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    Corps étranger
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    Olivier Barlet
    Olivier Barlet

    293 abonnés 393 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 septembre 2017
    (...) une vision incisive et pertinente de l’immigration. Au-delà de son discret plaidoyer pour l’émancipation féminine et la transgression face à l’obscurantisme, le film tisse la trame du trouble que provoque dans une société comme au fond des êtres un corps étranger. Pour Raja Amari, accueillir l’étranger n’est pas une affaire de morale mais de liberté qui se construit dans l’expérience, dans le rapport entre les êtres. Samia et Leila y mettent leur intelligence et leur sensibilité, et c’est ainsi qu’en fin de film, elles peuvent accéder à la paix. (cf critique 14053 par Olivier Barlet sur le site d'Africultures)
    Laurent C.
    Laurent C.

    255 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 1 mars 2018
    La belle et la belle, diraient certains. D'un côté, il y a cette femme bourgeoise, élégante, bobo à souhait, et de l'autre, cette jeune Samia, à peine arrivée par la mer de Tunisie. Puis s'immisce entre les deux personnages, un jeune-homme, très beau, comme il y en a des milliers à Tunis il paraît, prêt à tout pour gagner ses papiers en France et surtout de l'argent. "Corps étranger" est un film confus. Il cherche à parler d'immigration clandestine, ce qui est une très bonne idée. Mais il s'égare dans des considérations djihadistes, sensuelles, économiques et sociales, donnant à ce récit l'impression d'une profonde indigestion. Le pire sans doute, c'est le peu d'estime que la réalisatrice a pour ses personnages, a fortiori ses compatriotes. Les hommes sont réduits à des caricatures de religiosité avortée, et les femmes à des victimes à la limite de la manipulation. On s'ennuie beaucoup dans ce film qui se passe la majeure partie dans un appartement luxueux de Lyons. Pourtant, il ne dure qu'une heure trente mais en paraît deux fois plus long. Les situations sont totalement invraisemblables et le scénario se perd dans des confusions narratives. Bref, "Corps Etranger" passe à côté de son sujet malgré une belle ambition.
    Xavier B.
    Xavier B.

    17 abonnés 281 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 janvier 2018
    Après une traversée dramatique de la Méditerranée, Samia retrouve   Imed, une connaissance de son village. Quand celui-ci mentionne   ses relations avec le frère radicalisé de Samia, cette dernière   cherche à l’éviter. Elle rencontre alors Leila avec laquelle elle noue   une relation équivoque.
    Le film, essentiellement tourné à Lyon, traite donc de biens des sujets : le risque pris par les migrants qui choisissent de traverser la Méditerranée, la menace terroriste, les déchirements de la société tunisienne tiraillée, souvent au sein d’une même famille, entre intégristes et ‘’modérés’’, le désir féminin, la jalousie machiste....
    Raja Amari nous montre encore une fois comment elle sait magnifiquement faire tourner sa caméra autour des corps, avec deux scènes d’anthologie : celle d’abord de migrants tombés à l’eau, se débattant pour survivre, celle ensuite, torride et magnifique d’un trio de danseurs. La pléthore de thèmes abordés nuit cependant à l’unité du récit.
    Le dernière scène, tournée en Tunisie, est très belle et pleine d’un espoir raisonnable, avec la réconciliation de Samia avec ses racines.

    Hiam Abbass est encore et toujours magnifique.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 6 mars 2018
    Il est vraiment curieux de lire une presse presque unanime à propos de ce film. Personne ne relève l'impossibilité de croire à cette histoire cousue de file blanc. Rien, mais rien n'est crédible dans le parcours de cette jeune fille tunisienne, où les situations sont parfois ridicules. La direction des comédiens est catastrophique, qu'elle en devient risible parfois. Utiliser en toile de fond le drame des migrants, les djihadistes pour ce triangle amoureux est tout simplement honteux.
    Yves G.
    Yves G.

    1 455 abonnés 3 482 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 24 février 2018
    Samia a fui son son pays pour gagner la France. Elle y retrouve Imed, un ami de son frère, qui lui offre l'hospitalité. Samia, qui vit dans la peur d'être arrêtée et expulsée, trouve un travail chez Laila, une riche bourgeoise, qui vient de perdre son époux. Laila prend Samia sous son aile. Mais Imed se montre vite jaloux.

    Raja Amari s'était fait connaître en 2002 en tournant "Satin rouge", un film sur une mère de famille trop sage qui s'adonne à la danser du ventre dans un cabaret. C'était la première fois qu'Hiam Abbas occupait la tête de l'affiche. Depuis l'actrice palestinienne a fait la carrière qu'on sait en France, au Moyen-Orient et même aux États-Unis (on l'a vue au casting de "Blade Runner 2049" ou du "Munich" de Spielberg). Pendant ce temps, la jeune réalisatrice tunisienne a disparu, sortant un seul film en 2010.

    Raja Amari retrouve son actrice fétiche quinze ans après "Satin rouge". Elle a vieilli, mais pas vraiment changé. À cinquante ans passé, Hiam Abbas joue le rôle d'une femme dont le mariage lui a permis de s'intégrer à la société française mais dont le veuvage la laisse désemparée. La relation qu'elle noue avec la jeune Samia est ambigüe. Elle l'accueille comme une mère, l'héberge, lui achète des vêtements, lui donne de l'argent. Mais, sevrée de tout contact physique depuis la mort de son mari, Laila nourrit envers Samia des sentiments plus troubles.

    Imed vient compliquer cette relation - qu'illustre à merveille la belle affiche du film. Par délégation du frère de Samia, emprisonné au pays pour son intégrisme religieux, il veille sur elle. Il fait peser sur la jeune femme le double interdit de la religion et de la tutelle masculine. "Corps étranger" est l'histoire de ce trio, ou plutôt de ce quatuor car le frère quoiqu'absent et invisible - on ignore s'il est encore en prison ou s'il s'en est échappé pour la France - est présent dans tous les esprits.

    La première moitié du film est stimulante qui met lentement ce trio en place. La seconde moitié déçoit qui peine à l'exploiter. Après une scène phare qui réunit dans l'appartement cossu de Laila les trois protagonistes, ivres d'alcool, de musique et de solitude, "Corps étranger" se dégonfle. Comme si le scénariste avait manqué d'idées pour exploiter une situation pourtant riche de potentialités. Dommage...
    traversay1
    traversay1

    3 558 abonnés 4 856 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 février 2018
    La tunisienne Raja Amari n'a tourné que 3 longs-métrages de fiction, ainsi qu'un documentaire, depuis 15 ans. Après Satin rouge et Les secrets, Corps étranger apporte pourtant une pierre de plus à un cinéma traversé par la sensualité et l'acuité sociale. Le film traite beaucoup de sujets, dont l'immigration clandestine, la place des femmes dans la société ou encore la radicalisation mais sans chercher à enfoncer un quelconque clou. Le cinéma d'Amari n'est pas de démonstration, il est fait de sensations, de rapports à l'autre et d'échanges, tendres ou violents. Corps étranger raconte la découverte de nouveaux territoires pour son héroïne clandestine, y compris ceux, sinueux du désir, avec la constitution d'un trio amoureux trouble et potentiellement toxique. Plus qu'un message politique, qui y figure tout de même en creux, le film assume avec sa mise en scène fluide et élégante une quête qui prolonge les thématiques contenues dans les deux premiers longs-métrages de Raja Amari. La toujours excellente Hiam Abbass livre une prestation encore une fois parfaite au côté de la jeune Sara Hanachi, remarquable en chrysalide déterminée et fragile. Corps étranger est un beau film très personnel, complexe et limpide à la fois.
    Daniel C.
    Daniel C.

    145 abonnés 721 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 février 2018
    Film énigmatique. Le corps étranger, c'est ce qui fait effraction dans l'espace familier, intime. L'exil est un départ, la mort en est un autre, le désir peut encore en constituer une déclinaison. Si la solidarité féminine constitue un fil conducteur de ce film, il semble que la dénonciation de l'emprise et du pouvoir masculins constitue une autre piste de cette histoire. Quels deuils pour chacun.e.s doivent s'accomplir ? Deuils d'un mari, d'un frère, d'une croyance, d'une culture. Qu'est-ce qui compte vraiment dans la croyance et la pratique religieuses ? Qu'est-ce qui est au service du progrès, de l'épanouissement et qu'est-ce qui empêche sans permettre en contrepartie ? Voilà quelques unes des directions prises par la cinéaste. Le printemps arabe constitue également un arrière-plan socio-politique. Beaucoup de confusion dans tout cela, mais peut-être est-ce dans ce magma, que chacun se débat aujourd'hui. Supprimons les richesses et les questions d'immigration clandestine ne seront plus un souci. Chacun.e tente comme il.elle le peut de "gagner sa vie" (drôle d'expression tout de même).
    Min S
    Min S

    57 abonnés 453 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 février 2018
    Un film sur l’immigration, la liberté des femmes, la liberté toute courte a vrai dire, sur les choix et la famille. J’ai pas trop accroché à la mise en scène d’où ma note, sinon ça reste un bon film ✔�🎞
    Gfa Cro
    Gfa Cro

    52 abonnés 573 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 mars 2018
    Vu le 20180305 avis le 20180306

    Film un peu trop caricatural mais intéressant

    Jusqu'à la scène de la danse dont l'affiche est tirée, le film m'a plu et intéressé. Comprendre cette femme, ses motivation, son passé.
    J'ai été très déçu par la façon dont cette danse prend fin. La suite m'a rapidement confirmé que je ne comprenais plus le film, que je ne le suivais plus, qu'il me semblait incohérent par rapport au début.
    A partir de ce moment là, les explications commencent, le dénouement arrive, et je trouve qu'il ne correspond pas au début. Pourquoi lui demander de l'aide si elle sait qu'il est tout ce qu'elle déteste. Dès le début du film il y est fait allusion et pas simplement suite à la photo.
    Oui en effet, il y a des passages ou imed change dans son attitude par rapport à elle. Mais lors de cette scène, il semblait y avoir un terrain d'entente qui s'était trouvé. Imed n'essayais plus, à mon avis, de l'influencer dans sa conduite.

    Pour moi, ce film fait de la démagogie, il flirte sur les idées préconcues sur les hommes et les Maghrebens en particulier. Je doute que des gens impliqués sur ces questions, ou ayant été concerné personnellement, puisse comprendre cet avis. Il est vrai qu'on voit Imed être lourd et insistant envers Samia, voire même inquiétant. Toutefois ses relations avec elles sont bonnes au début et c'est elle qui se comporte bizarrement, disparaît sans laisser avertir, s'éloigne sans s'expliquer, sans qu'il réussisse à comprendre. On peut aussi voir ces séquences où il y a un doute sur son attitude comme le souci de quelqu'un qui essaie de protéger Samia, qui connait mieux qu'elle le pays dans lequel elle vient d'arriver. De plus, il a contacté la mère se samia avant samia, il peut se sentir responsable de samia. C'est l'intérêt de cette première partie, c'est qu'il y a un certain doute, même si globalement, au vu de cette première partie, il est globalement très loin de ce qu'elle dit de lui ensuite.

    Je trouve le hiatus trop grand entre ce qui nous est montré de Imed et samia avant et après cette danse. Pour ne rien arranger, on retrouve cela avec leila, le changement d'attitude de leila semble disproportionné par rapport à l'évolution de sa relation à imed jusque là. Une simple photo, la parole de Samia, leila qui change et voilà, en un tour de main, d'un film intéressant, ambigu, ou des relations fragiles se tisse, on tombe subitement dans un film féministe bien trop basique. C'est dommage, il y avait quelque chose de très intéressant à mettre en place, à développer sur le passé de samia et ce que son épaule raconte et des conséquences qu'elle en a tirées. Mais le film bacle tout cela pour la facilité d'un point de vue trop consensuel sur la religion.
    Rose de lumiére
    Rose de lumiére

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 décembre 2020
    spoiler: Très beau film comme d'habitude de Raja amari. Sarra hannachi "Samia" a bien joué son rôle, kif kif pour "Imed" mais Hiam Abbass la plus belle femme au monde :actrice, réalisatrice..., photographiste... Je l'adoooore. ❤️ elle me plaît bcp chaque fois joue un rôle, elle donne tout pour qu'elle soit fidèle à ce personnage de film: ( ses comportements, problèmes, vie, relations, idées, entourage...) J'envie de voir cette femme un jour.
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