Derniers Avis : Miss Sloane - Page 9

Crever l'écran est une chose que Jessica Chastain sait faire. Elle arrive sans peine a tenir le film sur ses épaules. Chose d'autant plus remarquable quand on occupe pratiquement toutes les scènes du film.
Pourtant , le sujet du lobbying n'est pas assez intéressant dans ce scénario pour garder notre intérêt intacte jusqu'à la fin. Quelques scènes sont assez bien écrites et le rythme est bon dans l'ensemble, parsemé de quelques rebondissements sympathiques.
Pour autant, un film rythmé , énergique n'est pas un film qui "décolle", nous"scotche" à notre siège. Surement un manque de charisme de l'actrice ( talentueuse pourtant ) soit un scénario plus audacieux aurait été préférable.

Ce film est juste super! Miss Sloane, c'est Elie Gold (de The Good Wife) en plus competent, plus determinée et prete à aller où il faut pour gagner. A voir et revoir.

Nous ne savons pas si le film aurait eu le même effet sans Jessica Chastain. Cette dernière est une femme influente qui ne laisse rien ni personne se mettre sur son chemin. Célibataire, sans enfant, sans amis et avec une vie sexuelle qui se limite à s’entretenir, la brillante lobbyiste maîtrise toutes les pratiques de manipulations dans les coulisses du pouvoir. Sur un coup de tête, celle-ci va rejoindre un organisme concurrent qui œuvre contre le port d’arme. Loin de ses convictions initiales, elle va se lancer dans une guerre de stratégies pour décrédibiliser son ancien employeur. L’actrice nous livre une performance impressionnante. Elle donne à son personnage, toutes les nuances nécessaires pour l’aimer et la détester, la craindre ou l’admirer, la jalouser ou la plaindre. Miss Sloane a fait partie de la Blacklist d’Hollywood qui recense les meilleurs scénarios en attente de production. Cela valait le coup d’attendre, car Miss Sloane est un thriller bluffant.
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Ce film est précieux, presque exclusivement composé de dialogues d’une grande qualité, auxquels des actrices et acteurs talentueux donnent vie. Le scénario est à l’image de ses personnages : d’une intelligence redoutable. Comparable à la série House of Cards, il gravite autour de l’impitoyable et très charismatique miss Sloane, interprétée par Jessica Chastain. Mais à la différence du rôle prédateur de Kevin Spacey, elle justifie son jeu par des intentions louables dont la crédibilité est étayée à mi mots. D’une manière générale il faut se concentrer pour suivre : les échanges techniques vont vite, les sous-entendus sont réguliers. Et alors que la saga Netflix a choisi un décor politique pour mieux illustrer l’inconsistance de celle-ci, Miss Sloane en est le reflet : le lobbying est une affaire d’argent soumise aux fondements de la vie politique. Si bien que cette activité, si peu représentée et généralement méprisée, apparait certes déshumanisée, et pourtant presque innocentée par la pourriture du pouvoir qu’elle alimente et dont elle se nourrit. Enfin Miss Sloane esquive tout stéréotype de genre avec un casting d’une mixité exemplaire. Remarquable.

Le sujet du lobbying avait déjà été traité sous forme de comédie cynique dans "Thank you for Smoking". Avec "Miss Sloane", John Madden traite plus sérieusement ce thème, en s'intéressant à une arriviste qui tente de faire passer une loi anti armes à feu. Le scénario détaille les coups bas dont sont capables les lobbyistes (chantage, pression, manipulation médiatique, infiltration, récupération...), et la manière dont ils grippent le système politique américain. L'intrigue est ainsi dense et bien menée, contenant pas mal de surprises, et développant son protagoniste tout en taclant le système. Jessica Chastain incarne à merveille cette lobbyiste froide, calculatrice, et déterminée, qui est parfaitement antipathique et qui pourtant parvient à rendre le film prenant. On pourra regretter un manque d'audace dans la mise en scène (mais le montage est tout de même très réussi), et une fin un peu grossière. Néanmoins, "Miss Sloane" demeure un très bon thriller politique, qui n'a pas mérité son cuisant échec au box office.

Un film sur les manoeuvres et la corruption politique autour d'une loi sur les armes à feu ! L'histoire est intéressante mais les acteurs sont moyens! La mise en scène est en revanche pas mal !

Beau jeu d'acteur. Un grand rôle pour Jessica Chastain dont le personnage occupe tout l écran et qui laisse au final peu de place au monde des lobbys. Fin un peu simpliste.

Un film où ça ne fait que parler, qui nous fait prendre conscience que dialoguiste est un vrai métier. Une vraie nébuleuse qui m'a fait regretter d'avoir appuyé sur la touche play....

Excellent film un peu long au démarrage et dialogue soutenu mais quel régale. Interprétation magistrale et scénario qui tient la route pour une fois. A voir absolument

"Miss Sloane" est un film qui est très bien et Jessica Chastain a un rôle qui est remarquable et qui la va bien C'est même peu dire quand on voit l'actrice rayonner et être autant investie dans la peau de son personnage cynique, impitoyable et prête à tous les coups bas pour dominer et gagner Le vrai visage de ceux qui gravitent pour et contre elle va enfin se révéler, tout comme son personnage qui lui aussi va révéler ses propres failles et ses propres limites ! Miser tous les moyens afin d'arriver à ses fins, prend ici tout son sens et de drôles de retours de bâton nous attendent en perspective, en dévoilant le dessous des cartes d'un monde politique fait de règlements de compte, de promesses ou de chantages en tous genres ! La fin à elle seule se révèle explosive et spectaculaire par le retournement de situation inespéré durant lequel quelques vérités indéniables sont d'ailleurs distillées avec justesse et pertinence par l'héroïne, en faisant judicieusement écho à notre actualité politique mouvementée du moment

« Miss Sloane » est un thriller qui se situe dans les coulisses de la politique américaine où les lobbyistes (littéralement ce qui se tiennent dans les antichambres), sont des acteurs de l’ombre qui pour des entreprises ou des groupes d’intérêt essaient d’influencer l’écriture des lois. Dans ce film c’est Jessica Chastain qui joue le rôle éponyme de cette lobbyiste à la réputation solide. Le film s’avère, malgré un sujet tout de même pas super-enthousiasmant, plutôt prenant, à mesure que l’on voit les efforts déployés pour gagner des sénateurs à sa cause, ici une loi pour un contrôle accru des antécédents de toute personne voulant acheter une arme (un serpent de mer de la politique yankee depuis trente ou quarante ans). On est happé de façon certaine par ce combat feutré, mais remplis de coups bas, entre elle et ses opposants. Mais aussi par la personnalité singulière de cette femme pour qui la victoire surpasse la cause à défendre et pour qui tous les coups sont permis pour la remporter ; tandis que sa vie personnelle est inexistante au point que son sommeil est limité à la portion congrue et qu’elle a recours à des « escorts » pour des besoins plus intimes mais néanmoins nécessaires. Jessica Chastain est très, très convaincante et porte vraiment la crédibilité du personnage et donc le film sur ses épaules. Un excellent drame qui offre une image singulière d’une pratique politique périphérique enveloppée dans une fiction intéressante.

On parle ici de politique et surtout de loi.

Pas toujours facile de tous comprendre.

Miss sloane voilais faire passer une loi pour un contrôle renforcer des armes, pour qu'elle ne puisse plus être acheter aussi facilement, seulement une partie des personnes vois très mal perçus l'arrive du marche noir et est donc en désaccord.

Arrive une autre entite qui viens la chercher,. Elle accepte avec plusieurs membres de l'équipe.

Là, elle réalise des prouesse car elle dépasse l'imagination, elle surprend sans ce faire surprendre a son tour.

Jusqu'au moment où elle se fait épingler pour défaut de procédure sur son ancien travail.

Finalement elle ne s'en sort pas, mais comme une kamikaze, elle réussis à faire entendre sa voix et gagne pour que la loi sois mise a l'honneur.

Miss Sloane est un film bien travaillé, laborieux dans sa besogneuse recherche de documentation, mais malheureusement, il souffre d'une espèce de froideur émotionnelle et d'une artificialité bien plus prégnante que ses références implicitement convoquées de par son sujet : Erin Brockovitch et Michael Clayton pour le militantisme personnel et engagé ; House of Cards pour la technocratie cynique et implacable de D.C. Le sujet est certes intéressant mais la mise en scène, assez paresseuse, n'arrive jamais à dépasser le côté simplement bavard d'un film très peu habité. La confrontation avec une autre référence comme The Insider (Révélations) lui est redoutable tant l'œuvre de Michael Mann paraît plus riche et forte dans ses personnages et sa mise en scène gracieuse à souhait.

En quelques années, Jessica Chastain est devenue une des actrices glamour phare d'Hollywood aux côtés de Charlize Theron, Amy Adams ou encore des plus jeunes Scarlett Johansson, Jennifer Lawrence et Kristen Stewart. Son talent reconnu et sa notoriété désormais mondiale lui confèrent un nouveau statut propre à générer la construction de projets autour de son nom. C'est justement le cas de "Miss Sloane" où un peu à la manière de Michael Douglas devenu l'archétype du trader sans foi ni loi dans le "Wall Street" d'Oliver Stone (1987 et 2010), elle incarne une lobbyiste crainte et réputée entièrement vampirisée par le pouvoir que lui confère sa capacité à manipuler l'ensemble de la classe politique pour faire évoluer la législation dans le sens voulu par ses clients. L'argent n'est sans doute plus une motivation pour miss Sloane et c'est dans la difficulté des challenges à relever qu'elle trouve l'adrénaline nécessaire à la tension permanente qu'exige cet exercice de haute voltige. La loi Heaton-Harris qui prévoit un contrôle psychiatrique préalable à la détention d'armes entre en conflit direct avec le sacro-saint deuxième amendement de la constitution des Etats-Unis. Miss Sloane d'abord démarchée par le représentant du lobby des armes (Sam Waterston) pour faire échec à la loi, rejoint subitement le camp du pot de terre en s'engageant auprès du cabinet Rodolfo Schmidt (Mark Strong). Seize sénateurs sont à convaincre. La jeune femme devient dès lors la cible du camp adverse. La bataille s'engage. Le scénario très malin de Jonathan Perera orchestre au millimètre les rebondissements, montrant toute la complexité des jeux d'influence qui s'exercent autour du Sénat. Le pouvoir des lobbys au pays du capitalisme roi est immense et le film comme d'autres avant lui s'évertue à le démontrer. Les lobbyistes sont le bras armé des grands patrons et le personnage de Miss Sloane en représente à elle seule toute l'expression. C'est justement l'aspect désincarné de Miss Sloane et par voie de conséquence celui du jeu de Jessica Chastain que certains critiques français ont reproché au film de John Madden, qualifiant pour certains miss Sloane de "dame de fer" en carton. Ce reproche sans doute justifié néglige toutefois le fait que souvent les films américains à charge contre le système, plus directs que leurs homologues européens, recourent au même procédé qui dessine le héros comme l'archétype d'une fonction ou d'une mission plutôt que comme un être de chair et de sang. Le grand Sidney Lumet lui-même dans son chef d'œuvre "Network" (1976) faisait prendre un orgasme à Faye Dunaway dans les bras de William Holden tout en énumérant les taux d'audience à la hausse de son JT. L'absence de vie personnelle de Miss Sloane est le fruit de la drogue dure que constitue l'illusoire sensation de tirer les ficelles de tout un système. Le mérite de John Madden est justement de montrer à travers le très lent processus spoiler: de Miss Sloane pour se libérer de ses chaines qui la mènera jusqu'en prison
, la subtile perversion du capitalisme qui sait toujours trouver de bons soldats pour lui permettre de répandre insidieusement son hégémonie sur toute la surface du globe. Il faut donc au préalable tolérer cette manière de faire pour apprécier ce film peut-être un peu trop mécanique dans ses enchainements mais en revanche diablement efficace. La NRA, puissante association militante pour la libre circulation des armes à feu ne s'y est pas trompé qui a usé de toute son influence pour empêcher une large diffusion du film sur le continent américain malgré des critiques largement favorables. Pas étonnant non plus qu'un film sur l'influence des lobbys soit lui-même victime des lobbys. Quant à Jessica Chastain diaphane à souhait, son rôle est écrasant, l'ensemble du scénario reposant sur son personnage. Mais malgré quelques hésitations elle parvient à rendre les doutes qui de manière presque imperceptible habitent cette femme longtemps persuadée que renoncer ou s'arrêter serait peut-être mourir.

passionnant, cynique de bout en bout, une belle démonstration du pouvoir des lobbies, de la manipulation dans le milieu politique et de la finance. de la dentelle, du pur plaisir...