Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Mederic F.
7 abonnés
21 critiques
Suivre son activité
4,5
Publiée le 28 juillet 2020
Excellent film, remuant, perturbant... Un film qui m'aura prit aux tripes comme rarement . Il aurait très largement mérité un 5, si Von Trier n'était pas, comme à son habitude, partis, au dénouement, dans un délire en désaccord total avec le reste du film... Selon moi le film aurait été bien meilleur s'il s'était arrêté au plan des chaussures de Jack, juste avant d'entreprendre sa "traversée".
Lars Von Trier, le genre de réalisateur face auquel on adhère ou non. Bah j'adhère pas. Avec "The house that Jack Built", on a droit à un imaginaire bien trop étrange pour être crédible et un tueur en série dont le caractère est peu développé. Si la volonté de vouloir faire un film hors des sentiers battus est louable, c'est difficile d'adhérer entièrement au propos. Entre cette scène finale ridiculement absurde dans le mauvais sens du terme, le montage face auquel il faut s'accrocher et le scénario parfois sympa à suivre parfois franchement con, toujours dans le mauvais sens du terme, ce film est loin d'être une grande réussite. Matt Dillon s'en sort malgré tout très bien et est le seul atout du film.
Chaque film de Lars von Trier est avant tout une expérience. Il est très habituel de voir dans les critiques de ses œuvres un clivage important entre ceux qui adore et ceux qui déteste. On peut d’ailleurs reconnaître que c’est un scénariste qui se joue des polémiques que ses films peuvent apporter. Son seul but est de bousculer le spectateur, de jouer avec la provocation. Ce sentiment se fait par ailleurs sentir tout le long car il est agrémenté d’une bonne dose d’humour noir sur des sujets plus que sensibles.
Personnellement, je suis un peu mitigé quant à ce film. En effet, j’ai bien aimé la première partie du film (qui est disons-le, plutôt classique). L’ambiance est angoissante, on se retrouve à éprouver du stresse pour les futures victimes tout en sachant pertinemment qu’elles ne survivront pas. Malheureusement, j’ai fini par décrocher de l’histoire lorsque celle-ci s'oriente un peu trop dans la métaphore et le subjectif, spoiler: jusqu'à prendre complètement le pas sur l’histoire à la fin.
D’un autre côté, le film est truffé de références littéraires, musicales, picturales et cinématographiques. Lars von Trier à un talent certain pour la narration. Il arrive à mettre en avant un anti-héros censé être ridicule et bourré de TOC, ayant une obnubilation extrême pour l’art et ce qui la compose. Je ne pourrais étonnement que vous recommander de voir ce film si l’envie vous en prend. En effet, les avis sont tellement différents qu’il se pourrait que vous appréciez cette œuvre, même si à mon sens “The house that Jack built”, est un film qui restera longtemps en mémoire, mais qui, au final, restera plutôt moyen.
Pertinent ? Oui, complètement, étonnamment j'ai réussi à revoir The House That Jack Built une seconde fois, et qua j'ai bien fait ! Mon premier visionnage m'avait tellement choqué que je n'arrivais pas à me concentrer et à saisir les symboles du film, mais le revoir m'a toujours fait frissonner mais j'ai pu admirer le travail de l'image et du montage que Lars Von Trier a fait car c'est un travail brillant. Visuellement, le film est absolument incroyable, vers la fin, ces plans qui sont presque des tableaux, cette caméra portée ultra-réaliste, certains plans viennent pour moi d'une autre dimension. Mais ce travail n'aurait pas d'intérêt sans le montage qui est lui aussi incroyable, mettre en relation des images d'archives (dont le film est bourré) avec le film en lui-même. Lars Von Trier expérimente aussi en utilisant de l'animation à la craie, qui donne un rendu très beau et a un sens avec ce que représente cette animation. En revanche je ne crois pas avoir bien saisi qui était Verge exactement, je pense qu'il est une sorte de juge des Enfers, il questionne la vision de Jack mais l'encourage aussi à finir son oeuvre, et décidera de lui offrir une tentative de rédemption à la fin. Le film questionne la morale du spectateur, allez-vous accepter de suivre un tueur en série et serez-vous de son coté ? Ce qui est complexe car on le voit commettre les pires atrocités sans une once de remord, mais malgré tout on arrive à comprendre ce personnage, car il explique ses objectifs durant tout le film. Mais le premier et le deuxième incident nous font aussi ressentir de l'ampathie pour Jack tellement il est pathétique.
A partir du moment où Jack va aux Enfers, le film se métamorphose : de caméra épaule réaliste il passe à plans fixes au ralenti ultra-esthétisés, les décors deviennent magistraux et c'est à ce moment que Verge offre à Jack une possibilité de rédemption. Et Jack tente, on peut se demander pourquoi vu qu'on ne l'a pas vu douter de ce qu'il faisait depuis le début, mais ça a bien évidemment un sens. Au moment où Jack regarde les paysans qui coupent de l'herbe (un plan venu d'une autre dimension), on le voit avoir des remords pour la première fois, et c'est la Maison (son oeuvre) qui lui à offert un accès aux Enfers. La séquence qui m'avait glacé le sang à mon premier visionnage est encore pire que dans mon souvenir, le troisième incident. Cette scène est pour moi la plus dure du film, voir un homme tuer sans trembler ses enfants et sa femme, c'est d'une puissance émotionnelle folle, car cela prouve que rien ne l'arrêtera dans la construction de sa Maison.
J'aime beaucoup comment Jack explique son état émotionnel quand il tue, en animation à la craie donc, car il fonctionne comme si le meurtre était une addiction (comme Verge lui dit d'ailleurs). Je ne comprend pas très bien le choix de couper si brusquement à la fin, et de mettre Hit the road, Jack, à part pour le nom bien sûr. Je reproche seulement au film de parfois citer inutilement, comme avec l'avion ou le raisin, même si j'ai compris le rapport qu'il trouve entre ça et son oeuvre, je pense qu'on aurait pu s'en passer. PS : j'ai explosé de rire quand Lars Von Trier met un extrait de Melancholia, il vient jusqu'à s'auto-citer. Donc The House That Jack Built est un film brillant, qui questionnera votre morale tout du long, le rapport entre la morale et les normes (la discussion en voix off de Jack et Verge est très intéressante durant tout le film), certains plans sont à couper le souffle, ce qui est sûr c'est que le voir ne vous laissera pas indemne.
Matt Dillon est excellent, y’a bcp de scènes marquantes et une grande inventivité de LVT mais les personnages ne sont pas assez fouillés et je trouve qu’il veut tellement impressionner et provoquer par sa mise en scène qu’au final il en oublie de peaufiner le scénario et de donner un sens à son récit, avec une vraie ligne directrice…
LE chef-d’oeuvre de Lars Von Trier, le film où il atteint un summum absolu d’humour névrotique en développant le parallèle metteur en scène / tueur en série. Il fait de son tueur un obsédé du geste artistique, un ultra-perfectionniste perclus de TOC, un un ingénieur parfois verbeux poussant loin ses théories particulières…
Matt Dillon est extraordinaire dans ce rôle, subtilement drôle et inquiétant en même temps, cumulant sur son visage toutes ces nuances de charme et de menace mêlés, fascinant par sa voix distinctive.
L’appréhension intime de ce personnage effarant et son environnement est permise par une mise en scène ultra-tactile, sensible, utilisant beaucoup de caméra portée et un montage étourdissant, ainsi qu’un sound design extrêmement précis et riche.
Le sens de l’ellipse dans la narration, découpée en chapitres, et conclue par une dernière partie ahurissante, achève d’en faire un film profond, qui parvient à rester toujours jouissif à travers son constant humour noir sous-jacent.
Je suis très mitigé sur ce film. J'ai réussis à le finir mais c'était non sans peine : certaines scènes se répètent / sont très graphiques, le visionnage est lent (parfois même littéralement lent, donc c'est comme ci c'était assumé au final, mais assumer un défaut même si ça le nuance façon abat jour ça reste un défaut...), la trame est divisée en un fil principal (l'histoire présentée) entrecoupée d'une compilation d'éléments extradiégétiques qui j'imagine sont très réfléchis / plein de références "clever" mais qui en ce qui me concerne ont plutôt eu l'effet de distancer mon intérêt vis à vis du scénario initial. La fin s'oriente aussi vers un aspect métaphorique très poussé qui m'a difficilement convaincu. J'ai l'impression d'avoir passé deux heures à regarder un serial killer enchainer les méfaits tout en essayant d'expliquer son comportement qui est par essence inexplicable / injustifiable bref comme un serpent qui se mord la queue à tel point que ça n'a justement ni queue ni tête. Je peux imaginer que certains adorent ce film, par exemple la prise de risques est évidente et il faut souligner ce courage de la part du réalisateur, bien qu'en effet ça n'a pas eu l'effet de me plaire plus que ça. Ce qui est sûr c'est qu'il y a largement matière pour empêcher un consensus de la critique. Pour en revenir à l'acteur principal, je l'ai trouvé plutôt bon. Le développement de l'histoire en lui même fait plus penser à un enchainement de différentes scènes macabres plutôt que l'énonciation d'un récit qui nous amène d'un point A à un point B, spoiler: si ce n'est une littérale descente en enfer (mais peut-on dire que c'est pertinent: vis à vis de la morale oui, mais vis à vis du divertissement... je me suis demandé "what's the point", c'est-à-dire où est la valeur ajoutée, la nuance... et essayer de caser l'art là dedans, c'est discutable et je l'avoue je ne vois pas trop ce que je suis censé en retirer en tant que spectateur...). Au final peut-on dire que c'est un film à voir au moins une fois? Personnellement j'en doute, mais peut être que si j'avais une connaissance plus étendue du 7è art j'aurais pu apprécier ce film à son éventuelle juste valeur? La question demeure... Au moins ce film m'a fait couler un peu d'encre, donc on pourra dire à minima que si vous cherchez un film qui touche à une certaine complexité intellectuelle et cela sans prendre de gants, alors vous devriez surement passer par là.
Abominable, grotesque, irrésistiblement drôle et bourré de trouvailles géniales. Littéralement fascinant. Le genre de film qui colle un sourire jusqu’aux oreilles et pose question sur la santé mental de LVT. Un chef d’œuvre intégral à ne pas mettre en toutes les mains.
Je connais Lars von Trier de réputation , mais n'avais jamais regardé une de ses œuvres : The House That Jack Built est donc ma première incursion dans son univers. Il m'a laissé une impression mitigée , il y a des choses que j'ai appréciées et d'autres moins. Le film est trop long à mon goût : ceci est dû principalement aux digressions des deux personnages principaux , à savoir le fameux Jack et son interlocuteur qu'on finit par voir dans la dernière partie. Les propos sont souvent intéressants mais frisent à quelques reprises la masturbation intellectuelle , donnant un air pompeux à cette conversation qui traîne un peu en longueur. Matt Dillon livre vraiment une grosse prestation dans le rôle d'un serial killer en pleine psychanalyse , et qui compare ses crimes à de l'art à travers plusieurs " incidents " ( un euphémisme qui traduit à mon sens un certain déni vis à vis de ses actes). L'atmosphère est bonne , il règne un malaise constant au fur et à mesure que l'on assiste à la cruauté et au manque d'empathie dont peut faire preuve Jack , le troisième tableau étant le plus choquant : Von Trier a réussi à créer la figure ultime du psychopathe , sublimé par l'interprétation parfaite de Dillon. Dans la dernière partie on comprend qu'en fin de compte cette histoire est une interprétation personnelle de la Divine Comédie avec Jack qui représente Dante , et Verge est évidemment Virgile l'accompagnant en enfer. Par conséquent le constat est plutôt positif , The House That Jack Built est trop long mais intéressant , néanmoins je ne crierai pas au chef d'oeuvre comme certains car le film n'est pas parfait , mais juste bien.
Un film intrigant, bourré de références, à la fois à l'Art mais aussi, il m'a semblé, à la vie du réalisateur.
Un ventre mou au milieu du film m'empêche de le noter mieux que cela, mais il m'a donné envie d'aller en lire plus sur lui, une fois que j'aurai digéré le visionnage.
Un très bon film de Lars von Trier, plein de métaphores, de clins d'oeil, de passages philophiques. Sans oublier l'humour noir, assez présent, surtout dans le "3e incident" ou lorsqu'il déclare au flic qu'il a 60 meurtres à son actif mais n'est pas pris au sérieux... Ce n'est pas un film gore et malsain ou sexiste comme une certaine presse a pu le présenter, mais un drame, celui d'un psychopathe dont le cheminement l'amène à commettre des crimes de plus en plus nets et précis. Son TOC de la propreté l'oblige à revenir sur la scène de crime et donc à prendre des risques. L'architecture le passionne et ainsi il aimerait que tout soit aussi bien agencé. Il a fait vivre l'enfer à la société et finira donc en enfer. La fin avec Bruno Ganz est magistrale. Il y a juste le "2e incident" que j'ai trouvé trop long et ennuyeux à cause du dialogue qui n'en finit pas.
Enfin ce film a été projeté hier dans le petit cinéma de ma commune ! Nous étions 8 personnes intéressées au début du film... et toujours 8 2h30 après. Personne n'a quitté la salle, personne n'a crié de dégoût ou que sais-je encore. Personnellement, j'ai bien ressenti le côté ironique, humour noir, que Lars von Trier a voulu exprimer. J'ai ri à de nombreuses reprises, en particulier lors de l'incident numéro 4 : Miss Simple explique au policier que son copain est étrange et qu'il a tué 60 personnes mais il croit qu'elle est soûle, Jack arrive et confirme ses dires, mais le policier n'y croit toujours pas... Et plus tard Jack fait crier la blonde mais rien ne se passe, "tu peux toujours crier dans ce putain d'immeuble, dans cette putain de ville, dans ce putain de monde, personne ne viendra t'aider". LVT met donc le doigt comme d'habitude sur nos sociétés actuelles. La forme du film est au final dans le même genre que ses précédents : le parcours d'une vie narré avec philosophie, dans le but de nous faire réfléchir, comme "Nymphomaniac", "Dogville", etc. À lire les critiques de ceux qui n'ont pas aimé, il s'avère qu'ils n'ont surtout rien compris au propos.
Pas facile d'apprécier ce film lorsqu'on suit ce personnage horrible ... des moments pénibles ! C'est assez bien filmé mais c'est trop lourd pour moi.... Je suis allé au bout du film pour tenter de comprendre... mais je n'ai pas réussi....
très, très dur. sulfureux et ambigu comme toujours avec Lars von Trier. suivi d'un serial killer particulièrement sadique. très original, même des touches d'humour, de la philosophie intérressante mais mettant mal à l'aise. excellents acteurs. attention ce film vous marque (donc sans doute un bon film)