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Un visiteur
5,0
Publiée le 26 juillet 2017
Une femme fantastique est un film d'une justesse et d'une poésie merveilleuse. Tout, jusque dans la bande-son minimale, est esthétique et travaillé, mais naturel. Un vrai plaisir de bout en bout.
Un film poignant, juste et il est vrai assez original dans le traitement de la thématique de la spoiler: transexualité . Le film raconte le deuil de Marina, rendu difficile par l'hostilité de la famille du défunt. Le personnage de Marina accapare toute l'attention de la caméra. C'est une femme résolument solitaire, secrète, jonglant entre un job de serveuse et quelques menues prestations de chanteuse. Alors que le risque de basculer dans la caricature et le démonstratif était grand, Sebastian Leilo s'en tire à bon compte et parvient à asseoir la crédibilité et la justesse de Marina scène après scène. Le réalisateur relève un autre défi, et non des moindres : parvenir à incruster quelques scènes esthétisantes sans que cela ne dénote ni ne vire au grotesque. Enfin, cerise sur le gâteau, j'ai beaucoup apprécié de pouvoir découvrir à travers ce film Santiago du Chili, cette métropole aux paysages urbains étonnants de modernité.
"Que se passe-t-il quand on meurt dans les bras de la mauvaise personne ?"
Voici la question -peu commune- que s'est posée le réalisateur, Sebastián Lelio, au moment d'écrire le scénario d'une femme fantastique. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il y a répondu avec brio !
S'il parait évident que tout décès inattendu dans une famille peut semer un mélange de stupeur et de consternation ; imaginez la réaction d'une épouse ou d'un fils, quand la colère se mêle à l'incompréhension d'un choix de vie inacceptable à leurs yeux... Pour en savoir plus sur la nature du fameux choix de vie, regardez la bande annonce ou allez voir ce film;-).
Pendant près de deux heures, notre héroïne va lutter pour clamer son amour sincère pour cet homme, son droit au respect et à la différence dans une société chilienne conservatrice.
Objectivement, si le film ne révolutionnera pas le genre dramatique, il marque les esprits par la force de caractère de Marina et par le jeu brillant d'une actrice exceptionnelle -Daniela Vega-. C'est une véritable leçon de dignité qui nous est proposée.
C'est un drame,
C'est poignant,
C'est passionnant,
C'est fantástico -parce que c'est aussi un film chilien- los amigos !
Un film fort, engagé malgré lui, car mettant en scène la vie quotidienne d'une femme transgenre soudainement bouleversée non seulement par l'irruption du décès de l'être cher, mais aussi par le rejet de sa famille. La pugnacité, la dignité et la beauté de cette femme soumise à rudes & injustes épreuves m'ont bcp touchée ; tour à tour en colère/révoltée avec elle, et triste du manque de considération/respect de certains membres de cette famille.. Ce film éclaire, dénonce, raconte avec sobriété, poésie, et simplicité, ce qui peut se passer si on est "hors-normes" et que l'on 'tombe' sur des personnes qui offrent leur sensibilité à certains & pas à d'autres. Je suis reconnaissante à ce film d'exister malgré qq petites faiblesses du scénario, et très admirative du jeu d'actrice de Daniela Vega, qui avec bcp de sensibilité contenue, fait passez ses émotions d'une façon étonnante.
Je ne m'étais pas du tout rendu compte au début qu'il s'agissait d'une actrice transgenre et c'est bien la force du film de parler de ce sujet sans en faite trop, et mettre en avant la douleur de perdre un être aimé avant tout... Le seul bémol c'est le côté cantatrice du personnage qui n'est pas du tout approfondi et tombe comme un cheveu sur la soupe.
Même la présentation / le synopsis AlloCiné est réussi : il donne une bonne idée du film.
Pour moi, peu importe les raisons pour lesquelles la famille la rejette, le film pourrait être le même avec plein d autres raisons : marina naine, marina très pauvre / sans papier, marina malade, marina léniniste, marina ex taularde, .... il pourrait y avoir le même film avec beaucoup de variations. L important est comment on devient, on est et on reste fantastique.
Au début du film -sauf erreur, on la voit prendre un bain avec la lumière qui change de couleur. Le générique de fin est aussi basé sur des variations de couleur. Le film raconte comment marina redevient la femme bien dans sa peau qu elle était au début du film.
Il n’est pas facile de donner un avis sur ce film sans en dévoiler l’intrigue … ce qui explique peut-être le décalage entre le nombre d’avis et le nombre de critiques … mais certains le font sans pour autant être censurés ? Marina (Daniela Vega) voit son amant, âgé de 20 ans de plus qu’elle, Orlando, mourir brutalement et du fait d’un secret que seul Gabo, un proche de la famille du défunt, connaît, et la réaction de la famille est extrêmement violente à son égard. Marina est par les critiques professionnels qualifiée de « forte et courageuse » mais pour ma part alors qu’elle a déjà eu de terribles épreuves à franchir, elle fuit souvent : à l’hôpital qu’on apprend son secret ; à la veillée funèbre où sa présence est interdite où elle repart en moins de 5 minutes sur le simple conseil de Gabo ; idem à l’enterrement où elle défonce le toit de la voiture de la famille avant d’arriver bizarrement guidée par un mystérieux inconnu dans les sous-sols du crématorium juste avant que le corps d’Orlando ne soit incinéré … Certes Marina a plié l’échine (cf. la scène contre le vent) et dit « avoir tourné la page » après cette histoire … et à la fin on la voit chanter un air lyrique en diva ce qu’elle voulait être grâce à un professeur de chant lyrique qui se dit être « ni son père, ni son psychiatre ». Le film est traité de façon linéaire avec quelques effets intéressants de lumière … mais je suis assez surpris qu’il ait reçu à Berlin un ourson d’argent pour le scénario … même quand on connait le « secret » de Marina ! Certains comparent Sebastián Lelio à Almodovar … mais où sont la fantaisie, l’humour, l’autodérision de Pedro ?
Mise à part leur différence d'âge, Marina, jeune et sexy, et Orlando, la cinquantaine grisonnante, forment un couple ordinaire. Ils dînent ensemble au restaurant, font l'amour, partagent le même lit. Sauf que Marina n'est pas une femme tout à fait ordinaire. Elle est transgenre et la famille d'Orlando n'a jamais accepté son existence. Tout se complique pour Marina lorsque Orlando est victime d'une rupture d'anévrisme qui le tue. Seule avec son chagrin, Marina doit se battre pour être respectée. Se battre avec la famille d'Orlando qui refuse qu'elle assiste à ses funérailles. Se battre contre la société toute entière qui n'accepte pas son identité.
"Une femme fantastique" est un film à thèse. C'est ce qui fait sa force. C'est ce qui constitue aussi sa principale faiblesse.
Sa thèse est belle : l'identité transgenre et le droit d'être reconnue pour ce que l'on est. Nul doute que "Une femme fantastique" fera un tabac dans les festivals LGTB ou en introduction d'un séminaire queer. C'est à ma connaissance la première fois que la tête d'affiche est jouée, avec autant de justesse, par un acteur transgenre. De tous les plans Daniela Vega est parfait/e. Elle a l'ambiguïté qui fait la crédibilité de sa composition. Sa féminité va de soi et ne va pas de soi. Dans un plan elle coule de source ; dans un autre elle sonne faux.
Où le bât blesse-t-il ? Dans la perfection morale de Marina. Sa dignité dans le deuil, sa colère rentrée sont admirables. Trop. Eût-elle montré quelques failles, Marina aurait été plus humaine. Plus touchante. Et au final, comme "Gloria" dans le précédent film de Sebastián Lelio, plus convaincante.
Une femme fantastique a le mérite de donner le rôle d'une femme transsexuelle à une femme transsexuelle qui livre, par ailleurs, une prestation remarquable de sensibilité et de sincérité. Bien qu'il évite les pièges du film à thèse, une femme fantastique manque d'incarnation, les personnages secondaires sont réduits à de simples archétypes dénués de psychologie tandis que le scénario accumulé quelques poncifs attendus. Les emprunts esthétiques à Almodóvar et Dolan apparaissent comme des figures imposées empêchant au film de trouver sa véritable identité. Joli film manquant un.peu de chair, une femme fantastique mérite surtout d'être vue pour son incroyable actrice principale.
On suis le parcours tumultueux d'une femme qui subit le décès violent de son ami. On s'y perd et on s'y endort. Bref, un film sans grand intérêt, où la mise en scène est globalement fade. domi...
Pas mal mais pas renversant non plus, le film est très bien pensant et comme on peut l'imaginer : la famille "légitime" est toute méchante (jusqu'à la caricature) et l'amant "trans" est tout gentil. L'acteur est bon mais en même temps, je n'ai que Romain Duris dans l'affligeant film d'Ozon comme référence, alors pas difficile !
Déçue.. manque de rythme.. il ne se passe pas grand chose.. quand je lis les critiques Presse qui parlent du nouvel Almodovar, on en est à des années lumiere. le scénario est fouilli, peu d emotion, pas d humour, pas de musique ou glauque. un point positif, les acteurs jouent bien.
Rien à reprocher à l'actrice qui joue de manière aussi délicate que très juste son personnage de femme transexuelle rejetée même avec dégoût par l'entourage de celui qu'elle aimait et qui vient de mourir. Cela étant dit, on ne sait pas quelle direction exacte veut prendre l'histoire. Je m'attendais certainement à une histoire plus poignante, à un scénario moins "plat", et j'ai été déçue car le rythme est particulièrement lent et je me suis surtout ennuyée, d'où ma note.