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CH1218
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4,0
Publiée le 3 janvier 2018
Après un démarrage peu engageant, « Miss Sloane » a gentiment su apprivoiser aussi bien mon attention que mon intérêt. Ce thriller politique de John Madden traite du méconnu milieu du lobbying tout en dénonçant le controversé deuxième amendement de la Constitution américaine. Dans le rôle-titre, Jessica Chastain incarne une femme froide et sans aucune limite pour mener à terme un projet de loi au Sénat. Un film intelligent qui mérite bien une seconde chance après son cuisant échec au box-office.
Miss Sloane indique la couleur dès son introduction, on aura là un film extrêmement pompeux, un film qui se prend au sérieux et qui va surtout débiter des banalités que l'on tentera de faire passer pour profondes. Tout est là pour duper le spectateur, une héroïne loin d'être dégueulasse, qui semble super intelligente, qui a de la répartie, ambitieuse, qui sait ce qu'elle veut, elle a tout pour devenir une sorte d'icône. Le film m'a fait penser à une sorte de mélange raconté entre un film comme The Social Network qui décrit le même genre de personnage (le côté sexy en moins) et un truc un peu comme Spotlight (qui lui était déjà loin d'être bon).
Tout est très écrit, trop écrit, la mise en scène est certes plus vivante que celle de Spotlight qui filmait la tapisserie, mais ça n'a en rien la précision de celle de Fincher, on a juste une photo un peu artificielle qui donne un aspect un peu étrange, limite irréel au film, quasiment futuriste et qui empêche toute implication du spectateur, on n'est pas entrain de voir un vrai truc, on voit un truc lisse et informe qu'on a déjà mille fois. Alors c'est très verbeux, mais les dialogues sont faux, tu n'as jamais des gens qui travaillent, qui se défient, se toisent comme ils le feraient dans la vraie vie, non c'est juste un concours de bon mot, de petites galipettes pour entuber les autres... Tout ça rend le film rapidement pénible tant il est vain et tant il explore bien moins les coulisses du pouvoir qu'il n'aimerait le faire croire...
Sloane devient vite insupportable avec son petit air pète-sec de madame je sais tout, alors oui c'est fait exprès, mais ça donne plus envie de se désintéresser totalement du film, c'est d'ailleurs ce que j'ai fait... il aurait pu se passer n'importe quoi que je n'aurais pas sourcillé...
Et puis le film est atrocement long... bien trop long pour ce petit jeu peu instructif et finalement assez convenu.
"miss sloane " est un thriller politique sur les lobbies américains captivant de bout en bout. En effet le film qui porte sur le combat mène par Miss sloane pour l'interdiction des armes à feux réserve son lots de rebondissements avec un final stupéfiant avec une Jessica chastain superbe dans son rôle.
Miss Sloane, c’est avant tout le retour du Lobby sur grand écran, genre que l’on avait plus vu sous les projecteurs du 7ème art depuis une dizaine d’années (avec entre autre le cynique Thank You For Smoking). Et le moins que l’on puisse dire ; c’est que Washington n’a pas changé, nous emmenant une fois de plus dans un combat sans pitié ni morale, cette fois sur la législation des armes. L’histoire, si elle démarre un peu vite et est au commencement probablement trop bavarde, se révèle riche en rebondissement, flirt avec les idéaux du spectateur et son sens de la justice. Surtout, et par-dessus une réalisation sans fioritures, on retient ici surtout la prestation des acteurs, que ce soit cette myriade de secondes têtes déjà vues mais surtout Jessica Chastain, qui prend son sujet à cœur et réussi à livrer quelques puissants ultimes moments. Bref, Miss Sloane, qu’elle réussisse ou non son combat scénaristique, emporte en tout cas l’adhésion du spectateur…
Un film où ça ne fait que parler, qui nous fait prendre conscience que dialoguiste est un vrai métier. Une vraie nébuleuse qui m'a fait regretter d'avoir appuyé sur la touche play....
Madeline Elizabeth Sloane est lobbyiste à Washington. Toujours tirée à quatre épingles, d’une froideur cinglante, elle met son efficacité redoutable au service de ses clients. Mais lorsque le lobby des armes lui demande de mener campagne contre une proposition de loi qui en restreindrait l’usage, elle quitte son employeur et embrasse la cause adverse. La cynique lobbyiste aurait-elle un cœur ? Difficile à croire.
« Miss Sloane » est un film taillé sur mesure pour Jessica Chastain. Un aspirateur à Oscar… qui n’a pas fonctionné puisque Jessica Chastain n’y a pas même été nominée (c’est une autre rousse qui a remporté le trophée). Elle y est pourtant impériale. Son rouge à lèvres, ses tailleurs impeccables, ses hauts talons vertigineux nourriront les fantasmes les plus indicibles des petits cochons qui sommeillent en chacun (ou presque ?) d’entre nous [Voilà une phrase que je n’aurai pas osé écrire le 8 mars. Le fait que nous soyons le 9 m’y autorise-t-il ?].
Il ne faudrait pas pour autant réduire « Miss Sloane » à un simple faire-valoir de son actrice principale. C’est aussi un scénario sérieusement charpenté. Le lieu de l’intrigue (Washington DC et ses monuments les plus emblématiques près desquels les limousines empruntées par Liz Sloane glissent en silence), la froideur de l’héroïne (qui n’est pas sans rappeler le personnage de Clare Underwood) évoquent évidemment « House of Cards ». Mais les dialogues à la mitraillette (j’ai cherché sans succès la touche « pause » pour les assimiler complètement) m’ont fait aussi penser aux scénarios de Aaron Sorkin qu’il s’agisse de « The Social Network » ou de la série « The Newsroom » dont on croise avec plaisir deux visages familiers (Sam Waterston et ALlison Pill).
Enfin « Miss Sloane » vaut pour le plaisir jubilatoire que propose sa conclusion. Je n’en dirai pas plus. J’en ai déjà peut-être trop dit en vous l’annonçant. Sans doute ce twist final est-il un brin trop abracadabrantesque pour être totalement crédible. Mais M. Night Shamalyan et Split peuvent aller se rhabiller.
Franchement ce film est vide et tellement bavard en plus. Il ne se passe quasiment rien et on se demande bien pourquoi être là. Ceux qui veulent faire une sieste apprécieront et les autres s'ennuieront. C'est surfait, sans intérêt, prétentieux et donc à ne pas voir!!!
Interminable ce film aux discussions et échanges stériles et sans fin sur un problème tellement américain. La prestation de Jessica Chastain, idéale dans ce rôle, ne parvient pas à donner au film la dimension espérée. Quel ennui.
C'est du bon, du très très bon ! Que l'on sente certains coups venir ou non (car on est ultra concentré tout au long de l'histoire) il y aura de la surprise pour tous ! Qu'est-ce que gagner ? A quel prix ? Qui sont les "faiseurs de monde" ? De nombreux sujets, portés à merveille par une actrice très juste qui créé alternativement l'attachement et le dégoût dans nos cœurs. A voir !
C'est quand même fou de miser un film uniquement sur Jessica Chastain ! Cette actrice n'est pas assez talentueuse, pour qu'un film repose entièrement sur elle. N'est pas Julia Roberts qui veut. Et après on s'étonne de l'échec du film au box office ! Rien d'étonnant après de connaître les grandes difficultés économiques du groupe EuropaCorp qui a produit ce film. D'ailleurs on retrouve ces erreurs de casting avec Valerian, avec des acteurs ni très doués, ni très charismatiques. Quand Jessica Chastain est entourée par de bons acteurs comme dans Le Grand Jeu, Interstellar ou Crimson Peak, l'actrice peut encore faire illusion, mais seule avec quelques acteurs venant de l'univers des séries, c'est aller au casse-pipe. On voit vite ses limites. Miss Sloane a pourtant un sujet passionnant, mais on s'ennuie vite. Les dialogues se veulent percutants et grinçants, mais ne trouvent pas une interprète digne de leur hauteur. Pour être méchant on a l'impression que Miss Chastain récite son texte comme une écolière. Certes l'actrice est jolie (elle ressemble étonnamment en rousse à l'actrice américaine des années 50, Eva Marie Saint). Basé sur une bonne histoire, il était presque impossible de faire un mauvais film, et pourtant ils y sont arrivés. En cela c'est un cas d'école pour étudier l'échec logique d'un film.
La (hélas très conséquente) partie "le lobbying pour les Nuls", d'un ennui abyssal, est, heureusement (mais réduite en temps), compensée par les développements de prétoire, bien plus intéressants (qui donnent d'ailleurs la mesure des vraies capacités de la lobbyiste stratège, "Miss Sloane"). Jessica Chastain est par moments au bord de la caricature de l'"executive woman", et elle force, de façon générale, un peu trop le trait de la "grande fille qui s'est faite toute seule contre le machisme ordinaire" - mais elle reste l'attrait n° 1 de ce nouveau film du très décevant réalisateur british de la suite de "Indian Palace" (son opus précédent - en 2014), John Madden, ici à nouveau expatrié aux States. Le prétexte, enfin, des exploits de la dame Elizabeth Madeline Sloane, à savoir la lutte contre le 2e Amendement, sent franchement trop la propagande à courte vue (le coupable des tueries, notamment "de masse", dont les E-U sont si coutumiers, c'est l'armement du citoyen - ou comment confondre l'objet et ceux qui s'en servent.... le droit du citoyen d'être armé, droit traditionnel et constitutionnel, étant au contraire le seul frein à une expansion sans limites de la criminalité, au détriment des honnêtes gens..).
Le sujet du lobbying avait déjà été traité sous forme de comédie cynique dans "Thank you for Smoking". Avec "Miss Sloane", John Madden traite plus sérieusement ce thème, en s'intéressant à une arriviste qui tente de faire passer une loi anti armes à feu. Le scénario détaille les coups bas dont sont capables les lobbyistes (chantage, pression, manipulation médiatique, infiltration, récupération...), et la manière dont ils grippent le système politique américain. L'intrigue est ainsi dense et bien menée, contenant pas mal de surprises, et développant son protagoniste tout en taclant le système. Jessica Chastain incarne à merveille cette lobbyiste froide, calculatrice, et déterminée, qui est parfaitement antipathique et qui pourtant parvient à rendre le film prenant. On pourra regretter un manque d'audace dans la mise en scène (mais le montage est tout de même très réussi), et une fin un peu grossière. Néanmoins, "Miss Sloane" demeure un très bon thriller politique, qui n'a pas mérité son cuisant échec au box office.
Film américain pour un public américain qu'on suppose rompu aux mœurs politiques américaines, on ne saurait lui reprocher d'être un peu abscons pour le public d'ici. Il faut donc faire les efforts nécessaires pour suivre ce rythme effréné et ces flots de paroles de l'héroïne sur fond de calculs et de décisions rapides prises avant même que nous autres nous ayons forcément bien compris tous les tenants et aboutissants de la situation. Quelques spectateurs n'y ont pas résisté, quittant la salle avant la fin. Mais sous cette réserve-là, la fin correspond bien à ce qui est promis sur l'affiche : "Quand vous aurez compris les règles, elle aura déjà gagné la partie". C'est assez époustouflant de culot, de stratégie, de pièges déjoués de main de maître tandis que d'autres ont été tendus. Pour amateurs de films à trame politico-économique, même si pour des questions de culture différente dans le fonctionnement des institutions et de rapport de l'économique au politique (encore que qui sait ?) on ne comprend pas tout dans les détails.