L’histoire est très simple : Erwan (François DAMIENS), démineur dans le Morbihan, découvre, à la suite d’un test génétique (dépistage de l’ataxie spinale dont son père est porteur récessif) sur lui, son père et sa fille enceinte, qu’il n’a aucun gène commun avec son père (Guy MARCHAND). Il décide de rechercher son père biologique et grâce à une détective, le retrouve à proximité, à Etel [André WILMS et qui jouait Monsieur Le Quesnoy dans « La vie est un long fleuve tranquille » (1988) d’Etienne Chatiliez].
Ce dernier avoue, lors de l’inauguration de la maison des jeunes et de la culture de Lorient, avoir couché, ivre, avec la mère d’Erwan qui se mariait, enceinte, peu de temps après, avec son père officiel
. Erwan, veuf, fait la connaissance de sa fille et donc de sa demi-sœur (Cécile de France), médecin célibataire, stoppant alors l’attirance qu’il avait pour elle. Les acteurs sont tous excellents avec une mention particulière pour Esteban, qui joue le rôle d’un cas social, à la voix d’Homer Simpson (sic)
et père de l’enfant que porte la fille d’Erwan (Alice de LENCQUESAING)
. Malheureusement, malgré des scènes justes, le film manque d’enjeu dramatique (tout est dit dans la bande annonce et le synopsis) : la réalisatrice met bout à bout des scènes, orientées plus vers la comédie que le drame [certaines de peu d’intérêt (scène de déminage sous la pluie, consultation d’une vieille dame persuadée de l’exil en Argentine d’Hitler)], le tout accompagné de musique, souvent classique mais éloignée du sujet [Vivaldi, Mozart (« La flute enchantée » notamment] et de bons dialogues mais on est loin de Woody Allen, Ernst Lubitsch ou même Jean-Loup Dabadie pour rester en France. Le sujet, d’ailleurs, n’est pas vraiment la filiation mais la solitude : Erwan est veuf, la femme de son père biologique est partie au Vietnam dans une O.N.G., abandonnant sa fillette et sa demi-sœur est toujours célibataire. Bref, un bon téléfilm. .