ce film avait tous les ingrédients pour faire un bon film : un boxeur dopé en quête de rédemption qui doit accompagné un jeune séropositif enfermé dans un centre militaire (page de l'histoire cubaine que je ne connais pas). en débit des bonnes intentions sur tous les points nous tombons très vite dans l'amateurisme tant sur le scénario que la composition d'ensemble.
Au milieu des années 80, être séropositif à Cuba signifiait vivre confiné dans un centre hospitalier à l'écart, comme emprisonné . L'histoire que raconte Pavel Giroud dans El acompañante est une œuvre de fiction mais très proche de la réalité. Le film possède d'énormes qualités humaines au-delà d'un sujet à fortes connotations sociales. Il est remarquablement écrit dans une veine romanesque qui ose l'émotion sans pour autant tomber dans le mélodrame, avec des touches d'humour et un suspense digne d'un thriller. Auteur de La edad de la peseta il y a quelques années, Pavel Giroud est sans discussion aucune le grand cinéaste cubain d'aujourd'hui.