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In Ciné Veritas
89 abonnés
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1,5
Publiée le 30 août 2017
Sebastián Lelio dresse le portrait de Marina, une transsexuelle rejetée par la famille de son compagnon récemment décédé. Le film interroge les genres, qu’ils soient sexuels ou cinématographiques. Mais, alors que l’ambiguïté du film devrait être portée par la narration et Marina, plus passive que fantastique, le réalisateur place l’étrangeté sur la forme, par instants maniérée, de son long-métrage. Une femme fantastique visite plusieurs genres cinématographiques sans jamais en privilégier un. Film transgenre donc et dont la narration diffuse (pourtant Ours d'argent 2017 du meilleur scénario) finit par avoir raison de l’intérêt porté par le spectateur. L’image reflétée n’est qu’apparence superficielle, sans profondeur.
Après le succès mondial de Gloria, Lelio est de retour à nos écrans avec une autre protagoniste féminine. Une femme fantastique nous raconte l'odyssée de Marina, une jeune qui devra faire face à la famille de son copain décédé, qui se prennent à elle, surtout à cause de sa condition de transsexuelle. Le film suit tous les obstacles, sociaux, administratifs, physiques et psychologiques qu'elle subira dès la mort de son amant jusqu'à l'enterrement et la paix éternelle à lui.
Le point le plus fort du film est sans doute la charismatique actrice. C'est un vrai plaisir de la voir jouer son rôle avec toute spontanéité, nous rappelant parfois la fragilité et la présence de Emma Stone. Cependant, la réalisation et le déroulement des événements s'avèrent trop conventionnels, sauf une scène de danse qui sert comme pause du calvaire du personnage. Le film souffre d'un syndrome de chien battu où le réalisateur s'obstine à montrer la misère, la violence et l'incapacité de défense d'une façon maladive, jusqu'à la fin de l'histoire.
De l'autre côté, le point le plus faible c'est la fausse rédemption du personnage aux yeux d'un public intolérant, ce qui c'était déjà arrivé dans le film Viva l'année dernière. Marina est une femme sensible et généreuse qui chante de l'opéra et qui adore la musique classique. Cet apport culturel n'a aucun poids dans le scénario et il semble servir qu'à justifier sa condition de trans. Comme si une transsexuelle inculte ou ignorante ne mériterait pas d'être traitée avec respect. On est loin des trans du magnifique Tangerine, dont leur agressivité se transformait magiquement en tendresse.
Peut-être que le film est adressé principalement aux spectateurs les plus traditionnels, étrangers et indifférents à toutes les luttes des minorités. En tout cas je fais confiance aux bons intentions du réalisateur pour défendre le collectif trans et bien sûr j'aimerais revoir l'authenticité de Daniela Vega dans beaucoup de films. Toutefois, j'ai l'impression que Une femme fantastique est trop aseptisé, raison pour laquelle il n'arrive pas à bouleverser.
///Encore plus de fautes et d'erreurs sur hommecinema.blogspot.fr
On reste sur sa faim devant ce film, qui montre une femme transgenre venant de perdre son compagnon en butte à l'hostilité de sa belle-famille. L'actrice principale est excellente, mais le scenario traine en longueur, et certaines scènes sont trop longues et inutiles. La scène où Marina lutte contre le vent est trop démonstrative, celle où elle est dans le sauna torse nu met un peu mal à l'aise, et pourquoi toujours faire référence à Almodovar ? Ce dernier a des extravagances, une flamboyance que ce film n'a pas. Et j'ai eu l'impression que le réalisateur ne savait pas trop comment finir son film. Bref une petite déception tout de même.
Très déçu par ce film melo, manichéen, cousu de fil blanc entre ce transgenre compagne du defunt, victime de la méchante famille réac et limite homophobe qui cultive l'ambigüité. Trop de clichés, de poncifs, de pistes dans le scénario qui n'aboutissent pas : La pseudo visite médicale de l'enquête ? quid de la clé du placard et de son contenu ? On s'attendait àun rebondissement. Non. Bref une histoire qui piétine... L'actrice est bonne dans son rôle (de composition?), de beaux effets artistiques de lumières et une bonne bof, pour le reste, je n'ai rien vu d'extraordinaire..
sur un thème jamais facile à aborder, le transsexualisme, le réalisateur chilien livre un film pudique et intelligent, s’intéressant à la reconstruction d'une jeune transsexuelle interdite par la famille de son compagnon de faire son deuil quand celui-ci décède brutalement. Pas de scène facile ou de voyeurisme gratuit et malsain, la petite musique avance ici sa partition en filmant au plus près son personnage attachant, (le réalisateur a choisi pour jouer le rôle de Marina une vraie transsexuelle). Un joli film nommé aux Oscars 2018 pour le meilleur film en langue étrangère.
Un sujet almodovarien pour un traitement qui ne l'est pas. Sobre, juste, bien tenu du début à la fin, et porté par l'excellente interprétation de Daniela Vega.
Pour son nouveau film, le réalisateur de « Gloria » suit un personnage transgenre en quête de respectabilité tout en traversant une douloureuse épreuve de deuil. C’est juste, c’est beau, c’est souvent émouvant alors que çà refuse tout pathos, c’est porté par une remarquable actrice transgenre, c’est l’un des films les plus touchants de cette année.
Histoire très touchante, tout est très bien interprété. Les dialogues sont très justes. On se met vraiment à la place du personnage principal. Très beau film qui ne laisse pas indifférent.
Le vrai thème du film est amené crescendo et nous prend par surprise. Un film engagé, subtil, original et révoltant sur la dure réalité que vivent "ces gens" (je ne veux rien révéler). La réalisateur est doué pour nous faire vivre les émotions en même temps que la protagoniste qui est une vraie battante. Chapeau!
Ce film est fabuleux, sensible et nécessaire !! Pourquoi nécessaire ? Parce qu'il tente avec pudeur et intelligence de nous montrer qu'il faut changer de regard sur la différence !! Que les préjugés et la médisance sont destructeurs... et ici c'est au travers de l'histoire d'une transsexuelle qui perd son conjoint et qui se heurte à la cruauté de sa belle famille que l'on découvre les dégâts de tels préjugés !! Les scènes et les propos sont chocs et franchement j'ai eu beaucoup de mal à regarder tant on souffre pour cette femme !! Malheureusement la fin du film est un peu plus laborieuse et il ne se passe plus grand chose et c'est un peu dommage car le début était intense et bouleversant !! Une belle surprise tout de même qu'il faudrait montrer au plus grand nombre pour faire avancer les mentalités !
Une jolie base mais un scénario et des dialogues un peu creux, des gros plans lents et répétitifs...un peu déçue, dans la bande annonce on peut voir cette critique "le digne héritier d'Almodovar"..non je ne crois pas, en tout cas pas encore ! Le film a du mal a émaner son propre charme, à se démarquer. Par contre joli prestation de l'actrice principale, qui aurait pu être amplifié avec un scénario et une réalisation plus travaillés !
Sebastián Lelio nous a fait partager un petit bout du chemin de la jeune Marina, maitresse d'un quinquagénaire qui décède subitement... oui... bon... rien de très original dans le schéma de la maitresse évincée par la famille, fusse t-elle transgenre. En tous cas qu'il était long et pénible ce chemin partagé. Je ne sais pas ce que donne les dialogues en VO mais en français c'était vraiment flasque et sans la moindre consistance... d'un ennui morbide.
Valérie M, qui doit vivre sur une ile déserte au milieu de nul part coupée de tout et de tous, mentionne '' Au-delà du "buzz" autour du film (un trans pour la première fois à l'écran)''... NON Valérie M, le ''buzz" a eu lieu il y a 55 ans, en 1962, avec Coccinelle dans ''Les Don Juan de la Côte d'Azur de Vittorio Sala. Il y aussi la célèbre James Bond girl (Caroline Cossey) en 1981 ... et tellement d'autres... Daniela Vega est donc très très très très très loin d'être la première transgenre à l'écran !!!
Une femme fantastique est un merveilleux film. Bouleversant, humaniste, ce drame fait passer de belles émotions, teintées de tristesse et d'incompréhension du monde. Subtilité et poésie sont les mots qui qualifient le cinéma de Sebastián Lelio.
Film très sensible sur la condition très difficile de la personne transsexuel, ici au Chili, mais c'est partout la même chose. Le comportement de la famille conservatrice très pinochéenne qui a tous les attributs de la bourgeoisie réactionnaire des républiques d'Amérique du Sud aurait pu permettre un scénario plus violent révélant les fondement de leur malaise vis à vis de tout ce qui touche au sexe. L'actrice est formidable faisant vivre sa souffrance tout en retenue.