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    Detroit
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    364 critiques spectateurs

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    Cinemadourg
    Cinemadourg

    774 abonnés 1 524 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 décembre 2021
    Nous sommes en 1967 à Détroit, et nous allons revivre un fait divers terrible : alors que des émeutes éclatent dans toute la ville, des policiers racistes interviennent dans un hôtel (Algiers Motel) dans lequel des coups de feu ont été entendus.
    Les résidents vont alors vivre une nuit cauchemardesque.
    La mise en scène est superbe et l'ambiance de chaos excellemment retranscrite.
    On notera la présence charismatique de John Boyega (alias Finn dans Star Wars) et la voix magique d'Algee Smith en chanteur du groupe "The Dramatics", tous les deux mêlés à cette tragédie.
    Malgré quelques longueurs (le film dure 2h23), l'oeuvre tient globalement la route et mérite le détour.
    Prenant.
    --> Site CINEMADOURG <--
    shindu77
    shindu77

    92 abonnés 1 609 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 septembre 2018
    Ce film est très intéressant. Il montre une partie violente des États-Unis à travers ces émeutes et le racisme envers les noirs de la part de la police. À la fois choc, très bien construit et avec un casting de qualité.
    tony-76
    tony-76

    1 076 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 décembre 2017
    Kathryn Bigelow était la première femme à recevoir un Oscar pour la meilleure réalisation sur son prenant Démineurs, sorti en 2009. Aujourd'hui, elle revient sur les émeutes survenues à Détroit dans l'année 1967 ainsi que sur les événements survenu à l'Algiers Motel... Un drame historien noir et méconnu de l'histoire des États-Unis des années 60. En vérité, Detroit possède une véritable force dans son réalisme sidérant ! Le spectateur est captivé du début à la fin. Une caméra qui semble se cacher dans l'ombre de l'horreur, indiscrète, en nous plongeant dans un monde rempli de haine qui nous force parfois à détourner le regard ! La distribution de ces interprètes est une franche réussite. Algee Smith, qui incarne l'une des principales victimes de cette prise d'otage spoiler: par les forces de l'ordre,
    émeut par l'intensité de son jeu. On suit son histoire, de sa prestation sur spoiler: une scène mythique jusqu'au procès injuste des policiers véreux.
    John Boyega interprète, pour sa part, un agent de sécurité spoiler: qui se fait l'allié des policiers blancs et qui se retrouve coincé entre ses pairs et la loi.
    Il s'avère convaincant dans ce rôle complexe comme dans les deux nouveaux Star Wars ! Will Poulter - lui qui était le premier candidat pour interpréter Pennywise - préfère se faufiler dans une tâche plus sérieuse et très spoiler: ingrate,
    à contre emploi de l'hilarante comédie US - We're The Millers ! Néanmoins, les trente premières minutes ont un léger spoiler: manque
    d'intensité dramatique ce qui est toutefois acceptable pour nous présenter les enjeux et les personnages. La musique de l'époque demeure élégante baignée dans une atmosphère stressante... En l'espèce, Detroit est construit sur une réflexion nécessaire et très importante ! Le talent de la réalisatrice est à saluer, elle a beaucoup d'audace ! C'est donc avec beaucoup d'enthousiasme qu'on vous encourage à visionner ce film, qui risque de marquer certaines générations. Nominé aux Oscars ? On l'espère vraiment !
    PaulGe G
    PaulGe G

    110 abonnés 607 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 octobre 2017
    un nouveau coup de poing au coeur. un film majeur . le racisme et la bêtise ordinaire dans la ville ou les émeutes raciales ont causées de nombreuses blessures. une réalisation en béton, un montage en acier, un jeu magnifique, une histoire très vite oubliée des années 60, mais un film très utile au moment fou l'Amérique ressort ses vieux démons.
    circusstar
    circusstar

    138 abonnés 718 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 octobre 2017
    La reconstitution d’un épisode atroce qui s’est passé lors des émeutes à Detroit en juillet en 1967.
    C’est tout à fait bien fait et passionnant mais certaines scènes sont insoutenables. S’il y a bien un film à voir : c’est celui-ci.
    videoman29
    videoman29

    247 abonnés 1 833 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 avril 2018
    Après « Zero dark thirty » et « Démineurs », la réalisatrice Américaine Kathryn Bigelow place une nouvelle fois son pays face à ses responsabilités historiques et sociales. Elle décide pour cela de s'attaquer à la discrimination raciale et plus particulièrement aux événements qui ont ensanglanté la ville de Détroit en 1967. Comme à son habitude, elle s'appuie sur un scénario puissant et très bien documenté pour nous embarquer au cœur des émeutes raciales qui s'y sont déroulées et de la répression sans pitié, voire criminelle, opposée par les forces de police. Son film est extrêmement réaliste et la scène du Motel est d'une telle cruauté qu'on n'en sort pas indemne... D'autant qu'elle dure de très longues minutes (interminables!) qui laissent tout le temps nécessaire au spectateur pour s'identifier aux pauvres victimes. L'autre grande force du film vient de la qualité de son interprétation et là, aucune discrimination possible... Tous les acteurs, qu'ils soient noirs ou blancs, rivalisent de virtuosité pour imprégner à leur personnage la dimension dramatique qu'inspire le sujet. Résultat, il est impossible de décrocher un seul instant, malgré la durée marathon de cette œuvre forte qui laisse tout de même un goût particulièrement amer. A voir, pour se souvenir et méditer car le problème est encore loin d'être réglé !
    Henning P
    Henning P

    62 abonnés 249 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 octobre 2017
    Film qui retrace un événement qui a eu lieu il y a 50 ans. Une plongée dans les années 60 aux Etats Unis dans la 5ème ville du pays, Detroit. Des émeutes qui commencent suite à des arrestations un peu brutales d'afro américains dans un bar clandestin. Puis le film monte en intensité avec un huis clos dans une annexe d'un motel où des policiers racistes et omnipotents vont faire régner la terreur des occupants. Un film qui utilise les ingrédients d'un film d'horreur pour dénoncer la violence policière; Les spectateurs américains ont été très divisés. Ce qui se comprend car le film ne fait pas dans la nuance. Mais il relate avec plus ou moins d'authenticité des faits réels. Alors on ne peut qu'être choqué par cette violence gratuite et xénophobe. C'était il y a 50 ans et pourtant il semble que les choses n'aient pas beaucoup changé.

    Les acteurs jouent parfaitement et le jeune Will Pouter est épatant en jeune officier de police ignoble. Après the revenant entre autres, une longue carrière l'attend.

    Très bon film même si quelques longueurs auraient pu être évitées.

    18/20
    claude94
    claude94

    2 abonnés 46 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 octobre 2017
    Hier l’école Buissonnière aujourd’hui Détroit ce qui est magique avec le cinéma c’est que l’on peut passer d’une extrême à l’autre et y trouver toujours du plaisir
    Détroit est un sacré bon film je pensais que le scénario serait la crise pour l’essentiel du film l’auteur a choisi de raconter un fait divers et quand je dis raconter il faut voir cette scène qui dure une heure elle fera partie des moments d’anthologie du cinéma
    les acteurs sont tous exceptionnels
    la façon de filmer donne une dynamique de peur saisissante
    Même si je garde démineurs loin devant Détroit est un film à voir absolument
    Décidément les États-Unis resteront toujours un pays très particulier et pas forcément un Nouveau Monde où il ferait si bon vivre
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 12 octobre 2017
    Un film monumental, une tension à la limite du soutenable, on en ressort écœuré, hébété, transformé. Grandiose.
    Stephenballade
    Stephenballade

    398 abonnés 1 237 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 octobre 2017
    En dépit de quelques films très moyens, il faut se résoudre à l’évidence : il ne faut pas sous-estimer la réalisatrice Kathryn Bigelow. Car elle est capable de signer quelques pépites. En témoignent le désormais culte "Point break : extrême limite" (1991), le controversé et néanmoins multi-oscarisé "Démineurs", et son autre objet de récompenses à savoir "Zero dark thirty". Cette fois, elle s’arrête sur les émeutes de Détroit, plus connues localement sous le nom d’« émeute de la 12ème rue », l’une des plus importantes de l'histoire des Etat-Unis. Elles durèrent précisément 5 jours. Nous sommes en été 1967. Plus exactement aux petites heures du 23 juillet 1967. Tout part d’un raid de la police de Détroit dans un bar clandestin, dans lequel se déroulait une soirée privée destinée à célébrer le retour au pays de quelques soldats qui ont combattu au Viêt-Nam. Les flics pensaient arrêter quelques personnes pour vente d’alcool sans licence (et en dehors des heures légales), mais furent confrontés à un nombre de personnes beaucoup plus important que ce qu’ils pensaient. Dépassés, ils décidèrent d’embarquer tout le monde, ce qui provoqua un tintamarre si important que de nombreux curieux se rassemblèrent autour de ce lieu. Pour le spectateur, cette opération d’arrestations d’envergure apparait comme totalement arbitraire, surtout dans un contexte à l’équilibre fragile. C’est vrai, quoi : ils ne dérangeaient personne, bien cantonnés à l’intérieur du bâtiment. Seulement voilà : une bouteille jetée sur les policiers finit par allumer la mèche d’une situation forte en odeur de poudrière. On pense dès lors se diriger vers un long récit relatant les cinq jours d’émeutes pour vivre de l’intérieur les drames, les tensions, les brutalités, les violences, le désarroi, la détresse, les colères, enfin tous les éléments qui constituent une émeute opposant la population aux services de police : ce n’est pas tout à fait ça. Par l’intermédiaire de son scénariste Mark Boal, Kathryn Bigelow s’arrête sur un fait en particulier. Et ce qui aurait pu s’apparenter à une docu-fiction présentant les émeutes d’une façon générale se transforme en une docu-fiction en huis-clos. Un huis-clos qui constitue la majeure partie du long métrage. Un huis-clos reproduisant une nuit d’horreur vécue par une multitude de personnages, les uns étant les tortionnaires et les autres étant les personnes persécutées. L’affiche du film fait état de courts extraits particulièrement élogieux de la part de certains critiques de la presse. Parmi ces extraits, on voit imprimé en grosses lettres « MONUMENTAL ». C’est vrai. Ce huis-clos l’est assurément. Il est d’une puissance infinie. Indescriptible. Bon nombre de superlatifs viennent à l’esprit du spectateur. Parce que la violence est là. Le sadisme aussi. Dans leur brutalité la plus pure. Pris comme jamais, le spectateur ressent la peur se visser dans ses tripes. L’effroi s’installe dans son cerveau face à cette violence sadique sans limite. Rarement on a vu des huis-clos aussi poignants. Si la captation du spectateur est aussi réussie, c’est parce que Kathryn Bigelow a pris le parti de filmer la quasi intégralité du film caméra à l’épaule. Comme si elle était au milieu de toute cette affaire, sans avoir le droit d’interférer de n'importe quelle manière que ce soit. Comme si elle était une petite souris qui se faufile partout pour avoir tous les angles possibles et imaginables et capter au mieux tous les éléments de cette nuit d’horreur. Cela rend le récit ultra complet. Et puis la musique de l’incontournable James Newton Howard n’y est pas pour rien non plus, tant elle appuie la force grave de la situation. Le spectateur se trouve donc embarqué corps et âme malgré lui dans une situation qui dépasse toute imagination. Mieux : tétanisé par la peur, la colère, la révolte, il rêve de voir le tyrannique Krauss (excellent Will Poulter) se faire crever, que Dismukes (John Boyega, superbe de sobriété), figé par la peur, se bouge enfin à faire quelque chose. Et si l’immersion est aussi réussie, c’est aussi grâce à une bluffante qualité d’interprétation de tous les comédiens. Ils sont tous au sommet de leur art. A croire qu’ils sont tous ultra-expérimentés malgré leur jeune âge. Alors qu’ils étaient dans une dynamique d’éternel espoir saupoudré d’insouciance, on ne peut que mesurer la terreur de ces jeunes innocents provoquée par l’insoutenable pression de ces hommes qui se croient protégés par l’immunité de leur uniforme, un uniforme synonyme d’instrument de pouvoir qui leur permet de laisser libre cours à l’expression de leur racisme profondément ancré en eux, un racisme qui va s’abattre aussi sur les personnes qui fréquentent les noirs. Les tremblements, les larmes, les prières, les litanies verbales désespérées, les cris, la parfaite chorégraphie des violences physiques et des tirs auxquels succombent les victimes, l’intonation et les regards font de ce huis-clos une énorme séquence rarement vue au cinéma. Un huis-clos choquant, où ceux qui préfèrent fermer les yeux et tourner les talons interpellent le spectateur comme jamais. Un huis-clos duquel il ne sortira pas indemne, envahi entre autres par la honte vis-à-vis des agissements de certains hommes, qu’il soient coupables de violence gratuite, d’absence de considération, ou tout simplement vis-à-vis d’autres hommes qui n’ont rien fait (dans tous les sens du terme) . "Detroit" aurait pu s’arrêter au terme de ce huis-clos. Mais non. Quand Kathryn Bigelow a choisi d’aller jusqu’au bout, eh bien elle y va. Certes on perd de cette irrespirable tension. Mais c’est pour mieux laisser la place à l’incompréhension, à l’indignation, à la honte, à la révolte, à une sourde colère, à la stupeur. On mesure à quel point il y avait encore du chemin à faire en cette année 1967 au niveau humain. On comprend aussi pourquoi les besoins techniques d’une enquête ont évolué de la sorte (empreintes digitales, les témoignages récupérés en bonne et due forme…). Et de la même façon que le spectateur espère voir Krauss et ses hommes (surtout Krauss) se faire régler leur compte, il en va de même pour leur avocat. Et pourtant, chaque personne (aussi pourrie soit-elle) a des droits civiques. Ainsi va le monde. En conclusion, "Detroit" vous fera passer par tous les sentiments possibles et imaginables. Une œuvre remarquable sur ce point. Parce qu’elle ne comporte pas vraiment de parti pris. Enfin chacun se fera son propre avis là-dessus mais elle ne fait que relater les choses, l'histoire ayant été bâtie selon les témoignages et documents à disposition avec une véracité appuyée par l’insertion d’archives audiovisuelles et picturales. Il était très tentant de donner une fin plus heureuse, mais non : Kathryn Bigelow et son scénariste ont privilégié les faits tels qu’ils se sont passés, tout du moins tels qu’ils ont été mis à leur connaissance. Impossible cependant de deviner avant visionnage que nous allons avoir affaire à un film d’une telle violence, même après avoir vu la bande-annonce par ailleurs très réussie. Un film incroyablement puissant auquel je ne vois aucun défaut, y compris dans la photographie, léchée elle aussi. Ah si, le seul bémol que je peux voir, c’est que lors du générique de fin, j’aurai plus vu des chansons dédiées aux victimes sous forme de gospel ou autre style approchant ou non, avec des paroles sous-titrées. Pour quelqu’un qui a voulu revenir sur ce sombre événement à l’occasion de son 50ème anniversaire…
    etoile_du_jaguar
    etoile_du_jaguar

    3 abonnés 106 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 octobre 2017
    On se perd dans une scène beaucoup trop longue de torture morale dans la maison. Moyen et frustrant. Film sur la méchanceté humaine plus que sur les émeutes raciales. Trop de personnages secondaires. Au bout d’un moment on a vraiment envie que le film se termine. Beaucoup moins bien que Démineurs ou Zero Dark Thirty.
    Tumtumtree
    Tumtumtree

    170 abonnés 533 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 octobre 2017
    Tout était fait pour que j'apprécie un tel film (antiraciste, bien mis en scène, bien joué). Mais c'était sans compter sur les absurdités d'un scénario qui le rendent oripilant. La cinéaste passe 20 bonnes minutes à décrire une population noire qui vole, saccage et détruit ses propres quartiers. Tout cela concourt à créer un contexte de guerre urbaine totale où les policiers blancs ont tous peur de se faire tirer dessus sans raison. C'est dans ce climat qu'a lieu un imbroglio particulièrement stupide. Dans un hôtel, un homme noir tire avec un pistolet factice sur la police. Tout le monde sait qu'il a cette arme et qu'elle est fausse. La police fait une descente, tue l'homme en question et commence un interrogatoire pour savoir d'où venaient les coups de feu. Toute cette histoire pourrait être réglée en deux minutes chrono mais là ça prend deux heures vingt... Il suffirait que l'un des suspects disent tout simplement la vérité. Mais au lieu de ça, toute la place est laissée au nazion de service, sorte de résumé de la bêtise, de la violence et de la bassesse humaines. spoiler: S'ensuit une purge de plus de deux heures où évidemment c'est le méchant qui gagne.
    Certes, l'histoire est vraie. Mais il faudrait simplement la mettre en forme pour rendre cela supportable. Je respecte ceux qui ont adoré ce film. Pour moi, ce ne fut qu'une inutile épreuve.
    Cine vu
    Cine vu

    142 abonnés 580 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 17 octobre 2017
    Culpabilité à la sauce trop épaisse…
    …quant aux actes racistes divers et variés, qu’ont pu commettre les blancs, la police, le pouvoir…

    Ce que Bigelow Katryn dénonce -après avoir montré quelques scènes de torture dans Zéro dark thirty– et attrape donc une conscience.

    Detroit 1967, une descente de police attise les tensions alors que les représentants de l’ordre s’apprête à fermer un Clandé et embarque, sous les yeux des habitants noirs du quartier, une trentaine de leurs “frères et sœurs”. Cela déclenchera les premières émeutes qui trouveront leur paroxysme 2/3 nuits plus tard, dans un motel et son annexe, où des jeunes gens profitent de leur liberté, parmi lesquels 2 jeunes chanteurs.

    La reconstitution est impeccable, nous sommes véritablement à la fin des années 60, c’est plutôt bien filmé. Bigelow sait faire son cinéma. Las, elle en fait trop malheureusement, notamment au cœur du film dans ce moment crucial du drame. Les scènes s’étirent à n’en plus finir (cherchant sans doute à générer le malaise; à la Kéchiche) appuyant le moindre sens, assénant à bien nous assommer de cette finesse américaine.
    Déjà que le film est long -2h20′- K.Bigelow le rallonge avec des scènes répétitives, auxquelles viennent s’ajouter des archives des faits de l’époque; voyez c’est vrai, regardez comme c’est horrible !

    Alors quid de l’émotion me direz-vous ? Nada, nib, macache… La réalisatrice ne crée à aucun moment une quelconque empathie envers l’un de ses personnages. Les caractères des uns ou des autres, ne montrent guère de subtilité (noir ou blanc ! si j’ose) et même le côté “la musique quand même le chant malgré tout” ne prend pas; j’y sens un artifice presque.

    Et pourtant je suis sensible comme une grosse Madeleine ! Mes yeux débordent à la fin des Lumières de la ville de Chaplin ou encore devant Le mirage de la vie de Douglas Sirk.

    Ici avec Detroit, malgré le sujet fort, rien ne point : ni frisson, ni larme, ni même de rage et pourtant ! Ce pays (et l’actualité des tristes sires du white power le rappelle à plein) malade de sa race Nègre semble ne pas vouloir comprendre -ce malgré leur récent président Obama- qu’il n’y a pas et n’y aura jamais de race supérieure.

    Les faits de Détroit se déroulent 2 ans après les émeutes de Watts, quartier de Los Angeles, alors que en 1964, il avait été signé par Lyndon Johnson le Civil Rights Act, déclarant illégal toute discrimination (surtout pour protéger les Afro-américains).

    Alors ce n’est pas encore pour cette fois que je trouverais un bon film sous la férule de K.Bigelow (Blue Steel : sympa, Point Break : faut pas trop me demander, K19: trop d’esbrouffe
    et Zéro dark thirty : surestimé malgré la radieuse présence de Jessica Chastain).

    La réalisatrice a depuis, d’ailleurs, validé sa carte auprès d’une intelligentsia cinéphilique, laquelle l’adoube de nouveau avec Détroit. Las, je n’en fait pas partie.
    Kinimouchou
    Kinimouchou

    3 abonnés 1 critique Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 août 2017
    J'ai vu le film en VO au Canada, et je dois dire que c'est un très bon film ! (No spoil)
    Les acteurs sont supers, je pense surtout à John Boyega vers la fin du film (et pas que). Aucune scène ne semble trop longue ou trop courte.
    Les points de vue des populations noires, des policiers blancs (noir pour John Boyega), des militaires, des gens en général sont très bien exploités. D'autant plus que la situation est assez mouvementée, donc les erreurs dans les différents "camps" se font vite ressentir.
    Difficile d'en dire plus sans spoiler.

    Bon film du début à la fin !

    Le film est tiré d'une histoire vraie.
    Le seule petit manque que j'ai ressenti dans ce film, c'est qu'il aurait parler (vite fait) de la situation actuelle aux Etats-Unis puisqu'il arrive encore que, malheureusement, des policiers tuent des personnes de couleurs par pur racisme.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 27 octobre 2017
    Ce film est capable de tromper les attentes d’un spectateur entré dans la salle avec méfiance après avoir survolé les critiques. Non, ce n’est pas un chef d’œuvre mais on finit par s’installer dans le récit après avoir été pas mal malmené. Le rythme enlevé des scènes est maîtrisé par un schéma enchainant trois situations dont les perspectives varient. L’exposition montre la naissance d’une émeute urbaine, de l’étincelle à l’anomie : le cadre est large, les images fluides, juste ce qu’il faut pour ne pas s’endormir. Le drame se coagule ensuite dans l’espace clos d’un motel : tout devient lourd, dur, inutilement insupportable : envie de partir. Enfin, enquête et procès, retour aux fondamentaux de la démocratie américaine qui accouche cyniquement d’une injustice. On comprend pourquoi Larry Cleveland souhaite désormais vivre à bonne distance des lieux fréquentés par la police. La démonstration est convaincante et même si ce film dirigé par une femme blanche attribue peut-être trop de place à des good cops blancs pour contrebalancer l’action des mauvais (à Detroit en 1967, il faudrait voir cela de plus près…) peu importe le dosage noir – blanc dans la répartition des responsabilités. On a bien fait de rester jusqu’à la fin.
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