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OMTR
18 abonnés
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4,0
Publiée le 3 février 2023
Un ami intrusif
Un thriller d'horreur psychologique métaphorique, qui traite de l'amitié toxique et comment une telle relation est destructrice pour notre équilibre psychologique, et l'intégrité physique de notre couple et de notre foyer.
Un film complexe et surréaliste, inspiré de la tragédie grecque antique “Iphigénie en Aulide” d'Euripide, qui a été nominé pour la Palme d'Or au Festival de Cannes 2017 et a remporté le Prix du meilleur scénario.
Une reconnaissance bien méritée du talent d’auteur de Yorgos Lanthimos, tant en termes scénaristiques que de réalisation.
Colin Farrell, Nicole Kidman, Barry Keoghan, Raffey Cassidy et Sunny Suljic offrent tous des moments intenses et des performances impressionnantes.
Avant tout je dois dire que "the lobster" ne m'a pas plu, celui ci est un peu mieux mais la musique pas adapter à l'action ,stridente sans raison juste pour provoquer de l'inconfort sonore dans un scène qui n'en a pas besoin, la mise en scène décousue qui donne un manque de réel sens au film et entraine une impression de brouillon, l' enchainement de scène mal tramé et le manque d'émotions voulu me rend indifférent a ce qui se passe... quand je regarde mon portable lors d '1 film c'est mauvais signe je me suis ennuyer
C'est beau, c'est tragique, c'est froid, c'est avec Nicole Kidman et Colin Farrell, et c'est réalisé avec grâce par le virtuose Lantimos. J'aime bien moi.
L'ambiance et le style du film se démarque du tout venant, on assiste à une belle réalisation de plus le jeune Barry Keoghan à vraiment de la présence et sert de poil à gratter. En revanche je n'ai pas vraiment accroché sur le scénario pas à cause du coté absurde mais du fait qu'une fois l'idée du film dévoilé l' histoire ne présente plus vraiment d'intérêt.
Dès que le rideau du mystère tombe!, le film n'a plus grand intérêt. Tous les recours prises par nos deux protagonistes (interprétés - comme du jamais vu - par un Collin Farrell époustouflant! (caractéristique de l'univers de l'auteur) et une Nicole Kidman toujours aussi jouissive) ont été totalement inutile, voir absurde!. Le radicalisme consternant de cet esprit grec voudrait nous faire croire en l'inéluctabilité devant la banalité quotidienne de nos vies insensées, le sentiment d'impuissance devant les choses qui transcendent notre existence et qui exige un sacrifice inimaginable auquel la petitesse de notre être en serait ébranlée! à jamais, que la lâcheté peut conduire jusqu'à la pire ignominie... Essayant - par là - de nous rappeler la tragique satire grecque dans sa profondeur la plus implacable!. Sauf qu'à force de trop vouloir en faire sans trop en dire, Lánthimos laisse derrière lui un abîme assez creux qui ressemble plus à un acte suicidaire qu'à une proposition cinématographique: elle donnerait presque des vertiges de dégoût et de rancœur qui vous laisseront perplexe. Dommage!, car le film donnait une fière allure durant ses premières heures. Il était prêt à séduire devant une bonne dose de terreur psychologique qui s'approcherait des films anecdotiques de la vague de ces nouveaux esprits prometteurs tel qu'un Ari Aster avec ses problèmes héréditaires... Ce qui nous a laissé fasciné, tant dans son approche glaciale et sinistre que par la gratuité de sa mise en scène à l'effigie d'un Stanley Kubrick. Le cinéaste Yórgos Lánthimos ne se complaît pas pour autant dans cette mise en abîme de la morale humaine, qu'il s'enveloppe lui même dans une facticité ahurissante, que même ses contemporains en sortiraient un peu gêner. Il dépouille son récit de tout soupçon de réalisme et ne lui donne jamais le temps de respirer. Et cela rend l'ensemble un peu trop poussif! allant jusqu'à l'absurde, voir un peu trop... convenu - pour être banale - à défaut d'être transcendant.
C’est un très gros morceau que vous venez de proposer monsieur Lanthimos, troisième œuvre que je visionne de la filmographie et j’aime vraiment beaucoup ce qui se passe. On a un scénario tout sauf commun, qui nous percute du début à la fin par une réalisation hypnotisante, j’étais tendu toute l’œuvre tellement l’ambiance est oppressante et c’est vraiment accentué avec la BO, puis que dire de Barry Keoghan…? C’est complètement dément ce qu’il vient de réaliser en terme de performance, il a tout pour devenir quelqu’un, il a rempli toutes les attentes ici, et pour l’accompagner on a Colin Farrell et Nicole Kidman qui sont juste tout bonnement plus qu’excellents aussi, l’œuvre a tout pour convaincre ! Dommage que la fin est pas réellement à la hauteur de cette épouvantable histoire, trop simplifié à mon goût.
Un envoutant film dérangeant , absolument tout dans ce film est réalisé avec beaucoup de soin . Les décors sont d'une simplicité et décrive une atmosphére pure et iconoclaste. Le gros point forts du film ce situe dans son ambiance glauque dans laquelle le moindre son est contrôler avec parcimonie . Le scénario est simple mais intéressant , pour ma part j’étaie totalement transportée dans ce film qui pour moi est une pépite . De ce fait j'avoue ne pas trop comprendre l'antipathie de la presse envers ce film !!!!! Je recommande a tout le monde .
Le succès grandissant de ses films n’a rien arrangé à la prétention du cinéma de Yorgós Lanthimós, dont la mise en scène à l’habituelle froideur hautaine s’agrémente désormais sans problèmes de quelques outrances baroques. Après une poignée de films qui dénonçaient les travers de la société moderne sous couvert de fables à la facture grotesque, le réalisateur grec aborde aujourd’hui le Thriller - même si tous ses films précédents étaient également, d’une certaine manière, des Thrillers - , avec un scénario qui repose sur le concept classique de l’intrus qui s’insinue petit à petit au sein d’une famille idéale. Cette ‘Mise à mort du cerf sacré’ démarre sur de solides bases hitchcockiennes, avec le faisceau habituel d’interrogations sur les non-dits et les rapports souterrains qui unissent les personnages, et plus précisément sur les raisons qui poussent un chirurgien de renom à prendre sous son aile ce jeune homme trop poli pour être honnête. Fidèle à sa réputation, Lanthimós dynamite méthodiquement toutes les prétentions réalistes de son propre scénario, qui ne serait dès lors qu’une démonstration de logique absurde de plus à mettre à son crédit. Très vite, on est déstabilisé par l’apparente absence d’affect des personnages, le ton monocorde de leurs voix, les considérations triviales qui parsèment leurs conversations au moment où celles-ci semblent pourtant le moins s’y prêter : tout semble conçu pour qu’on cesse très vite de croire à la possible réalité du film et pour porter l’estocade au plus vite à la suspension d’incrédulité...d’autant plus que la menace qui pèse sur la famille, lorsqu’on découvre sa nature réelle, n’a rien de rationnel ni d’explicable. On n’a alors plus affaire à un Thriller mais à une adaptation moderne des règles de la Tragédie grecque avec son incontournable mélange de fatalité et de châtiment immanent qui n’a d’autre vocation que de montrer que l’homme, aussi violemment qu’il puisse lutter et se débattre, ne peut rien contre les forces qui le dépassent et déterminent son destin. Un pareil grand écart semble difficile à assumer, même pour son auteur, qui semble parfois manquer de ressource pour apporter à son film des développements satisfaisants. Si on peine à cerner les ambitions de Lanthimós, y compris au terme du film, son étrangeté et son atmosphère très particulière joueraient plutôt en sa faveur...même si pas plus ici qu’ailleurs, la posture et les effets de manche ne sont les ingrédients miracles pour accoucher d’un chef d’oeuvre, et la radicalité de cette ‘Mise à mort de cerf sacré’ la rendra sans doute rébarbative aux yeux de nombreux spectateurs.
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0,5
Publiée le 3 juillet 2020
Mise à Mort du Cerf Sacré est filmé de manière délibérément froide et stérile. Il y a beaucoup de plans éloignés comme lorsque les personnages marchent dans les couloirs. Tous les dialogues sont livrés sans aucune sorte de réflexion et les derniers moments manquent de toute sorte de sensation. Encore une fois cela n'a pas été fait par accident et je comprends que cela pourrait simplement me dépasser. Mais le compromis avec ce style est ce qu'il aspire a être vous font perdre tout investissement émotionnel. Steven est trop arrogant pour aimer ses enfants et sa femme se contentent de se poignarder le dos tant que cela leur convient le mieux. Le plan de Martin est si impitoyable que vous ne pouvez pas le défendre en tant que méchant. Ceci est un film laid sur des personnes laides dans une situation laide. Je comprends que c'est le point mais si c'est le cas pourquoi devrais-je profiter de ce film ? Une autre chose est que ce film a très peu d'intrigue à proprement parler. Il y a le mystère de la façon dont Martin fait tous ça (il n'y a pas de résolution à ce sujet) mais sinon, la seule autre question posée est répondue à mi-chemin. Il n'y a rien d'autre dans le film. Moi, j'ai besoin d'un complot intrigant pour garder mon intérêt. Malheureusement c'est une autre chose de plus que qui manque dans le film . Ce dont dépend ce film c'est les dialogues et cet aspect ne prend pas le relais. Bien sûr, il y a quelques échanges mineurs qui sont intéressants mais il n'y a pas de sens plus profond révélé à travers ces personnages qui interagissant les uns avec les autres. Cela devient souvent répétitif ou carrément bizarre. L'histoire de Steven sur sa masturbation infantile était épineuse voire ridicule. Cela n'a tout simplement pas retenu mon attention et c'était juste quelque chose d'autre qui était décevant. Yorgos Lanthimos avait quelque chose de spécifique en tête et était plus soucieux de donner vie à sa vision que de savoir si le public l'aimerait. Les défenseurs de ce film diraient "Eh bien, vous n'êtes pas le public cible". Je suis ouvert à essayer de nouveaux et différents types de films mais je n'ai pas besoin de faire de concessions à un film horrible. J'ai été repoussé par ce film pendant une grande partie de sa durée. Mes espoirs que ça irait mieux quand nous serions plus loin dans l'intrigue ont été dégonflés comme un ballon à court d'air. Je n'ai pas aimé The Lobster du même réalisateur donc j'ai perdu mon temps...
Tres départagé par ce film particulier de Yorgos Lanthimos qui revient en force après The lobster. Bien filmé mais lent et trop fictif. Je le déconseille aux moins de 16 ans. 3/5
Ce film n’a ni queue ni tête. Musique dramatique pour faire passer la sauce ketchup psycho fantastique....une fois encore je me suis fais berner par la récompense du festival de Canne qui décidément a ses propres critères d’intellos. Infanticide
Je vous déconseille d'emmener des âmes sensibles voir ce film. Les scènes y sont choquantes et atroces. Je pense que la mention "déconseillé aux moins 10 ans" devrait apparaitre sur l'affiche ou au début du film.
Il y a parfois des films dont on ne sait pas trop quoi penser, et "mise à mort du cerf sacré" en fait partie. La mise en scène est tantôt grandiose, tantôt pénible (pourquoi ces ralentis?). Le scénario complètement invraisemblable réussit cependant à ne pas tomber dans le n'importe quoi comme dans le récent "Mother!". Un ovni cinématographique à découvrir si on aime être dérouté.
L’ambiance du film est assez lourde. La manière de filmer est très glauque, Vive l’objetif grand angle fisheye. La musique n’est pas là pour arranger les choses. Je ne serai dire si j’ai aimé le film ou pas ....!?!!
Quel étrange objet que celui-là, qui n’est pas sans rappeler, plongés dans notre époque contemporaine, les films de la nouvelle vague, aux dialogues hyper-réalistes, semblant dénoncer l’incommunicabilité entre les individus, paumés ou évoluant dans un univers complètement artificiel (à l’image des coeurs dont il est question?) aux émotions quasi absentes (comme sous anesthésie générale). On pense aussi naturellement à Théorème de Pasolini, cette emprise malsaine que fait peser un jeune garçon sur son entourage, une petite famille de la haute bourgeoisie.
Ce genre d’exercice nécessite plusieurs impératifs pour ne pas sombrer dans la caricature intellectualisante.
Un bon casting, tout d’abord. Colin Farrell et Barry Keoghan, qu’on retrouvera tous deux dans les Banshees d’Inisherin en demi-débiles attachants, sont excellents, le second imposant son phrasé et ses mimiques décalées avec un naturel hallucinant. Notons aussi la prestation de Raffey Cassidy (White Noise) qui dame le pion à l’expérimentée mais un peu fade Nicole Kidman (certes c’est son rôle qui veut ça mais ça manque de colonne vertébrale) et une Alicia Silverstone qui n’a jamais réellement brillé au cinéma.
Il faut ensuite une prise de vues irréprochable pour ne pas perdre le spectateur, la spectatrice, en chemin. La caméra de Yórgos Lánthimos remplit son devoir et nous happe dans des décors parfois violemment immaculés (les couloirs déserts de l’hôpital), parfois plus sombres (les maisons, la nuit), statiques malgré les contre-plongées et les travellings vertigineux. En parallèle à la réalisation, on regrettera une musique criarde, voire parasite quand elle nous dit à quel moment nous devons nous inquiéter. Ça fait tâche.
Le scénario enfin doit être en béton pour palier l’indigence volontaire des dialogues. Les questions que nous nous posons durant l’histoire permettent de combler le vide narratif et l’absence affichée d’émotions (si ce n’est chez Kim, la jeune fille tout juste pubère devant qui s’ouvre un nouvel univers). Tout au long du film, il est beaucoup question de sexualité sur un ton médical, cru mais sans la moindre note de vulgarité et sans démonstration. L’oeuvre traite aussi de pulsions de mort et d’impuissance, ces piliers du destin dans les tragédies grecques dont cette Mise à mort du cerf sacré s’inspire très largement, mêlant absurde, vacuité, froideur mais aussi quelques pointes d’humour.
Et si Euripide revenait près de 2500 ans plus tard ?