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montecristo59
40 abonnés
288 critiques
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0,5
Publiée le 29 novembre 2020
C'était tard le soir, ARTE diffusait le film en début de nuit. Après une petite demi-heure j'ai été vaguement accroché par l'irruption d'un effet comique, dans la scène montrant le psychopathe TOC-toqué incapable de résister à ses pulsions de nettoyage sur sa scène de crime, après avoir fait sa petite affaire de tueur en série. Mais j'ai fermé ma téloche cinq minutes plus tard quand un flash-back nous le montre, enfant, assis au bord d'un étang, fasciné par le souffle des faux maniées dans un champ par une équipe de paysans. Ca lui donne envie de couper la patte d'un caneton avec un sécateur, avant de le remettre à l'eau pour le voir tourner en rond ! Même si cette scène était truquée (je suppose qu'elle l'est. Je l'espère pour le caneton et si elle ne l'était pas, Lars von Trier ne mériterait que du mépris, en sus d'une condamnation pour cruauté envers un animal !) elle a agité dans ma tête une sonnette d'alarme, me dissuadant de cautionner plus avant les fantasmes du réal en visionnant son délire jusqu'au bout... Quelle trouble pulsion nous pousse à chercher le frisson en jouant les voyeurs devant une mise en scène de la souffrance et de la peur ? Et pourquoi est-ce le spectacle de la torture d'un animal qui m'a poussé vers l'écoeurement et un jugement définitif alors que, juste avant cette séquence, la mise à mort d'une femme associée au comportement ridicule de son meurtrier m'avait fait l'effet d'un délire comique ? Intéressantes questions. Introspection quand tu nous tiens. Un jour peut-être, à tête reposée ou quand la fatigue ne se fera pas sentir, je visionnerai intégralement ce film. J'en doute un peu, même si je serais alors mieux habilité à avoir à son sujet un avis critique, sans qu'on puisse me rétorquer que je n'en connais que des bribes. Quoi qu'il en soit, cette nuit là j'ai préféré fuir la nausée dans un sommeil... réparateur !
La première partie du film est super, avec une ambiance angoissante et des scènes d'épouvante très efficaces. C'est la deuxième partie qui tire en longueur, spoiler: beaucoup trop d'images d'archives du coup je n'ai pas pu accrocher au film dans son ensemble, dommage. Coup de coeur pour Riley Keough, impressionnante de justesse dans ce film. J'admire toujours ses choix de rôles, elle transcende l'écran à chacune de ses apparitions.
Avant ce film je n'ai jamais été réellement attiré par le cinéma de Lars von Trier (je crois avoir vu un seul de ses films, il me semble que c'était Europa et je n'étais pas allé jusqu'au bout) pourtant The House That Jack Built avec son thème du tueur en série me faisait de l’œil or je craignais le film un peu bavard et intello à 2 balles. Je me suis trompé car le sang gicle et c'est presque gore par moment bien sur je sais que ce film ne se résume pas à cela mais cet aspect du film m'a surpris, il y a aussi sa durée qui peut paraître rebutante (à l'origine ce projet devait être une série) finalement on se laisse facilement emporter par le climat bien que malsain (la 2ème heure étant peut-être meilleure que la 1ère) jusqu'au final dantesque paraissant tordu tout en s'intégrant bien au reste du récit. L'aspect ambigu du film renforce son côté fascinant, on se laisse entraîner dans ce parcours meurtrier aux scènes chocs (même un pauvre petit caneton sera torturé), je n'ai jamais été particulièrement fan de Matt Dillon comme acteur, dans la peau de Jack le tueur il est excellent rendant bien compte de la folie de ce personnage qui tue comme un artiste (du moins c'est ainsi qu'il voit et aborde son "œuvre meurtrière"). C'est un film qui fait aussi preuve d'un humour noir notamment bien rendu lors de la scène ouvrant le film.
Sans conteste le chef d'oeuvre absolu de Trier, au-delà même des transcendants Les Idiots et Dogville. J'ai passé les deux premières heures à me dire que Lars von Trier avait sombré dans la facilité et la provocation, en prenant du recul par rapport à ce film qui paraissait simplement vide et violent et recrudescent dans sa violence, puis le film renverse tout sur son passage lors du dernier quart d'heure. Alors, on se sent joué, on regarde en arrière, le film s'éclaire et on a immédiatement envie de le revoir encore, avec la connaissance de cette lumière finale.
C'est peut-être le film ultime de Trier, celui dans lequel il a osé aller jusqu'au bout de sa démarche, sans concessions aucunes. C'est un choc, un face-à-face avec Dieu, quelque soit le mot qu'on emploie, un face-à-face avec ce qui n'est ni bien ni mal mais qui existe, simplement.
Aucune morale ne se dégage de ce film, rien n'est directement exprimable par le langage, à part que la vie est une tentative et qu'elle n'est, somme toute, que la vie. C'est le film qui dépeint le plus l'existence en ce qu'elle est un processus, et qui tourne autour de l'art comme média transcendental de cristallisation lié à ce processus.
Le meilleur Lars von Trier depuis Melancholia. Très supérieur à Nymphoniac selon moi. Le réal nous expose la morale nietzschéenne du loup et des agneaux avec subtilité. Comme d'habitude, pas de pathos branlant, pas de morale, et des théories de l'art originales.
Portrait d'un serial killer qui associe ses crimes à de l'art. Lars von Trier s'intéresse au mal absolu dans un film macabre et provocant, avec quelques fulgurances visuelles et des digressions philosophiques pas inintéressantes, mais le scénario est confus et souvent ennuyeux.
Irritant dérangeant, ce qui est certain c'est qu'on ne reste pas de marbre de A à Z. On est dans un Lars Von Trier donc forcément la narration, les références à l'art et autres digressions peuvent dérouter mais j'ai trouvé au contraire ça très intéressant. Après avoir lu de nombreuses critiques je m'attendais à quelque chose de vraiment terrible niveau choc. Il est certain qu'il n'est pas question de dentelle édulcorée et que tout est servi de façon très crue, ça va loin c'est un fait mais contrairement à certains je ne trouve pas cela injustifié. On est dans la froide et dure réalité d'un esprit malade qui va au bout de ses fantasmes et expériences. C'est long c'est fastidieux mais la fin en vaux la peine car ... qu'elle fin ! Tout au long du film la beauté de la photographie qu'on peut trouver dans Melancholia ou Antichrist m'a maqué et je l'ai vraiment trouvé avec splendeur à la fin, et rien que pour ça, je suis satisfaite du voyage bien qu'un peu éreintée a la sortie.
Excellent film, remuant, perturbant... Un film qui m'aura prit aux tripes comme rarement . Il aurait très largement mérité un 5, si Von Trier n'était pas, comme à son habitude, partis, au dénouement, dans un délire en désaccord total avec le reste du film... Selon moi le film aurait été bien meilleur s'il s'était arrêté au plan des chaussures de Jack, juste avant d'entreprendre sa "traversée".
Ce film est hilarant et choquant par sa violence et cette ambiance malsaine ,le film touche le chef-d'oeuvre sans malheureusement pouvoir l'atteindre ce qui reste dommage mais il en reste que le film est absolument incroyable .Matt Dillon est juste fou dans se rôle dithyrambique concocté façon Von trier. Le film jouit aussi d'une multitude de scènes hilarantes (je pense surtout au second meurtre) et surtout d'un personnage dont nous avons l'impression qu'il est béni tellement chacun de ces meurtres possède une chance incroyable.Je vous conseille donc le dernier Lars von trier une petite pépite
Ce film est le mal incarné, dérangeant, implacable, dur à regarder bien plus qu'un film d horreur si vous ne savez pas qu'est ce qu un serial killer la réponse est ici
Au contraire de l'éthique et du recevable. Fuyez ce film, égocentrique, malsain, agonistique. Ou observez une réalisation, créative mais simpliste, arbitraire mais réfléchis, confuse mais souligné.
Sous le prétexte de l'art, l'auteur fait un film complaisant dont l'intérêt est limité. Certes il y a beaucoup de savoir faire chez ce cinéaste. Mais au service d'un film de meurtres sadiques comme il en existe des dizaines, entrelardé de passages vaguement politiques avec des considérations sur l'architecture, Glenn Gould, et les nazis. C'est Jason chez les intellos.
Film sordide sur un serial killer joue avec Brio par Matt Dillon en contre emploi..à part ça c'est de la violence gratuite sur thème semi prophétique de Lars Von Triers qui a un problème symptomatique avec l'âme humaine..Très spécial ce film et certainement pas pour tout le monde..Je ne le conseille donc pas..
Le propos est-il réellement si nauséabond où est-ce simplement la volonté de choquer d'un réalisateur qui semble n'avoir plus que ça pour lui et aime se regarder le nombril ? L'objet est certes déconcertant et interpelle, Matt Dillon livre une performance formidable, mais le montage épileptique et l'ésotérisme de pacotille empêchent de complètement accrocher au portrait d'un personnage qui semblait prometteur…