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Edwige H.
28 abonnés
5 critiques
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5,0
Publiée le 31 janvier 2018
Excellent film où se melent humour, émotions, valeurs et rebondissements. Effectivement il peut faire penser à un film des frères Coen, la salle était hilare à plusieurs reprises. Le déroulement de l’histoire est assez innatendu, ce qui change de ce qu’on a l’habitude de voir au cinéma. Les personnages ne laissent pas indifférent et suscitent beaucoup de sentiments, qu’ils soient positifs ou négatifs, c’est en ça que c’est un très beau film.
Le scénario est bien ficelé, les acteurs jouent bien, mais la fin vient tout gâcher, ça finit en queue de poisson et c'est pas un sentiment agréable, on a le sentiment d'avoir attendu pour rien.
Ce film respire le néoféminisme par tous les pores avec la femme rebelle contre les hommes lourdingues, racistes et violents. Ce recueil de stéréotypes avilissants est indigeste est insupportable pour un public qui ne se reconnaît pas dans l'idéologie courante qui réduit les hommes en général à des perdants. Le seul semblant d'homme meure très vite _ métaphore du monde néoféministe. Après la scène où la mère insulte le policier dans son commissariat et où elle sort comme si de rien n'était, j'ai dit non...
Imprévisible et incontrôlable, pas toujours très fin (le film frôle parfois la sortie de route), "3 Billboards" se rétablit grâce à ses personnages azimutés capables du meilleurs comme du pire, ses acteurs et son humour (certaines répliques sont inoubliables).
Lorsqu'un scénario original rencontre autant de succès face aux nombreuses adaptations et aux nombreux remakes, reboots et autres, cela attire l'attention. "3 Billboards" est une belle réussite aussi bien au niveau du scénario que de la réalisation. Les personnages sont bien caractérisés et tiennent la route, les péripéties vont en crescendo et restent tout à fait "plausibles" dans le contexte de l'histoire, la réalisation est vraiment bien ficelée spoiler: le plan séquence de la défenestration est brillant et la réflexion sur la vengeance, les préjugés, les rumeurs et l'acceptation est bien abordée. Frances MCDORMAND est incroyable et mérite ses prix. Un bon drame à découvrir.
A la fois drôle et touchant. Un film dans la veine des meilleurs films des frères Coen. Les acteurs sont tous magistraux à la hauteur des personnages hauts en couleur qu'ils interprètent.
Martin McDonagh fait un peu partie de cette nouvelle génération de réalisateurs auquel on ne fait gaffe que quand il sort un coup d'éclat ayant fait beaucoup de bruits. Et avec les prix qu'à reçu Three Billboards Outside Ebbing, Missouri, il est probable que son nom va retenir l'attention de beaucoup de cinéphiles pour les prochaines années.
Le dramaturge British ressort de son oeuvre mère Bons Baisers de Bruges et de l'intéressant 7 Psychopathes, voit des panneaux d'affaires irrésolus et écrit une comédie dramatique avec en tête la pince sans rire Frances McDormand. On fait facilement le rapprochement entre le cinéma de McDonagh et celui des Frères Coen pour son humour noir et décalé, rien de plus normal que l'actrice qui fait maintenant partie intégrante de ce type d'univers caustique où la drôlerie provient là d'où elle n'est pas censée provenir en mordant les aspects négatifs de notre société y trouve le meilleur rôle de sa carrière depuis Fargo. On peut dire la même chose de Sam Rockwell parfait dans son rôle de flic nul et antipathique.
McDonagh fait mieux que les exploiter, il les révèle, les flamboie. La facette comédie du film est présente mais se fait grignoter petit à petit par la facette humaine de la tragédie qui touche Ebbing, démontrant tout le talent de ses interprètes tant dans l'humour que dans leur lente descente vers le sérieux.
Le propos est simple, à l'inverse difficile des émotions humaines qui sont le fondement de cette histoire. Les questions se posent: Pourquoi s'en prendre à la police ? Pourquoi s'en prendre à notre respectable chef ? Pourquoi sont-ils incapables de trouver le responsable du meurtre ? Pourquoi sont-ils plus compétents à commettre des bourdes ? Fait-elle ça par colère ? Par culpabilité ? Pourquoi se donner autant de mal à se faire détester ? Quelle aboutissement aura cette histoire ?
Quand Mildred discute avec le prêtre sur les raisons de sa publicité subversive. Elle aurait pu répondre par la tristesse une phrase révélatrice qui aurait remit tout le monde à sa place.
"Et combien de vos ouailles ont perdu leur fille ? Ils ne peuvent pas comprendre."
Mais préféra la réponse colérique à travers sa tirade acide sur les gangs de Los Angeles transpirant finalement des mêmes préjugés racistes qui piétinent chacun des personnages et que McDonagh s'amuse à mettre en évidence pour leur plus grand malheur.
Car finalement, les questions que les personnages ne se posent pas sont nombreuses, mais la réponse en revanche est très facile à comprendre. Telle est ce que McDonagh raconte à travers toute les différents actes commis par les personnages, la chose tellement simple à deviner que c'est finalement la personnage la plus demeurée du film qui doit la réciter d'une manière qui se révèle sous la plume de son auteur aussi cruche et absurde que l'escalade de violence que ces panneaux ont provoqués: la haine n'attise que la haine. Les panneaux rouges flamboyant de colère ne sont qu'une extériorisation de la négativité que tout le monde essaye d'évacuer de la pire façon possible alors qu'il suffit depuis le commencement de s'apaiser, de réfléchir, de ne pas laisser la haine envers autrui provoquer des dégâts regrettables.
A ce titre, la direction prise par la fin est brillante. spoiler: Se concluant par une phrase ouverte plus qu'évocatrice et qui nous questionne nous-même sur la bonne chose à faire. On ne pouvait rêver d'une meilleure écriture venant du gars qui se prétend avec un soupçon d'ironie meilleur que William Shakespeare.
Three Billboards Outside of Ebbing, Missouri est donc sans contexte le meilleur film de ce début d'année. Qui pose une réflexion dans la rigolade et la peine de ce que rapporte vraiment la haine, rien du tout. En revanche pour avoir posé cette question, il est clair que Martin McDonagh n'a pas fini de recevoir.
Ceux qui aiment la lourdeur, la caricature, la critique aussi laide que ce qu’elle critique, la violence gratuite, l’incitation à la violence, à la vengeance, à l’auto-justice, la dénonciation de la connerie humaine par une encore plus grande stupidité, l’éloge et la glorification de toutes les haines, allez voir ce film à l’humour plus que douteux. Si vous ne partagez pas ces valeurs, n’y allez pas.
Un film noir et lumineux, poignant et savoureux . Un western moderne qui s’assume avec force et malice. Des personnages tragiques, entiers , qui dérangent et bouleversent . Une intrigue classique et impitoyable mais Saupoudrée d’ éclairs d’humour grinçant. Une description d’une Amérique archaïque et pathétique où vengeances et rédemptions font encore loi. On est bouleversé, on est charmé. On adore le jeu des acteurs ,on savoure l’intelligence de la réalisation Un grand film de cinéma ( plus dans la veine de Clint Eastwood que de Tarantino). Allez le voir!
Quelle déception ! Pourtant, le postulat vendait à lui seul le film ; on aurait donc logiquement pu assister à un bon thriller, mais non... il faut tout gâcher avec un scénario qui tombe dans le film social des plus mélo, avec des personnages qui sont juste des caricatures. A se demander si on ne veut pas faire passer les Américains des campagnes profondes pour "tous des demeurés, bouseux, violents et racistes". Cette pauvre Mildred (visiblement modeste, mais qui parvient tout de même à claquer 5'000 US dollars par mois pour la location des panneaux !!! pour moi, première grosse incohérence... et pour un message bien peu inspiré) n'a qu'une expression (et qu'une tenue vestimentaire) tout au long du film, et le seul personnage avec qui elle peut avoir des interactions intéressantes meurt avant la moitié de l'histoire. Malgré la force de sa cause, Mildred n'a pas d'allié, sauf à la fin, où l'on nous sert la soupe à peine pimentée de bien-pensance... l'ingrédient tellement indispensable pour (essayer de) se rendre intéressant (et accessoirement, faire de la psychologie de bar). On essaie de s'inspirer de l'ambiance des frères Cohen, mais cela ne prend pas. Alors on digresse sur des histoires parallèles qui n'apportent rien d'autre que d'autres lourdeurs, et on tourne en rond...
En résumé, j'ai commencé à regarder l'heure avant même le quart du film, qui ne m'aura malgré tout rien apporté : aucune émotion ni réflexion. J'aurais tant préféré aussi voir davantage de ces fabuleux paysages du Midwest américain... dommage !
Arthur Penn La poursuite impitoyable avec Angie Dikinson et Marlon Brandon sa description au scalpel de la société d 'une petite ville américaine . Evidemment il manque une demi étoile a ce film pour s'approcher du chef d'oeuvre d'Arthur Penn , un je ne sais quoi , sans doute un poil trop optimiste car le réalisateur croit a la rédemption et au pardon, ainsi qu'à la comédie. Il y a au moins deux acteurs poids lourds dans ce film , l'un des deux est le plus surprenant au final. A voir !
J'ai beaucoup aimé ce film. Pour sa Photographie aussi, minutieuse et intemporelle car elle nous immerge dans ce bled - ces personnages qui font partie intégrante de coin du Missouri. Actrice que l'on savait énorme quoique sous-employée, Frances McDormand crève l'écran et Woody Harrelson & Sam Rockwell sont aussi formidables comme le reste de la distribution. Peut-être qu'un montage plus concis... et encore. On pense aussi inévitablement au Cinéma des frères COEN mais c'est à mon sens une sacrée référence. Un grand film violent & sombre, transpercé par quelques rais de lumière ;-)
Mitigé. Les acteurs sont très bons, les dialogues aussi et certaines scènes et rebondissements sont juste géniaux et nous marquent mais il y a quelques longueurs et il est difficile d'être dans le film à certains moments. Peut être pas adapté pour moi ?
Le sens de la nuance ne fait pas partie des qualités de "3 billboards" ; on reste, hélas, ici, constamment dans l'outrance, dans l'exagération et les clichés les plus acculés (Jason !). Quant à la rédemption qui saisit la quasi-totalité des personnages à la fin du film, elle est tellement annoncée qu'elle ne suscite que de l'agacement. Frances McDormand est remarquable, même s'il est difficile de défendre un rôle aussi manichéen, et l'on ne peut éviter de penser à ce qu'aurait pu donner un tel script tourné par son époux, celui de "No Country for Old Men" et de "The barber".