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chrischambers86
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2,5
Publiée le 26 juin 2024
Un petit film d'aventures maritimes des 50's avec Fred MacMurray et Vera Ralston en tête d'affiche! Le jeu de MacMurray n'est ni meilleur ni pire que dans ses oeuvres prècèdentes rèalisèes par George Marshall ou Mitchell Leisen ; selon que l'on fait partie ou non de ses inconditionnels, son interprètation du Captain Boll peut être considèrèe comme honorable ou moyenne! Un personnage plein de ressources et plein de force, mais la passion d'une femme voilà le dèfaut de son armure! Vera Ralston s'en tire pas trop mal en danseuse exotique tandis que Victor McLaglen se contente de jouer un matelot sans envergure! Après on ne s'ennuie pas dans ce produit de la « Republic Pictures » en trucolor où l'on part à la recherche d'un trèsor perdu, quelque part entre Java et Sumatra, avec une divinitè qui veille et garde des diamants! Le meilleur du film se situe à la fin avec deux scènes spectaculaires : spoiler: La coulèe de lave lors de l'èruption volcanique et le raz de marèe qui suit... . A voir...
Le studio Republic Pictures est avec Monogram Pictures le fer de lance des petites sociétés de production que l’on a identifiées dès la fin du muet sous le vocable argotique « Poverty Row Company» et qui à l’ombre des majors comme la MGM, la Paramount et autres Universal s’étaient spécialisées dans les films à très petits budgets destinés à alimenter les circuits de distribution toujours plus gourmands, notamment en avant-programme des films de prestiges. Stars en devenir n’ayant pas encore accompli leur destin, acteurs de second plan appelés à le rester, vedettes traversant un tour d’air passager ou sur le déclin sont quelquefois passés par cette industrie entièrement tournée vers l’efficacité et l’économie de moyens qui centrée sur les films de pur divertissement, faisait le bonheur des jeunes spectateurs encore assez naïfs pour se contenter de leurs approximations et invraisemblances scénaristiques comme de la pauvreté de leurs décors et du ridicule assumé de leurs effets spéciaux. Joseph Kane était l’un de ces réalisateurs touche-à-tout, venu de l’univers des serials qui put passer aux longs métrages grâce à Republic Pictures dont il fut incontestablement le réalisateur maison. « Toutes les voiles sur Java » sorti sur les écrans en 1953 est paradoxalement l’une des rares "productions de prestige" de Republic, proposant Fred MacMurray qui était encore une grosse vedette, accompagné de Victor MacLaglen, alors sur la fin de sa carrière, vétéran des films de John Ford, autrefois oscarisé pour « Le mouchard » (John Ford en 1936) et ayant eu le privilège de tenir dans ses bras l'agent X27 interprétée par Marlène Dietrich pour Josef Von Sternberg (1932). Cette histoire de pirates sans prétention mais néanmoins roborative est bien sûr filmée en plans serrés pour en masquer la relative pauvreté des décors tout comme les cascades peu crédibles. Les rivages de l'île de Java ainsi que les scènes maritimes ont été reconstitués aux abords du lac Mono dans le comté de Mono à l’intérieur des terres californiennes. Il faut bien sûr retrouver son âme d’enfant pour se laisser embarquer dans cette chasse au trésor dont les rebondissements sont nombreux mais aussi souvent attendus, défendue avec professionnalisme par Fred MacMurray qui donne parfaitement le change. Quant à Vera Ralston, ancienne patineuse tchèque reconvertie actrice et compagne d’Herbert J. Yates, patron et fondateur de Republic Pictures qui l’avait repérée, ses œillades aguicheuses et ses petites moues lippues ne tromperont personne sur les raisons effectives de sa présence hasardeuse sur un plateau de cinéma. Une petite série B donc comme il convient de s’en offrir une de temps à autre sans toutefois en abuser sous peine d’en altérer la fraîcheur.
Une série B méconnue , inégale mais qui se regarde avec un brin de nostalgie : on se laisse emporter dans un monde de péripéties improbables mais exotiques , où rien de vraiment mauvais ne peut arriver aux "gentils" ... L'actrice principale en fait des tonnes , les autres le minimum sauf finalement les seconds rôles , assez à l'aise et plaisants . Le tout respire le calibrage scénaristique hollywoodien des années 50 : pas de réflexion, un peu de bagarres , un peu de love story, des danses , de l'exotisme . Toutefois on retiendra ce film pour deux raisons : le cadre rarement exploité au cinéma de l'Indonésie néerlandaise et la mise en scène de l'éruption du Krakatoa , cataclysme aux conséquences mondiales.