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    Detroit
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    363 critiques spectateurs

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    Francois I.
    Francois I.

    1 abonné 3 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 octobre 2017
    Après un rappel un peu long des événements de Détroit ,le drame qui c'est déroulée dans ce motel est captivant et rend mal à l'aise grâce à l'excellent jeu de l'acteur Will Poulter. La fin pourrait être un copié collé d'autre films sur le racisme et l'injustice des verdicts.
    À Crocs D’Écrans
    À Crocs D’Écrans

    185 abonnés 1 009 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 octobre 2017
    Detroit est un film inspiré de faits réels, lors d’une des plus grandes émeutes de l’histoire des Etats Unis. Comme pas mal de film avant lui, notamment Selma (2015), Free State Of Jones (2016) et The Birth of a Nation (2017), il traite de la ségrégation, du racisme et de ses conséquences. Le film est quasiment entièrement filmé en caméra épaule : qu’on aime ou pas le procédé, il faut avouer qu’il plonge vraiment au cœur de l’action. La réalisation est très bonne, ainsi que l’interprétation des acteurs, surtout John Boyega et Will Poulter, assez impressionnants. Le début du film nous montre l’état des choses, l’ambiance générale avant les émeutes, nous expliquent historiquement les enjeux. La deuxième partie du film se penche sur un fait précis, la bavure policière dans cet hôtel. Ce parti pris pose un problème : les faits réels précis ne sont pas connus, uniquement basés sur des témoignages, on sent que ça a du coup été brodé pour le film car il y a quelques incohérences gênantes. Ce passage est en plus vraiment dur, et inutilement très long. Cette haine, cette violence fait peur, est clairement désagréable, et aucun message de paix ne vient équilibrer le tout comme ont pu le faire les films précédemment cités. On est limite à en penser que c’est une incitation à la haine pour les blancs ! Oui c’est important de connaitre de l’histoire des nations, les erreurs commises, mais un appel à la paix est plus important que de faire naitre la haine par la souffrance du spectateur. Ce film nous a laissé avec un sentiment de peur désagréable. On sent bien que la réalisatrice Kathryn Bigelow veut montrer l’injustice de ce procès, mais son message est violent et passe mal, alors que le même message nous avait vraiment émus positivement avec Selma. Bref, objectivement, ce film est réussi, mais nous a quand même laissé un goût amer.
    Gérard Delteil
    Gérard Delteil

    201 abonnés 1 903 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 octobre 2017
    Un film coup de poing dont on sort révolté, même quand on n'ignore rien du sort des Noirs aux Etats Unis. La première partie consacrée aux émeutes est impressionnante, la seconde peut-être un peu longue et la dernière, sur le procès des assassins racistes, beaucoup moins bien réussie. On aurait aimé que ça se termine par une évocation des luttes actuelles du mouvement Black lives matter contre les crimes de la police. On peut aussi regretter une certaine ambigüité à propos de la hiérarchie policière, dont la première préoccupation en pareilles circonstances, est toujours, et dans tous les pays du monde, d'essayer de couvrir les assassins en coordonnant les témoignages pour présenter une version acceptable des fats. Ce qui n'est pas montré ici. Tel quel, Detroit reste néanmoins une oeuvre puissante et subversive. On attend qu'un réalisateur et un producteur français aient le courage de réaliser un film de cette envergure sur le massacre des Algériens du 17 octobre 1961 par la police française : Detroit sort sur les écrans au moment même où on commémore le 56ème anniversaire de ce crime d'Etat...
    Eva G
    Eva G

    62 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 octobre 2017
    Une partie de l'histoire mise en images parfaitement mais il faut avoir le coeur bien accroché...! Certaines scènes sont violentes tant émotionnellement que visuellement. Pas de scène de violence gratuite. Bravo aux acteurs pour leurs jeux !
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 18 octobre 2017
    Un réalisme bien artificiel.

    Singer le style documentaire en recourant à la caméra portée, mêler les images d’archives au récit pour insinuer l’idée d’une continuité entre les évènements mis en scène et la réalité historique, sont des moyens sûrement efficaces pour persuader le public d’une adéquation du récit au réel. Néanmoins, le caractère toujours fugitif, insaisissable, immaitrisable de la vérité est balayé par un récit trop structuré pour paraitre authentique.

    Ce qui me gêne dans ce film est sa façon de multiplier les signes de fidélité au réel tout en le simplifiant à outrance, en lui ôtant sa consistance et sa complexité. Plus précisément, le film me parait trop maitrisé, ciselé et univoque pour ne pas donner une impression de fausseté dans sa description des évènements de 1967.

    Le film se construit de façon très schématique en trois temps. Premièrement, il s’agit de proposer une vision générale des évènements de Détroit tout en esquissant rapidement le portrait des trois principaux protagonistes de l’histoire. Cette première partie a pour but de replacer les évènements de la deuxième partie (la perquisition et séquestration à l’hôtel) dans un contexte historique qui en est la cause et les explique.
    Le deuxième moment du film est, suivant cette logique, la résultante d’une situation explosive, tendue. Or, si cette deuxième partie peine à fonctionner, c’est avant tout parce que le film ne s’est pas embarrassé de nuances dans sa description du policier blanc Philip Krauss.

    En effet, le début du film le montre tirant sans trembler sur un « pillard » apeuré qui prenait la fuite. Malgré les remontrances de sa hiérarchie, il reproduit le même geste dans la deuxième partie du film. Ainsi, là où ses méthodes, sa « tactique », ses meurtres de sang-froid auraient pu être reliés au contexte historique, ils sont au contraire perçus comme une caractéristique inhérente à sa nature. Pour cette raison, son inhumanité n’est pas montrée comme une conséquence de la situation historique, comme l’expression passagère d’une folie meurtrière, comme un évènement malheureux dans un moment chaotique, mais comme un trait de sa personnalité. Cela a pour conséquence de minimiser l’influence du contexte historique là même où la première partie avait pour charge d’en rappeler l’importance.

    Ce vulgaire méchant fait que la deuxième partie, qui était censée exprimer le Tout (la violence policière, les tensions sociales et communautaires, le racisme, l’angoisse) est ravalée au rang de simple fait divers. En un sens, il l’ « anecdotise ».
    Cela ne serait pas en soi un problème si cette caractérisation grossière du personnage n’avait pour conséquence de jeter un voile de suspicion sur l’ensemble des dialogues prononcés dans le film.

    En effet, tout parait alors manquer de subtilité, comme si le rôle des personnages était purement fonctionnel, sans vérité, juste au service d’un discours (pensons au policier blanc qui apparait tel un ange pour emmener le personnage à l’hôpital et dont la fonction est de contrebalancer l’image trop négative que le spectateur pourrait se faire de la police). Les différentes réactions face aux violences (réactions de rejet, d’approbation tacite, de fuite) donnent le sentiment d’être là pour remplir un cahier des charges, d’être un moyen de se prémunir contre d’éventuelles critiques et de diminuer le risque d’empiéter sur des sensibilités faciles à heurter. Cette volonté trop appuyée de nuancer apparait paradoxalement sans nuance, lourde et artificielle.
    La troisième partie du film cherche alors à capitaliser sur le sentiment d’indignation née des deux premières. Mais là encore, les ficelles paraissent trop grosses : le policier noir est inquiété, tout semble penser qu’il devra porter le chapeau. Or cela n’est pas du tout développer par la suite. Il s’agissait juste d’un artifice pour provoquer un sentiment de dégout, et tant pis si cela passe outre les règles de vraisemblance. Au procès, un seul parti a le droit à la parole, afin de marteler aux spectateurs l’idée que la justice ne sera pas rendue. Ces facilités scénaristiques s’opposent en tout point au réalisme dont se réclame le film, qui aurait sûrement consister à se montrer un peu moins directif et unilatéral dans sa façon de convoquer et de faire naitre des sentiments.

    Ce manque de vraisemblance est par ailleurs caractéristique de la deuxième partie du film. J’ai en effet trouvé assez peu crédible que la jeune fille blanche, persuadée que deux de ses compagnons viennent de se faire froidement exécutés puisse garder un tel calme lors de son « interrogatoire », et que personne n’ait à un moment l’idée de parler du faux pistolet ou tout simplement de dire la vérité, dans la mesure où le « tireur » s’est déjà fait abattre et ne risque plus d’être inquiété…

    A ce manque de vraisemblance, s’ajoute aussi un manque d’intérêt pour les personnages, trop brièvement présentés dans la première partie. Il en résulte que les séquences apparaissent comme de purs moments de brutalité interminable. Si je ne suis pas partisan des jugements de valeurs alignés sur une grille de lecture morale, j’ai tout de même été gêné par la façon dont le film essaye de nous torturer en nous prenant en otage émotionnellement, quitte à installer une forme de connivence malsaine avec les policiers (certains rires ont retenti dans la salle lorsque l’on se rend compte qu’un des personnages a réellement été exécuté là où cela devait être une tactique d’intimidation). Finalement, la volonté d’horrifier, de susciter de la tension et de la crainte pour la vie des protagonistes est tellement évidente qu’elle ne met que davantage en lumière le peu d’attaches et de liens émotionnels qui nous relient à eux. En conséquence, la torture n’est pas celle que l’on éprouve lorsque l’on compatit pour le sort des personnages, mais celle qui nous oblige à assister à des scènes de violences longuettes, répétitives et ennuyeuses qui nous sortent du film en nous révélant trop ostensiblement les mécanismes par lesquels il essaie de susciter nos émotions.

    Pour résumer, je dirai que le film échoue à créer une impression de réalité. Le caractère artificiel, trop méthodique, rhétorique, directif, de l’ensemble, la façon trop évidente de nuancer en recourant à des personnages fonctionnels qui sont eux sans nuances, desservent le film. Le fond et la forme paraissent en permanente contradiction, et nuisent à l’immersion dans une œuvre qui manque cruellement d’idées.
    Yves G.
    Yves G.

    1 448 abonnés 3 469 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 octobre 2017
    1967. L'Amérique est en effervescence. La guerre au Vietnam et la ségrégation raciale mettent le pays à feu et à sang. Pour maintenir l'ordre, la Garde nationale est appelée en renfort.

    Le film de Kathryn Bigelow mérite les critiques élogieuses qui l'accompagnent. La réalisatrice oscarisée de "Démineurs" et de "Zero Dark Thirty" n'a rien perdu de son efficacité. Elle nous happe dans un récit haletant et ne nous en lâche pas durant 2h23. Et je le dis d'autant plus volontiers que je me plains souvent que les films sont trop longs.

    Au cœur de "Detroit", étirée pendant plus d'une heure, quasiment filmée en temps réelle, la reconstitution de la nuit du 25 juillet 1967. Unité de temps. Unité de lieu. Unité d'action. Se croyant sous le feu des balles d'un sniper, une brigade de la police de Detroit appréhende une huitaine de jeunes gens qui font la fête dans un hôtel : des Noirs pour la plupart et deux jeunes filles blanches en rupture de ban et en quête de sensations fortes auprès de ces mauvais garçons. À la tête de la brigade, un policier ivre de violence, dont les traits poupins ne sauraient faire illusion illusion. Il forme avec ses hommes un concentré de racisme, de bêtise et de frustration sexuelle - devant ces Blanches si jeunes et si appétissantes qui se donnent à ces Noirs qu'ils méprisent.

    Les critiques que vous lirez peut-être mentionnent le nombre de morts que laissera cette nuit sanglante. Le sachant, on a tendance à les décompter et à les attendre. De la même façon les critiques spoilent l'issue du procès qui aura lieu deux ans plus tard contre les policiers blancs. Je ne vous dirai ni l'un ni l'autre pour vous laisser profiter d'un scenario beaucoup plus ouvert que ne le sont ceux que la tyrannie du happy end condamne à un dénouement joué d'avance.

    Une réserve toutefois. Kathryn Bigelow veut faire des événements - inspirés, comme il se doit, de faits réels - de l'Algiers Motel le produit inévitable d'un système raciste profondément ancré dans la psyché américaine et qui survit jusqu'à nos jours. C'est sans doute vrai. Mais, pour autant, quitte à paraître politiquement incorrect, cette récupération politicienne qui n'ajoute rien à la valeur cinématographique de "Detroit" me met mal à l'aise.
    The Prestige
    The Prestige

    9 abonnés 23 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 juin 2018
    Détroit est un film dramatique voir horrifique. L'œuvre est visuellement et psychologiquement violente. Attendez vous à une sorte de huit-clos. Le film est prenant, captivant. Par contre au niveau de la réalisation... Il faut aimer ce style de cadrage non stable. Mais bon c'est fait exprès.
    Chez B
    Chez B

    8 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 mai 2020
    Beau film sur une histoire vraie lamentable..
    Un peu longuet la scène principale par rapport au reste mais sinon film au top
    Acteurs au top..
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    108 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 octobre 2017
    Un film éprouvant, parfois long mais plutôt intéressant, et qui se révèle dramatiquement d’actualité.
    Housecoat
    Housecoat

    121 abonnés 392 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 octobre 2017
    C'est en plein mois d'Octobre que sort le dernier film de Kathryn Bigelow (et visiblement tout le monde s'en fiche) qui raconte de façon romancée les tristement célèbres émeutes de Detroit de 1967 considérés comme les événements les plus meurtriers de l'histoire interne des Etats-Unis, plus précisément sur la sombre histoire des assassinats de l'Algiers Motel. Le début très frontal restant assez flou sur comment l'événement a commencé, la réalisation quasi-documentaire de Bigelow est tout à fait appropriée pour décrire le chaos du moment subjugué par une paranoïa révélant les fortes colères raciales libérées dans la tension des émeutes. Il est en revanche dommage que Bigelow délaisse beaucoup trop tôt la partie globale des émeutes pour se concentrer plus rapidement sur la partie de l'Algiers Motel. Le film part à partir d'ici dans un huis-clos très bien mené où la peur et la colère transpirent de l'écran à chaque secondes sans le moindre temps-mort. Mais on se demande constamment dans cette partie si Bigelow nous demande de ne pas sous-estimer le possible réalisme du racisme radical représenté par les policiers ou si elle se sert grossièrement du réalisme des événements pour justifier son propos en exagérant le trait. Peut-être est-ce dû au fait que Bigelow y va trop fort dans un cadre plus ciblé en délaissant l'impact sur la masse car il est dommage que le film ne se détache plus des assassinats du motel même après la fin des émeutes (se concentrer sur les répercussions générales sur Detroit aurait été tout à fait indiqué). Malgré un léger manque dans son récit et quelques erreurs dans sa narration, je conseille néanmoins de le voir tant que c'est encore possible. Quitte à valoriser un film réalisé par une femme, je préfère de loin promouvoir Detroit qui a de véritables thématiques à défendre et qui exploite des acteurs émergents ou inconnus.
    antony Z.
    antony Z.

    70 abonnés 1 053 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 octobre 2017
    4,7 - Un GRAND film !! Voilà, rien à ajouter !! Le récit raconte brillamment un "épisode" de ce qu'a enduré la communauté noir aux USA post ségrégation ! Grandiose, Magistrale, Violent, Dur, Froid... avec le plus d'objectivité possible et tachant de raconter ces faits Honteux et immoraux en s'approchant le plus conscieusement possible de tous les éléments entourant cette trouble affaire.

    Objectif car ni la communauté afro ni les policiers sont généralisés et classés avec manichéisme. On dépeint autant les policiers integres que ceux immoraux, sadique, violent et animés par un profond sentiment de racisme. Comme on dépeint autant les Afros Américains qui cherchent l'apaisement et la bonne intégration que ceux qui ne pensent qu'à la violence presque "gratuite" et aux pillages de toute nature.

    Comme tout mouvement sain à la base comme la révolte légitime de cette communauté, d'autres viennent s'y greffer emplis de mauvaises intentions faisant souvent dégénérer les choses notamment en emmenant une violence aux répercutions catastrophiques. Ainsi, l'approche des évènements est brillante dans un exercice d'équilibre aussi fragile que complexe tout comme l'introduction du récit tout en dépeignant soigneusement le contexte.

    Les comédiens sont excellents !! Tous aussi juste les uns que les autres! Remarquable !!

    Un grand film comme il y en a une infime poignée au milieu des nombreuses productions souvent insipide.. Inspiré d'un fait réel s'appuyant sur de vrais personnages.. En somme, autant un "divertissement" cinématographique qu'un témoignage historique qui étoffe notre culture. Même si l'écriture n'est qu'une interprétation et une reconstitution des faits à travers le recoupement des élèments qui sont toujours restés flou quant à ce qui s'est réellement passé dans ce Motel..
    Cine vu
    Cine vu

    141 abonnés 580 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 17 octobre 2017
    Culpabilité à la sauce trop épaisse…
    …quant aux actes racistes divers et variés, qu’ont pu commettre les blancs, la police, le pouvoir…

    Ce que Bigelow Katryn dénonce -après avoir montré quelques scènes de torture dans Zéro dark thirty– et attrape donc une conscience.

    Detroit 1967, une descente de police attise les tensions alors que les représentants de l’ordre s’apprête à fermer un Clandé et embarque, sous les yeux des habitants noirs du quartier, une trentaine de leurs “frères et sœurs”. Cela déclenchera les premières émeutes qui trouveront leur paroxysme 2/3 nuits plus tard, dans un motel et son annexe, où des jeunes gens profitent de leur liberté, parmi lesquels 2 jeunes chanteurs.

    La reconstitution est impeccable, nous sommes véritablement à la fin des années 60, c’est plutôt bien filmé. Bigelow sait faire son cinéma. Las, elle en fait trop malheureusement, notamment au cœur du film dans ce moment crucial du drame. Les scènes s’étirent à n’en plus finir (cherchant sans doute à générer le malaise; à la Kéchiche) appuyant le moindre sens, assénant à bien nous assommer de cette finesse américaine.
    Déjà que le film est long -2h20′- K.Bigelow le rallonge avec des scènes répétitives, auxquelles viennent s’ajouter des archives des faits de l’époque; voyez c’est vrai, regardez comme c’est horrible !

    Alors quid de l’émotion me direz-vous ? Nada, nib, macache… La réalisatrice ne crée à aucun moment une quelconque empathie envers l’un de ses personnages. Les caractères des uns ou des autres, ne montrent guère de subtilité (noir ou blanc ! si j’ose) et même le côté “la musique quand même le chant malgré tout” ne prend pas; j’y sens un artifice presque.

    Et pourtant je suis sensible comme une grosse Madeleine ! Mes yeux débordent à la fin des Lumières de la ville de Chaplin ou encore devant Le mirage de la vie de Douglas Sirk.

    Ici avec Detroit, malgré le sujet fort, rien ne point : ni frisson, ni larme, ni même de rage et pourtant ! Ce pays (et l’actualité des tristes sires du white power le rappelle à plein) malade de sa race Nègre semble ne pas vouloir comprendre -ce malgré leur récent président Obama- qu’il n’y a pas et n’y aura jamais de race supérieure.

    Les faits de Détroit se déroulent 2 ans après les émeutes de Watts, quartier de Los Angeles, alors que en 1964, il avait été signé par Lyndon Johnson le Civil Rights Act, déclarant illégal toute discrimination (surtout pour protéger les Afro-américains).

    Alors ce n’est pas encore pour cette fois que je trouverais un bon film sous la férule de K.Bigelow (Blue Steel : sympa, Point Break : faut pas trop me demander, K19: trop d’esbrouffe
    et Zéro dark thirty : surestimé malgré la radieuse présence de Jessica Chastain).

    La réalisatrice a depuis, d’ailleurs, validé sa carte auprès d’une intelligentsia cinéphilique, laquelle l’adoube de nouveau avec Détroit. Las, je n’en fait pas partie.
    Samuel M.
    Samuel M.

    2 abonnés 48 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 octobre 2017
    Excellent film basé sur les émeutes qui se sont déroulées à Detroit en 1967.
    Le film est très rythmé et plusieurs scènes de violences policières sont dures.
    vidalger
    vidalger

    320 abonnés 1 246 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 octobre 2017
    Kathryn Bigelow réussit encore une fois, après ses deux chefs d’œuvre précédents (Zéro Dark et Démineurs), une œuvre magistrale et originale tant sur le plan de la technique cinématographique que de la narration sur un sujet - la discrimination raciale - pourtant largement exploité dans le cinéma américain. Après une très rapide présentation des personnages, on entre aussitôt dans le vif du sujet, l'émeute, la répression et bientôt ce huis-clos étouffant dans un motel de Détroit, confrontation entre une poignées d'Afro-Américains et des policiers blancs hargneux. Le racisme ordinaire, la lutte pour les droits civiques et l'imbécillité de quelques uns (la majorité?) forment la toile de fond de ce film, enfumée par les grenades lacrymogènes et assourdie par les tirs des autorités sur une population marginalisée et ségréguée cent ans après l'abolition de l'esclavage. On apprécie la démarche quasi-didactique de la réalisatrice qui n'hésite pas, au début, à nous donner les grandes dates des luttes raciales aux États-Unis, et, pour une fois, l'absence de manichéisme dans la présentation des situations. Les Noirs ne sont pas tous de grands enfants naïfs et les Blancs ne sont pas tous des racistes sanguinaires. Direction d'acteurs, musique, montage, enfin tout est parfait ! A ne pas manquer.
    Philippe G.
    Philippe G.

    7 abonnés 169 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 octobre 2017
    Je ne sais pas si la réalité historique est fidèlement restituée, ce qui est sur c'est que le cinéaste réussit a vous faire ressentir les tensions à l'intérieur des différents personnages. Dans les interrogatoires après les événements , lorsque un des personnages pense qu'on va lui faire porter le chapeau, j'ai ressenti physiquement cette sensation d'être coincé dans l'arbitraire le plus total. Terrifiant
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