Même s'il a de grands airs de réchauffé, avec la surprise en moins, Deadpool 2 est supérieur à son prédécesseur en terme d'action, de musiques sorties de nulle part mais hilarantes et délectables (le délire avec la chanson "Tomorrow" de la comédie musicale Annie est l’œuvre d'un dément, à pleurer de rire), de super-héros badass ("qui en envoient") et de gags souvent drôles. On regrette un peu la trop grande proportion du scatophile qui empiète carrément sur les qualités du film, épuisent et lassent à toujours tourner autour du bas de pantalon (très redondant), et la vulgarité du film qui est par moments gratuites, comme pour justifier le "moins 12 ans" qui lui est attitré. D'ailleurs, souvenirs "tendres" de ces familles venues au cinéma avec leurs tout-petits pour voir le film, souvent énervées au refus de passage, avec pour seul argument "que les enfants ont déjà vu le premier à la maison"... Ah, un film de super-héros pour adultes, cela semble dépasser l'entendement de certains... Mais d'un point de vue purement subjectif, je vous recommande d'attendre l'âge indiqué pour diffuser le film à vos enfants, pas tant pour la grossièreté et le scatophile que pour la violence qui est assez démonstrative par moments (la déchiqueteuse, l'ouverture en boucherie au katana...). Autrement, pour celles et ceux qui ont l'âge, vous vous régalerez des petites phrases assassines du héros contre l'industrie du cinéma qui est mise à nu : critique des techniques pour filmer les combats, critique du scénario... On se régale, car on pense à tous ces films dans lesquels on a vu ça cent fois. La fin est un concentré de bonnes idées, et compense un peu un démarrage et un milieu assez moyens. Sans parler du personnage de Câble qui passe de meurtrier froid à gros nounours sensible, on en perd ses yeux. On termine tout de même Deadpool 2 avec une bonne impression, malgré la côté "peu de renouveau" qu'apporte celui-ci (on sent déjà le 3 arriver, alors autant se préparer). Et vive la comédie musicale Annie : "tomorrow, tomorrow...".