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Un visiteur
5,0
Publiée le 23 mars 2020
Fabuleux Lanthimos et fabuleuse expérience que ce chef d'œuvre totalement clivant, déjanté et inoubliable.
Une œuvre totalement maîtrisée, intelligente, raffinée, dérangeante et malsaine, un voyage aux confins de l'absurde et de la folie, une vision glaçante de la nature humaine et de nos sociétés consuméristes et inhumaines, des moments d'anthologie y côtoient des moments de pure folie (le final).
Lanthimos atomise la famille, les conventions et l'humanité entière, sa mise en scène est majestueuse et ample, il y a du Kubrick dans ce film où la lumière est aussi froide que la sublime Nicole Kidman, véritable iceberg cérébral, qui trouve ici son meilleur rôle au cinéma depuis Eyes Wide Shut. Pareillement on ne peut qu'admirer la maitrise de Colin Farrel déjà parfait dans le loufoque Lobster du même auteur. Et que dire du jeune Barry Keoghan qui est tout simplement prodigieux en psychopathe affectif et qui est promis à une très grande carrière.
Sobriété, élégance des décors et musique sont à l'avenant de cette œuvre excentrique et radicale qui ne peut laisser indifférent, un chef d'œuvre à voir ABSOLUMLENT.
Trop de travelings tue le traveling. On dirait que tout ce qui intéressait Yorgos Lanthimos (réalisateur des originaux The Lobster et La Favorite) était de faire ces longs plans-séquences de ces acteurs en arrière, en avant, de profil...A défaut d'en avoir le tournis, on ne remarque que cela, comme un effet de style dont on abuse jusqu'à l'overdose, et faisant une contre-production totale (au lieu d'une certaine finesse, ces travelings apportent une balourdise visuelle dont on ne se détache plus). L'intrigue est bien étrange, dérangeante, bref c'est du Lanthimos, mais si on frétille d'excitation en imaginant quelle fin tordue ce maître de l'ambiance sordide va sortir de son chapeau, on déchante vite en constatant le triste spectacle d'une fin ponctuée d'absurde (la spoiler: "roulette de la mort" tellement ridicule qu'on espère jusqu'au bout qu'il s'agissait d'une mauvaise farce...) et d'incompréhension (rien n'est expliqué sur la maladie bizarre qui a touché cette famille...). Cette histoire de maladie qui survient d'une vengeance (œil pour œil, dent pour dent...) est bien pratique pour éviter d'expliquer quoi que ce soit, mais déçoit radicalement ceux qui ne se contente pas de cette poudre aux yeux (mise sur le compte du fantastique). De plus cette famille est hautement antipathique (d'une froideur à donner un rhume à votre congélateur), donc on se fiche éperdument de leur sort, et les acteurs eux-mêmes semblent bien s'ennuyer (Colin Farrel un poil moins que les autres, peut-être). Un exercice de style laborieux et peu intéressant.
Un petit thriller fantastique, totalement sinistre et extraordinairement bavard ! Les acteurs immobiles passent leur temp à parler et se balancent à la figure des choses terribles en paroles ! La caméra équipée d'un grand angulaire se déplace en lents travellings quasi perpetuels pour créer une ambiance encore plus sinistre ! Bon ! Donc c'est sinistre ! voila ! On a bien compris ! La vie n'est pas facile, ya des secrets ! Musique sinistre, bien sur !
dérèglement pervers d'une famille parfaite par un intrus, comme dans le Théorème de Pasolini. Et c'est à la fois très déplaisant et plaisant. Très bien interprété, belle mise en scène. Peut-être plus un dispositif du dérangement, du dérèglement qu'une histoire aboutie. Le finals semble ainsi moins convaincant. La perfection perverse jouissive viendra avec le film suivant : La favorite.
Lanthimos surprend toujours dans l'absurde il réalise un film noir ,Colin Farrel y est excellent comme dans lobster . Un réalisateur à suivre qui ne cesse de grandir avec une mise en scène brillante ,son cinéma a de beaux jours devant lui .
Vivement inspiré des films de Kubrick, la réalisation de Yogos Lanthimos et l'atmosphère de ce thriller dramatique est oppressant et bien amené par un Colin Farrell, extraordinaire, un de ses meilleurs rôles à mon sens, méconnaissable en chirurgien barbue et une Nicole Kidman saisissante et de plus en plus violente, qui a prit un coup de vieux et l'inquiétant et très courtois Barry Keoghan qui sème la discorde comme Alicia Silverstone. Sur un scénario malin et malsain, un adolescent veut venger la mort de son père en créant un mauvais sort inexplicable à la famille du chirurgien qui a causer le décès. Épatant par son côté froid et lisse esthétiquement, une touche d'érotisme et de mystère, muni de scènes extrêmement choquantes, séquestration sanglant, difficilement regardable. D'un choix difficilement inavouble pour sauver la famille. Captivant, et dans la psychologie, je me pose des questions sur le dénouement à suivre et une fin plutôt étrange et réaliste ou pas.
L'arrivée de l'absurde entraîne le film vers l'ennui et le "quelle idée, mais pourquoi??" il se termine en suscitant la question "Et donc...?" sans le moindre début d'explication. Il reste que l'interprétation est magistrale et la mise en scène envoutante. C'est un sentiment de gâchis qui reste à la fin de l'inéluctable inexpliqué.
Un film qui absorbe complètement le spectateur. Je n'ai pas voulu dire qui envoûte car il y aurait cette pensée positive. Ici c'est plutôt le côté horrifique qui surnage. Cette froideur et cette logique absurde totalement digne de Sitcom chez Ozon. Dérangeant et imprévisible
Second film de Yórgos Lánthimos que je visionne après le très décevant "The Lobster", cette "Mise à Mort du Cerf Sacré" est pour moi une très belle découverte. La réalisation qui n'est pas sans rappeler le style de Stanley Kubrick (l'ensemble m'a souvent fait penser à "Shining") propose une bonne dose de mystère, la musique est assez angoissante et le casting est très convaincant, notamment en ce qui concerne les performances de Colin Farrell et de Nicole Kidman. Un thriller qui possède une certaine originalité et qui mérite clairement d'être découvert.
Deux étoiles pour la mise en scène et le soin. L’utilisation sans limites du grand angle est pour une fois bienvenue puisqu’il participe à la déformation de la réalité. Tout d’ailleurs y concoure, que cela soit la direction des acteurs, les dialogues, les situations qui vont dans le même sens : montrer un travail sur l’absurde en allant jusqu’à l’absurde. Le résultat est bien obtenu, tout est sans le moindre intérêt y compris jusqu’aux actes sexuels tournées vers la perversion. Sucer violemment un pouce ou violenter une femme jouant l’anesthésie, dévoiler sans raison un secret donnant la nausée ou frapper sauvagement un enfant ligoté, c’est vraiment n’avoir rien à raconter. En 2000 avant J C, le chaldéen Hammourabi soucieux de justice avait écrit dans son code que si un architecte n’avait pas fait une maison assez solide qui en s’écroulant tuait le fils du propriétaire, il faudra tuer le fils de l’architecte. Il n’y avait là qu’une mesure de précaution et non un prétexte pour imaginer un film sadique, malsain, pervers et inintéressant quelque soit la qualité de sa présentation.
Dès que le rideau du mystère tombe!, le film n'a plus grand intérêt. Tous les recours prises par nos deux protagonistes (interprétés - comme du jamais vu - par un Collin Farrell époustouflant! (caractéristique de l'univers de l'auteur) et une Nicole Kidman toujours aussi jouissive) ont été totalement inutile, voir absurde!. Le radicalisme consternant de cet esprit grec voudrait nous faire croire en l'inéluctabilité devant la banalité quotidienne de nos vies insensées, le sentiment d'impuissance devant les choses qui transcendent notre existence et qui exige un sacrifice inimaginable auquel la petitesse de notre être en serait ébranlée! à jamais, que la lâcheté peut conduire jusqu'à la pire ignominie... Essayant - par là - de nous rappeler la tragique satire grecque dans sa profondeur la plus implacable!. Sauf qu'à force de trop vouloir en faire sans trop en dire, Lánthimos laisse derrière lui un abîme assez creux qui ressemble plus à un acte suicidaire qu'à une proposition cinématographique: elle donnerait presque des vertiges de dégoût et de rancœur qui vous laisseront perplexe. Dommage!, car le film donnait une fière allure durant ses premières heures. Il était prêt à séduire devant une bonne dose de terreur psychologique qui s'approcherait des films anecdotiques de la vague de ces nouveaux esprits prometteurs tel qu'un Ari Aster avec ses problèmes héréditaires... Ce qui nous a laissé fasciné, tant dans son approche glaciale et sinistre que par la gratuité de sa mise en scène à l'effigie d'un Stanley Kubrick. Le cinéaste Yórgos Lánthimos ne se complaît pas pour autant dans cette mise en abîme de la morale humaine, qu'il s'enveloppe lui même dans une facticité ahurissante, que même ses contemporains en sortiraient un peu gêner. Il dépouille son récit de tout soupçon de réalisme et ne lui donne jamais le temps de respirer. Et cela rend l'ensemble un peu trop poussif! allant jusqu'à l'absurde, voir un peu trop... convenu - pour être banale - à défaut d'être transcendant.
Génial. Je pensais pourtant pas aimer. J'avais pas du tout aimé Le Homard mais là.. . Bravo Georges Lanthime. Ça aurait pu être complètement raté, scénario capillotracté, mais ça fonctionne. Musique finale sur la scène des frites absolument sublime. Nicole Quidement troublante (pourtant je l'aime pas/plus). Vraiment une réussite. Le film n'a apparemment pas plus à la critique bourgeoiso-gauchiste. Allez comprendre.
Très difficile à juger. C'est sur ce que ça ne vaut pas "Canine", le film par lequel s'est fait connaître le réalisateur grec mais néanmoins, ça reste très original. Un scénario complètement barré avec des personnages étranges et une tournure que l'on ne m'imagine pas. On passe à peu près par tous les sentiments et même si on se doute un peu de la fin, ça reste correct. Les acteurs sont plutôt bon tout comme le casting mais j'aurai préféré un autre duo pour le couple d'adultes, pas vraiment crédible. Sinon, toujours cette ambiance pesante comme dans tous ses longs métrages mais selon moi, ça manque clairement de bande originale. La photographie est sympa mais le problème, c'est que c'est un peu toujours pareil depuis le début de sa filmographie. Je regrette aussi que la VF soit clairement raté car je n'ai pas eu l'occasion de le voir en VO (pour une fois). Donc, en résumé, c'est plutôt dans la moyenne sans être réussi ni raté. 10/20.
Une horreur ce film, le genre de film qui ne sert à rien, qui ne fait réfléchir à rien. Scénario ridicule, invraisemblable qui semble tout droit sorti de la tête d'un malade mental, ça se veut dérangeant et choquant mais c'est juste stupide.
À l’image de son Lobster, mise à mort du cerf sacré est un film inracontable (mise à mort est peu être un tout petit peu plus classique dans on histoire). Cela se vie, doit se digérer pendant quelques temps. Je peux comprendre que cela puisse rebuter totalement, mais il y a une volonté de faire un cinéma, différent, original, intrigant que je ne peux que souligner.