Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
selenie
6 288 abonnés
6 192 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 17 janvier 2019
Le propos ouvertement féministe n'est donc pas foncièrement unilatéral, car l'époux façonne sa femme comme il l'entend mais le féminisme de Colette n'est inconscient et ne se détermine vraiment que lorsqu'elle prend son émancipation en main... C'est sur cette relation amoureuse et son traitement qui passionne dans ce film, mais justement, ironie du sort le film en manque cruellement de passion justement. On ressent comme un manque d'audace du cinéaste dans cette période ou pourtant Colette était une scandaleuse. Un beau film, ludique sans doute, assez sans doute pour passer un bon moment à défaut d'être assez romanesque pour marquer.
" Colette " est un biopic consacré à la célèbre écrivaine plutôt captivant. En effet en dépit d'une mise en scène académique et édulcoré de la vie de Colette, l'histoire s'avère instructive avec une belle reconstitution de Paris de la belle époque et un tandem Keira Knightley et Dominic West qui fonctionne bien.
Je suis très friande de ce genre de films bien classiques. Cela raconte une partie de la vie de la romancière française Colette, de son mariage avec Willy jusqu'à sa rupture avec lui. Pendant ce laps de temps, on verra notamment surtout l'envers du décors des romans des "Claudine", et sa relation avec deux femmes (Colette était bi). C'est remarquablement réalisé et interprété et c'est très soigné, ce qui est donc très agréable.
Colette, en voilà un sujet en or pour un biopic. Pour une série même tant sa vie fut pleine et symbolique d'une époque. Le film de Wash Westmoreland se contente d'évoquer plusieurs années de sa vie, de son mariage à son émancipation comme auteure, qui sont essentielles. Bien que le film soit en anglais, il est plutôt fidèle à ce qu'elle fut dans cette période où elle vécut avec un mari séducteur et hâbleur dont elle devint le nègre pour la série des Claudine (on peut dire qu'elle a contribué à sauver Willy) au retentissement immédiat. Rythmé, coloré et surtout impressionnant par ses décors et ses costumes d'époque, Colette se révèle très classique dans sa réalisation mais évite l'académisme par la nature même de son héroïne qui apprend à se libérer de son époux et à vivre pleinement sa sexualité. Keira Knightley y trouve un rôle à sa mesure, aussi convaincante en femme sage et dévouée que brillante en amazone et féministe avant l'heure. Le film rend un bel hommage à cette grande dame de la littérature française dont l'oeuvre a été souvent adaptée sans que sa propre existence ne soit véritablement racontée au cinéma.
Un portrait de Colette qui semble être fidèle à ce que l'on savait déjà, bien qu'un peu édulcoré puisque ses frasques, ses exhibitionnismes, ses excentricités, ses cigares, sa masculinité, sont ici trop minimisés.
Je ne savais pas que Colette avait une personnalité aussi ambigüe et déroutante. Je savais que pour ses premiers écrits, elle avait servi de "nègre" pour son mari, mais à cette époque, beaucoup d'écrivains utilisaient le même stratagème. Pas mal interprété, néanmoins j'ai trouvé le scénario un peu ennuyeux. Heureusement que Colette se révolte à la fin, cela met un peu de piment.
Colette, de Wash Westmoreland, suit le parcours de l'écrivaine française du commencement de sa romance avec son mari Willy, à la publication sous son vrai nom de ses œuvres littéraires. Alors que la peur rationnelle, que peut susciter chez tout un chacun, une adaption d'un mythe français en américain, se révèle être seulement passagère, quelques détails viennent tout de même perturber le regard du spectateur. En effet, le besoin de coucher sur le papier des mots en français et de les lire en anglais, rend compte d'une certaine incohérence qui nous fait nous questionner sur le contraste qui est exercé entre les deux langues. Le film se pare et se dote d'une mise en scène en opposition avec la femme avant gardiste du XXème siècle. En effet, Sidonie-Gabrielle étant moderne et énergique, les décors de Colette, eux, de style art nouveau et rococo viennent appuyer et contraster avec la jeune femme, qui permettent de sublimer son apparence et sa personnalité inédite pour l'époque. Le long métrage du réalisateur britannique se contextualise dans l'ère de notre société avec un foisonnement identitaire propre au genre humain et à la sexualité avec le personnage de Missy mais aussi, bien évidemment avec celui de Colette. On apprécie également les touches d'humour qui égrainent et allègent parfois l'aspect anxiogène qui émane du couple Willy-Colette. Le film dépeint des tableaux romantiques avec des plans d'ensemble, qui malgré une valeur esthétique certaine, pourra en écoeurer plus d'un avec un certain trop plein de ridicule. Ce biopic qui permet pour les plus novices de cotoyer le temps de deux heures l'illustre écrivaine Colette et de la comprendre mieux, ne s'embourbe pas dans des actions où les dialogues peuvent être poussifs et soporifiques mais au contraire rend compte d'une œuvre où les bases consolidées par des recherches, se voient instantanément.
Beau récit que celui de la vie de Colette, femme de lettres française. Belles performances des acteurs et actrices à l'affiche, avec en tête bien sûr Keira Knightley, encore une fois très à l'aise dans un film en costume d'époque.
Je n’ai pu résister à l’envie d’aller voir la version américano-britannique de « Colette ». C’est que j’adore cette écrivaine française, assurément ma préférée. Certes, j’étais loin d’être sûr d’aimer cette production. Mais la grande Colette vaut bien quelques risques.
Il m’a fallu quelques minutes pour accepter d’entendre l’auteure des « Claudine » s’exprimer dans la langue de la reine Elisabeth. Mais les traits ravissants de Keira Knightley ont rapidement dissipé ma gêne, d’autant que l’actrice britannique a aussi une jolie voix. Elle se glisse avec maestria dans le rôle de cette femme brillante qui avait beaucoup de charme.
Comme dans la plupart des biopics, les scénaristes ont pris des libertés avec la réalité, forçant çà et là le trait et inventant des scènes qui ne se sont vraisemblablement pas produites. Mais le fond, il me semble, reste pour l’essentiel juste. Willy, le premier mari de Colette, était bien ce libertin qui exploitait le talent de sa jeune épouse en signant ses romans de son seul nom. À lui le succès, la gloire et l’argent.
Le film raconte habilement comment l’écrivaine a fini par conquérir sa liberté. Un an après metoo#, c’est évidemment une histoire qui tombe à point nommé, Colette étant une pionnière de l’émancipation des femmes.
L’écrivaine était aussi bisexuelle, autre élément bien dans l’air du temps. Les scénaristes n’ont pas manqué d’exploiter cette facette sulfureuse, notamment pour l’époque, de la personnalité de Colette, au point d’en oublier qu’elle a eu pas moins de deux autres maris après Willy. Mais je veux bien leur pardonner, car le film de Wash Westmoreland se laisse voir très agréablement. Il n’atteint sans doute jamais la hauteur des œuvres de Colette, mais tout le monde n’est pas un génie.
Mon seul regret, c’est que le film ne montre pas à quel point l’œuvre de Colette a été et reste majeure.