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Un visiteur
0,5
Publiée le 29 octobre 2017
Un événement de l’histoire Américaine très mal exploité. Mise en scène penible camera à l’épaule (Âmes sensibles s’abstenir; rare de voir des personnes sortir de la salle!). Le film traîne des longueurs, manque de hauteur. La réalisatrice nous sert une série B dans laquelle les personnages n’ont aucune profondeur. A éviter
Kathryn Bigelow ne fait pas dans la dentelle pour dénoncer les exactions des forces armées et de la police lors des émeutes de Detroit. La vision est un peu manichéenne et peu nuancée, mais ça a le mérite d'être efficace. Et surtout de dénoncer à raison l'horreur du racisme policier aux États-Unis à cette époque, faisant cruellement écho à des événements récents ayant eu lieu dans ce même pays. Le film est coupé en quatre voire cinq parties, celle se passant dans l'hôtel étant la plus longue. Un peu trop longue d'ailleurs à mon goût, pour ne pas dire un peu saoulante sur la fin, surtout que cela amène la réalisatrice à précipiter une dernière partie qui aurait gagné à être développée. Mais il ne faut pas être fine bouche, elle signe là un film superbe, très bien interpété, et surtout nécessaire. Un coup de poing dans l'estomac qui prend à la gorge et ne nous lâche plus du début à la fin.
Plutôt déçu. Malgré de vrais choix de mise en scène de K. Biglow, la réalisation confine au maniérisme faussement documentaire en mode « caméra sur épaule ». Choix également du focus sur un huis clos sordide et poisseux pour décrire les tensions raciales de l’époque et l’ambiance sociale qui pousse à l’émeute ; au final, cet angle d’attaque donne au film un côté « vu par le petit bout de la lorgnette » qui ne comble pas le déficit de profondeur psychologique des personnages occultant totalement le sens social des comportements. En prime, les scènes de procès qui auraient pu participer de cette logique et mettre du sens sont inabouties. Un exercice de style quelque peu manichéen et sans aucun doute superficiel.
J'aime beaucoup le cinéma de Kathryn Bigelow, *Point Break*, *Démineurs* et *Zero Dark Thirty* sont des films que j'ai particulièrement appréciés de par leurs partis pris de réalisation (caméra épaule, zooms aléatoires, style documentaire) et le (soit-disant) réalisme de leur scénario. Detroit ne déroge pas à la règle en nous proposant une plongée au cœur d'un événement ayant eu lieu en 1967, en pleine période de tentions raciales aux Etats-Unis.
La première chose qui frappe lorsque le film débute, c'est cette mise en scène et cette réalisation qui nous plongent sans nous laisser le temps de respirer en plein milieu de cette ville de Détroit, dans la chaleur de la nuit. Les personnages fourmillent de tous les côtés, le montage nous transporte d'un endroit à un autre et multiplie les points de vue. S'ensuit une descente de flics dans un bar clandestin suivie d'une arrestation de masse enclenchant les prémisses d'une guerre civile opposant les populations noires des quartiers populaires aux forces de police et armées. Il est clair que le premier quart du film est très impressionnant d'un point de vue cinématographique. Visuellement et sonorement, on en prend plein la tête, les personnages s'enchaînent, et tout nous prépare à ce qui va inexorablement arriver.
Là où le bas blesse selon moi, c'est justement au moment du fameux événement. A vrai dire, tout ce qui vient avant est assez captivant et relativement bien rythmé, mais lorsque l'on rentre vraiment dans le coeur du sujet, le film s'étire beaucoup trop en longueur et peu amener le spectateur à se lasser. Je suis d'ailleurs un peu sorti du film à ce moment là alors qu'il s'agit du noeud dramatique principal de l'intrigue.
Néanmoins, les choses finissent par se débloquer et le film entame sa troisième et dernière partie qui se révèle assez intéressante mais en dessous de la première. Je comprend l'intérêt de terminer le film par la résolution juridique de l'affaire, dans cette volonté de "compte rendu historique" de la cinéaste, et j'avoue que celle ci apporte une conclusion bien menée, véridique et sans rentrer dans un pathos facile. Bigelow nous a déjà prouvé qu'elle maîtrisait la subtilité lors de ses deux précédents films.
En clair, *Detroit* est un film peut-être un peu trop long mais extrêmement bien mis en scène et réalisé qui plonge le spectateur dans cette ville, à cette époque, durant 145 minutes. Moins bon que *Démineurs* et *Zero Dark Thirty* mais une suite logique dans la filmographie de la réalisatrice américaine.
Long et lourd parfois. Bien sûr ma remarque ne vaut pas sur le thème et l'ignominie de ce est décrit mais dans le style. Ma soirée dans la salle m'a paru une nuit.
En toute discrétion, Kathryn Bigelow s'est fais un nom dans le cinéma américain en progressant de films en films. Son oeuvre a gagné en personnalité, à mesure qu'elle conférait à ses films une dimension politique de plus en plus importante, et elle a surement atteint le sommet de son art avec "Detroit". Avec ce film, Kathryn Bigelow nous parle du racisme avec une force et une justesse que très peu voir aucun cinéastes n'avaient atteintes. La réalisatrice américaine s'attache à porter à l'écran l'un des épisodes les plus sombres de l'histoire américaine qui est pourtant assez méconnu et même souvent occulté. On est tout de suite saisi par le réalisme du film conféré par cette réalisation très nerveuse caméra à l'épaule. On est immergé dans les rues de Detroit, cloués par la tension que rejette le film et horrifiés par les atrocités qu'il montre. Proche du documentaire, "Detroit" n'épargne pas le spectateur et le met frontalement face à la réalité de l'Histoire. La cinéaste est aussi à l'aise quand elle filme les émeutes que quand elle filme des scènes plus intimes dans des espaces réduits. Chaque personnage est superbement bien écris, avec beaucoup de profondeur, et représente une frange de la société. Les interprètes sont toux excellents et incarnent à merveille leurs personnages. En plus de nous donner une importante leçon d'histoire, Kathryn Bigelow nous livre un drame humain émouvant et universel qui résonne profondément dans notre époque. Je manque de mots pour saluer la maîtrise et le courage de cette réalisatrice qui livre un film magistral qui ne laissera aucun spectateur indemne. L’expression "film coup de poing" est devenu galvaudé à force d'être utilisé, mais elle colle parfaitement à ce film qui m'a littéralement assommé. C'est pour ce genre de long-métrage que j'aime le cinéma et on se doit d'encourager les spectateurs à voir ce film tant leur message est important, donc ne manquez surtout pas ce film.
un film poignant et très bien réalisé tellement proche de la réalité de ce fait "divers" qui avait scandalisé à l'époque. le plus horrible c'est l'impunité de ces quelques flics imbus de leur pouvoir face à une bande de jeunes qui ont le malheur de ne pas être comme eux dans une Amérique ségrégationniste.
Ce film est capable de tromper les attentes d’un spectateur entré dans la salle avec méfiance après avoir survolé les critiques. Non, ce n’est pas un chef d’œuvre mais on finit par s’installer dans le récit après avoir été pas mal malmené. Le rythme enlevé des scènes est maîtrisé par un schéma enchainant trois situations dont les perspectives varient. L’exposition montre la naissance d’une émeute urbaine, de l’étincelle à l’anomie : le cadre est large, les images fluides, juste ce qu’il faut pour ne pas s’endormir. Le drame se coagule ensuite dans l’espace clos d’un motel : tout devient lourd, dur, inutilement insupportable : envie de partir. Enfin, enquête et procès, retour aux fondamentaux de la démocratie américaine qui accouche cyniquement d’une injustice. On comprend pourquoi Larry Cleveland souhaite désormais vivre à bonne distance des lieux fréquentés par la police. La démonstration est convaincante et même si ce film dirigé par une femme blanche attribue peut-être trop de place à des good cops blancs pour contrebalancer l’action des mauvais (à Detroit en 1967, il faudrait voir cela de plus près…) peu importe le dosage noir – blanc dans la répartition des responsabilités. On a bien fait de rester jusqu’à la fin.
La majeure partie du film se déroule en huis-clos, en plans serrés qui accentuent la violence de la scène qui se joue dans ce Motel de Détroit des années 60, mais j'ai regretté que trop peu d'éléments placent les événements dans leur contexte de l'époque. La portée du message s'en trouve affaiblie, par manque d'explications et de vision, et c'est un film qui crispe, qui tend et frustre plus qu'il n'éveille à une cause pourtant proprement révoltante et tristement d'actualité.
Le sujet est passionnant, mais le film est décevant. Brouillon, tant dans la mise en scène que dans le scénario, je n'ai compris qu'à la fin du film que son sujet central est dans le motel. A cela s'ajoute des lenteurs qui n'apportent rien à l'histoire et nous épargnerait près d'une demie heure de film.
De la violence gratuite tout au long du film. Long et pénible. Peu d'intérêt à supporter cette violence et cette perversion d'un sujet déjà mille fois mieux traité. Âmes sensibles s'abstenir.
Mais qu’est ce que Catherine Bugalow a voulu raconter ?! Difficile de comprendre si la seule fascination pour la violence gratuite et les scènes de guerre (urbaine en l’occurrence) justifie de faire un film si mal construit. Elle passe à côté de son sujet.
Magnifique film qui relate de véritables faits dans l'Amérique des années 67-68, il nous tient en haleine du début jusqu'à la fin. J'en ressors la gorge nouée. À voir absolument, vous ne pouvez pas rater un chef-d'oeuvre comme celui là.
Après le chef d'oeuvre Zero Dark Thirty, la réalisatrice Kathryn Bigelow signe une nouvelle pépite. On retrouve cette ambiance tendue, cette mise en scène encore plus réaliste. L'histoire de Detroit rend le film, les acteurs sensibles. La fin du film est stressant à la limite du supportable...