Avis sur Ta’ang, un peuple en exil entre Chine et Birmanie

Pas vraiment accroché à ce long, trop long documentaire de Wang Bing dont les presque deux heures et demie du film ne m’ont donné aucune clef sur un conflit qui touche le Myanmar ou Birmanie, à la frontière avec la Chine, où une minorité dans la minorité, les Ta’ang, rétifs au pouvoir central, sont engagés dans une guérilla avec l’armée birmane, engagés aussi dans la lutte contre les narco trafiquants pour sauver une jeunesse addicte à l’opium…de la guerre nous ne verrons aucune image, on ne saura rien de ses tenants ou aboutissants , qui a tort, qui a raison, simplement dans le dernier tiers du film, des bruits de canonnade dans les lointains…Wang Bing n’a pas voulu ou pu montrer des images du conflit, il n’analyse pas, il regarde, sans doute pour des raisons de sécurité ou de liberté de filmer…Il s’est consacré à montrer l’exode de cette population, rassemblée dans deux camps de réfugiés, Maidhe et Chachang, campements de fortune où aucune ONG n’est présente, ou travaillant dans les plantations de canne à sucre, exploitée par les paysans chinois. C’est un film éminemment bavard, comme Wang Bing a laissé s’exprimer les réfugiés dans vraiment les diriger, il s’en suit des interminables jacasseries en chinois, des propos anodins le plus souvent, dont le sous-titrage est souvent illisible, masqué par les reflets de feux de camps…car un bon tiers du film est filmé de nuit, lumière à la George de la Tour peut être , au dire du réalisateur pour donner une dimension théâtrale au récit…mais c’est horriblement long…jusqu’à une longue séquence d’une femme muette éclairé par la flamme vacillante d’une bougie…c’est peut être esthétiquement beau, mais d’un ennui !!! Pas de commentaires, pas d’explications...des visages filmés au plus prés, probablement caméra à l’épaule…Ta’ang est une plongée au cœur d’une réalité à laquelle on ne comprend pas grand-chose….mais en même temps cela peut être une évocation de toutes les migrations des populations échappant aux différents conflits de notre planète…

Wang Bing passe au crible de l’ethnographie l’existence en exil des Ta’ang, minorité ethnique du nord-est birman. Ta'ang, un peuple en exil entre Chine et Birmanie déroule le récit sans frontière d’un exil en territoires de transit. A travers ce documentaire humaniste, troublant témoignage, Wang Bing se fait porte-parole et révèle un quotidien tragique et extrêmement fragile. Plus de détails sur notre blog ciné :

Un documentaire raté, plat. Il me semble (d'après une conférence du réalisateur) que le film à été tourné un peu à l'improviste. Très peu voir aucune action, seulement des personnes qui parlent. spoiler: Les 20 premières minutes sont la découverte d'un camp où on ne voit que des gens manger. Les 15 minutes d'après on à de l'action (la seule fois), où une famille part d'un camp pour aller en ville. Les 45 minutes suivante sont une discussion, sans coupure, de quelque personnes autour d'un feu de camp. Puis les 30 minutes d'après ont suit d'autres personnes qui veulent rejoindre un autre camp. Et enfin les 30 dernières minutes, on écoute des gens qui se trouvent non loin d'un champ de bataille, le film finit sur ces gens qui ont trouver une cabane pour dormir.
Pas de retour sur les gens vu tout au long du film à la fin, ni d'information sur le déroulé du conflit depuis le tournage. Beaucoup de scène de nuit, le réalisateur n'a voulu filmer que quand c'était paisible, il n'a pas voulu prendre de risque donc c'est pour cela qu'on se retrouve avec un film rempli de blanc et de discussion, et un manque cruel de musique de fond parce qu’il y en a pas. Au final le film dure beaucoup trop longtemps pour ce qu'il est, plein de passages auraient pu être coupé, le documentaire ressemble plus à un film "souvenir de voyage" avec tout les rushs mit bout à bout.

Eh bien, après avoir lu vos commentaires, je me rends compte que ce film à l'air de très bien correspondre à la réalité médiatique. Il y a de l'opium, des armes et des ressource minières, mais aucun moyen de savoir qui fait quoi. J'ai beau éplucher la presse, je n'ai que des discours humanitaires se basant sur... de grands vides contextuel, ou bien un discours très ferme de la part d'une autorité birmane protégant son secret d'état. On peut comprendre dès lors la difficulté de documenter un tel ouvrage tant il est difficile d'obtenir des information sur place.. Peut-être faudrait-il d'avantage s'intéresser au principaux acteurs économique sur place pour en faire un documentaire!