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Eddy
32 abonnés
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2,0
Publiée le 13 juin 2019
Avant tout je dois dire que "the lobster" ne m'a pas plu, celui ci est un peu mieux mais la musique pas adapter à l'action ,stridente sans raison juste pour provoquer de l'inconfort sonore dans un scène qui n'en a pas besoin, la mise en scène décousue qui donne un manque de réel sens au film et entraine une impression de brouillon, l' enchainement de scène mal tramé et le manque d'émotions voulu me rend indifférent a ce qui se passe... quand je regarde mon portable lors d '1 film c'est mauvais signe je me suis ennuyer
Il faut bien l'avouer, on ressort plus que dubitatif du visionnage de ce film, et ce pour plusieurs raisons. D’abord sur le plan formel: les acteurs, tous autant qu'ils sont, ont l'air de robots sans émotion (pas aidés par les dialogues, pour couronner le tout) ce qui, vu la dramatique amorcée par le sujet, semble totalement en décalage; la mise en scène est sobre et clinique, mais appuyée soit par de longs silences soit par de stridents accords de musique passablement énervants. Ensuite vient le problème du fond: le sujet du film n'est pas si original qu'on voudrait nous le faire croire (spoiler: rendre quelqu'un responsable de la mort d'un proche et chercher à s'en "venger", ce n'est pas exactement l'idée novatrice du siècle ) et son traitement par le biais d'une foule de non-dits rend le film singulièrement abscons. En gros, tout le film baigne dans un sentiment d'étrangeté et d'irréel qui se veut joliment entretenu, mais le ton monocorde et le peu de fulgurances scénaristiques rendent l'ensemble amorphe et ennuyeux sur la longueur.
Un film un peu spécial signé Yorgos Lanthimos, dans son style si particulier. La montée en tension est progressive, et le film dramatique prend la forme d'un thriller psychologique. L'ensemble baigne cependant dans une atmosphère un peu malsaine, et c'est ça qui m'a un peu gêné. Ceci dit, les acteurs sont tous excellents, et quelques passages sont de vrais moments de cinéma. Ça mérite le coup d'œil au moins pour se faire sa propre opinion. A noter un Barry Keoghan au top, dans un rôle très particulier.
Le succès grandissant de ses films n’a rien arrangé à la prétention du cinéma de Yorgós Lanthimós, dont la mise en scène à l’habituelle froideur hautaine s’agrémente désormais sans problèmes de quelques outrances baroques. Après une poignée de films qui dénonçaient les travers de la société moderne sous couvert de fables à la facture grotesque, le réalisateur grec aborde aujourd’hui le Thriller - même si tous ses films précédents étaient également, d’une certaine manière, des Thrillers - , avec un scénario qui repose sur le concept classique de l’intrus qui s’insinue petit à petit au sein d’une famille idéale. Cette ‘Mise à mort du cerf sacré’ démarre sur de solides bases hitchcockiennes, avec le faisceau habituel d’interrogations sur les non-dits et les rapports souterrains qui unissent les personnages, et plus précisément sur les raisons qui poussent un chirurgien de renom à prendre sous son aile ce jeune homme trop poli pour être honnête. Fidèle à sa réputation, Lanthimós dynamite méthodiquement toutes les prétentions réalistes de son propre scénario, qui ne serait dès lors qu’une démonstration de logique absurde de plus à mettre à son crédit. Très vite, on est déstabilisé par l’apparente absence d’affect des personnages, le ton monocorde de leurs voix, les considérations triviales qui parsèment leurs conversations au moment où celles-ci semblent pourtant le moins s’y prêter : tout semble conçu pour qu’on cesse très vite de croire à la possible réalité du film et pour porter l’estocade au plus vite à la suspension d’incrédulité...d’autant plus que la menace qui pèse sur la famille, lorsqu’on découvre sa nature réelle, n’a rien de rationnel ni d’explicable. On n’a alors plus affaire à un Thriller mais à une adaptation moderne des règles de la Tragédie grecque avec son incontournable mélange de fatalité et de châtiment immanent qui n’a d’autre vocation que de montrer que l’homme, aussi violemment qu’il puisse lutter et se débattre, ne peut rien contre les forces qui le dépassent et déterminent son destin. Un pareil grand écart semble difficile à assumer, même pour son auteur, qui semble parfois manquer de ressource pour apporter à son film des développements satisfaisants. Si on peine à cerner les ambitions de Lanthimós, y compris au terme du film, son étrangeté et son atmosphère très particulière joueraient plutôt en sa faveur...même si pas plus ici qu’ailleurs, la posture et les effets de manche ne sont les ingrédients miracles pour accoucher d’un chef d’oeuvre, et la radicalité de cette ‘Mise à mort de cerf sacré’ la rendra sans doute rébarbative aux yeux de nombreux spectateurs.
ça commence bizarre et superficiel. Puis ça devient plus bizarre et même fou. L'histoire évolue dans une sorte de sorcellerie absurde qui rend impossible de continuer à regarder sérieusement. Ça devient une blague de mauvais goût.
Une famille bourgeoise, un gamin extérieur qui jette un trouble puis une menace, une catastrophe mystérieuse qui s'amorce, un choix tragique à faire... Lánthimos fait référence au mythe d'Iphigénie pour sonder une mauvaise conscience et quelques instincts primitifs derrière un beau vernis social. Le début est excellent, dans une veine décalée voire absurde qui titille la curiosité. Mais le dispositif mis en place tient mal la longueur. Dès que l'argument principal est posé, dès que la mécanique infernale s'enclenche, le scénario se réduit à un interminable jeu sadique, complaisant. Pour un résultat finalement assez vain.
Film très prétentieux qui pense naviguer en hautes shères ! Certes, l'esthétique est très travaillé mais c'est tout. Les acteurs sont sous employés au nom d'une ambiance glaciale, oû les relations entre membres de la famille sont vides de toute émotion. On peut y voir une satire de la famille aisée américaine mais dans quel intérêt ??? Quel est le fil conducteur ? Tout ce que l'on voit arriver, arrive Aucune surprise. Un film pour inconditionnels du réalisateur ou pour des pseudos intellos perchés qui y percevront une expression métaphorique à laquelle le réalisateur n'aura peut être pas pensé.. Même pas divertissant
« Mise à mort du cerf sacré » : c’est simple, aucune empathie pour les personnages. Le sacrifice est limite risible, toute cette mise en scène est ridicule et inutile à terme. Une fable dramatiquement… dramatique d’ennui et d’interrogations vaines.
Steven, chirurgien, a tué le père de Martin lors d'une opération. Le jeune homme se venge et jette une malédiction sur les membres de la famille de Steven. Le père devra tuer l'un d'eux, sinon ils mourront tous. La tragédie est enclenchée, il ne s'agit pas de savoir comment cela va se terminer mais comment on arrive à l'inéluctable. Alors, comment y arrive-t-on ? Comment Steve pourrait-il s'en sortir ? Il faut rappeler qu'une tragédie ne peut se contenter d'appliquer un programme mais doit régir des conflits offrant des moyens pour contrer l'issue fatale. Or, à aucun moment n'est offert aux personnages des possibilités de s'en sortir, jamais une dialectique ne se met concrètement en place pour qu'un débat ait lieu; le dilemme platement énoncé n'est même pas discuté, jamais remis en cause, excepté peut-être lors d'une scène ridicule où Martin explique à la femme de Steve les raisons de cette malédiction, qui semble lui être assez proche de la justice. Comment peut-on prétendre filmer une tragédie quand on est aussi superficiel alors que le genre, en tout cas dans son histoire littéraire, est beaucoup plus rigoureux et complexe dans l'élaboration des personnages et des problèmes mis en place ? Aux défenseurs de Lanthimos, qui aiment cette mise en scène outrancière qui singe celle de Kubrick, on peut répondre que le principal défaut du film ne réside pas dans l'idée d'une insolubilité – le final est, comme prévu, terrible – mais dans la vacuité totale d'une écriture qui demeure l'application d'une mécanique bête et inconséquente. Alors que sa présentation et sa conclusion nous plongent de longues secondes dans le noir, comme pour nous préparer au soi-disant chef-d'oeuvre à venir puis pour nous laisser le temps de le digérer, on est surtout pas loin de s'étouffer de rire à force de mesurer le gouffre entre la vision de Lanthimos sur son propre film et ce que ce dernier est réellement, à savoir pas grand chose, si ce n'est une attente de deux heures, joliment décorée, d'un massacre qui laisse indifférent.
C'est un film très Kubrickien dans la forme, les plans, l'utilisation du grand angle dans les lieu clos, la musique, ça peux paraître beaucoup, moi je trouve ça très élégant, très classe pour une fable macabre. Le problème c'est qu'il va jusqu'au bout de sa logique Il pouvait imaginer une bonne dizaine de solutions pour retomber sur ses pieds et ne pas tomber dans le piège tendu par son histoire
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2,5
Publiée le 15 novembre 2018
C'est le film qui ne va pas plaire à tout le monde! Le cinèma de Yorgos Lanthimos ne fait pas dans la dentelle! C'est indèniable! En seulement trois longs-mètrages, il s'est imposè comme un metteur en scène et un auteur qui a une ambiance bien à lui. "The Killing of a Sacred Deer" ne dèroge pas à la règle! Fascinè le spectateur en articulant son mètrage entièrement autour d'un chirurgien et d'un jeune ado qui s'immisce tout doucement au sein de la famille Murphy est une gageure que Lanthimos a relevèe avec brio même si certaines situations frisent de peu la correctionnelle! il convient de prèciser que Colin Farrell, Nicole Kidman et Barry Keoghan sont remarquables et qu'en terme de pure narration, l'histoire oscille entre la satire, le drame et le fantastique dont certains plans rappellent le grand Kubrick! Pas grand chose de plus à dire sur cette fable provocatrice de Lanthimos, filmèe avec mètier, ètouffante dans sa mise en scène et traumatisante dans sa conclusion, comme savaient le faire les plus grands (Haneke, entre autres) mais en chargeant un peu trop scènaristiquement parlant (le film a quand même reçu le Prix du scènario à Cannes). Comme dans "The Lobster" du même Lanthimos, les âmes sensibles sont prièes de s'abstenir...
Le parfait exemple d'un cinéma d'auteur, avec un style et des ambiances très particulières, et on entre dedans ou pas. C'est tellement dénudé, froid presque glacial dans les rapports humains et dialogues, le tout surtout en début de film sans bande son pour meubler les silences. Du coup s'installe inévitablement une sensation de malaise, de malsain, d'autant que les relations entre les membres de cette famille sont loin d'être chaleureux et spontanés. Tout semble codifié, stéréotypés, ritualisé ,sans émotions ni affects, même les scènes de sexe d'une tristesse affligeante. Aucune place pour la fantaisie, le plaisir, presque la vie elle même. Et puis il y a cette relation trouble de ce jeune garçon avec le père, chirurgien cardiologue de renom, jeune adolescent qui va peu à peu envahir cette famille, la harceler psychologiquement jusqu'à ce que le film versé quasiment dans le paranormal, la sorcellerie, la malédiction et même l'horreur. Rien n'est vraiment expliqué et cohérent mais on subit ce malaise et cette horreur qui s'installe, sans cris, presque tranquillement et surtout très cyniquement. C'est un film vraiment troublant et déstabilisant, totalement ovni et à part où on doit lutter pour essayer de comprendre les mécanismes psychologiques des différents personnages. Des acteurs de renom, Colin Farrell déjà dans The Lobster du même cinéaste et Nicole Kidman mais c'est bien ce jeune acteur irlandais Barry Keoghan qui est omniprésent, troublant, impressionnant, oppressant comme l'est son personnage. Sacré à Cannes ce film ne peut que déchirer et on ne peut objectivement que lui reconnaître des qualités évidentes de style, de scénario, d'interprétation. Après il faut aimer et apprécier et ça c'est une autre histoire et une question de goût et de sensibilité personnelle pour un film qui ne peut en aucun cas laisser indifférent ni se faire oublier façon film kleenex.
Tout comme dans le génial "Canine", la famille lambda explose et bascule après l'arrivée d'un jeune homme dans leur vie. Lanthimos utilise toujours des moyens peu conventionnels pour raconter une histoire et c'est ce qui fait la richesse de son cinéma: une narration, un scénario et des acteurs filmés sans commune mesure. Pas facile d'accès, certes, mais ludique, sinistre et passionnant. A la différence du récent "Mother !", pompeux et trop nombriliste, Lanthimos ne se regarde pas filmer mais observe ses personnages s'effondrer un peu comme le faisait Pasolini et son "Théorème". Une telle proposition de cinéma, cette volonté de perdre le spectateur sans le mépriser tout en alimentant un propos intelligent est remarquable.
Il faut parfois se fier à son intuition : dès la première image j'ai su que le film allait être très long... Je ne m'imaginais juste pas à quel point ! Prétentieux et suffisant, il semble n'être qu'un mode d'emploi "comment caricaturer le cinéma d'auteur pour les nuls": partir d'un postulat étrange, en faire quelque chose de vaguement métaphorique, mettre en scène de manière aseptisée, agrémenter de scènes dérangeantes voire glauques, ne pas oublier la musique grandiloquente supposée cultiver le mystère, multiplier les longs silences, prétendre y mettre des dialogues intelligents, surtout ne pas apporter le début d'une explication, proposer des rôles "à contre emploi" à des comédiens de renom et surtout avoir l'air trop intelligent pour le commun des mortels...
Plus absurde que la forme du scénario, son fond : une tragédie sarcastique...ça ne fonctionne pas. Un humour et une mise en scène à froids, convaincants et efficaces, bien que très lourds, desservent au final totalement le mythe que le film semblait souhaiter honorer. Le rire supprime la tragédie dans une perversité inepte...