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Renaud de Montbas
30 abonnés
683 critiques
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2,5
Publiée le 15 juillet 2021
"entre onze heures et minuit" est un polar d'Henri Decoin qui a déjà fait beaucoup mieux comme "les inconnus dans la maison" ou "non coupable", pour ne citer que ces deux là. L'intrigue est un peu poussive et tarabiscotée. Elle ne constitue pas le point fort du film. A voir pour l"inspecteur incarné par Louis Jouvet, le voir est toujours une leçon de jeu. 2.5 / 5 pour lui uniquement
Un polar en noir et blanc avec l'irremplaçable Jouvet en inspecteur dont il est le jumeau physique jouant un malfaiteur qu'il ne connait pas pour découvrir l’assassin. Beaucoup de fausses piste et d'issues improbables. Polar avec beaucoup du monde. J'admire la capacité d'Henri Decoin à faire un film passionnant avec 3 bouts de ficelle.
Le début est un peu maladroit, à l'image de l'intervention de la voix-off, puis Jouvet arrive, et le film démarre. Entre Onze heure et Minuit, est un polar solide, avec de bon dialogues et un toujours génial Louis Jouvet.
Un solide polar à l'ancienne avec une idée originale pour l'époque. Un non moins solide Louis Jouvet, toujours impérial dans son rôle de flic dur au grand cœur.
A défaut d'être un réalisateur de génie, Henri Decoin était un honnête artisan du cinéma français auquel on doit tout de même quelques films réussis. Notamment « Les inconnus dans la maison » avec le grand Raimu. Film qui eut également quelques problèmes lors de sa sortie. Parmi les réussites du cinéaste, il me semble bienvenu d'y incorporer « Entre Onze heures et Minuit » utilisant curieusement le thème du sosie: un inspecteur de police profite de sa ressemblance avec un homme abattu dans un tunnel pour résoudre son enquête. Nous avons les yeux un polar conventionnel tout à fait correct bénéficiant d'une très bonne interprétation de ses acteurs, notamment celle de Louis Jouvet, qui, encore une fois, se montre absolument impérial. On retiendra aussi des dialogues incisifs avec quelques bonnes répliques lâchées par-ci, par-là. En revanche, on pourra regretter un final un peu capillotracté dans lequel l'inspecteur se laisse influencer par ses sentiments envers le coupable. Regrettable, mais pas de quoi saquer l'ensemble.
Film bien moins connu que les grands classiques interprété par Louis Jouvet (tels que "Quai des Orfèvres", "Hôtel du Nord" ou encore "Knock"), "Entre onze heures et minuit" n’en demeure pas moins un très agréable spectacle, pour peu qu’on ne soit pas réfractaire à l’ambiance des vieux films des années 40. On retrouve, donc, avec plaisir, une galerie de seconds rôles haut en couleur, armés de dialogues qui fleurent bon la Paris d’antan, une enquête un peu tirée par les cheveux (le coup de l’inspecteur, sosie parfait d’un truand mais qui ne connaît pas son existence ou encore la crédulité invraisemblable des complices du mort) mais pas inintéressante ou encore un humour qui apporte une certaine légèreté à l’intrigue. Mais surtout, le film vaut par l’interprétation, une fois de plus magistrale, du monstrueux Louis Jouvet. L’acteur éclabousse le récit de son écrasante présence, avec cette diction si particulière, ses répliques cassantes (ses Imbécile, lancé à son subordonné tout au long du film) et cette incroyable capacité à rendre vivant les scènes les plus banales (les conversations téléphoniques, en plan fixe sur lui, sont un modèle du genre). Il va sans dire que, sans Jouvet au générique, "Entre onze heures et minuit" serait totalement oublié aujourd’hui et n’aurait quasiment aucun intérêt. Car, pour le reste, on ne peut pas dire que la mise en scène de Henri Decoin soit mémorable. En effet, malgré un rythme satisfaisant, la réalisation manque singulièrement d’originalité et se trouve émaillée d’effets assez risibles, même pour l’époque (voir l’invraisemblable transition entre la scène de panique au restaurant et la déposition de la bonne vers la fin du film) ou déstabilisants (l’introduction du film qui évoque le thème du double dans le cinéma et s’achève sur l’apparition fantomatique de sosies assez flippants). Quant à l’histoire d’amour du film, elle s’inscrit en décalage avec le ton du film mais également avec le personnage du héros dont on peine à comprendre le coup de foudre (sa bien-aimée, campée par Madeleine Robinson, est sans doute le personnage le moins intéressant du film) et les risques qu’il est prêt à encourir pour elle. J’ai, également, été assez peu convaincu par les scènes de Jouvet en mode séducteur… l’acteur étant bien plus à l’aise face à des malfrats. On a, ainsi, l’impression, que cette love story fait partie d’un cahier des charges imposé par les films de cette époque… ce qui confirme, ainsi, le manque de caractère de ce "Entre onze heures et minuit". Rien de très surprenant, dès lors, à ce que le film ne bénéficie pas de la notoriété des classiques de Jouvet. Reste un film à voir pour les admirateurs du maître et des vieux films en général…
Louis Jouvet est excellent dans ce bon film policier, dans le même état d'esprit que "copie conforme". Mais totalement invraisemblable ! Que l'inspecteur Carrel soit le sosie parfait de Vidauban, passe encore...Qu'ils aient la même voix caractéristique, celle de Louis Jouvet , est pratiquement impossible...L'inspecteur Carrel remplace Vidauban au pied levé, sans avoir étudié ses habitudes, son comportement, et n'éveille aucun soupçon chez ceux qui connaissaient Vidauban à l'exception de l'assassin , évidemment, a de quoi surprendre...
Comme d'hab' les films avec Louis Jouvet sont géniaux. Dans ce film tout est bon. Il n'y a rien à jeter. On peut qu'à cette époque en France on savait faire des films de grandes qualités. Metteurs en scène et acteurs prodigieux (le mot n'est pas trop fort) mettaient le cinéma français au top, à égalité avec le polar américain.
13 726 abonnés
12 426 critiques
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3,0
Publiée le 5 juin 2011
Certains metteurs en scène tel que Henri Decoin se rattachent à la tradition de l'analyse psychologique! C'est le cas avec "Entre onze heures et minuit" qui utilise curieusement le thème du sosie! L'excellent Louis Jouvet y campe un policier, et dècouvre par la suite que le truand qu'il vient d'être abattu lui ressemble comme un jumeau! L'acteur donne une dimension trouble à son personnage de l'inspecteur Carel, une bonne occasion pour lui d'infiltrer la pègre! Une atmosphère presque irrèelle, de l'humour et Jouvet, l'un des plus grands acteurs du cinèma français! Alors flic ou voyou ? Les deux bien sûr pour ce bon classique du policier à la française...
Disons que scénaristiquement, ce qui se distingue le plus par son originalité c'est une très bonne idée de départ et un final que l'on voyait venir mais certainement pas de cette façon. Sans personnalité, la réalisation d'Henri Decoin n'en est pas moins consciencieuse. Mais le grand atout de ce film est sans conteste le GRAND Louis Jouvet qui compose avec beaucoup de nuance son personnage et qui débite magistralement les dialogues finement brodés par Henri Jeanson. Les "imbéciles" qui lance en fin de chaque phrase au pauvre Léo Lapara sont vraiment à se tordre de rire. Pour le reste du casting, il est très bon mais seul Madeleine Robinson, totalement à l'aise, arrive vraiment à tenir la dragée haute au grand comédien. L'enquête policière est très bonne mais le film vaut surtout pour la brillante interprétation de Louis Jouvet.