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norman06
344 abonnés
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3,0
Publiée le 23 octobre 2017
Kathryn Bigelow ne fait pas toujours dans la dentelle avec cette reconstitution d’un crime raciste policier des années 60 mais plusieurs scènes révèlent un talent réel de narration et de montage.
Detroit de Kathryn Bigelow est un film historique relatant les événements ayant eu lieu en 1967 dans un motel de la ville. Si la réalisation de Bigelow, caméra à l’épaule, est impeccable, le mélange avec des images d’archives ou des vidéos de l’époque est juste insupportable ! c’est comme si la réalisatrice avait voulu dire : « eh ! vous avez vu, ça s’est vraiment passé, je ne raconte pas de bêtises ! ». Et ça, ce n’était pas nécessaire ! Ce film est divisé en trois actes : -premier acte : les débuts de l’émeute à Detroit. Cet acte est sans doute le meilleur du film. -le deuxième se passe dans l’Algiers Motel. Le début de cet acte est très bon : Bigelow arrive à installer une tension malsaine grâce au « jeu de la mort ». Mais le « jeu » s’éternise et du coup on commence un peu à s’ennuyer et la tension n’est plus au rendez-vous. -le troisième et dernier acte, quant à lui, retrace le procès fait aux policiers. Cet acte n’est malheureusement pas à la hauteur de ce que j’espérais : on n’est pas tellement indigné car la réalisatrice ne prend pas vraiment de parti, ce qui fait que on n’a pas l’impression que Bigelow cherche à dénoncer même si elle le fait, la manière dont elle le fait n’est pas la bonne. De plus, on a l’impression que Bigelow ne sait pas comment finir son film et le film s’éternise, dur 143 minutes alors qu’il aurait pu en durer 10 de moins, le plan de fin est juste cliché. Je me dois de souligner dans ma critique l’excellent jeu de Will Poulter ! Il est parfait et interprète magistralement bien son rôle d’enflure ! Par contre John Boyega, lui, joue comme un pied ! il ne sait jouer aucune émotion et présente la même tête avec la même expression tout le long du film (pour un acteur, c’est grave !). Les autres acteurs jouent plutôt bien… La musique est passable et c’est dommage. Ce film s’appelle « Detroit » et c’est trompeur car Bigelow ne s’attarde point sur les émeutes mais sur un événement qui a eu lieu durant les émeutes. Pour conclure, ce film est un film à Oscars (Trump aurait-il eu un impact sur la pré prod’ du film ?) qui n’apporte rien de plus et qui est dispensable alors qu’on aurait pu avoir un chef-d’œuvre. Ce film n’est clairement pas « le film dont tout le monde va parler ». 3/5.
Détroit est le nouveau film de la réalisatrice Katryn Bigelow a qui l'on doit notamment Démineurs et Zéro Dark Thirty. Été 1967 les émeutes raciales font rage dans la ville de Detroit sur fond de contestation politique et ségrégationniste.Ce film coup de poing de Katryn Bigelow s'articule clairement autour de 3 parties distinctes :la première partie introductive nous montre les causes des emeutes que la police ne parvint pas à juguler plusieurs jours durant ;la seconde vraiment haletante et sans temps morts a trait aux événements dramatiques du Motel Algiers et du face à face terrible entre la police majoritairement raciste et de jeunes noirs pris au piege; suivie d'une troisième partie évoquant les conséquences judiciaires et le procès qui suivit ces tragiques événements qui n'est cependany pas développé comme on pouvait s'y attendre. La mise en scène est immersive durant cette nuit tragique et le fait de multiplier les points de vue fait qu'on ne ressort pas indemne de ce face à face interminable et terriblement tendu pour les nerfs.La tension est donc a son paroxysme durant cette nuit ce qui constitue le point fort du film. Le scenario est bien développé introduit bien les principaux protagonistes dans leur vie ordinaire avant que celle ci ne bascule définitivement. Côté casting on a droit à une distribution de choix :Will Poulter en flic raciste et impitoyable convaincu du bien fondé de ses prises de position ;John Boyega en agent de sécurité qui essaiera d'apaiser la situation tant qu'il le pourra et Algee Smith chanteur de rythm and blues qui sera marqué a vie par ces événements. Au final Détroit s'avère être un huis clos captivant ,brutal,impressionnant et au réalisme époustouflant. Indispensable. 4,5/5
Très bon film, un des meilleurs de l’année, avec une tension à couper le souffle et un casting impressionnant. Les thèmes abordés sont malheureusement encore d’actualité.. on quitte la salle avec un sentiment d’injustice et de grande tristesse.. Surtout qu’on sait que c’est une histoire vraie, et que des faits divers ressemblants à celui raconté dans film arrive encore régulièrement. Indispensable.
Entre reportage pour les scènes de guerre, théâtre filmé pour le huis clôt , film politique par son discours, K.Bigelow signe un film fort et fort bien mené. Peut-être un peu plus de concision n'aurait pas nuî, comme de nombreux films actuels il y a des longueurs. Enfin, à noter, une longue séquence ou tous les personnages qui passent dans le champ sont tous en train de cloper. Ce qui dans le cinéma US aujourd'hui relève de la pornographie.
Un film inutile.Qu'il y ait eu de la violence lors des émeutes de Détroit, ce n'est pas un scoop. Qu'il y ait du racisme dans la police américaine, des sadiques... on le savait. Mais ce film, en dehors d'images violentes, de caricatures du méchant, du bon n'apporte rien. Aucun regard sur ce qui a mener à ces émeutes, aucun regard sur le comportement des politiques de l'époque et aucun lien avec ce qui se passe aujourd'hui. De la violence, rien que de la violence.
Excellent, brutal, immersif, inspirant la révolte, ce film nous plonge dans les émeutes de l'été 1967 à Détroit, Michigan. La bande son du film, très Motown, est elle aussi excellente. C'est la guerre, pas celle du Vietnam qui se déroule pourtant au même moment, mais une guerre civile teintée de racisme qui mêle la population jeunes ou non, noire et blanche, la police de la ville, la police d'état et la garde civile (l'armée). Devant tant d'injustice et de violence si bien illustrée on en a la nausée, j'en suis sortie bouleversée.
Kathryn Bigelow a réalisé le film quasi parfait sur un faits divers réel. Le racisme, la bêtise, la difficulté d'intégration pour les afro américains dans l'Amérique des années 60-70 tous ces thèmes sont abordés magnifiquement et le tout est ciselé à merveille. Le début du film commence par une explication des faits (le pourquoi et le comment les évènements narrés juste ensuite sont arrivés), explication sous forme de dessin animé. Et ce début super original est la clé du film. Les faits sont amenés tout doucement et le faits divers arrive à point nommé et là ça vous prend aux tripes. L'indignation est là et vous avez envie de vous lever à plusieurs reprises tant les scènes paraissent réelles. Le fait d'ajouter des images d'époque appuie sur le côté faits réels. La dernière partie est parfois un peu longuette mais peu importe. Film à montrer en cours d 'histoire.
Un véritable uppercut que le "Detroit" de Kathryn Bigelow, qui sait manier sa caméra pour rendre immersive cette nuit cauchemardesque du 25 juillet 1967. A partir d’un événement précis et d’images d’archives, elle dresse le terrible bilan, sans concession, de cette fracture sociale toujours d’actualité. En cela son film est ludique et essentiel. Côté artistique, l’œuvre se déroule en trois actes, avec un point central intense, une scène interminable d’interrogatoire pendant laquelle la cinéaste ausculte les ressorts de la peur, du racisme et surtout l’instinct de survie. Les acteurs sont tous parfaits et l’introduction du film particulièrement originale. Pourtant ce film choral, à la fois thriller, drame, film d’horreur et musical, souffre de quelques longueurs. Le passé ségrégationniste des États-Unis demeure néanmoins une page difficile de l’Histoire. Le temps est-il enfin venu de la regarder en face ?
Kathryn Bigelow est une réalisatrice du spectacle désastreux de la guerre avec ses magnifiques "Démineurs" et " Zero Dark Thirty". Elle regarde le monde des hommes s'abîmer dans la guerre, avec à chaque fois, une profondeur du point de vue qui met le trouble dans les certitudes morales et philosophiques. Cette fois, la réalisatrice plante sa caméra dans un autre champ de batailles, non pas celui du très récent Vietnam, mais de Detroit, cinquième ville américaine, ravagée par les luttes raciales. Trois histoires finalement parcourent ce récit dense et brutal. Celui des combats politiques contre le racisme et le débordement policier dans l'Amérique prétendument démocratique ; celui d'une bande de jeunes-gens, malheureusement noirs, qui se retrouvent aux griffes d'une horde de policiers psychopathes et racistes ; et celui d'un procès où se joue la scène de la justice sociale. On n'est pas loin des réflexions récentes des réflexions du philosophe Frédéric Gros qui conditionne la démocratie à la capacité du citoyen à désobéir. Car "Detroit" est une œuvre qui indigne, qui va au fond des cœurs et de l'âme, telle un poignard. L'œuvre pousse à la colère. Et en même temps, le spectateur est confortablement enfoncé dans son fauteuil sans qu'il ne lui soit laissé la possibilité de se révolter et se positionner. L'efficacité du film est renforcée par un montage vif et précis, des images d'époque mêlées aux reconstitutions réalistes. Le film cultive l'ambiguïté d'un genre qui hésite entre le thriller et le témoignage politique, comme pour mieux interpeller son spectateur sur l'indéniable horreur qui se déroule devant ses yeux. "Detroit" est une œuvre majeure, indispensable, comme un appel à la résistance et à la prise de conscience que la meilleure des politiques est celle qui engage le citoyen dans sa capacité à s'indigner à et à résister.
Un film puissant qui scotche au siège. Mais après coup, que reste-il ? Des personnages hyper caricaturaux qui n'emmènent la réflexion nul part. Le racisme aux Etats Unis ? La faute à de véritables psychopathes, c'est tout. Même les victimes noires n'ont aucune ambiguïté. Seul le personnage de John Boyega est intéressant. Le reste ? Une heure et demi de huis clots et de torture... Au final, c'est cela qui intéresse Bigelow, et qui moi, m'intéresse moins.
Un huit clos à couper le souffle. Une histoire qui mérite d'être entendue et diffusée tant le monde dans lequel on vit rappel que les choses ont peu avancé.
Ce film est réaliste, brutal et dérangeant. Malheureusement tragiquement intemporel aussi, on ne peut se rappeler des scènes similaires ailleurs, à d’autres époques. Un témoignage tellement nécessaire pour se rappeler, ne pas oublier.
K. BIGELOW nous démontre une nouvelle fois qu'elle maîtrise parfaitement son sujet et sa caméra. Les acteurs sont excellents et l'atmosphère d'émeutes et de tension raciale, de violence policière est confondante. Reste que l'intrigue s'étire quelque peu dans une sorte de huis-clos sadique qui dérange. Peut-être était-ce l'intention démonstrative mais le malaise s'installe un peu et le film aurait gagné à dépasser un peu le cadre de l'hôtel qui sert d'unité de lieu. A ne pas manquer toutefois et voir sans hésiter.