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Un visiteur
2,5
Publiée le 29 juillet 2018
Ca sentait déjà la déception sur l'affiche (un "chef d'oeuvre révolutionnaire", ou comment pourrir un film en gonflant les attentes). J'y suis allé pour Frances McDormand et c'est sa performance que je retiendrai (même si c'est souvent un peu surjoué), parce que le reste est d'une lourdeur... Les personnages sont des caricatures et le côté redneck est à la fois mal dosé et (pour quelques seconds rôles) mal joué. L'humour se marie mal au reste, ça se veut tendre mais c'est souvent condescendant. Le scénario est dans la surenchère permanente et se complaît dans une représentation de la violence qui atteint vite ses limites (colère = flammes, pas compliqué). Ca m'a fait penser à du mauvais Breaking bad, comme beaucoup de séries américaines récentes qui veulent à tout prix surprendre le spectateur en prenant des virages inattendus, mais qui en arrivent à perdre toute direction. L'idée de départ reste bonne et donne un peu d'intérêt au film, mais c'est beaucoup d'agitation pour dire quelque chose d'aussi banal que "la colère attise davantage de colère".
Frustrée du manque d'efficacité de la police locale, la mère d'une jeune fille assassinée décide de louer 3 panneaux publicitaires pour y afficher un message provocateur. Un élément perturbateur qui va déclencher une série de conséquences imprévisibles. "Three Billboards Outside Ebbing, Missouri" bénéficie en premier lieu d'une excellente écriture, louchant parfois du côté des frères Coen : intrigue sombre mais contenant une touche d'humour noir, critique du fonctionnement des états du Sud (raciste encore très présent), personnages ruraux, etc. Mais sa qualité vient surtout des rebondissements surprenant de l'intrigue, et de la profondeur et de la complexité des personnages (ils ne sont pas seulement nuancés, ils évoluent énormément). Côté acteurs, Frances McDormand trouve son meilleur rôle depuis longtemps, en femme meurtrie, déterminée, et rentre-dedans. Face à elle, Woody Harrelson est très convaincant en shériff humain et compétent mais dépassé par les événements, et surtout Sam Rockwell en policier raciste et violent, qui cache pourtant une bonne âme. La mise en scène est quant à elle soignée, avec une belle photographie et quelques scènes marquantes (notamment un plan séquence efficace). 10 ans après "In Bruges", Martin McDonagh revient donc sur le devant de la scène avec ce drame très réussi.
Quel chef-d’œuvre..! Le scénario, les acteurs .. paradoxalement aux tragédies de ce film, j’ai énormément ri. Les répliques sont cultes et bien travaillées. Chaque personnage a une profondeur, le jeu est spontané. Beaucoup de choses sont seulement suggérées dans ce film, notre imagination fait le reste.
Très bon film à la fois palpitant, drôle et poignant. Un mélange des genres parfaitement réussi. on finit par comprendre et aimer tous les personnages même les plus rustres. Le réalisateur arrive à nous montrer subtilement et intelligemment la beauté dans les choses a priori les plus laides.
Tout bonnement incroyable. Juste, sans être moralisateur, toujours vrai, réaliste et sans exagération. Avec des personnages profonds et parfaitement interprétés.
J'ai rien compris a l'engouement et au critique que ce film a engendrer ! Il ne se passe rien l'histoire est prévisible les situations sont vu et revu a des kilomètres je me suis ennuyais pendant 1h30 j avais qu'une hâte c'est qu'il se passe quelque chose mais non rien de tout ça c'est plat malgré un casting de grande classe seule Frances s en sort parfaitement dans son rôle de mère mais le reste des acteurs a quoi servent t il? Meme Rockwell qui pourtant est un très bon acteur je les trouvais vraiment mauvais et pas a la hauteur ! Que dire du titre on s attends a une vengeances mais rien de tout ça seulement une mère de famille en quête de vérité comme dans des tas de films similaires a celui ci pour au final restait dans le questionnement avec un final que dire ci on peut appeler ça une fin étant donne que le film est un mélange de plusieurs autres films et qu'il n y a pas véritablement de fin étant donné que le titre est mensonger ! C'est simplement l'histoire d'une mère qui veut connaître la vérité et savoir qui est le coupable ! Pour moi ce film ne mérite pas d'être encensé ! Sa vaut un 2/5 pour le casting et la pèrf de l actrice ! Si au moins le film était drôle ou même sombre mais non il y a rien de tout sa ! On est très loin d'un Fargo déjà que les 7 psychopathes ne m'avait pas emballer plis que ça et pourtant je suis un fan de Woody bas alors ce film là ne marquera pas mon esprit et je les regardaient deux fois pour être sur de ne rien avoir loupe !!! 2/5 pas plus a voir une fois et encore on peut très bien s'en passer
Martin McDonagh réussit à aborder des thèmes comme le racisme, la justice ou encore le pardon sans jamais verser ni dans le leçon de morale, ni dans l'apologie du bas instinct de vengeance, grâce à un trio d'acteurs magnifique (McDormand-Harreslon-Rochwell), à de petites touches d'humour noir bien senties et à une BO désabusée juste parfaite. Tantôt drôle, tantôt touchant, violent ou absurde, mais profondément touchant de bout en bout.
Très remarqué depuis "Bons baisers de Bruges", film noir iconoclaste sorti en 2008 où il avait montré sa faculté à bousculer les codes du genre grâce à un humour aussi british que décapant, Martin McDonagh qui est aussi un dramaturge réputé en Grande-Bretagne a depuis peu travaillé au cinéma, sans doute échaudé par le maigre succès de "Sept Psychopathes" (2012) qui avait un peu rebuté le public et la critique par sa surenchère dans la reproduction mal maîtrisée des recettes du film précédent. Il revient derrière la caméra pour un film plus mature dont l'idée scénaristique lui est venue après qu'il ait vu entre la Géorgie, l'Alabama et la Floride des panneaux publicitaires dénonçant des crimes non résolus ("cold case" selon l'expression reprise par les séries US). Il a écrit à partir de ce constat intrigant un scénario original qui transporte l'intrigue dans le Missouri profond où une dénommée Mildred Hayes (Frances McDormand) décide de louer trois panneaux jonchant une route peu fréquentée afin d'alerter la population et les autorités locales sur la non résolution du meurtre et du viol de sa fille sept mois plus tôt. L'effet est immédiat dans la petite ville d'Ebbing dont les habitants n'aiment pas être bousculés. Les réactions au sein du commissariat de police seront diverses et variées selon que Mildred s'adressera au chef Bill Willoughby (Woody Harrelson) directement mis en cause sur les panneaux ou à son adjoint, le redneck Jason Dixon (Sam Rockwell). Martin McDonagh use dès lors de son postulat de départ pour tout à la fois mener une réflexion sur l'esprit de vengeance et une observation des mœurs de l'Amérique profonde. C'est principalement ce qu'il faut retenir de ce "Three Billboards" dont le manque de fluidité scénaristique nuit un peu à son appropriation totale par un spectateur qui pourra se sentir frustré par des retournements de situation un peu artificiels car exclusivement destinés à montrer l'évolution psychologique des personnages. La fin très ouverte que certains jugeront en "queue de poisson" confirme s'il en était besoin la démarche du réalisateur. Habile comme il sait l'être parfois un peu trop, McDonagh pousse souvent ses acteurs à la limite de la caricature pour faire prendre à leur personnage des directions opposées à leur caractère premier. Paradoxalement, à ce petit jeu Woody Harrelson s'en sort le mieux alors qu'au contraire de Frances McDormand et de Sam Rockwell, il n'a pas été récompensé à la cérémonie des Oscars 2018. N'est pas un frère Coen qui veut.
un vrai scénario porté par une actrice qui nous surprend de flm en film sans se retrancher dans des rôles simples. PLV : un bon moment que vous suivrez jusqu'à la fin
Un très beau film, admirablement écrit sur la bêtise et la médiocrité ambiante, mais aussi ce qui nous retient en vie, et le toujours possible rachat des âmes.
Je ne comprends pas pourquoi massacrer avec un tel final un film au demeurant si passionnant. Histoire à rebondissements, personnages bluffants mais cruelle déception dans les dernières minutes. Oh rage….
Genre galvaudé par les séries, ce drame au cœur d'une bourgade US suite à la mort d'une ado, est d'une maturité exemplaire...Aucun manichéisme ne transpire du a l’excellence des comédiens si humain....On pense à une version US de mémories of murder, dans cette recherche de vengeance vaine...La réalisation est au cordeau.
Événement majeur de ce début d'année 2018, « 3 Billboards » a même désormais toutes les chances d'être LE film de cette année 2018. Pourtant, ce n'est pas la réalisation qui brille le plus ici, mais clairement le scénario. La première est totalement au service du second, et c'est sans aucun doute le meilleur choix possible. Il n'est pourtant pas si évident d'écrire des choses précises sur l'œuvre : vous en dire trop, notamment sur l'histoire, serait prendre le risque de vous la gâcher. Disons que c'est un film extrêmement habile, extrêmement bien écrit, avec ce qu'il faut de regard critique sur la société américaine. Ce sont plus des postures, un système que Martin McDonagh dénonce, beaucoup plus que les femmes et les hommes qui le composent, proposant un regard étonnamment nuancé. Sans même que l'on s'en rende compte, le récit est en définitive constamment imprévisible, que ce soit dans son déroulement ou la réaction de nombreux personnages, ce qui ne l'empêche pas d'apparaître toujours cohérent, séduisant. Sous ses airs explosifs voire violents, il y a quelque chose de presque apaisé dans cette incroyable histoire, la manière dont évolue les différents protagonistes, la vision que le cinéaste a de chacun étant presque touchante. Il y a une forme de fatalité, d'ironie presque grinçante, mais qui n'empêche pas l'humanité d'exister, un peu. Et si certains seconds rôles ont un peu de mal à exister (quoique), « 3 Billboards » peut compter sur un trio exceptionnel : Frances McDormand dans l'un de ses plus grands rôles et le genre d'héroïne que l'on n'oublie pas, Woody Harrelson en shérif aussi impuissant face à un crime non résolu qu'attachant spoiler: (toute la partie avec les lettres écrites juste avant son suicide est absolument génial) et évidemment Sam Rockwell, lauréat d'un Oscar du meilleur second rôle mérité et acteur principal de la scène la plus marquante de l'œuvre spoiler: (j'ai évidemment nommé le tabassage suivi de la défenestration du publicitaire, simplement hallucinante (et en plan-séquence, s'il vous plaît)) . Du cinéma de haut vol, de ces titres vous marquant durablement : ne passez pas à côté.