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bendelette
26 abonnés
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4,5
Publiée le 18 janvier 2018
Du rire,des larmes,de l'humanité ,beaucoup d'humanité, et des dialogues percutants.Et tout cela servi par des acteurs tous très bons.Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde et ne suis pas près d'oublier ces trois panneaux!
Le premier point fort du film, et pas des moindres, tient dans son exceptionnel casting où chacun, de Woody Harrelson à Sam Rockwell, tire le meilleur de son rôle face à celle qui domine tout : Frances McDormand. L’actrice est d’une sincérité folle, ne surjouant rien, laissant parler sa détresse, sa tristesse, sa colère aussi bien dans ses répliques assassines que dans ses silences, ses regards qui en disent tellement. Après un Golden Globe, on la verrait parfaitement repartir avec un Oscar bien mérité cette année.
2018 n'aura pas attendu longtemps pour nous livrer un grand film et c'est bien entendu à "3 billboards" que revient cet honneur. Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu un film aussi brillant dans son écriture et ce, du début à la fin. C'est une histoire passionnante que nous propose Martin McDonagh, une intrigue élaborée avec beaucoup de maîtrise qui contient une immense portée dramatique et politique. On ne sait véritablement jamais à quoi s'attendre face à ce film qui ne cesse de nous surprendre et joue à merveille avec nos attentes. Ainsi, McDonagh joue avec notre conditionnement de spectateur pour nous amener là où on ne l'attend pas en proposant un mélange des genres atypique. Le film emprunte des codes au drame, au polar en passant par le thriller et le film de genre, pour adopter une forme unique et spectaculaire. Au sien d'une même scène, Martin McDonagh est capable d'alterner drame et comédie avec une aisance que j'ai rarement, sinon jamais vu. Certains passages sont tout simplement hilarants mais n'annulent jamais la tension dramatique et ne créent pas une rupture de ton brutale qui pourrait être préjudiciable pour le film. Cela est rendu possible par les dialogues qui sont tout bonnement incroyables avec un nombre hallucinant de répliques marquantes qui sonnent toujours justes. Le film refuse tout manichéisme, ne cherche pas à adopter une posture moralisatrice ni même à justifier les actions de ses personnage, et s'attache d'avantage à exposer le problème de manière nuancé et dans toute sa complexité. Tous les personnages sont attachants et ceux, sans aucune exception, des personnages qui, malgré leurs actes douteux, restent avant tout des personnages très humains dont les erreurs qu'ils commettent ne font que renforcer l'affection que l'on a pour eux. Le long-métrage se mue rapidement en fresque sociale poignante abordant avec beaucoup de finesse des thématiques très actuelles telles que l'impunité policière, le décalage entre le monde urbain et rural et toutes les formes de discrimination qui gangrènent la société américaine. Mais, loin de se contenter d'être un brillant scénariste, Martin McDonagh s'affirme comme un metteur en scène de talent, à l'image de ce plan-séquence étourdissant lors de le scène de la spoiler: défenestration . De plus, il peut se reposer sur un casting d’exception avec Frances McDormand en tête d'affiche, une actrice sous utilisée qui livre une performance grandiose à la hauteur de son talent. Tous les seconds rôles sont également irréprochables, avec une mention spéciale pour Woody Harrelson et surtout Sam Rockwell, dont la prestation titanesque m'a laissé sans voix. Vous l'aurez compris, "3 bilboards" est pour moi un grand coup de cœur, un sans-faute que l'on pourrait même qualifier de chef d'oeuvre et qui mérite amplement son statut de favori pour les oscars.
A partir de la lecture du synopsis, on attend autour d'un fait divers criminel le dénouement d'une enquête policière restée en jachère et accessoirement une explication quelconque au peu d'entrain de la police locale à la résoudre dans ce trou perdu du fin fond de l'Amérique. Trou perdu dans lequel il y a un magasin de souvenirs. C'est là que travaille l'héroïne. Étrange Amérique profonde. Mais en fait, c'est sur autre chose que sur une trame policière que repose ce scénario. Ce qui ne manquera pas de dérouter quelques spectateurs et justifie sans doute quelques critiques sévères. De l'enquête policière, on aura en effet très peu pour ne pas dire pratiquement rien. Il y aura quand même un semblant de dénouement. Et pour être sûr de ne pas le rater, on vous aura livré les clés un moment avant au gré des dialogues. Le spectateur a intérêt à suivre. Pouvant se croire dans un thriller, ce dernier est a priori attentif et ne devrait donc pas manquer là scène clé éclairant la suite, dès fois qu'autrement il ne la saisisse pas quand elle arrive (difficile à dire mais plus ou moins probable). Mais sitôt cette amorce de dénouement, alors que le film est bien avancé puisque déjà très long - la fin arrive rapidement. Et dans cette fin, il y a de quoi laisser le spectateur sur sa.... faim puisqu'on le laissespoiler: plus ou moins en plan au milieu d'une intrigue . Le sous-titre français a de quoi surprendre aussi : les panneaux de la vengeance. Vengeance ? Ce n'est pourtant pas vraiment ça le sujet. Dans le titre original les panneaux était affublés de l'adjectif "outside" (à l'extérieur). Une film dont toute l'originalité est bien dans son scénario. Ce qui valait bien, notamment, un prix en rapport à la Mostra de Venise.
Petite aparté avant de commencer, "les panneaux de la vengeance" en titre français? Soit le gars n'a pas vu le film, soit il n'a rien compris à son message, beaucoup plus subtil qu'une "vengeance". C'est honteux, comme d'hab. J'attendais un film américain de cette intelligence après la très prometteuse trilogie de Taylor Sheridan. Dans l'Amérique profonde ou le manichéisme est jeté aux oubliettes, rien n'est évident de prime abord et même en fin de course. Après avoir posé les bases de ce qu'il semble un drame des plus réalistes, on a une satire qui s'approche des "bons baisers de Bruges" toute de noir vêtue qui oscille entre développement du scénario dramatique et capacité saugrenue à créer une situation comique dans le pathos. C'est juste très plaisant car à aucun moment le film ne sombre dans la facilité et crée la surprise à partir de choses simples et évidentes. Il y a eu une scène de flashbacks et j'ai eu un peu peur que l'on tombe dans le schéma type, mais pas du tout spoiler: ,il y en a qu'une, et on va pas se mentir, elle est utile et fait son effet . Les dialogues sont tous empreints d'une sincérité qui prend aux tripes, mais on se contentera d'aucun des personnages pour s'identifier, car ce sont tous des âmes écorchées au lot de défauts multiples et de côtés touchants. Le final en dit long. Côté interprétation on est aussi très bien loti. Une histoire qui semble banale mais qui prend vite aux tripes une fois que tout rentre en scène. Je ne crois pas avoir mieux comme référence de l'Amérique réac, aussi grave et emprunte d'émotions diverses.
L'argument de départ laisse à penser que ces "panneaux" à l'une des entrées (maintenant délaissée) de la bourgade d'Ebbing, Missouri, pourraient bien être le gage d'un truculent "Clochemerle chez les Rednecks".... Sauf qu'ils sont la caisse de résonance d'une détresse sans nom, celle d'une mère de famille, Mildred Hayes (Frances McDormand). Entre cocasserie grinçante et tragédie engluée dans la culpabilité générale (le trait volontiers outré même dans ce dernier registre), ce nouveau film de l'irlandais Martin McDonagh vaut d'abord, comme l'excellent "Bons baisers de Bruges" (déjà récompensé en ce sens), pour son écriture (prix mérité du Meilleur scénario à la dernière Mostra). Tous les archétypes du Sud rural, marqué d'abord au sceau poisseux de la violence, sont bien là, mais retravaillés superbement. Les interprètes sont excellents (mention toute particulière pour Sam Rockwell, en policier fracassé, cherchant la rédemption). Et l'on signalera les choix musicaux additionnels opportuns, complétant la bande originale signée du compositeur des frères Coen, Carter Burwell, déjà au générique des deux premiers longs métrages de McDonagh – collant au plus près de la palette des émotions.
C’est le troisième McDonagh que je vois et une troisième satisfaction. Cet Irlandais possède un style à lui et sait choisir ses scénario dont il tire le maximum. Ici, son abondance de gros plans toujours riches d’émotions diverses dégage une certaine lourdeur mais donnent force et intérêt au film. Avec McDonagh le cinéma spectacle divertissant reprend ses droits et les valeurs morales reprennent des forces sous l’aspect d’un conte. Tout est excessif mais pour le plus grand plaisir de la majorité des spectateurs. Il ne peut être sous cette forme question de chef-d’œuvre mais simplement d’un film remplissant toutes ses fonctions : dégager du plaisir, capter l’attention, laisser admirer le jeu des acteurs et la force des dialogues. Aucun film ne peut plaire à 100% des gens et je suis étonné que ‘3 Billboards’ plaise autant malgré tous ses personnages bourrés de défauts, sa vision sombre de l’avenir et ses violences verbales ou physiques excessives. C’est une bonne chose pour l’art cinématographique, une sorte de retour aux sources avec la mode du moment.
Martin McDonagh signe un nouveau film noir excellent, satire de la détresse sociale de la province américaine et la cruauté humaine entre violences, désespoir et rancoeurs. Parfaitement joué et réalisé mais presque trop noir pour emporter.
Je ne dirais pas que ce film est un chef d'oeuvre, mais il mérite le détour. Frances Mc Dormand incarne ici une mère meurtrie, pleine de rage par le viol et l'assassinat de sa fille, et dont l'enquête piétine. En affichant des messages chocs sur ces trois panneaux publicitaires, elle espère ainsi donner un second souffle à cette affaire, car plus on en parle, plus elle a de chances de se résoudre. Cette petite ville est composé de plusieurs personnages que l'on va chacun suivre, tous plus ou moins loufoques ; ils ont chacun un rôle à jouer dans cette histoire. Il y a pas mal de scènes décalées, et on mêle le rire à l'émotion sans cesse. Mention également aux deux flics : Woody Harrelson dans sa phase terminale et Sam Rockwell dans la peau du policier raciste et con, mais qui a finalement bon fond. Je suis cependant restée sur ma faim concernant la fin de l'histoire. Disons que l'histoire s'arrête là, sans réellement de fin, ce qui m'a un peu frustrée. La prestation des acteurs est avant tout un bon motif pour jeter un œil à ce film.
Ca sentait déjà la déception sur l'affiche (un "chef d'oeuvre révolutionnaire", ou comment pourrir un film en gonflant les attentes). J'y suis allé pour Frances McDormand et c'est sa performance que je retiendrai (même si c'est souvent un peu surjoué), parce que le reste est d'une lourdeur... Les personnages sont des caricatures et le côté redneck est à la fois mal dosé et (pour quelques seconds rôles) mal joué. L'humour se marie mal au reste, ça se veut tendre mais c'est souvent condescendant. Le scénario est dans la surenchère permanente et se complaît dans une représentation de la violence qui atteint vite ses limites (colère = flammes, pas compliqué). Ca m'a fait penser à du mauvais Breaking bad, comme beaucoup de séries américaines récentes qui veulent à tout prix surprendre le spectateur en prenant des virages inattendus, mais qui en arrivent à perdre toute direction. L'idée de départ reste bonne et donne un peu d'intérêt au film, mais c'est beaucoup d'agitation pour dire quelque chose d'aussi banal que "la colère attise davantage de colère".
Un très bon film autour de la vie d une femme qui a perdu sa fille violée tuée brûlée et l,enquête n'avance pas et elle va mettre en place sur des panneaux des affiches qui ne vont pas plaire à tout le monde dans le village pour relancer l enquête et declancher des pour et contre â voir c'est extrêmement bien joué filmé
Il y aura bientôt 10 ans, le réalisateur irlandais Martin McDonagh nous avait offert "Bons baisers de Bruges", un film policier de très haute volée qui tenait les spectateurs en haleine tout en les faisant rire à intervalles réguliers. Voilà qu'il passe de l'autre côté de l'Atlantique et la magie disparait, la finesse britannique cédant la place à la lourdeur qui, trop souvent, pénalise le cinéma US. Certes, le scénario est intéressant et Frances McDormand est égale à elle-même, excellente donc, mais, du début à la fin, on subit régulièrement des scènes trop chargées qui empêchent d'adhérer à l'histoire qu'on nous raconte. C'est un cinéma proche de celui des frères Coen, mais ces derniers, reconnaissons le, sont très inégaux et là, on serait plutôt proche de ce qu'ils font quand ils ne sont pas en très grande forme. Par contre, il faut reconnaître une grande qualité à ce film : les chansons qu'on y entend. Par exemple "The Last Rose of Summer" chantée par Renée Fleming, "The Night They Drove Old Dixie Down" chantée par Joan Baez et "His Master's Voice" interprétée par Monsters Of Folk. Mais surtout, une fidélité à Townes Van Zandt, souvent considéré comme le plus grand interprète/auteur/compositeur de chansons des Etats-Unis : dans "Bons baisers de Bruges", on entendait "St. John The Gambler", ici, on entend 2 fois "Buckskin Stallion Blues", la première fois par Townes, la seconde par Amy Annelle.
Tout est bien ds ce film : écriture, images, acteurs, thèmes etc. Les acteurs principaux sont excellentissimes. Et pourtant je sors du film avec un sentiment de vide. Alors que le film est riche de sens, d'humour noir, d'émotions, de critique sociale, il manque d'un centre, d'un propos. L'œuvre est au service de quoi? Je n'attends pas un message mais juste un centre, une polarité qui manque - quelque-chose qui serait particulièrement intense que ce soit une image, un dialogue, un élément esthétique, poétique ou un message, peu importe - mais un centre autour duquel l'œuvre est construite.
Une critique dithyrambique, une flopée de récompenses avant même les Oscar, voilà qui avait de quoi me rendre méfiant. Sans compter qu'après un premier long métrage très réussi (Bons baisers de Bruges), Martin McDonagh s’est bien vite écroulé avec le très mauvais 7 psychopathes. Malgré tout, sans parler de film de l’année, ce 3 Billboards outside Ebbing, Missouri (Les panneaux de la vengeance en français) se laisse regarder sans problème. Le scénario est solide, prenant, souvent drôle, tout autant que dur et violent. La mise en scène est classique, bien propre, pas innovante mais solide. Les images sont superbes. Mais le plus bel atout du film reste la direction d’acteurs. L'interprétation d’ensemble est impeccable. Frances McDormand est très bien, même si elle a sans doute été déjà meilleure par ailleurs. Elle est pourtant favorite à l’Oscar cette année. Sam Rockwell trouve là, quant à lui, un de ces meilleurs rôles. Il est formidable. Statuette dorée quasi assurée. Le reste du casting suit le mouvement de Woody Harrelson à John Hawkes en passant par Peter Dinklage (très drôle), Caleb Landry Jones ou Abbie Cornish. Au final, on passe un bon moment devant cette chronique familiale et policière plutôt touchante. Une certaine ambiance pour un certain portrait de l’Amérique profonde d’aujourd’hui. Mais je ne crierais pas au chef d’œuvre comme certains (beaucoup), on est tout de même loin des frères Coen auquel le film est comparé...
Toujours plaisant de voir un film americain pas formate Hollywood. Meme s'il est difficile parfois de croire a toute l 'histoire , voila un reflet plus reel de l'amerique profonde , les acteurs sont différends mais bon , un brin d'humour malgres le sujet de depart pas drole et quelques jolies scenes.