Mon compte
    3 Billboards, Les Panneaux de la vengeance
    Note moyenne
    4,2
    16215 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur 3 Billboards, Les Panneaux de la vengeance ?

    813 critiques spectateurs

    5
    163 critiques
    4
    441 critiques
    3
    112 critiques
    2
    52 critiques
    1
    27 critiques
    0
    18 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Patrick Bateman
    Patrick Bateman

    32 abonnés 28 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 octobre 2023
    Quel film! En plus de retrouver avec plaisir la ‘patte’ des frères Coen (Méme si ce n’est pas eux à la réal), 3 Billboards nous offre une magnifique histoire d’amour, de courage, de la difficulté de faire son deuil à travers le combat d’une femme pour retrouver l’assassin de sa fille dans une amérique profonde minée par un racisme et un immobilisme policier. L’ambiance est excellente et les acteurs absolument géniaux, des premiers aux seconds rôles. Pour ma part la scène ou le chef de la police joué par Woddy harelson (fantastique) spoiler: se sachant condamné par un cancer se suicide m’a saisi et vraiment ému. Le voir se mettre un sac sur la téte, un mot scotché dessus avec écrit ‘ne retire pas le sac’ avant de se tirer une balle, sa lettre d’adieu à sa femme et la musique en fond m’a absolument boulversé!
    A tour de rôle grave et plus léger, violent et intimiste, 3 Billboards est un film puissant ou il serait triste de passé à coté.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 28 janvier 2018
    Sur fond d'une Amérique en proie avec ses vieux fantômes, (décadence, racisme, homophobie), 3 Billboards est aussi et surtout un film construit en trois tableaux : colère, rédemption et vengeance. L'atmosphère qui règne tout au long de ce drame psychologique est à l'image du personnage central incarné par Frances McDormand. Mère terrassée par le meurtre de sa fille, qui provoque au sein de la police chargée d'enquêter sur cette affaire sordide, un véritable ras de marée par le biais de messages placardés à l'entrée de la ville. Sentiments de culpabilité mêlés à la colère, toutes les facettes des personnages sont passées au crible avec une certaine maîtrise, presque distante et d'une froideur quasi-inesthétique. Ce film est inclassable car il ne rentre pas dans les catégories des scénarios ficelés et clichés de bon nombre de films du genre. D'un humour caustique glissé au creux de scènes loin d'être drôlatiques, se greffent un désespoir et une tristesse absolue autour des personnages de Woody Harrelson et de Sam Rockwell. Le dénouement qui laisse croire à une suite certaine, n'annonce rien d'autre qu'une continuité imprévisible comme l'est ce film aux multiples revirements.
    norman06
    norman06

    352 abonnés 1 678 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 janvier 2018
    Très bonne tragi-comédie policière, où l'influence des Coen et de Tarantino est transcendée par un style personnel, à la fois sobre et éblouissant. Le récit, passionnant, est émaillé de dialogues déjà cultes et le casting s'avère un pur bonheur.
    Anne M.
    Anne M.

    75 abonnés 643 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 janvier 2018
    Mildred Hayes loue 3 panneaux publicitaires sur la route où sa fille a été sauvagement assassinée. Elle y fait placarder des affiches qui remettent en cause la police locale. S’ensuit une cascade de rapports de forces entre les divers habitants de la petite ville.

    Attention spoiler : j’ai été très déçue que l’enquête ne progresse pas d’un poil. Le but du réalisateur n’était pas visiblement de résoudre une énigme policière.

    Mais…

    Martin McDonagh dresse une galerie de portraits d’habitants de la campagne du sud des Etats Unis. Ils ont chacun un caractère bien trempé voire brutal et sans fard. Ils s’affrontent verbalement et physiquement. Les échanges se situent hors du champ du politiquement correct, entre fureur, insulte, humour et rudesse.

    Les trois personnages principaux sont excellents :

    Frances McDormand est une femme calme qui ne sourit jamais et étouffe son chagrin. Elle bouillonne et se cache derrière un bagout au vitriol.

    Woody Harrelson campe un personnage touchant, complexe, sachant aussi manier l’humour noir à l’occasion.

    Sam Rockwell ( Dixie) évolue tout au long du film et laisse filtrer finalement une humanité attachante.

    Les autres personnages sont très intéressants aussi. Nous sommes loin du pays des bisounours, loin du pays des méchants et des gentils, même s’il y a au moins un vrai méchant.

    La société dépeinte par Martin McDonagh dégage une humanité rude et passionnante née aux forceps, meurtrie par de multiples souffrances. (sociale, personnelle, historique certainement aussi). L’humour y côtoie le drame.

    Un film vraiment à voir.
    Mon blog : larroseurarrose.com
    cylon86
    cylon86

    2 560 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 janvier 2018
    Cela fait plusieurs mois qu'Angela Hayes a été violée et assassinée et la police d'Ebbing, Missouri, n'a toujours pas retrouvé le coupable. Mildred, la mère d'Angela, décide de faire bouger les choses en louant les panneaux publicitaires à la sortie de la ville, rédigeant au passage un texte interpellant directement le shérif Willoughby, dénonçant l'incapacité des forces de police à trouver les coupables d'un tel acte alors que celle-ci laisse un de ses adjoints tabasser des suspects Noirs. Avec ces panneaux, Mildred espère faire bouger les choses mais les ennuis ne font que commencer... Troisième film de Martin McDonagh, qui s'était fait connaître avec l'irrésistible "Bons baisers de Bruges", "3 Billboards" est une petite claque émotionnelle et imprévisible. Plutôt que de verser dans le manichéisme facile, McDonagh fait de son film une étude de caractère brillante et passionnante, donnant à chacun de ses personnages une sacrée palette de nuances. Car ici, tout le monde est un salaud et tout le monde est un type bien. McDonagh, décidé à ne jamais mener son spectateur par la main, donne à ses personnages des scènes d'une profondeur inattendue. Car si la quête vengeresse de Mildred est compréhensible, il lui arrive d'aller trop loin. Et si Dixon, ce policier raciste et demeuré apparaît comme un type que l'on ne pourra pas sauver, le scénario lui donne une chance de faire ce qui est juste. Rien n'est tout blanc ni tout noir dans ce monde et Mildred ne peut contrôler toute la spirale de violence que ces panneaux vont engendrer. Lorgnant du côté des frères Coen sur plusieurs points (le Sud des États-Unis, Frances McDormand au casting, Carter Burwell à la musique, l'humour noir), McDonagh n'est pas un imitateur pour autant, trouvant dès les premières minutes de son récit le ton juste, oscillant sans cesse entre plusieurs émotions, jouant sur les rapports humains et livrant au passage des moments particulièrement déchirants (dont une à la simple lecture d'une lettre). Si le film est impeccablement écrit, il doit beaucoup à son casting. Écrit pour Frances McDormand, le rôle de Mildred Hayes, est d'une richesse particulièrement savoureuse. Forte et fragile à la fois, McDormand livre dans le film une interprétation remplie de failles et de sensibilité, l'amenant certainement sur la route d'un nouvel Oscar. Le reste du casting ne démérite pas : face à elle, Sam Rockwell trouve un rôle complexe à la trajectoire particulièrement intéressante tandis que Woody Harrelson livre une composition inattendue dans un registre touchant. Imprévisible dans ses rebondissements, changeant constamment notre regard sur les personnages, à la fois drôle, puissant, émouvant et pertinent, ce "3 Billbords" s'annonce déjà comme l'un des grands films de l'année 2018 et il faudra une année de qualité pour parvenir à faire mieux.
    traversay1
    traversay1

    3 675 abonnés 4 888 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 janvier 2018
    Cela faisait combien de temps que le cinéma américain ne nous avait pas proposé un scénario aussi abouti, riche en surprises et en dégommage de clichés ? 3 Billboards (oublions le titre français, Les panneaux de la vengeance, ridicule et faux par dessus le marché) est aussi de nationalité britannique, ceci explique peut-être cela, et son réalisateur, Martin McDonagh irlando-britannique, est l'auteur du délicieux Bons baisers de Bruges. Une histoire forte, donc, et décomplexée dans une Amérique profonde et basse du front, violente et raciste. Missouri, mi-péquenaude. Et un personnage de mère endeuillée qui crie justice devant l'apathie de la police. Un western avec une femme seule contre toute la population locale ? Pas si vite, 3 Billboards se bonifie à mesure que son intrigue avance, donnant progressivement de l'espace à des personnages que l'on croyait secondaires et en rendant leur psychologie bien plus complexe qu'il n'y paraissait de prime abord. Le film creuse son sillon et surprend sans cesse, avec des rebondissements inouïs et, mine de rien, une humanité qui prend forme, bon gré mal gré, et cependant sans faire de concessions ni en s'autorisant des facilités narratives. Et tout cela est saupoudré d'un humour acide qui intervient parfois de façon concomitante avec un événement dramatique. Cet alliage est ô combien risqué mais fonctionne parfaitement jusqu'à une dernière scène qui n'est ni un happy end ni l'inverse. L'interprétation remarquable de Frances McNormand n'étonne pas mais tous les autres acteurs sont au diapason, Sam Rockwell et Woody Harrelson en tête, jusqu'au rôle le plus minuscule. 3 Billboards est un grand film et mérite amplement tous les Oscars qu'il empochera prochainement.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 362 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 janvier 2018
    Certains iront peut-être voir ce « 3 Billboards » suite à la récente pluie de Golden Globes qu’il a reçu (et ils auront raison), mais moi, j’avoue que ce qui m’a tout de suite attiré dans les salles obscures pour voir ce film, c’est le nom de Martin McDonagh à la réalisation et à l’écriture. Alors certes, je n’avais pas du tout encaissé son dernier « 7 psychopaths », mais d’un autre côté j’ai tellement été saisi par la qualité et la singularité de son « Bon baisers de Bruges » que désormais je ne veux plus rien rater de ce que fait ce gars-là. Et pour le coup, concernant ce « 3 Billboards », les simples cinq premières minutes suffisent pour parler en faveur du film. Alors c’est vrai que je n’ai pas forcément été saisi par la réalisation ni la thématique présentée. D’ailleurs, à bien prendre tous les choix formels opérés – et notamment celui de la musique – on pourrait même dire qu’on a affaire là à quelque-chose de plutôt académique dans son genre. (Faut-il y voir une volonté de chercher des statuettes ? Mystère…) Et pourtant, malgré ça, ce qui m’a assez rapidement sauté aux yeux, c’est l’incroyable efficacité de cette mise en scène. A dire vrai, tout tient au fait que l’écriture et le montage soient tous les deux très incisifs. On commence tout de suite sur les panneaux. Paf ! Immédiatement dans la foulée on voit dans l’attitude de Frances McDormand qu’une décision est en train de se prendre et que cette décision implique quelque-chose qui la brasse profondément. Et à peine la chose est-elle déjà posée qu’on est déjà dans le bureau du propriétaire des panneaux à poser ce qu’il va se passer, tout en alimentant le mystère autour de cette femme. Et à peine ces cinq minutes se sont écoulées que déjà on est arrivé à une sorte de résolution sous forme de climax, avec les panneaux installés, pendant qu’en même temps on continue de poser des personnages ainsi que du background à l’intrigue. C’est rapide, prenant, efficace. Certes, ce n’est pas révolutionnaire, mais ça marche du tonnerre pour moi. Et à dire vrai, à bien tout prendre, toute l’efficacité peut se résumer à ça. Tout repose sur une vraie maitrise de l’ellipse, du shortcut régulier et de la densification permanente du background. Le film ne réinvente jamais rien, mais il ne se repose jamais non plus sur ses lauriers. On nous invite en permanence à réévaluer les personnages qu’on nous présente ; on nous amène du coup aussi à réévaluer systématiquement la pertinence des actions et réactions de chacun ; si bien qu’au final le film tire aussi une vraie force à ne juger personne et à ne nous faire tenir pour aucun des partis. D’ailleurs le film parvient à plusieurs reprises à tenir des moments assez forts, et souvent avec des personnages qui pourtant s’opposent la plupart du temps ( spoiler: Mon moment favori restant quand même la lecture de la lettre de Bill : ça joue de la corde sensible mais tout en restant sobre. Moi j’adore.
    ) Et comme en plus l’intrigue se plait à nous surprendre de plus en plus dans l’audace et le rythme de ses péripéties, eh bah moi ça m’a très rapidement hameçonné bien sévèrement. Parce que bon, pour ceux qui ont vu le film, il ne faut quand même pas oublier que spoiler: Bill Willoughby meurt à la moitié du film alors qu’on pouvait s’attendre à voir la situation s’étaler sur toute l’intrigue, donc « woh ! » Ne pas oublier non plus que juste derrière Dixon se décide à bazarder Red par sa fenêtre, donc double « woh » ! Et que tout ça enchaîne avec l’arrivée du nouveau Chef de la police et la lettre de Bill qui vont amener à chambouler la position du personnage de Dixon… Mais vraiment triple « woh » !
    Griller aussi vite ses cartouches et recharger juste derrière, moi j’appelle ça de l’écriture qui ne se fout pas de nous ! …Et à dire vrai, si je devais conclure sur quelque-chose concernant ce « 3 Billboards », je m’attarderais sûrement sur cette description là : « 3 Billboards » c’est du cinéma qui ne se fout pas de nous. Ce n’est certes pas une proposition si originale que cela en termes de cinéma, mais c’est exécuté avec talent, avec une écriture efficace, et un casting démentiel qui ne peut que faciliter le travail de tout créateur. (Juste pour le plaisir de les citer : Frances « Fargo » McDormand ; Woody « Tueurs Nés » Harrelson ; Sam « Moon » Rockwell ; Peter « GOT » Dinklage ; Zeljko « Damages » Inavek ; Clarke « The Wire » Peters ; Caleb « Antiviral » Jones… Rololoh ! Mais quel bataillon d’artistes quand même !) En bref, pour moi « 3 Billboards » ne surprendra pas par la forme, mais il saura percuter par sa remarquable exécution. Donc, franchement, faites-vous plaisir et allez voir cette leçon de maître. Bon alors après, ce n’est que mon point de vue. Donc si vous n’êtes pas d’accord et que vous voulez qu’on en discute, n’hésitez pas et venez me retrouver sur lhommegrenouille.over-blog.com. Parce que le débat, moi j’aime ça… ;-)
    Requiemovies
    Requiemovies

    212 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 décembre 2018
    Avec le trop méconnu Bon baisers de Bruges, Martin McDonagh avait fait son petit (sinon grand effet) suivi du brouillon et foutraque 7 Psychopathes qui mélangeait trop les genres.
    Peu importe, le charme de son premier long-métrage, le pitch et le casting de 3 Billboards, Les panneaux de la vengeance amenait à une certaine curiosité, auréolée des avis public et presse Outre-Atlantique. Son succès aux derniers Golden Globes ne faisant que confirmer tout ça.
    On peut tout de suite admettre la réussite indéniable de ce premier grand film de 2018. Réussite proche des grands films mélodramatiques populaires des années 80, où un scénario béton évoluait au son de dialogues parfaits. Et c’est bien sur ce point que 3 Billboards, Les panneaux de la vengeance tire sa force majeure. Cela fait bien longtemps que la rencontre d’un script et de tels dialogues n’avaient pas eu lieu au cinéma. Chaque réplique semble être écrit avec une attention majeure, une intelligence et une brillance fulgurante. Le traitement singulier qu’apporte Martin McDonagh (scénariste et réalisateur du film) est remarquable, jonglant constamment entre tragédie et humour noir, sans jamais rendre ses personnages caricaturaux et surtout en apportant constamment un équilibre entre chacun des protagonistes de l’histoire ; sans en sacrifier aucun. C’est donc à travers sa qualité d’écriture, comme de metteur en scène, qu’il dirige ce film choral, drame humain, tout en lui permettant à travers une histoire sans temps mort de parler de tolérance, du vivre ensemble et du pardon dans une Amérique raciste. Et si tout semble respirer l’Amérique profonde tendance americana (superbe score de Carter Burwell et autres titres en ajouts) Martin McDonagh évite et surpasse le piège des clichés que son sujet pouvait laisser présager. D’une virtuosité remarquable, 3 Billboards, Les panneaux de la vengeance prend le spectateur de la première à la dernière image, et emmène ses personnages encore une fois là où on ne les attend pas ; réactions, résonnances entre chacun d’eux, tout est étonnamment surprenant et réaliste à la fois. Là où certains verront un simili de cinéma des frères Coen, McDonagh échappe justement à ça par sa propre grammaire cinématographique et le ton employé pour définir un cinéma qui lui est propre. Violent et doux à la fois, drôle et profondément dramatique, 3 Billboards, Les panneaux de la vengeance, est un peu de tout ça, pluriel comme cette petite ville US qu’il tente de faire vivre où chaque personnage serait une métaphore d’un problème social actuel aux Etats-Unis. C’est fort, brillant, original et superbement interprété. A ce titre saluons la prestation magistrale de Frances McDormand en tête, Woody Harrelson et Sam Rockwell qui brillent tous dans leur registre, tant il est bien difficile de ne pas saluer l’ensemble du casting. McDonagh franchit un cap réel avec ce film et on espère que sa fréquence de réalisation passera vite en-dessous des 4 ans comme précédemment. En outre, on prend les paris qu’un minium de deux statuettes dorées sera délivré dans un mois (meilleure actrice et meilleure scénario) et une troisième serait bienvenue pour Sam Rockwell.
    Première surprise de l’année, de haute volée, 3 Billboards, Les panneaux de la vengeance qui en plus de s’afficher comme le film du moment, procure à nouveau ces sensations cinématographiques qu’on ressent de plus en plus rarement, celles qui touchent, font réfléchir et ce à travers un discours loin d’être manichéen où émerge un film subtilement touchant.
    requiemovies.over-blog.com
    Tumtumtree
    Tumtumtree

    175 abonnés 534 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 janvier 2018
    Il est rare de voir au cinéma des personnages aussi complexes. Bande-annonce et affiche nous orientent vers une héroïne, écornée au bout de 10 minutes de film. Émerge alors le vrai bon de l'histoire, mais il disparaît. Puis les méchants s'avèrent pas si méchants. Et les coupables le sont, mais pas dans le bon pays. Etc. Etc. Tout cela nous mène dans une Amérique où l'intelligence et la tolérance sont assez rares et la bêtise et la violence quotidiennes. Le climax du film pour une fois n'est pas à la fin, mais au milieu. Et pour cette séquence au bord d'une rivière avec une bouteille de Chardonnay, suivie d'une autre dans une étable, il faut aller voir ce film. Le reste du récit vous expliquera peut-être un peu les raisons de la victoire de Trump...
    ATON2512
    ATON2512

    60 abonnés 1 140 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 janvier 2018
    De Martin McDonagh (2018) ;
    EXCEPTIONNEL . Pour l'heure le meilleur film de ce début d'année 2018. Le film tout d'abord , un film sur l'Amérique la vraie ! Celle de tous les jours et notamment celle qui du fond de ces états vit, avec des certitudes de puissance perdue et qui s'interroge . Il y a de la souffrance, du désabusement mais aussi de l'optimisme ! La force du film est dans sa narration de cette Amérique des villes et campagnes loin des élites et grandes méropoles plus progressistes (certainement) . Il y a un cheminement constant qui dissèque, épluche pour mieux reconstruire les sentiments comme les personnages qui au long du film évoluent, se cherchent , se haissent pour enfin se retrouver . Le film vous saisira par sa force (coup de poing) , sa justesse de ton et le cheminement intellectuel de ses personnages . Jusqu'à une certaine rédemption ! Bravo . Et puis bien sûr porté à l'écran par trois acteurs et actrice . D'avord Woody HARRELSON et Sam ROCKWELL vraiement inspirés, très bons et même attachant ! Et enfin Frances McDORMAND complètement dans son rôle, inspirée et d'une force incroyable !
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 400 abonnés 4 246 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 mars 2024
    On a souvent dit que Fargo était le plus grand rôle de Frances McDormand. On hésite aujourd’hui. Dans 3 Billboards, les panneaux de la vengeance, l’actrice va reprendre son douloureux regard. Elle loue trois panneaux publicitaires. Sur le premier elle indique, « agonisante et violée », « toujours pas d’arrestation » est mentionné sur le second. « Pourquoi Chef Willoughby ? » va conclure ce message troublant. Mildred Hayes a perdu sa fille quelques mois plus tôt. Elle a été retrouvée violée et tuée à l’emplacement même des panneaux. Mais l’enquête a rapidement tournée en rond et le coupable court toujours dans la nature. Désespérée, ces trois panneaux sont un moyen pour elle de remobiliser la police sur l’affaire. Elle ne cite pas le chef de la police pour son incompétence mais parce qu’il est responsable du bureau de police. Ce dernier est un homme apprécié de la ville. Les citoyens vont alors être dépassés par ce message brutal. D’autant plus qu’il est atteint d’un cancer du pancréas et va mourir prochainement. Mais Mildred assume, malgré les pressions qui vont lui tomber dessus. Dans ce récit d’une puissance incroyable, 3 Billboards pose de nombreuses questions sur les libertés individuelles et le système judiciaire aujourd’hui. Alors faut-il se faire justice soi-même ? Devons-nous respecter les lois quand celles-ci nous semble limitées ? L’intrigue est très lynchéenne et ne manque pas d’humour pour donner encore plus d’impact à cette déchirante impuissance. Au travers de ses personnages, Martin McDonagh, n’hésite pas non plus à glisser quelques mots sur le racisme et l’homophobie dans la police, ou la pédophilie dans l’église. Pourtant, sous les pics et les larmes, on a cette impression amère que tout le monde se repent. Il n’y a plus de pécheur et donc plus de haine. C’est très certainement cette once de souffrance qui manque au film. Mais les dialogues sont brillants et menés par des acteurs resplendissants d’habilité pour les exprimer. Voici un film fort qui risque de faire parler de lui aux Oscars.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    Ufuk K
    Ufuk K

    527 abonnés 1 489 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 janvier 2018
    " 3 billboards, les panneaux de la vengeance " favori dans plusieurs catégories au oscar est mon premier coeur de l'année. En effet malgré quelques incohérences, j'ai aimé le combat de Milred Hayes pour que la vérité éclate au sujet de l'assassinat de sa fille. Le réalisateur nous montre la face cachée de l'Amérique, celle de l'Amérique profonde avec son racisme , sa pauvreté et son sexisme. A noter la puissante composition de frances mcdormand et sam rockwell favoris pour la statuette.
    CH1218
    CH1218

    209 abonnés 2 915 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 mars 2018
    La parfaite association entre un scénario brillant et une interprétation impériale fait de « 3 Billboards » la perle cinématographique de ce début d’année 2018. Né de la plume et de la caméra de Martin McDonagh, ce drame est d’une riche et subtil profondeur, allégé d’incisifs dialogues mitonnés d’humour noir. La géniale Frances McDormand est Mildred, une femme de caractère défastée par la douleur, qui accuse la police locale d’une petite ville du Missouri d’avoir laisser tomber ses investigations pour retrouver l’asssasin de sa fille. Dans leurs rangs, le chef est tenu par un Woody Harrelson particulièrement émouvant et d’une belle humanité, tout le contraire spoiler: de prime abord du moins
    de l’un de ses subordonnés incarné par Sam Rockwell, dans ce qui est et restera assurément la performance la plus marquante de sa carrière.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 21 janvier 2018
    Tout est brillant. L'écriture est magistrale tant pour l'intrigue que les dialogues. Les acteurs sont exceptionnels, tous. La B.O. est à tomber. Le message est sublime. La toile de fond est surprenante, intrigante, juste. La réal est impeccable. Aucun défaut. Mais alors aucun pour ce film bouleversant, puissant, parlant, à voir absolument.
    Frédéric M.
    Frédéric M.

    194 abonnés 1 867 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 décembre 2017
    Excellent film découvert hier soir (merci à l'équipe du Club 300). Acteurs parfaits, scénario original et poignant. Quelles pointes d'humour bien dosés dans un drame famial. Le film à ne pas rater pour le début d'année
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top