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Lecter_H
204 abonnés
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3,5
Publiée le 24 février 2018
C'est quoi cette Amérique Raciste, sans morale, avec des flics voyous, pleine de rencoeur, de rancune, de haine, violente, alcoolique, et pire : sans valeurs ou si peu... Puisque tant de sentiment d'une noirceur sans nom ne peut exister, c'est une fiction qui pousse trop loin le sentiment d'une Amérique où tout va mal (on ressort une vieille recette de déjà vu). Ce n'est pas le fond de l'histoire que je juge (des crimes odieux, cela existe partout). Mais c'est le comportement des personnages du film qui est complètement excessif. Et puis, Il manque des signaux d'espoirs dans ce film dont la fin est complètement nulle. Je n'ai donc pas aimé cette histoire improbable et incomplète.On a trop vu au cinéma cette violence facile en réaction d'un drame et ça commence à me peser. Mais cela dit, c'est bien filmé et bien joué par des acteurs convaincants ce qui justifie une bonne note malgré tout.
un film original par son sujet délicat et bien traité porté par d'excellent acteurs de jolies images qui font pensées à un style western et de belles musiques aussi puis un bon rhythme. l'actrice principale est juste parfaite dans son rôle de femme voulant venger la police en affichant en grands des panneaux de messages pour ne pas avoir bien avancé sur l'enquête de la mort de sa fille. ça change de style cinématographique comme on voit pas beaucoup aujourd'hui.
Un film vraiment unique mêlant humour, déprime, colère en toute sobriété sans jamais en faire trop. Mais assez humain pour pouvoir s'attacher aux personnages qui vivent sans leur propre réalité, au fonctionnement de la ville même et de ses habitants. Il donne à réfléchir sur la justice en ne prêtant aucune voix à la justice légale, sur le vivre ensemble, l'individualisme, le manque de collectif qui rend apathique, le deuil...
Ce film possède de grandes qaulités et aussi quelques défauts. Déjà, il raconte une histoire poignante et qui est bien construite, celle d'une mère de famille qui loue 3 panneaux publicitaires à l'entrée de son village pour dénoncer l'incurie de la police après le viol et l'assassinat de fille. Les personnages sont bien campés et bien interprètés. L'histoire sert de prétexte à décrire (dénoncer ? ) l'Amérique profonde, celle du Missouri en l'occurence, avec ses relents machistes et racistes, sa violence omniprésente. Au délà, il est question des relations parents-enfants, de culpabilité, de responsabilté, de rachat. Là où le film en fait trop, c'est dans la première partie, le portrait caricatural de certains personnages : le mauvais flic, le bon noir, le gentil nain. Ce sont aussi certaine situatiosn improbbales : le flic brulé qui se retrouve dans la chambre du gars qu'il a défenestré et celui-ci qui lui sert du jus d'orange, etc...
Efficace, fluide, caustique et profond à la fois. A partir d'une idée aussi originale que simple, utiliser 3 panneaux de publicité décrépis pour réveiller une enquête policières au point mort, Mc Donagh nous plonge dans la réalité du middle west, des illusions perdues, du laisser-faire à force d'habitude, du racisme pas méchant mais quand même, de la médiocrité subie. Tout n'est pas réaliste bien sur dans le scénario, mais la cohabitation de sentiments contradictoires dans la plupart des personnages, l'apparition de leurs fêlures (par exemple, le souvenir de la dernière discussion orageuse entre la mère et la fille, avant la disparition de cette dernière), donne à l'ensemble une crédibilité et une épaisseur humaine convaincante. Des esprits malins pourraient laisser suggérer que la fin ouverte laisse la porte ouverte sur une suite, mais là n'est pas le propos. Nous avons passé deux heures dans l'Amérique profonde qui a voté Trump, et gardé dans ses tripes les réflexes d'auto-défense de la conquête de l'ouest. Woody Allen et Spielberg sont très loin de cette réalité, on en redemande pour mieux comprendre. Et que les acteurs sont bons! Cinéma vo - janvier 18
on passe des rires au larmes , un humour pinçant qui fait toujours sourire, des personnages horribles mais auxquels on d attaches, des personnages attachants mais jamais mièvre , chaque personnage a son importance et ses nuances. sam Rockwell joue a merveille cette palette de sentiment qu on peut avoir allant de la colère au pardon . les panneaux finalement ne sont qu un prétexte a nous faire connaitre tout ce beau monde ,la rage ,le desespoir de Mme Hayes , cette mère enragée , qui se bat pour sa fille qui se bat contre sa culpabilité, contre sa propre colère . on ressort de la avec des émotions
Ebbing, Missouri, nous voici dans l'Amérique profonde, bien profonde. Avec son lot de gueules mal dégrossies, tantôt racistes, tantôt alcooliques. A la sortie de la ville, sur une route de campagne que plus personne n'emprunte depuis le nouvel itinéraire, il y a 3 grands panneaux publicitaires qui n'ont pas été loués depuis 1986. C'est là que Mildred Hayes a décidé d'agir pour mener son combat. Celui pour sa fille violée et assassinée 7 mois plus tôt., et dont elle juge le travail des autorités insuffisant. Voici un film admirablement menée du début à la fin, servi par une distribution parfaite, rôles secondaires compris, menés par l'excellente Frances Mcdormand, poignante de bout en bout avec sa personnalité cash et sans concession. Un film âpre et dur, des scènes parfois drôles, des personnages brossés avec subtilité et intelligence, un film coup de coeur comme cela ne m'était pas arrivé depuis longtemps.
Après un très bon « Bons Baisers de Bruges » et un « 7 Psychopathes » satisfaisant, l’Irlandais Martin McDonagh signe un retour aux arrières goûts Coeniens. Sans lui faire défaut, ce style épuré lui permet de tirer une subtilité derrière ce titre pourtant anecdotique. La haine est un trait de caractère qui est propre à l’homme, mais ce dernier ne peut s’en défaire aisément. Et pourtant, elle est toujours présente, prête à ronger notre vie lorsqu’on ne l’attend pas. Le réalisateur part de ce postulat pour présenter une parcelle d’une Amérique délaissée. Ainsi, il se laisse séduire par une écriture très nuancée de ses personnages et de l’univers impartiale qu’ils occupent. Nous avons alors des acteurs tout à fait humains et réalistes, où le quotidien les prépare à un défi ambigu.
Le récit prend une tournure dramatique dans la forme, d’où une ouverture très axée sur les trois panneaux qui ornent l’entrée de la commune d’Ebbing. Des mots crus et concis, mobilise ainsi les esprits afin de restaurer le souvenir douloureux d’une mère un poil iconoclaste sur les bords. Il fallait donc une excellente Frances McDormand pour remplir un cahier des charges de performances. L’actrice intensifie donc son image sous les traits de Mildred Hayes, celle qui répand une motivation à la fois justifiée, mais pas toujours juste. Ce qu’on voit en elle, c’est un sentiment de froid et pourtant, le spectateur ne possède qu’elle comme référence. Elle est la première à fixer les règles et on se cantonne à suivre aveuglément sa démarche. Sur ce point, on se laisse surprendre des tournures que peuvent prendre les événements. Elle porte en elle une tristesse qui, malgré les aspects, nous rapproche de l’écran.
On en profite alors pour introduire le chef de la police, Bill Willoughby (Woody Harrelson). Respecté de tout part, il est pourtant dans le collimateur de Mildred pour que l’enquête avance. Mais on ne s’en tient pas à cela. On préfère aborder le concept et la notion de justice à travers diverses interactions. Ces deux personnages partagent le même objectif, mais le point de vue sur la question ne repose que sur la base d’un destin inévitable. Le sujet prend alors son envol lorsque l’agent Dixon (Sam Rockwell) est soumis à une balance de rebondissements très efficaces. Détestables au plus haut point, on en tire du positif de lui, en accord avec la complicité qu’il a avec son entourage. S’il fallait désigner des victimes dans cette affaire, la jeune fille de Mildred ne serait pas la seule à revendiquer ce statut. De ce fait, on flirte avec une constante ambiguïté derrière les masques que chacun possède. Et certains ne manqueraient pas d’en fissurer plusieurs sans pouvoir se trouver ou s’identifier, et c’est là qu’est toute la source de réflexion qui monopolise notre attention.
Par ailleurs, on n’hésite pas non plus à user de l’humour noir, constituant un des pivots de l’intrigue, car bien que le scénario puisse offrir un visionnage de qualité, on prend un malin plaisir à bouleverser nos jugements grâce à ces temps forts. « 3 Billboards, Les Panneaux de la vengeance » repose sur la fragilité de ses personnages. Qu’importe qui domine l’écran, même si cela est éphémère, chacun contribue à promouvoir une forme de rage qui se répand avec frénésie. Les fautes se cumulent, mais jauger sa gravité ou sa nécessité est le réel défi du spectateur. Nous avons de quoi être divisé au sujet de la philosophie abordée, car le dénouement peu laisse un goût amer sur les revers d’une vengeance qui n’en n’est pas une en réalité.
L’inabouti est comme l’inconnu, cela effraie mais ne permet pas de trancher en faveur d’une personne ou non, du moment qu’on en assume les actes derrières. La mentalité seule suffira à convaincre qu’un effort vaut mieux que le résultat et le film espère en toucher plus d’un sur cette solide base, pleine de promesses et de richesse. Mais on a tout à y gagner malgré les défauts de mesure. C’est pourquoi le récit est déchirant et provoque à son tour une peine vorace, qui atteint là où le dilemme oppose le pardon et la rédemption. Et dans les deux cas, aucun choix ne valide une condition de vie correcte, voilà ce que le film souhaite soulever par bien des aspects moraux.
Three Billboards outside Ebbing, Missouri est sans aucun doute le premier grand film de l’année 2018. Le film est l’un des rares de l’histoire du cinéma (oui oui) à manier de manière puissante le registre dramatique et comique avec autant de savoir faire. La mise en scène du réalisateur de Bruges est brillante, favorisé par l’environnement rural américain sublime. La distribution est incroyable, Frances Mcdormand étant une nouvelle fois incroyable, et également un merveilleux Sam Rockwell en flic pourri (bien que se révélant plus complexe au cours des 2h15) rappelant son rôle de gardien dans la Ligne Verte. Premier chef d’oeuvre de l’année, prêt à récolter les Oscars.
Un scénario très original, des acteurs vraiment excellent, des dialogues percutants, tous ces ingrédients composent un excellent film, avec un thème très difficile, le viol et le meurtre d'une jeune fille,beaucoup d'émotions, la culpabilité, la colère et par moments de l'humour. Frances Mac Dorand? Woody Harrelson et Sam Rockwell sont remarquables. J'ai retrouvé avec plaisir Peter Dinklage, Tyrion Lanniste,r dans Games of thrones.
Martin McDonagh avait démarré sa carrière sur les chapeaux de roues avec son In Bruges, une comédie noire remarquable qui avait très vite gagné un statut culte. Son deuxième film, Seven Psychopaths, c'était alors montré moins mémorable qui malgré certaines qualités était un peu trop sûr de ses effets. C'est donc 5 ans après que l'on retrouve le cinéaste irlandais qui semble revigorer après un temps de remise en question nécessaire. Son Three Billboards Outside Ebbing, Missouri s'est non seulement distingué lors des Golden Globes en remportant celui du meilleur film dramatique, du meilleur scénario et de la meilleure actrice ainsi que le meilleur second rôle masculin dans un drame. Un joli quadruplé et suivi d'avis dithyrambiques, le nouveau long métrage de Martin McDonagh arrive sur nos écrans en suscitant toute sorte d'attentes.
Le cinéaste s'est depuis ses débuts imposé comme un scénariste hors pair avec ses dialogues ciselés, son humour noir si spécifique et son amour des personnalités over the top et de la rupture de ton. Mais jamais il n'avais atteint un tel niveau que celui qu'il démontre dans ce Three Billboards Outside Ebbing, Missouri, où il raconte une histoire d'une rare intensité et il dépeint un groupe de personnages saisissants d'humanité. A travers le deuil de cette mère qui cherche à trouver des réponses sur le viol et le meurtre de sa fille, McDonagh dresse un portrait empli de finesse d'une Amérique boursouflée par la violence et le doute qui perd doucement mais surement l'étoffe de ses convictions. Un pays qui ne sait plus qui il est ou ce qu'il est supposé être et qui se réfugie dans les extrémités de ses actes et de sa haine pour se prouver qu'il peut encore exister. C'est la peur de s'évanouir et de perdre ce qui les définis qui poussent les personnages dans leur retranchements et jamais McDonagh a le mauvais goût de les juger ou de les prendre de haut. Il y a beaucoup d'empathie pour eux, dans leurs bons comme leurs mauvais côtés notamment pour les deux paumés centraux au récit. D'un côté cette mère borderline qui cherche à perpétuer une forme de justice sauvage et de l'autre un policier raciste et violent qui tente de trouver un moyen de s'affirmer et de s'émanciper par la force.
Certains auront sans doute un problème avec l'absence de moralité, surtout dans une époque où elle fait de plus en plus valoir ses droits, mais ici cela renforce justement le message volontairement ambigu sur le devoir moral et la conscience humaine. Le film vient poser les questions difficiles et avec une ferveur implacable qui laisse souvent admiratif. Il le fait avec une telle malice que ce soit dans ses dialogues souvent brillants ou sa manière de jouer des situations comme il s'amuse à nous faire rire d'une situation dramatique avant de nous renvoyer en pleine face l'étendu abyssal de la tristesse de ses personnages au sein d'une même scène voire d'un même plan. Ces ruptures de tons sont souvent mémorables et marquent véritablement le propos du film, car le récit sert aussi bien un propos métaphorique. C'est à travers le choc que les hommes sont marqués et qu'ils s'interrogent, la violence d'un acte, la force évocatrice des mots ou la réponse sous forme de loi du Talion, tout est passé au crible pour montrer que c'est dans la douleur que l'on inflige à nous et aux autres qui parfois nous pousse à grandir. Que la cruauté humaine est dénué de fondements mais peut aussi être ce qui nous fait nous questionner, qu'il faut parfois y être confronté pour faire ressortir ce qu'il y a de bon en nous.
La décence représentée par le chef de la police, magistralement incarné par un Woody Harrelson tout en retenue, est impuissante, malade et c'est sa mort inévitable qui s'apparente pour les autres comme un cri d'alarme. La ville fictive dépeinte par Martin McDonagh s'impose comme un purgatoire d'âmes en peine qui cherche une rédemption inaccessible là où la violence entraîne la violence. C'est autant une réflexion sur les mots et les actes à laquelle on assiste dans ce parcours extrêmement poignant de deux individus rongé par la vie et qui abouti à un final parfait qui résume à merveille toute l'irrévérence et l’ambiguïté du genre humain qui s'émancipe de tout manichéisme ou impératif moral. Surtout que l'ensemble est habité par un casting phénoménal, Frances McDormand en tête qui signe son meilleur rôle depuis Fargo. Elle est d'une justesse vertigineuse dans sa façon de dépeindre la détresse de cette mère désemparé par le chagrin et la colère et mérite amplement un Oscar. Il en est de même pour Sam Rockwell qui est sans aucun doute dans le rôle de sa carrière et qui excelle dans ce personnage qui oscille entre imbécillité mesquine et candeur terriblement touchante. Malgré ses aspects les plus détestables, l'acteur le joue avec une telle finesse que l'on ne peut qu'être bourré d'empathie.
Three Billboards Outside Ebbing, Missouri est une claque de cinéma. Une oeuvre qui assoit définitivement Martin McDonagh comme un cinéaste qui compte avec son brillant savoir-faire scénaristique. Dense, nuancée et maîtrisée de bout en bout, son écriture touche tout comme elle sait fait rire dans un récit d'une puissance et d'une humanité rare. McDonagh s'impose aussi comme une habile metteur en scène en signant une réalisation efficace et sobre, où sans trop en faire accompagne à merveille son histoire, sait la magnifier sans jamais prendre le pas sur elle et joue brillamment des ruptures de tons entre drame et comédie. Il laisse aussi la place à ses acteurs de donner le meilleur d'eux-mêmes, surtout les formidables Frances McDormand et Sam Rockwell, tout en signant le film de ce début d'année. Three Bilboards Outside Ebbing, Missouri est de ces œuvres qu'on n'oublient pas et nous travaillent durablement en ce rendant compte qu'on n'a rien à leur reprocher. Peut-être aurait-il pu écourter sa conclusion, pourtant très belle mais qui tire en longueurs, mais c'est chipoter face à ce qui est un grand film.
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4,5
Publiée le 18 juin 2021
L'un des grands films de l'annèe 2018! L'histoire incroyable de cette femme qui dècide d'employer les grands moyens en louant pas moins de trois panneaux publicitaires à l'entrèe d'une petite ville du Missouri pour pousser la police à rèsoudre le meurtre de sa fille [...] Voilà un scènario d'une extrême richesse qui assume totalement son sujet! Si vous voulez voir de grandes performances d'acteurs, nul doute que vous ne serez pas dèçus en voyant "Three Billboards Outside Ebbing, Missouri". Frances McDormand, exceptionnelle, porte complètement le film sur ses èpaules et dègage pleine d'èmotions diverses et varièes! Bref, elle flamboie une nouvelle fois...avant de gagner haut la main son deuxième Oscar de la meilleure actrice! Sam Rockwell, très impressionnant en shèrif dèsabusè et raciste, remporte ègalement un Oscar mèritè, son tout premier! Quant à Woody Harrelson dans la peau du shèrif mourant, ça faisait longtemps qu'on ne l'avait pas vu aussi juste! Ce qui est surtout remarquable, c'est que notre impression sur les personnages du film changent au fur et à mesure que l'histoire avance! Ce qui nous vaut quelques scènes drôles, grinçantes, intenses, hallucinantes et bouleversantes! A ne manquer sous aucun prètexte...
Ce film est une belle réussite, moins simpliste que son assise redneck ne semble promettre. Il se dévoile au fur et à mesure de son déroulement pour délivrer au spectateur plus de complexité, plus d'humanité mais sans chichi ni blablas inutiles. Bravo.
Des personnages ayant chacun un univers particulier, un scénario surprenant, un humour parfait... Bref, un film sensible et drôle. On passe des rires aux larmes, ce film est un ascenseur émotionnel pendant lequel il est impossible de s'ennuyer. Chef d'oeuvre qu'il me tarde de revoir !