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    Entre les frontières
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    Daniel C.
    Daniel C.

    145 abonnés 721 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 janvier 2017
    Parfois l'art est politique. Augusto Boal, avec le théâtre de l'opprimé, visait à la révolution. Ce qui, dans ce film, est révolutionnaire et subversif, c'est le fait que les places changent. D'une part, la scène se déplace : partant d'une réalité vécue, un éprouvé est mis en scène. Une "autre scène" se produit. Mais là où le procédé est hautement bouleversant, c'est dans le fait que les protagonistes se déplacent dans les rôles, que la dynamique de l'histoire peut se voir remaniée. On peut s'incarner dans le rôle de l'oppresseur ou bien dans celui de l'opprimé. On peut être dictateur, militaire, juif, noir, réfugié, donneur d'ordres ou exécutant. Au MK2 Beaubourg, Avi Mograbi, à qui l'on demandait s'il aimait son pays, a répondu par l'affirmative, mais en disant qu'il déteste l'état, qu'il se revendique antimilitariste. De même que l'on peut être israélien et antisémite ou raciste, on peut se sentir profondément attaché à son pays, ancré, enraciné là-bas et être profondément en désaccord avec la politique conduite dans son pays. Comment après connu la Shoah, peut-on avoir la cruauté de construire des murs, des camps ? Le film d'Avi Mograbi crée du lien, il établit des ponts là où l'on voudrait que "l'autre" ne soit pas notre semblable, mais un "envahisseur". Pouvoir s'identifier à un autre, qui n'est pas comme moi, quelle expérience d'humanisation ! Bravo, bravo ! Chapeau bas à Avi Mograbi et à Chen Alon !
    Laurent C.
    Laurent C.

    255 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 janvier 2017
    La question difficile de la gestion des demandeurs d'asile n'est pas seulement européenne, elle pose au contraire des questions éthiques d'ordre international, qu'aucun pays démocratique digne de ce nom ne saurait ignorer. C'est le sujet que traite ce documentaire "Entre les frontières" qui nous transporte en plein désert israélien, dans un endroit sinistre, dit le camp du Holot, où séjournent des hommes et des femmes, chassés par l'oppression et la persécution de leur pays d'origine, et qu'Israël refuse de reconnaître comme tels. Une équipe de cinéaste et de metteur en scène vient à la rencontre de ces hommes, et met en place des ateliers théâtraux, leur permettant d'exprimer et de mettre en scène leur parcours d'exil, leur rapport à la démocratie et surtout la manière dont Israël traite le problème de l'immigration et des réfugiés politiques. Bien sûr, le sujet est intéressant. Le début où l'on voit un homme peindre sur un grand mur tapissé de cris et de dessins, singe à merveille l'écran de cinéma où le spectateur va à la rencontre de ces exilés qui continuent de subir le rejet et la discrimination des politiques israéliennes. Mais il y a quelque chose dans ce film qui échappe au cinéma. Le montage austère, parfois brouillon, empêche l'émotion d'éclore et une rencontre véritable avec ces témoins. Du coup, la mise en scène demeure trop centrée au niveau de la création théâtrale, là où il aurait été intéressant de faire parler le cœur de ces gens, et non de les faire jouer. La rencontre par contre avec des israéliens rehaussent le film d'une véritable grâce, que la musique susurrée délicieusement par ces migrants, accompagne avec douceur et beauté. Mais on reste sur sa faim, comme si le spectateur était passé à côté d'une montagne de douleur sans en percevoir ni le sommet et l'épaisseur.
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    52 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 septembre 2016
    Il s’agit d’un documentaire (dont le tournage commence en décembre 2013) qui repose sur 2 points forts, d’une part, d’informer sur une situation peu connue et peu valorisante pour l’état d’Israël [qui « maltraite » les migrants venant d’Afrique de l’est (Erythrée, Ethiopie, Soudan, Rwanda)] et d’autre part, de faire raconter aux migrants leur situation en Israël via le théâtre. Le premier point rappelle des mauvais souvenirs à tout juif dont les parents ont été déportés : les femmes et hommes migrants sont séparés dans des camps différents ; les hommes sont détenus dans le camp de Holot, situé en plein désert du Néguev (à quelques km de la frontière égyptienne) avec l’obligation de pointer 3 fois par jour. En cas de non-respect, le migrant est alors emprisonné au centre voisin de Saharonim. En juin 2014 ; les prisonniers de ce centre (dont certains y sont depuis 7 ans !) ont manifesté, en vain. La législation s’est un peu adouci depuis : le séjour à Holot a été réduit à 20 mois maximum puis finalement les migrants ont tous été libérés en février 2015 mais avec l’interdiction de se rendre à Tel-Aviv et Eilat. Le second point, notamment d’inverser les rôles, à savoir faire jouer les migrants par des israéliens et les israéliens par des africains, est pertinent [il s’inspire de la technique du théâtre de l’opprimé, développée par le brésilien Augusta Boal (1931-2009)]. Malheureusement, la forme dessert le propos du réalisateur : caméra non fixe (d’où des tremblements) ou très mobile (sans coupes au montage), longueur des plans, ce qui rend le film ennuyeux et soporifique. .
    Olivier Barlet
    Olivier Barlet

    293 abonnés 393 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 janvier 2017
    un film nécessaire et édifiant sur tous ces humains qui, malgré eux, vivent dans les limbes, entre les frontières.
    Les meilleurs films de tous les temps
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