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    Otages à Entebbe
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    67 critiques spectateurs

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    dominique P.
    dominique P.

    838 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 mai 2018
    Moi qui aime les films qui parlent d'histoire et / ou de politique, je devais voir ce film.
    Il est un poil ennuyeux, lent et compliqué mais il s'avère être tout de même très bien.
    Les acteurs sont parfaits et la tension palpable.
    Il s'agit de faits véridiques, d'une prise d'otages en 1976 qui s'est bien finie pour les otages.
    Cela parle du conflit israélo-palestinien.
    C'est à voir.
    Jorik V
    Jorik V

    1 274 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 mai 2018
    José Padhila réalisateur du remarqué « Tropa de Elite », du reboot sous-estimé de « Robocop » et de la série « Narcos » s’attelle à un nouveau sujet musclé mais tiré d’une histoire vraie celui-ci. Il revient sur le détournement d’un avion d’Air France en 1976 vers Entebbe en Ouganda. A bord de cet avion à destination de Tel-Aviv, des passagers de toutes nationalités mais surtout des israéliens que les deux terroristes palestiniens et les deux terroristes allemands (sympathisants de leur cause) vont utiliser comme monnaie d’échange contre un Etat d’Israël qu’ils abhorrent. On rentre très vite dans le vif du sujet avec la prise d’otages dans les airs qui se veut davantage réaliste que spectaculaire. On passe sur certains faits inexpliqués qui passent pour des invraisemblances (la principale étant que les terroristes parviennent à passer des armes à bord, même en 1976!).

    Après cette introduction musclée, il y a des flashbacks sur les motivations des terroristes mais qui nous apparaissent trop succincts et épars pour vraiment nous éclairer sur la psychologie passée de chacun. Car les personnages au centre de « Otages à Entebbe » sont les terroristes allemands incarnés avec ferveur par l’étonnante Rosamund Pike (bluffante dans une scène au téléphone) et Daniel Brühl. Les otages ne sont que des figurants et le reste de l’attention se focalise sur le gouvernement israëlien (Shimon Peres et Yitzhak Rabin) et, bizarrement, sur un militaire israélien et sa petite amie. Ces derniers protagonistes handicapent le film en diluant l’attention du spectateur sur trop de sujets distincts au lieu de se concentrer sur les deux antagonistes principaux (terroristes et négociateurs). De plus, le ballet de danse de la petite amie du militaire est utilisé en montage alterné en même temps que l’assaut final, anéantissant totalement l’effet choc escompté. C’est ce qui s’appelle un final en forme de pétard mouillé ; un choix très étrange de la part de Padilha.

    Cependant, on ne peut pas dire que l’on s’ennuie à la vision de « Otages à Entebbe ». La réalisation est soignée, on retrouve Amin Dada, le dictateur ougandais incarné avec maestria par Forest Whitaker dans « Le Dernier Roi d’Ecosse » de Kevin Mcdonald et l’action et les événements sont resserrés à tel point que le rythme est au rendez-vous en dépit d’une quasi unité de lieu. On reprochera néanmoins un manque de tension dramatique et une absence de prise de position de la part du réalisateur et des scénaristes. Dans un sens, avec un sujet si polémique et encore d’actualité c’était peut-être prudent. Mais le manque de tension est en revanche plus préjudiciable. La simple évocation des faits ne se substitue pas à un semblant d’émotion au vu de la situation. Malgré tous ces choix narratifs et formels hasardeux, le film se suit sans déplaisir grâce à une maîtrise technique adéquate, des dialogues concis, des acteurs investis et une reconstitution impeccable de ce fait notable de l’histoire.

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    mister
    mister

    17 abonnés 202 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 15 juillet 2018
    Beaucoup moins réussi que son prédécesseur (Raid sur Entebbe), cet opus souffre d'un choix artistique pour le moins osé. Méler les scènes tragiques de l'assaut final avec une représentation chorégraphique a un effet désastreux. Cette version est également plombée par une casting faible et une mise en scène très plate. Préférer la version de 1976.
    FaRem
    FaRem

    8 685 abonnés 9 547 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 juin 2018
    José Padilha s'intéresse au détournement du vol Air France en 1976 par des terroristes et les jours qui ont suivi. Une histoire déjà adaptée au cinéma et à la télévision qui est racontée de façon plate et superficielle malgré les différents angles que compte cette histoire. Dans les grandes lignes, le film est fidèle aux événements, mais l'on ne ressent pas plus d'émotion que si on lisait la fiche Wiki de ce tragique événement... Que l'on connaisse ou pas l'issue de l'histoire, le réalisateur ne parvient pas à créer du suspens ni à intéresser. Il y a pourtant beaucoup à raconter avec le contexte politique et pas mal à développer avec la psychologie des nombreux personnages, mais Padilha se contente du minimum à tous les niveaux. Avec tous les points de vue présents (otages, terroristes, politiques), les différentes scènes sont étonnamment plates. L'ensemble manque cruellement de tension et de moments percutants. Le scénario de Gregory Burke est pauvre, il préfère s'attarder sur des choses inutiles à l'intrigue principale plutôt que de développer ce qui pouvait être intéressant. Mettre en avant des personnages auxquels on pouvait s'attacher pour ensuite ne plus les mettre en avant, c'est un choix incompréhensible. Et les flashbacks censés justifier les actes de ces terroristes sont sans intérêt. Au final, mise à part la dernière partie qui est dynamique, divertissante et même étonnante, avec le parallèle que fait le réalisateur, c'est un film assez terne qui ne dégage ni émotion ni empathie ce qui est problématique avec une telle histoire.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 6 mai 2018
    Film génial! Aucun temps mort, des faits relatés avec précision et de manière objective. Un très bon moment !! Je conseille !
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 30 juin 2018
    Film autosaboté et complètement foutu en l'air par l'insertion incompréhensible et exasperante de scènes de danse contemporaine au beau milieu des scènes d'action. Film très faible et franchement ridicule.
    Rudy S.
    Rudy S.

    3 abonnés 10 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 mai 2018
    Si au départ, j'étais très motivé à l'idée de découvrir ce remake sauce Padilha, la lecture de l'interview de ce dernier a vite tempéré mes ardeurs.
    Se positionnant sur une vision neutre, alors que la neutralité sur ce conflit n'existe pas, j'ai vite compris le vilain tour de cochon que le brésilien allait nous servir.

    Il aura fallu moins d'une minute pour que le terme "terroriste" apparaisse entre guillemets dans le film.
    A ce moment là, je me dis que j'allais passer un sale moment, alors j'ai essayé de me concentrer sur le film en faisant fi des aspirations politique de l'auteur.
    Après tout, c'est couillu de reconstituer cinématographiquement l'une des plus retentissante et spectaculaire opération israélienne de sauvetage par le prisme des 2 terrori...euh, révolutionnaires allemands qui voulaient montrer au Monde entier que les vilains Juifs qui avaient volé la terre aux Palestiniens n'avaient fait que reproduire le schéma des nazis.

    N'allez surtout pas dire à Padilha qu'à cette époque les "palestiniens" étaient en majorité Juifs sur les zones qui allaient devenir l'état d'Israel, il risquerait de ne pas vous croire...

    Heureusement que Padilha avait prévenu en préambule que le film s'était permis quelques libertés sur les dialogues. Ça permet d'apprécier sa "neutralité" sur des répliques qui pourraient à elles seules justifier l'annihilation d’Israël tant elles révisent l'histoire et les faits.

    Alors, contrairement aux versions américaines dont le manichéisme est assumé, on reconnaîtra un certain mérite d'originalité à Padilha sur le traitement de cette opération sous un nouvel angle.

    Sur l'esthétisme des plans et la direction d'acteurs, le contrat est parfaitement rempli. Daniel Brühl est très investi et sa partenaire Rosamund Pike est aussi méconnaissable qu'habitée. Le pilote français qui avait agi en héros est excellent, les généraux israéliens sont charismatiques (notamment Shimon Peres et Itzh'ak Rabin

    Sur le rythme, c'est plus chaotique et la musique ne compense pas suffisamment pour insuffler l'intensité indispensable à ce genre de film.
    D'autant que le réalisateur a privilégié l'aspect psychologique de ses personnages, écorchés à souhait, au détriment de l'aspect spectaculaire que l'on aurait pu légitimement attendre notamment sur le final... qui s'est avéré décevant.
    Padilha préférant jouer les nombrilistes, a opté pour un final calqué sur une séquence tout aussi surréaliste que celle de Spielberg sur "Munich".

    Résultat : Un film rempli de maladresses avec un final davantage stylisé qu'intense dont le casting, assez réussi, ne parvient pas à sauver l'ensemble.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 6 juillet 2018
    Le scénariste, le réalisateur, avaient un thème extraordinaire à leur disposition. Hélas, sans génie l'un et l'autre (on peut leur associer le monteur) ce film est un fiasco.
    La fin - qui auraient pu, peut-être - sauver le film est sabotée par un montage mêlant actions (faibles et désarmantes) et danses !
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    109 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 mai 2018
    Autour de Rosamund Pike et Daniel Brühl, un regard intéressant qui adopte tour à tour plusieurs points de vue sans poser de jugement.
    Jean-Claude L
    Jean-Claude L

    46 abonnés 289 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 mai 2018
    Un très bon thriller retraçant un détournement d'avion en 1976 par des terroristes et qui va changer le cours de l'histoire c'est à voir pour se rappeler et les acteurs excellents agressifs à souhait pour le thème du film
    selenie
    selenie

    6 271 abonnés 6 187 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 mai 2018
    La première chose, aussi surprenante soit-elle, est ce choix du parallèle entre un ballet de danse orthodoxe. Si la danse en elle-même peut avoir son importance, il n'en demeure pas moins que le message via cette danse pourrait être maladroit d'un point de vue politique, et donc accentuer un manichéïsme qui n'est pourtant pas si évident... Néanmoins, Padilha signe un film prenant, particulièrement dense géo-politiquement parlant qui évite l'écueil du tout guerrier en soignant la montée en tension, en s'attardant sur quelques instants marquants. Un bon film, intéressant, efficace et maitrisé même si la danse reste un concept maladroit.
    Site : Selenie
    traversay1
    traversay1

    3 592 abonnés 4 866 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 juillet 2018
    L'histoire de la prise d'otages, en 1976, est connue et a déjà été racontée au cinéma. Otages en Entebbe n'apporte aucune révélation et privilégie un certain réalisme, en adoptant plusieurs points de vue : israélien, allemand et palestinien, ougandais et même français avec l'équipage de l'avion détourné. Le plus intéressant, et de loin, est la discussion au plus haut niveau de l'Etat israélien et les divergences entre le président Rabin et Peres, son ministre de la Défense. Notons toutefois qui si beaucoup de langues sont parlées dans le film : anglais, allemand, français, arabe alors que pas un mot d'hébreu n'est prononcé. Passons. Un peu éparpillé, le scénario limite les performances d'acteurs, hormis celle, remarquable, de Rosamund Pike et surtout empêche toute émotion véritable, les otages étant finalement réduits à la portion congrue, à l'état d'une simple masse collective souffrante. Cela évite tout sentimalisme mais éloigne les enjeux humains moins importants que les politiques (ce qui est la réalité des faits, évidemment). Plus surprenant, José Padilha, émérite cinéaste d'action (Bus 174, Troupe d'élite), rate l'assaut final en lui adjoignant dans un montage parallèle une performance chorégraphique. Otages à Entebbe a une valeur pédagogique pour ceux qui ignoraient tout de cette prise d'otages et n'apprend rien aux autres. Et sur le plan cinématographique, il déçoit quant au savoir-faire habituel du réalisateur brésilien.
    AMANO JAKU
    AMANO JAKU

    325 abonnés 797 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 avril 2019
    José Padilha est l’un de ces nouveaux réalisateurs qui parviennent à nous surprendre à chaque nouveau projet : après le coup de poing nihiliste des deux "Troupe d'Elite", son remake honorable et intéressant de "Robocop" et la puissante série TV "Narcos" ; c’est aujourd’hui au drame historique qu’il s’essaye. Le raid d’Entebbe, au cours duquel deux Palestiniens et deux Allemands ont pris un avion en otage et l’ont détourné vers Entebbe en Ouganda pour demander la libération de douzaines de prisonniers Palestiniens et pro-palestiniens, a déjà eu l’honneur de deux adaptations. Mais bien entendu, Padilha compte y apporter sa touche personnelle et tente une approche différente des précédents films qui se concentraient surtout sur le point de vue des Israéliens triomphant en libérant les otages : il prend alors le parti-pris audacieux de s’attacher à chacun des protagonistes de l’histoire afin de multiplier les points de vue. Au lieu de se concentrer sur le plan de sauvetage et de filmer principalement l’attaque qui permettra le dénouement heureux de l’histoire, Padilha choisi de s’attarder sur la confrontation en matière de divergence d’opinions entre Yitzhak Rabin et Shimon Peres, sur la réaction de certains passagers face à la crise ( spoiler: le mécanicien français qui tente de communiquer face à l’incompétence de son gouvernement à gérer cette crise, la britannique qui simule une grossesse pour s’évader, ce jeune juif qui a commis l’irréparable et qui va le payer malgré lui, la vieille allemande qui refuse la possibilité de revivre l’horreur de l’holocauste…
    ), sur ce jeune soldat israélien tiraillé entre son devoir et sa compagne lui rappelant sans cesse la dangerosité de son travail, sur ces terroristes apparaissant comme des amateurs incapables de tenir leur mission jusqu’au bout dont ces deux militants d’extrême gauche allemands qui doutent de plus en plus de la justesse de leur cause (à ce sujet, l’effet de syndrome de Stockholm inversé proposé par le récit est absolument original et frappant dans la mesure où ce sont les allemands qui compatissent envers leurs otages !) Plus que de parler d’une simple prise d’otage se terminant en fusillade, c’est une véritable plongée dans l’esprit humain rempli de doute qui permet de mettre en évidence toute la complexité d’une telle crise, quel que soit la position de l’acteur concerné. Et cette introspection ne serait pas efficace si les acteurs ne s’étaient pas aussi bien impliqués dans leur rôle respectif : Lior Ashkenazi et Eddie Marsan sont terribles en Yitzhak Rabin et Shimon Peres en opposition constante, tout comme Rosamund Pike et Daniel Brühl dont on suit l’évolution au fur et à mesure du récit et qui parviennent même à nous donner un petit pincement au cœur lors de l’attaque finale. Même les seconds rôles comme Denis Ménochet et Ben Schnetzer sont d’une justesse incroyable ! Pour son nouveau métrage, José Padilha parvient à éviter le piège de la reconstitution scolaire en proposant une approche différente amenant une tension pesante tout le long du film lui conférant ainsi le rythme d’un véritable thriller. Original et prenant, du bon boulot Mister Padilha : vivement votre prochain bébé !!
    VILLE.G
    VILLE.G

    55 abonnés 670 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 mai 2018
    Excellent car l’histoire est sobrement racontée, dans tous ces aspects, sans excès de scènes d’actions avec effets démesurés. Et pourtant tout y est, les protagonistes, la tension et la simplicité des faits.
    L’histoire racontée et un très bon moment de cinéma.
    Chris58640
    Chris58640

    212 abonnés 758 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 mai 2018
    Sorti presque en catimini, le film de José Padilha a tout de l’entreprise casse-gueule par excellence ; un sujet hautement explosif (et finalement cruellement d’actualité, quel que soit le point de vue) et pas franchement glamour. Comme il présente un film avec peu d’effets spéciaux et de morceaux de bravoure, préférant s’appesantir sur le fond, les relations humaines et les questions politiques, il ne part pas gagnant aux yeux de grand public. Son principal atout, je trouve, c’est son casting absolument parfait. Une fois n’est pas coutume c’est par là que je vais commencer : Daniel Brühl et Rosamund Pike incarnent avec une justesse totale la détermination et aussi la fragilité d’une gauche révolutionnaire allemande presque dépassée par ses propres idéaux, prisonnière malgré elle du passé de l’Allemagne. Ils agissent par haine de leur propre pays, peut-être par haine d’eux même aussi. Si elle est d’une froideur et d’une détermination totale (on savait Pike capable de ce genre de performance depuis « Gone Girl »), lui est plus tourmenté. Brühl est un comédien que j’aime beaucoup et qui fait une très belle carrière en Allemagne, en France et aux USA, mine de rien il mène intelligemment sa barque et se construit une filmographie sans beaucoup de fausses notes. Les seconds rôles, sont nombreux, parfaitement incarnés et très bien croqués, de Denis Menochet à Eddie Marsan, de Lior Ashkenazi à Nonzo Anosi. Mention spéciale pour ce dernier, qui campe un Amin Dada à moitié fou et imprévisible, il met horriblement mal à l’aise dans chacune de ses scènes, sans jamais avoir à en faire beaucoup, sans même avoir beaucoup à dire parfois. Incarner un psychopathe sans jamais un dialogue menaçant, jamais un éclat de voix, c’est encore plus effrayant. La réalisation de José Padilha est plutôt intéressante même si on peut discuter de quelques partis pris. Il choisi d’abord de ne pas concentrer sur action uniquement sur la prise d’otage mais insère des flash back et des scènes de politique en Israël (la France est étrangement absente du film, ce qui est difficilement compréhensible !). A l’inverse de ce qu’avait fait Paul Greengrass avec « Vol 93 », il allège la tension jusqu’à l’assaut final (je ne spoile pas, c’est de l’Histoire) avec des scènes qui sont censées laisser respirer le spectateur. C’est un parti pris que je peux comprendre, surtout que ces scènes sont très intéressantes du point de vue de la politique israélienne de l’époque, et de celle d’aujourd’hui. L’autre parti pris dont on peut discuter, c’est l’insertion dans l’histoire, dés le générique de début et jusque dans les dernières minutes, de scènes de danse contemporaine. Symboliquement, elles doivent signifier quelque chose mais je dois avouer que leur sens m’a échappé, à moi, et que je considère vite qu’elle disperse le film d’une façon bien trop fumeuse pour fonctionner à plein. C’est d’ailleurs un défaut que l’ont peut reprocher à « Otages à Entebbe » : sa dispersion. Entre les flash back, les scènes auprès de l’armée et du gouvernement israélien, les scènes du jeune couple danseuse-soldat de Tsahal, le film s’éparpille beaucoup et c’est presque par miracle qu’il tient au final debout comme un ensemble cohérent. Et puis la musique, à base de percutions, n’est pas inintéressante mais pas toujours employé à bon escient, elle appuie certains effets de manière outrancière, elle parasite même le film par moment. Le scénario de « Otage à Entebbe » montre une prise d’otage qui dure 7 jours, ce qui est très long et à ma connaissance, assez inédit dans l’histoire aérienne, et il montre aussi parallèlement les difficultés que le gouvernement israélien doit affronter : négocier ou pas, décider d’un raid qui peut se terminer en bain de sang à 4000km de là ou pas. Comment choisir quand on n’a que des mauvaises solutions ? « Otages à Entebbe » montre un Shimon Peres bien plus ferme et belliqueux que ce que l’histoire à retenu de lui, et parallèlement un Yitzhak Rabin plus prudent, plus pragmatique (ou plus frileux selon le point de vue) qui semblent s’affronter politiquement sur cette question cruciale qu’est la question palestinienne, alors que là encore l’Histoire a retenu qu’ils étaient plutôt dans le même camp. Je ne connais pas assez bien l’histoire de cette prise d’otage et la politique israélienne de l’époque de juger de la véracité du film. Mais du point de vue du cinéma, le scénario a de vraies qualité comme celles de montrer la complexité du problème sans manichéisme, d’effleurer la question de l’extrême gauche allemande des années 70 et son rapport terriblement complexe avec la Seconde Guerre Mondiale. Humainement, le film démontre aussi qu’il n’est pas facile, ni même peut-être possible, de garder 7 jours des gens en otage sans créer avec eux une relation complexe et que leur mettre une balle dans la tête après ça, c’est facile de le dire, et c’est sacrément autre chose que de le faire. « Otages à Entebbe » est un film plein de petits défauts, certes, mais qui ne manque pourtant pas d’intérêt et qui se laisse suivre sans ennui, sans déplaisir et qui soulève chez le spectateur plus de questions qu’il n’apporte de réponses définitives. Pour un film qui traite du conflit israélo-palestinien, c’est toujours la meilleure voie à suivre.
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