Après le succès colossal du premier numéro en février 2016, « Deadpool 2 » était une évidence très attendue. Or, le héros en costume rouge ayant fâcheusement pris la grosse tête, il faut croire qu’au regard du résultat, Marvel a vendu la peau de l’ours avant de l’avoir tué…
Complètement en raccord générationnel avec les tendances du moment, impossible de nier le fait que « Deadpool » concorde aux attentes cinématographique du moment. Drôle, trash, violent et un tantinet vulgaire, cette suite se devait d’être l’éclosion de la pépite d’or déposée lors du premier métrage, mais elle n’en a été que l’explosion, au sens propre, comme au sens figuré…
Trente minutes de retrouvailles avec Deadpool, ce lancement alléchant frise la perfection cinématographique. Quelques combats, deux ou trois blagues, un début salivant donc, puis « Deadpool 2 » s’écroule rapidement dans un acide sulfurique sans bulles pour devenir une auto-caricature désordonnée, injurieux et sanglante.
En effet, Vanessa, sa compagne, meurt assassinée et ne supportant plus de vivre sans elle, Wade Wilson finit par tuer le film dans son suicide.
Disparu l’équilibre du prémisse d’une belle histoire, les X-men débarquent et « Deadpool 2 » repart comme à zéro.
Ce pourquoi, recommencer une nouvelle histoire engage a fortiori, de nouvelles mises en place. Sans compter que, pour un blockbuster, la surabondance des dialogues demande une attention assez conséquente…
Depuis la sortie du film, nombreuses sont les rumeurs de scènes coupées qui peuplent la presse. Déception de certains fans, amertume des cinéphiles, chacun tentent de se rassurer dans l’espoir vain d’une version longue améliorée. Ce résultat n’est que le fruit de mauvais choix lors du montage…
A titre d’exemple, la production a privilégiée la scène du massacre de la X-Force au profit d’une lignée de tentative de suicides du héros lors de la première partie.
C’est incontestable, « Deadpool » fait et fera parti des films emblématiques de cette décennie. Mais seulement le premier…
Bilan : Le héros le disait lui même : « Ce soir, branl***e ! » Le réalisateur n’a pas compris que cette expression n’était pas à prendre au pied de la lettre…
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