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    Illégitime
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    17 critiques spectateurs

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    Yves G.
    Yves G.

    1 455 abonnés 3 482 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 juin 2016
    Extraordinaire vitalité du cinéma roumain ! Après Cristian Mungiu ("4 mois, 3 semaines, 2 jours"), après Corneliu Porumboiu ("12h08 à l'est de Bucarest"), après Calin Peter Netzer ("Mère et fils"), voici Adrian Sitaru. Ce quarantenaire creuse la même veine que ses collègues : le rapport de l'individu au groupe dans une société sans repère qui peine à tourner la page du communisme.

    Un repas de famille réunit un médecin récemment veuf, ses quatre enfants, leurs compagnons. L'alcool aidant, les langues se délient. Le père avoue à ses enfants scandalisés qu'il avait empêché des femmes d'avorter au temps du communisme. Ses jumeaux Sasha et Roméo entretiennent une relation incestueuse. Sasha attend un enfant de son frère. Elle l'avoue à son père. L'encouragera-t-il à avorter ?

    On l'aura compris : "Illégitime" traite de sujets lourds (l'avortement, l'inceste). Il le fait dans une forme haletante, quasi-documentaire, en longs plans-séquences filmés très serrés de réunions de famille qui dégénèrent en foire d'empoigne. Aucun plan de coupe entre les scènes qui laisserait au spectateur le temps de reprendre son souffle. On pense à Pialat ou à Lars von Trier.

    La conclusion du film n'est pas son meilleur. Trop apaisée, trop optimiste. Mais on n'oubliera pas de sitôt la figure de Sasha, déchirée entre l'amour gémellaire de son frère et le respect dû à son père.
    selenie
    selenie

    6 213 abonnés 6 178 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 juin 2016
    Alors que les enfants apprennent que leur père médecin a dénoncé des femmes voulant avorter sous l'ère Ceaucescu la famille doit faire face à un autre secret incestueux... Lier dans un même film secret collaborationniste et inceste est aussi courageux qu'osé. Dans le style on est dans un mixte Cristian Mungiu Ronit Elkabetz où tout repose sur la trinité philosophique Principe, Morale et Loi. Adrian Sitaru signe un film uppercut terriblement ancré dans la réalité, un film fort, qui déplace les lignes, qui nous interroge et bouscule les idées reçues sans jamais être manichéen ou moralisateur (justement !).
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    108 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 juin 2016
    Si le scénario compte quelques maladresses, (...) Adrian Sitaru signe un film fort mais qui, écrasé par ses intentions, peine à convaincre totalement.

    LA SUITE :
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 9 juin 2016
    Grosse claque ! Je ne savais pas trop à quoi m'attendre, même si j'avais lu bcp de choses dessus. Mais le film est une surprise à chaque instant, il y a un truc unique qui nous arrive. Et c'est fascinant. Pour tous ceux qui aiment le cinéma, c'est un must.
    Kinopoivre
    Kinopoivre

    29 abonnés 200 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 juin 2016
    Les critiques ont tressé des couronnes à ce film, qui n’en méritait peut-être pas tant. Il débute comme « Festen », par un repas de famille qui tourne mal parce que le père, un quinquagénaire porté sur la philosophie enfonçeuse de portes ouvertes, se voit accusé par ses enfants d’avoir été, au temps de Ceaucescu (nous sommes en Roumanie) spoiler: un adversaire de l’avortement
    et d’avoir – ce qu’il nie – spoiler: dénoncé quelques coupables de ce crime affreux
    . Plus tard, un autre épisode vient compliquer la situation : ses deux plus jeunes enfants, deux faux jumeaux de vingt-deux ans, sont spoiler: tombés amoureux, et la fille est enceinte des œuvres de son frère
    . Elle veut spoiler: garder le bébé
    , lui désire qu’elle spoiler: avorte
    , ce qui nous ramène au thème précédent, un peu lourdement. Et lorsque, par leur frère aîné, le père apprend la catastrophe, nouveaux hurlements, avec expulsion du fils coupable.

    Oui, mais le dénouement est absurde : alors que la voix off du père révèle qu’il a pensé à spoiler: faire avorter sa fille – beau retournement d’opinion –
    , la séquence de fin, où la fille enceinte est à deux doigts d’accoucher, montre une famille unie, avec un père qui nous fait savoir que sa « petite fille » (pas encore née) est ce qu’il aime le plus au monde et qu’il tuerait pour la garder.

    Suis-je le seul à voir que cette histoire recelait un potentiel de comique sarcastique resté inexploité ? Pour ne rien arranger, tout est filmé en gros plans assez laids à la caméra portée, si bien que seule la courte durée de cette histoire bavarde la rend supportable.

    Et puis, sans aucune raison la « Sonate au clair de Lune » de Beethoven (jouée sur une tablette !) revient sans arrêt, et c’est assez agaçant.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 355 abonnés 4 167 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 juin 2016
    Voici une histoire de famille peu conventionnelle. Le père a un passé qui ne convient pas aux enfants. Celui-ci dénonçait des actes d’avortements, car contraire aux convictions religieuses. Cette nouvelle va animer un repas pour notre plus grand plaisir. Ces discussions aux tons, voir aux gestes élevés, ont des airs de huit-clos. L’histoire est cohérente et prenante, mais semble parfois poussive et tombe dans la caricature. Mais ce secret n’est qu’un point de départ à Illégitime. En réalité, le titre fait référence à ces sœur et frère jumeaux qui entretiennent une histoire d’amour. Alors que le sujet devrait être dérangeant, l’interprétation moyenne des deux protagonistes nous laisse sur la réserve. On a un peu de mal à se retrouver dans ce mélange de pudeur et de fausse subjectivité. Le sujet reste néanmoins à part et a de quoi interpeller notre curiosité. Le réalisateur a laissé beaucoup de place à l’improvisation et on regrette ce manque de maîtrise d’une histoire qui devient brouillon et semble alors inachevée.
    D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
    momo M.
    momo M.

    40 abonnés 282 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 14 juin 2016
    J'aime le cinéma roumain mais je n'ai pas apprécié ce film. La première scène du repas de famille peut en effet faire penser à Festen ou à nos amours de Pialat, c'est le meilleur moment du film. Les enfants reprochent à leur père d'avoir fait de la délation sous le régime de Ceausescu. Il est beaucoup question dans ce film de la question de l'avortement qui a été sévèrement réprimé avant 1989 en Roumanie. Vient ensuite la question de l'inceste, traitée de manière très dérangeante. Peut-on vivre avec sa propre morale en défiant tous les tabous ? c'est un peu sur ce terrain que le cinéaste nous entraîne, sans savoir vraiment où il veut nous mener. Un fin bizarre, des images extrêmement laides, le film a du être fait avec un petit budget, une seule prise, pas de décors, peu de lumière, tout est gris....Je suis sortie déçue, vu les critiques, je ne m'attendait pas à cela
    velocio
    velocio

    1 299 abonnés 3 134 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 décembre 2016
    Après une première scène assez époustouflante mettant en scène, face à ses enfants, un père médecin qui a tout fait pour éviter des avortements du temps de Ceaușescu, le film a trop tendance à ronronner jusqu'au moment où le père fait une nouvelle apparition. A noter que le comédien, remarquable, qui joue ce père, est le même qui joue le père dans "Baccalauréat".
    stanley
    stanley

    66 abonnés 756 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 juin 2016
    J'ai ressenti une relative déception vis à vis d'illégitime au regard d'autres films roumains contemporains dont, bien sûr, la palme d'or 4 mois 3 semaines huit jours qui en serait la vision dynamique. Car, c'est le côté documentariste qui m'a gêné le plus dans illégitime et aussi pour une grand part une mise en scène assez désincarnée et trop statique. Pourtant le sujet de départ, la dualité avortement/inceste des enfants, est passionnant. Car, ce qui est illégitime n'est pas ici la relation contre nature entre les deux jumeaux mais leur existence, leur naissance. Excellemment interprété, le film est porté par une mise en scène assez laborieuse, sans relief ni surprise. Cependant, la première longue scène du film, celle du repas en famille, est vraiment très forte, touchant au paroxysme de la violence familiale. Le pendant de cette introduction serait l'ultime scène familiale, magnifique et cette fois d'une grande douceur quasi irréelle. Ces deux moments entourent malheureusement des passages assez creux. Le rapport à A nos amours de Maurice Pialat ne me parait pas pertinent. Le personnage du père me parait le plus puissant du film. Illégitime ne tient pas ses promesses et me semble surestimé par la critique tout en restant assez intéressant.
    traversay1
    traversay1

    3 558 abonnés 4 856 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 juin 2016
    9 ans après une certaine Palme d'Or roumaine, Illégitime d'Adrian Sitaru reprend à so compte le thème principal de 4 mois, 3 semaines, 2 jours avec une violence verbale et familiale proprement sidérante. Les séquences de repas, entre autres, y sont de véritables séances de tortures et de justifications entre deux générations. Mais Illégitime n'est pas qu'une relecture du passé, son scénario explore aussi la réalité de la société roumaine post-communiste à travers des situations limite et inconfortables. Ce cinéma de combat, s'il nous met dans nos petits souliers, possède une efficacité indéniable avec sa mise en scène brutale et son absence de concessions. Après ce qui est apparu comme un léger passage à vide, le cinéma roumain avec Mungiu, Puiu, Sitaru ... a repris la tête du peloton en Europe centrale et orientale par son audace et sa vitalité.
    Jorik V
    Jorik V

    1 267 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 juin 2016
    Comme l’Allemagne en ce moment pour son passé nazi avec « Le Labyrinthe du silence » entre autres, les pays de l’Est aiment à fouiller leur passé à travers leurs films. La Roumanie, cinématographie en pleine expansion, en est le parfait exemple avec sa politique restrictive d’avortement avant les années 90. Le sujet avait déjà été traité par le palmé et réussi « 4 mois, 3 semaines et 2 jours ». Ici, Adrian Sitaru traite le sujet de plein fouet en convoquant les réminiscences de ce triste passé et en l’actualisant dans le contexte d’aujourd’hui et de manière encore plus extrême en faisant également intervenir l’inceste.

    Le film débute par une scène de repas de famille très intense qui tourne mal. On pense à « Festen » de Thomas Vinterberg surtout que la forme est tout aussi austère et brute que dans le cadre du Dogme 95 initié par Lars Von Trier et ses pairs. Une forme qui sert un réalisme très poussé et qu’on ne pourrait reprocher au cinéaste. Cependant, elle rend le film visuellement peu esthétique ce qui en fait un choix de mise en scène à double tranchant. Mais ajouté à une direction d’acteurs irréprochable, cela permet et donne vraiment l’impression, parfois malsaine, de rentrer dans l’intimité de cette famille, comme si on en était un témoin passif.

    Les sujets évoqués sont lourds puisque l’avortement et l’inceste sont couplés à des thématiques telles que l’amour filial et la dénonciation politique, plus légèrement effleurés. C’est peut-être un peu beaucoup pour un seul film. « Illégitime » en devient parfois étouffant et se perd peut-être trop en tunnels de dialogues et scènes redondantes. La fin est qui plus est très immorale et on en vient à se demander si le réalisateur n’a pas de partis pris pervers ou si sa seule volonté était celle de choquer. En résulte une œuvre au message trouble qui peut se targuer de son jusqu’au boutisme et de son réalisme extrême mais qui ne convainc qu’à moitié par son traitement formel et son hermétisme de film d’auteur à festivals.
    Laurent C.
    Laurent C.

    255 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 juin 2016
    Ils l'appellent Dieu Victor, parce que 20 ans plus tôt, aux pires heures de la dictature communiste en Roumanie, ce pater familias a dénoncé des femmes qui souhaitaient avorter. Dès les premières images du film, on sait que l'œuvre sera précise et brillante. La scène se passe dans une voiture. L'image est presque noire et blanche, comme un damier, séparant les jumeaux, Sasha et Romi, eux, colorés et en rire, des deux autres frères et sœurs, austères, tristes et gris. Et la fameuse sonate au clair de lune de Beethoven entonne son refrain pendant que le générique s'écoule. "Illégitime" est un film qui transcende les temporalités, posant un questionnement tant philosophique que métaphysique sur le bien et le mal, le légal et le légitime, le possible et l'impossible à vivre sa liberté. La mise en scène précise rappelle les grandes heures du cinéma d'un Maurice Pialat (quasi mimétique d'ailleurs dans la figure du père), dont les scènes de repas, d'engueulades et de violences familiales grandissaient les films. Le réalisateur, qui est malin, rappelle toutefois à la contemporanéité de son œuvre en occupant l'écran de téléphones portables ou de tablettes avec lesquels les protagonistes jouent, pour autant, le drame de l'inceste, de l'avortement, de l'amour qui traverse cette famille n'a pas de temporalité. On pense bien évidemment au cinéma de Cristian Mungiu, particulièrement son magnifique "4 mois, 3 semaines, 1 jours" qui traitait d'un sujet apparent mais cette fois au moment même du communisme. Ici, Adrian Sitaru compose un cinéma moderne, intelligent et même beau, qui par-delà la Roumanie, parle d'une société européenne au bord d'elle-même, par pauvreté de la pensée philosophique.
    Jonathan M
    Jonathan M

    130 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 mai 2017
    Un contexte familial des plus brûlants. Les grands sujets sont ouvert à table. La violence des accusations déclenche celle des gestes. Gestes d'un père démuni face à des enfants tourmentés. L'emprise d'un pays qui sort tout juste d'une dictature, sur des corps et des âmes qui se heurtent à leur présent. La nouvelle génération veut savoir. Question de principe et de comprendre leur identité. Celle qui résume à elle seule le désarroi de la famille, est la sœur aînée. On comprend très vite que son rôle est : maman de substitution à son insu. C'est celle dont la gravité est l'épicentre pour une famille rongée par son histoire et la frustration d'un père lâche. La photo finale, composition du dernier plan, met parfaitement en lumière ces quelques lignes.
    Daniel Schettino
    Daniel Schettino

    24 abonnés 241 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 6 mai 2019
    Ce film provocateur fait penser à ces films primés dans les festivals des années 70. Des films qu'on a depuis oublié et que les nouvelles générations n'ont pas envie de voir, et si on si risque, on se demande comment on a pu réaliser de tels navets. C'est ce qui arrivera certainement au film Illégitime, qui sera oublié dans une génération. Mais pour le moment dans ce milieu endogame, habitué aux festivals, on se reconnait, on s'apprécie et on se prime avec ce genre de films qui fait dans l’esbroufe. On peut regarder ça d'un œil lointain avec amusement comme pour certains blogs sur internet. Le film fait dans la surenchère, et donne dans le scandale pour faire le buzz. Ça ne va pas plus loin. Après, tout dans ce film apparaît comme grotesque: les dialogues, les réactions des personnages. Ils se font plaisir, mais c'est vain. On n'est même pas indigné tellement c'est bête, et comme je l'ai déjà écrit, on nous a déjà fait le coup dans les années 70. Il faut quand même noter aussi, un détail surprenant. La plupart des personnages du film, fument cigarette sur cigarette. Est-ce pour donner au film un côté encore plus sulfureux ? Mais on s'en moque complètement. C'est stupide et dérisoire. Que Adrian Sitaru ne ferait-il pas pour se faire remarquer.
    Daniel C.
    Daniel C.

    145 abonnés 721 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 juin 2016
    Que signifie la venue d'un enfant au monde ? Est-ce le fruit d'un désir abouti ? Est-ce l'inhibition d'un possible infanticide ? Une IVG, qu'est-ce que cela implique et qui cela engage-t-il ? Tel est le thème de la discussion familiale animée qui débute le film. Le père obstétricien a-t-il fauté en dénonçant les femmes candidates à l'avortement dans les années Ceaucescu ? Lui se déclare encore rétrospectivement au service de la vie. Un peu comme s'il se réclamait du sinistre slogan, qui prétend "qu'avorter, ce serait tuer". Et comme s'il fallait pousser le père dans ses retranchements, Sasha va être enceinte de Romi, son frère jumeau. Comment cet inceste a-t-il pu advenir ? Qu'est-ce qui a conduit à une telle extrême ? J'ai cru comprendre que le père de Sasha, passé le choc de la nouvelle, reprochait à sa fille de n'avoir pas pris de précautions! Voici un film, dont on ne sort pas indemne, qui interroge toutes les valeurs sociétales, de liberté, de choix, de convictions religieuses et/ou idéologiques, de législation, d'histoire, de politique et de valeurs éthiques.
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