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TTNOUGAT
584 abonnés
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2,0
Publiée le 12 avril 2017
Pour moi le cinéma c’est avant tout la mise en scène et dans Corporate elle se résume à une succession de gros plans et à des champs contre-champs incessants. Pire qu’un téléfilm, car pour donner un peu d’originalité à son style le réalisateur filme les gens de trop prés et en mouvement. C’est laid et fatigant. Les acteurs n’y peuvent rien, ils font pour le mieux. Le scénario est particulièrement bienvenu dans le contexte actuel. On sait ici ce que l’on va voir, on reste dans nos vies quotidiennes, aucun reproche sur ce sujet ne peut être fait mais son contenu laisse vraiment à désirer. Il y avait beaucoup plus à dire et à monter quitte à atteindre 120 minutes de projection, trop de zones restent dans l’abstraction. Sur la forme, Il y a aussi beaucoup de dialogues chuchotés, ce qui se comprend dans le contexte mais ne facilite pas l’écoute. Bref, c’est vraiment un thème à revoir, Nicolas Silhol aura montré le chemin.
"Coporate" s'attaque à un fléau de notre société trop ignoré par le 7ème art, celui de la souffrance au travail. En plaçant le spectateur du côté d'une responsable des ressources humaines aux méthodes volontairement insidieuse, le réalisateur évite les écueils d'un récit du côté des victimes, sans pour autant perdre la force du propos. Céline Sallette, remarquable - comme toujours ? - dans le premier rôle est entourée de comédiennes aussi en pleine maîtrise de leur art, dont Violaine Fumeau en inspectrice du travail à la fois ferme mais humaine. Hélas, le film ne gagne jamais en intensité par la trivialité de sa mise en scène. Loin d'un style alerte et direct comme "La loi du marché", "Corporate" s'avère plat avec son langage filmique des plus pauvres. C'est dommage, car il y avait tout le potentiel de livrer une oeuvre forte, entre le thriller et le drame, sur des situations qui ne devraient même pas exister dans le monde de l'entreprise.
La souffrance au travail et le harcèlement (a)moral sont des sujets qui sont abordés de plus en plus fréquemment dans le cinéma français et ce n'est pas un mal. De bon matin a été le film pionnier et reste de loin le plus marquant. Après Carole Matthieu, passablement raté, voici Corporate qui se différencie de ses prédécesseurs en se plaçant à hauteur de la direction d'une grande entreprise, plus exactement auprès d'une DRH. Bonne pioche au demeurant puisque ce poste est central, voie royale de la transmission de la stratégie managériale. Du côté du bourreau a priori mais pouvant se retrouver vite chez les victimes au cas où il y aurait un chapeau à faire porter. Corporate est correctement écrit même s'il se focalise trop sur un personnage dont l'évolution psychologique semble relativement peu crédible quand on connait le fonctionnement interne des multinationales. Il y a un aspect "Guide du fonctionnement des ressources humaines au temps du capitalisme pour les nuls" qui est un peu laborieux mais, bon gré mal gré, le film ne manque pas de cohérence en dépit du fait qu'on ne sait absolument rien de l'entreprise décrite ni de ce à quoi travaillent ses collaborateurs. Une abstraction qui fait tâche quand on se targue de réalisme. Malheureusement, la mise en scène est à peu près inexistante et ne suscite pas vraiment d'adhésion à un sujet qui devrait nous prendre aux tripes. Les satisfactions, il y en a tout de même, viennent de l'interprétation de Céline Sallette, remarquable dans un rôle pas très sympathique, de Lambert Wilson, impeccable en hypocrite cauteleux et poisseux, et surtout de Violaine Fumeau qui humanise de belle façon le métier peu glamour d'inspectrice de travail.
Le licenciement déguisé en démission ou autre artifice (ex : aux torts exclusifs pour refus de mobilité), est une réalité dans les entreprises. Cette réalité méritait mieux qu’un film facile au scénario médiocre, centré sur la lâcheté d’une DRH ambitieuse et sans scrupules. Pas de rôles de nature à valoriser les acteurs de premiers rangs, notamment de WILSON qui est ici en position de produits d'appel. Pour rehausser ce film au niveau d’un docu-fiction, comme la TV en réussit de plus en plus, il aurait fallu dépeindre cette entreprise : type d’activité, clause de mobilité, mode de management, actionnariat, situation socio-économique, … ; spectateur aurait alors pu admettre, pour cause de petit budget, la pauvreté de la réalisation et, entre autres, de son décor tout fait de couloirs et de mobilier de bureau. Mais il est plus facile et juteux de faire du populisme anti-patrons que d’analyser le fonctionnement d’une entreprise, ce qui aurait demandé du travail et des compétences ! Peut-être le prochain film de ce réalisateur portera t-il sur une entreprise en difficulté dont tout le personnel, dirigeant en tête, se démène pour préserver les emplois ?! Les exemples ne manquent pas.
Vraiment réaliste saisi du debut jusqu'à la fin très bien joué . Le rapport de force au sin d une entreprise entre cadre est très instructif je vous le conseil
je vais rassurer le réalisateur, il n'est pas sydney Lumet, loin s'en faut....Après le film a autant de qualités que de défauts, la direction d'acteur n'est pas très glamour, ni très émotionnelle, un grand dommage.....La technique elle manque d'audace je crois et de tension surement, un bon film n'est pas qu'un discours social sans un soin apporté aux travellings, (absent, à la musique (absente) à la photographie (inexistante).......Voilà pour le côté pile du film????L'autre face elle est importante par son discours social plein de réalisme et de percussion, elle est nettement plus intéressante même si l'intrigue reste toujours en retrait à cause de la technique inaboutie......il y a quelques phrases choc, de bons comédiens (Lambert Wilson avec son look de catho trop coiffé ne m'a pas convaincu en DRG).....Le mérite du film est quand même de traiter la souffrance au travail....Manque hélas l'émotion.....A vous de voir
Film super à ne rater sous aucun prétexte avec une Céline extraordinaire dans ce rôle de Corporate. Merci à elle si sympa et abordable dans la "vraie vie". Merci à Nicolas de dénoncer tous ces scandales dans nos vies professionnelles, au même titre que "la fille de Brest" ! Ce courage vous honore ! Pleins d'entrées à vous et peut-être une récompense ! Encore merci beaucoup ! J'ai passé une excellente soirée grâce à vous. Catherine d'Aix en Provence Mazarin
Un film social plein de tensions sur certaines méthodes de management. Intéressant mais ni le scénario ni la réalisation ne sont assez aboutis. Une critique plus détaillée et d'autres sur
Un film d'une force incroyable. Céline Salette est éblouissante dans son jeu et le personnage incarné. Un Film d'une actualité réelle. Un film utile pour permettre une compréhension du vécu de nombreux salariés.
Ce n’est pas de gaieté de cœur que l'on va voir un film qui parle du suicide et du mal-être en entreprise. D'autant plus qu'il s'agit d’un premier long métrage, celui du jeune réalisateur Nicolas Silhol. Mais son film est porté par de très bons interprètes et son scénario s’avère percutant. Et c'est plutôt bienvenu en cette période de débats politiques portant souvent sur cette épineuse question des conditions de travail. Pourtant le film démarre bien mal, avec une séquence visuellement ignoble semblant avoir été tournée avec un smartphone. La suite se révèle très académique sur le plan de la mise en scène, mais le film a heureusement pas mal d'autres arguments à faire valoir. En effet, le récit rentre très vite dans le vif du sujet et nous épargne les détails des méthodes sordides utilisées et leurs conséquences. Le scénario, malin, se concentre sur la prise de conscience (ou non) de leurs responsabilités par les différents protagonistes. Céline Sallette est, une nouvelle fois, brillante dans un rôle pourtant pas si facile de responsable de ressources humaines qui finit par réaliser, bien tard tout de même, toute l'inhumanité de sa tâche. Du côté des seconds rôles, Lambert Wilson et Violaine Fumeau (dans le rôle d’une inspectrice du travail passionnée) sont convaincants, alors que Stéphane de Groodt tient un rôle plus accessoire. Corporate est donc un film qui vaut pour son sujet passionnant et pour sa remarquable interprète. On aimerait d’ailleurs vraiment pouvoir retrouver cette grande actrice française prochainement dans un rôle de plus grande ampleur.
Le monde sans pitié de l'entreprise. Un beau thriller mené par des comédiens plus vrai que l'existence réelle et nous entraîne dans cette psychose des RH.
Voilà un premier long métrage très réussi. Une fois n’est pas coutume, la bande-annonce du film reflète parfaitement l’ambiance qu’elle décrit (même si, comme d’habitude par contre, elle en dévoile un peu trop). D’entrée, on est pris aux tripes et l’angoisse et le suspens grandissent jusqu’au dénouement. Comme le dit l’avant-propos, « les personnages sont fictifs, les méthodes de management sont réelles », cela laisse songeur et fait surtout froid dans le dos. J’ai trouvé l’ensemble terriblement réaliste (un peu trop d’écho malheureusement avec l’actualité) et je suis resté scotché au siège tout le long. C’est mené de main de maitre par Nicolas Silhol, metteur en scène et co-scénariste, avec beaucoup de maitrise pour un coup d’essai. La direction d’acteur est...