Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Critik D
154 abonnés
1 103 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 4 février 2018
J'avais un peu peur de ce que j'allais découvrir, mais en constatant ses prix et ses nominations aux différentes récompenses, j'avais envie de le découvrir pour comprendre les raisons de ce succès. J'ai très vite compris. "Three Billboards" aborde plusieurs problématiques en une, au sein d'une communauté américaine puriste, alcoolique, raciste, homophobe et misogyne (parmis tant d'autres choses). L'enquête sur sa fille piétine depuis des mois, mais Mildred veut réparation, et elle est prête à affronter la ville d'Ebbing et sa police pour se faire entendre. Malgré tous les retours négatifs, il y a une certaine bienveillance chez la plupart des personnages. Même si Mildred se positionne en femme forte, nourris par sa colère et l'espoir de pincer le responsable. Frances McDormand campe parfaitement le rôle de Mildred, par sa présence, sa stature, son assurance. Ma crainte que le film tourne en rond était totalement injustifié. Le scénario est bien construit, alternant entre la ville d'Ebbing, ses habitants, Mildred et l'enquête. La réalisation est également excellente, nous offrant de très beaux plans et un esthétisme magnifique. Je suis tombée sous le charme de ce film, de ses personnages et de sa ville.
Il y a longtemps que j'avais pas eu envie de retourner voir un film une deuxième fois juste après être sorti de la salle. Pour moi le meilleur film depuis longtemps, haut la main. J'ai pleuré. 2 fois. Au ciné. Avec plein de monde autour de moi. Et à chaque fois j'ai pris un fou rire en même temps parce que les dialogues sont géniaux et vraiment drôles, alors qu'on aborde des thèmes qui ne prêtent pas vraiment à rire. Tous les acteurs sont incroyables, le tout porté par une mise en scène et une BO à tomber. En fait je pense qu'il est dans mon top 3 des films sortis ces 2 dernières années (et que j'ai vu), les deux autres étant Tu ne tueras point et Creed. Non franchement, il faut aller voir ce film. Arrêtez de lire ça, et allez-y!
Film sympathique, intense, plutôt drôle. Certains personnages surjoués (Notamment Dixon, le policier demeuré). Gros bémol : spoiler: la non-fin, le film se termine complètement en queue de poisson.
Un film qui retransmet à merveille l'atmosphère d'une petite ville provinciale américaines avec des personnages qui sont parfois d'authentiques caricatures, avec leurs mesquineries et leur lâchetés, leurs secrets et leurs non-dits, leurs bonheurs bafoués ou volés les sont échoués dans ce trou et rien ni personne ne semble pouvoir les en sortir... on semble avoir de solides certitudes sur chacun, et pourtant ...les personnages vont révéler peu à peu au fil du film et de l'intrigue des facettes insoupçonnées de leur personnalité et par là-même aussi se grandir et s'accomplir. Une vraie réussite pour ce film qui fait immanquablement penser à ceux des frères Coen mais avec une dimension psychologique moins caricaturale et plus nuancée, qui laisse poindre et entrevoir la lueur d'espoir d'une humanité meilleure toujours présente en chacun d'entre-nous.
Magnifique film dont on va beaucoup entendre parler car il est favori dans la course aux oscars. Les acteurs sont tous attachants, la musique est magnifique, la mise en scène aussi et on passe du rire au tragique en un instant. C'est magique de sortir du ciné transporté, c'est assez rare pour avoir envie de lui donner la note maximale.
Le film nous propose en permanence des fausses pistes qui s'avèrent toutes erronées. C'est fascinant de voir à quel point ce film balade le spectateur sur de fausses pistes.
Mais en même temps le film raconte des choses intéressantes sur les réactions humaines, les préjugés, les espoirs et déception ainsi que, oh surprise, la tolérance.
Le film passe très vite. on est même surpris qu'il finisse si tôt. D'ailleurs, la fin est brillante car totalement inhabituelle. Je pense que beaucoup de spectateurs ne la comprendront pas, ne se rendront pas compte à quel point elle est astucieuse puisqu'elle oblige le spectateur à poursuivre le film après sa fin.
Je trouve le film tout de même un peu convenu et assez loin du côté Coen que j'attendais, le récit reste plus ou moins classique et appliqué, à l'image de la réalisation, en fait ce sont clairement les personnages qui sont intéressants, dans leur ambivalence et leur évolution, chacun est renvoyé dans les cordes, tombent, se relèvent (ou pas), de plus la tension fonctionne, bien qu'elle se désamorce très souvent sans grande surprise. Et je ne pense pas vraiment qu'on puisse parler d'anti-spectacle (dans le sens où le "spectacle" serait ce côté ironique et décalé appuyé par la mise en scène) juste un long métrage qui dresse ses ficelles de long en large, non sans une certaine efficacité il faut bien dire, encore une fois les acteurs font tout, de McDormand à Rockwell, c'est bien écrit les concernant, car il est difficile de juger leur caractère, et rien que pour ça c'est bien. Reste aussi le thème de la vengeance qui arrive à se tempérer au fil du film, traçant les chemins de la rédemption, la fin est assez ambigüe d'ailleurs... Bref un bon film, mais qui ne sort pas du lot.
Passons sur le coté raciste, homophobe, très limité du cortex, des habitants du Wyoming...bien que ça fasse froid dans le dos. Retenons l'exercice cinématographique réussi autour d'une femme (l'excellente Frances Mc Dormand) qui décide de frapper fort pour forcer la police à résoudre le meurtre horrible de sa fille. Comme Renoir le faisait dire à Octave "le plus terrible dans ce monde c'est que chacun à ses raisons", chacun a aussi ses névroses qui l'empêchent de devenir pleinement qui il pourrait être. Ce coté "tout le monde est bon au fond" est à mon sens le point faible du film qui n'est jamais meilleur que dans la baston et la noirceur. Manifestement Mc Donagh a un peu de travail à faire sur lui-même question jeunes femmes car elles sont à peu près toutes idiotes. Mais bon ... Les acteurs sont tous excellents et le rythme ne faiblit pas. L'exercice est pleinement réussi.
On tombe dans le panneau. 3ème film de Martin McDonagh ("Bons baisers de Bruges") et inspiré d'une histoire vraie (pour le pitch de départ en tout cas), "3 billboards" vient étaler pendant 2h un éventail d'émotions comme il est rare de voir en un film ; parfois très drôle avec des personnages qu'on dirait échappés d'un film des Coen, il arrive surtout à être très touchant et pas seulement à travers le personnages de son héroïne. Des héros, il n'y en a finalement pas d'ailleurs, chaque personnage est nuancé, on sent les failles, les tensions qui habitent les êtres au fur et à mesure que la Vie les a façonnés. Frances McDormand est d'une justesse incroyable dans un rôle si dur et si puissant, et puis Sam Rockwell... Rockwell trouve là le personnage à la mesure de sa palette (il emprunte parfois la folie de son personnage de "La ligne verte" et arrive à nous toucher malgré tout
Touchant et écrit avec une vraie justesse, un film qui marquera surement cette année 2018... et les Oscars à venir.
Un genre de western contemporain taclant une grande partie des problèmes de société actuels porté par une Frances McDormand incarnant jusqu'au bout des ongles cette mère folle de rage et de désespoir. C'est à peu près ce qu'il ressort de l'excellent Three Billboards brillamment dirigé par Martin McDonagh. Les échos sur ce film sont nombreux et il est dur d'y arriver sans un minimum d'attente quant au contenu pourtant on est surpris à de nombreuses reprises par la tournure du récit. Le scénario est écrit avec beaucoup de soin et ne nous perd jamais dans les différentes histoires qui se raconte. Il est à mon sens important de souligner la capacité du scénariste à varier les styles du tout au tout en l'espace d'une scène, tantôt porteur d'un humour noir tantôt porteur du malaise de la société tantôt porteur de toute la tristesse d'une mère, cette histoire est racontée avec une grande attention. On doit accorder à Martin McDonagh la subtilité avec laquelle il s'attaque à différents problèmes que ce soit l'homophobie, le racisme de la police, les vices de la société en tout genre,... ça n'arrive jamais comme un cheveu sur la soupe. Petit bémol cependant en ce que certains personnages ne sont pas d'une grande utilité et ne sont pas assez développés. Néanmoins, il est évident que la plus grande qualité du long-métrage réside dans son casting qui sait faire vivre ses personnages de la plus forte des manières et ce à chaque instant. Frances McDormand est impressionnante mais Sam Rockwell, Woody Harrelson, Caleb Landry Jones, Lucas Hedges,... ne sont pas en reste. On découvre le talent de certains tandis que d'autres ne sont que des confirmations. Quoi qu'il en soit, il est indéniable que le rôle principal porté par McDormand est empreint d'une puissance et d'une tristesse qu'elle fait ressortir de l'écran à chacune de ses apparitions. Les décors de la ville fictive d'Ebbing dans le Missouri sont magnifiques et se prêtent à cette histoire de la plus belle des manières. De même, la musique qui accompagne le film est réellement une surprise, les morceaux d'opéra présents nous intriguent au premier abord mais savent rapidement rendre une scène plus prenante. Cependant, là où le film prend toute sa puissance, c'est lorsque des morceaux dans un style de western se font entendre ce qui nous donne l'impression d'être en plein coeur du désert prêt à en découdre. La réalisation de Martin McDonagh constitue également un certain point fort en ce qu'elle nous emporte toujours plus loin dans la recherche de ce coupable et la soif de vérité de cette mère complètement perdue. En bref, Three Billboards se résume à un genre de western moderne porté par un formidable casting et un scénario écrit avec un grand talent.
J'ai de la peine à comprendre l'engouement général pour ce film. Oui, parfaitement réalisé , effectivement intrigue prenante et des acteurs particulièrement incarnés. L'histoire est somme toute banale. Encore un conte basé sur un meurtre non élucidé dans la campagne américaine profonde comme on en a déjà vu trop de fois. Résistance émotionnelle de l’héroïne compensée par la violence, et relation ambiguë avec son entourage, misère affective et communicationnelle.
Il manque une dimension universelle à cette chronique pour crier au chef d'oeuvre comme le déclame l'affiche. Le résultat, souligné par le dénouement final, ne dépasse pas l'anecdotique
Le plus frappant des atouts de "3 billboards" est cette alliance de burlesque, de grotesque et de tragique propre à l’auteur : dans une même scène McDonagh porte au plus haut à la fois le rire et le drame. A sa manière, le mélange est osé… et ne convainc pas toujours au début. Cependant, le film est si énergique – rythmé et intense – et les péripéties du scénario si improbables que cette bizarre mais rare combinaison de mélodrame et d’humour noir finit par emporter. De plus, les acteurs font vivre des personnages marquants. Ils apparaissent d’abord comme de spectaculaires caricatures mais leur richesse sera peu à peu révélée par l’intrigue, jusqu’à en devenir émouvants. Une trajectoire qui reflète celle du film tout entier, qui commence dans la rage et s’achève sur ce qui est presque de la tendresse. L’indéniable qualité de ces audaces d’écriture basées sur l’alliance des contraires apporte beaucoup au film… et le dessert aussi parfois, car ces audaces rendent trop visibles justement cette écriture, ce qui provoque des effets de « décollement du réel » qui font décrocher du film. Comme ces lettres posthumes postées aux différents personnages, qui certes sont drôles (par leur ton) et tristes (car c’est un mort qui s’exprime), mais servent trop bien la mécanique de l’intrigue pour qu’on les croit vraisemblables (elles contiennent même une explication psychologique (redondante) de chaque personnage !).
J’ai beaucoup aimé ce film fort et original, qui entraîne le spectateur dans des fausses pistes, qui nous présente des personnages riches, ni tout blancs ni tout noirs..... Le scénario est prenant, le casting impeccable; même l’illustration musicale est juste !!!! A ne pas rater
Et bien, un des meilleurs films de 2017 assurément (oui je le compte comme un film de 2017
le film nous compte l'histoire de Mildred Hayes, une femme réquisitionnant 3 panneaux à la sortie de la petite bourgade de Ebbing dans le Missouri, pour réouvrir une enquête policière inachevée !.
Frances McDormand a pour moi déjà son 2e Oscar, c'est sans aucun doute sa meilleure perf (bien aù-delà de Fargo),campant ici un personnage fort, plein de cynisme mais qui parfois laisse transparaître une réelle humanité et fragilité
Sam Rockwell et Woody Harrelson sont véritablement excellents également Mention spéciale pour le 1er, qui n'a pas volé son Golden Globe tant son personnage (un flic incapable) est celui dont l'arc est le plus intéressant
quand à McDonagh, même si j'avais beaucoup aimé In Bruges et 7 Psychopathes, là il faut dire qu'il réussit quelque chose d'encore plus fort, de plus humain, qui m'a fait passer par énormément d'émotions, pour un drame véritablement véhiculé par les personnages, où l'humour est toujours incisif, bien pensé, couillu et faisant mouche,tapant très souvent sur l'Amérique et ses institutions.
mention spéciale à 2 scènes impliquant le personnage de Sam Rockwell (1 entièrement en plan-séquence et l'autre tout simplement hilarante ^^), et aux "apparitions" de Peter Dinklage, Caleb Landry et Lucas Hedge (qu'on a vu l'an dernier dans Manchester by the Sea
Bref foncez voir ce film, le meilleur métrage de son réalisateur assurément, et un des meilleurs de l'année de par sa narration irréprochable, son ambiance dépaysante, son histoire touchante pleine d'humour noir et d'acteurs tout simplement parfaits dans leur rôle
S’il y a bien un film qu’il faut voir en ce moment, c’est bien celui-là. Et pas seulement parce qu’il rafle tous les prix dans les cérémonies de récompenses américaines. C’est surtout sa grande originalité, son scénario transgenre et ses excellents interprètes qui en font un long-métrage incomparable. Et quel bonheur de retrouver Sam Rockwell dans un grand rôle ! L’acteur qui avait réalisé une prestation inoubliable dans La Ligne Verte, il y a bientôt vingt ans, nous propose une composition hallucinante d’un flic abruti et raciste qui bascule vers tout autre chose au cours du récit. Dans l’excellent casting du film on trouve également Woody Harrelson, lui aussi très convaincant, en policier à bout de souffle. Mais la vraie star du long-métrage c’est évidemment Frances McDormand. L’actrice américaine de soixante ans surperforme dans le rôle ardu de cette femme au bord de la crise de nerf prêt à renverser des montagnes pour identifier l’assassin de sa fille. Le réalisateur britannique Martin McDonagh réussit un coup de maître avec ce film dont le pitch ou la bande-annonce avaient bien du mal à révéler la vraie nature. En effet son scénario qui prend tout l’air, au début, d’un drame traditionnel, s’amuse à perdre le spectateur dans des directions opposées et surprenantes. Des séquences violemment extrémistes s’entremêlent avec d’autres d’humour noir piquantes et des moments dramatiques émouvants. Il multiplie les fausses pistes avec brio pour mieux ménager son suspens. Avec ses interprètes brillants et son récit à tiroirs Martin McDonagh fait de Three Billboards un film savoureux qu’on aura plaisir à revoir.