nouveau souffle. Hostiles est un film sincère, sur ce que les américains ont traversé et traversent toujours, un film tantôt de l'Âge d'or tantôt d'une modernité sidérante, car il est la synthèse d'un cinéma passionnant et brillant où la violence engendre la violence, une spirale infernale dont ces hommes essayent toujours de sortir des années après la fin de la guerre de Sécession. Au delà de se limiter à capter une Amérique, Scott Cooper tente avant tout d'atteindre une grâce cinématographique. Impactant les spectateurs et l'année 2018, Hostiles montre également les impacts brutaux sur le monde d'une humanité imparfaite. Beau, stupéfiant, authentique.
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