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traversay1
3 572 abonnés
4 861 critiques
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3,0
Publiée le 2 janvier 2017
Les vacances collectives au soleil ou comment être seul au milieu de ses congénères. Valéry Rosier déroule son Parasol dans un style mi-amusé, mi-mélancolique entre la radicalité d'Ulrich Seidl et la jovialité de Jacques Tati. L'oeil de documentariste du belge Valéry Rosier fait mouche, cadrage et montage sont on ne peu plus remarquables. L'argument tient cependant sur la largeur d'une carte postale, divisé en trois récits tracés en parallèle sans jamais se rencontrer. Amertume et tourments au programme pour les personnages du film qui enchaînent les déceptions et les (toutes) petites joies. Le cinéaste ne démontre pas une tendresse particulière pour eux mais au moins ne les juge t-il pas pathétiques, tendance que l'on retrouve souvent chez le réalisateur autrichien cité plus haut. On aimerait beaucoup voir Valéry Rosier sur une histoire plus construite et structurée car il y a talent visuel certain chez ce metteur en scène très remarqué pour ses courts-métrages.
Très bon film, très poétique, assez mélancolique mais avec des moments d'humour à la fois décalés et tendres. J'ai beaucoup aimé l'image, de longs plans fixes qui nous laissent le temps d'observer, de nous impregner de l'atmosphère. A aller voir.
Un premier film brillant, d'où se dégage au fil du récit une immense tendresse. Car si le regard porté sur ce lieu de vacances est d'un cynisme féroce, il n'en va pas de même pour les personnages qu'il dépeint. Trois êtres à la recherche d'un peu de grâce, dans un monde qui en est dénué. L'amour, la vieillesse, la parentalité... courez voir ce bel objet de cinéma, ni ovni, ni sordide. Simplement très humain.
Excellent. C'est un film qui plaira aux âmes mélancoliques et solitaires, à ceux qui regardent les autres s'ébrouer dans l'eau depuis le bord de la piscine, qui contemplent les néons qui scintillent comme la promesse d'un bonheur pourtant toujours absent. Certaines scènes sont magnifiques: Alfie, dans la piscine - couleurs extraordinaires -, la dame âgée en robe de chambre sur un banc avec sa bouteille d'alcool. L'acteur anglais m'a fait penser à Houellebecq jeune. On songe effectivement aux romans de Houellebecq, mais aussi à l'oeuvre de Sibylle Berg et d'Ulrich Seidl. Les journalistes qui n'ont pas aimé le film trahissent leur absence de sensibilité et de sens esthétique. Ne les écoutez pas et allez voir ce film !
Un film fort. La chaleur de l'été. Trois êtres à la dérive. Une douce poésie faussement légère. Et de véritables personnages de cinéma campés par des interprètes mémorables. Je pense ici au personnage d'Annie, beau et noble. Ou au charme mutin de la comédienne Delphine Théodore. A voir !
Parasol n'est pas qu'un objet qui propage de l'ombre. C'est un film lumineux, poétique, un sympathique soleil dans cette grisaille d'été. Et Valéry Rosier est un jeune réalisateur à suivre...
Fascinante découverte, dure et touchante. Personnellement une excellente critique de ce monde étrange et surfait des vacances all-inclusive où des gens normaux tentent de trouver leur équilibre et réponses.
parasol est une vision surdramatisée de la "solitude" poussée a l'excès par des personnages apathiques, comme si la solitude figeait ces personnages dans l'apathie et la victimisation, un peu trop cliché et facile même si le film dévoile quelques cruautés quotidiennes du monde moderne et la violence des rapports humains modernes, il n'en demeure pas moins une vision très crue sans compromis de la "solitude" vécue comme une grande catastrophe, on se demande si les acteurs vu leurs manques de réactions ne sont pas "dépressifs".
[...] On est donc parti pour un joli programme : une heure et quart de cynisme ricanant, entretenant son petit jeu de connivence avec un spectateur complice. Où l'on suit momentanément trois existences simples ( voire simplettes ), en perdition de plus en plus avancée selon le bon plaisir du maître d'oeuvre Rosier. Le synopsis - aussi flou que le propos du film qu'il est censé résumer - nous parle "d'errances" : il est vrai que les personnages présentés ne sont guère flamboyants, se traînent ; en revanche ce qui pose sérieusement question, c'est l'intérêt malsain porté aux agissements, à la solitude de ces individus gentiment "à côté" peinant à trouver leur place, poussé jusqu'aux situations les moins glorieuses pour les protagonistes (ce qui faisait en somme tout le "sel" de Strip-Tease ). Comme Valéry doit faire tenir son fragile édifice plus d'une heure durant, il nous présente directement trois personnages "profondément humains" (dixit le dossier de presse : comprenez "misérables"), histoire de jeter encore un peu de poudre aux yeux à son public, au cas où il se montrerait aussi crétin qu'escompté devant ce désert de vacuité et de néant cinématographique. Pour un film d'une telle durée, on ne compte plus ces plans bouche-trous de Can Picafort quasi désert, et qui reviennent ponctuellement surappuyer cette idée d'un vide existentiel généralisé à toute l'Humanité, où s'infiltrerait par les anfractuosités tout l'ennui du monde ; Parasol est une authentique baudruche gonflée au rien, sinon au mépris humain [...]