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Stephenballade
402 abonnés
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4,5
Publiée le 15 août 2015
"Comme un chien enragé" est avant tout un drame portant sur les relations entre un père et son fils qui ne se sont pour ainsi dire jamais connus. Les scénaristes Nicholas Kazan (fils du réalisateur Elia Kazan) et Elliot Levitt l’ont superbement écrit, tout en se basant sur un fait divers ayant eu lieu en 1978, petite histoire que je vous invite à découvrir dans les anecdotes du film sur Allociné. Le casting nous offre une très belle confrontation entre Sean Penn et Christopher Walken. Inutile d’attendre la moindre scène d’action, il n’y en a pas. Le film est mené à un rythme lent, sous les tonalités des premières notes d’une chanson que vous reconnaîtrez tous, ou presque : "Live to tell", de Madonna, mais une chanson qui refuse obstinément de démarrer. Cette lenteur n’est pas un défaut (sauf évidemment si vous êtes un inconditionnel de l’action), car elle permet de développer la psychologie des personnages. Elle donne aussi un aspect on ne peut plus sérieux au film, de la profondeur dans les propos et attitudes des personnages. Si le spectateur parvient à comprendre ça, alors il trouvera les 2 acteurs principaux bluffants. Avec eux, le réalisateur James Foley a réussi à faire ressortir plusieurs sentiments que sont sensés ressentir 2 êtres qui se retrouvent de la sorte : étonnement, curiosité, hésitation, timidité, maladresse, admiration… et je vous laisse découvrir le reste au cours de ce film "familial" comme dit Brad Sr, puisque Tommy n’est ni plus ni moins que le frère de Sean Penn (Christopher Penn), et la grand-mère (Eileen Ryan) des 2 jeunes Brad et Tommy n’est autre que la vraie mère des 2 frères. On notera en toute fin de film l’apparition discrète de Kiefer Sutherland. J’ai noté également l’interprétation de Mary Stuart Masterson plutôt convaincante, mais elle se fait hélas de plus en plus rare sur nos écrans. Pour finir, la photographie est superbe, portant encore un peu plus aux nues les sentiments cités plus haut, finissant de magnifier la qualité de jeu des acteurs et la profondeur de cette réalisation que je qualifierai de très réussie. "Comme un chien enragé" est un film malheureusement méconnu, bien que le sujet a été, est et sera toujours d'actualité si on se réfère à la qualité relationnelle entre parents et enfants.
« Comme un chien enragé » (1986) de James Foley est aujourd’hui paré du statut de film culte, faisant preuve d’une noirceur peu courante au sein de la décennie 1980 où l’esthétique « clippesque » importée à Hollywood par les réalisateurs anglais et le buddy movie constituaient la règle d’or pour le succès dans le genre policier. Et de fait, le film de Foley ne fera pas un tabac au box-office, loin s’en faut. Basé sur un fait divers réel survenu en 1978 dans la banlieue de Philadelphie (Pennsylvanie) qui avait vu un chef de gang local abattre froidement des adolescents précédemment recrutés par crainte de leur témoignage à charge, « Comme un chien enragé » prend le parti en romançant l’intrigue de s’interroger sur l’atavisme familial conjointement au déterminisme social. James Foley et son scénariste Nicolas Kazan (le fils d’Elia Kazan) ont en effet décidé que deux des adolescents (Sean et Chris Penn) seront les fils du chef de gang Brad Sr. (Christopher Walken), réapparu brutalement dans la vie des deux jeunes hommes en quête d’identité pour chambouler leur vie une seconde fois. Pour Sean Penn et Christopher Walken, le film marquera une étape importante dans leurs carrières respectives. Sean Penn encore débutant impose ici ce qui sera sa marque de fabrique pour le reste de sa carrière, soit les rôles de bad boy, flics ou voyous, toujours aux frontières du statut initial qui est le leur. Quant à Christopher Walken qui est déjà une grosse vedette à la suite de l’oscar du second rôle reçu pour sa prestation de GI suicidaire dans « Voyage au bout de l’enfer » (Michael Cimino en 1978), James Foley utilise à merveille son physique si particulier d'archange du mal qui sera dès lors repris pour de nombreux rôles marquants, principaux ou secondaires, comme chez Abel Ferrara (« Le roi de New York » en 1990, « The addiction » en 1995, « Nos funérailles » en 1996), ou Tony Scott (« True Romance » en 1993). Par voie de conséquence, leur affrontement phagocyte tout le film à travers un jeu d’attraction/répulsion qui s’avérera toxique puis tragique pour tout ceux qui les entourent. L’intrigue elle-même plutôt relâchée s’enroule autour de cette réconciliation impossible dont le spectateur pressent rapidement qu’elle ne peut être frappée que du sceau du malheur. Aidé de son chef opérateur espagnol, Juan Ruiz Anchia, tout juste remarqué pour sa participation au « Maria’s Lover » d’Andrei Konchalovski, James Foley mise essentiellement sur la facture visuelle pour rendre compte des enjeux qui lui tiennent à cœur. Notamment le contraste entre l’aspect romantique de la relation entre Brad Jr (Sean Penn) et Terry (Mary Stuart Materson) accompagnée des promesses d’avenir radieux qu’elle charrie et le tropisme familial qui ramène presque à tous coups Brad Jr. vers sa bande et son paternel, illusion perverse d’une vie facile en dehors de toute contrainte. Les deux acteurs sont à leur meilleur, même si Sean Penn cherche à poser son jeu qui pâtit encore d’effets trop appuyés, pour porter sur leurs solides épaules cette tragédie grecque pas complétement aboutie, ayant pour toile de fond l'Amérique profonde désenchantée des laissés pour compte de "l'american way of life".
On pourrait presque penser que comme un chien enragé est le"film de chevet " de james gray tellement il rassemble les éléments moteurs du cinéma qu'il affectionne. En dehors de cela , il s'agit d'un superbe polar révélant un sean penn déja formidable et confirmant l'exceptionnelle aptitude de christopher walken à jouer les pourritures avec son style inimitable. Avec le très déroutant glengarry il s'agit de l'unique bon film de foley.
Un film noir, tragique et inspiré d'une histoire vraie. Les acteurs donnent corps et âmes à leurs personnages, la mise en scène de Foley, à la fois sobre et esthétique, est parfaite. Cependant, le scénario alternant scènes tendues de personnages et passages elliptique, avec musique et plan de décors ne fonctionnent pas vraiment très bien et on décroche un peu. Toutefois, "Comme un chien enragé" mérite sa place non pas au panthéon du cinéma, mais comme un des films marquants d'une époque
Superbe. La réussite du film c'est d'avoir evité le piege de raconter une histoire,ce que l'on aurait pu craindre à la vue de la mention "d'apres une histoire vraie". J.Foley à tout au contraire chosi la stylisation et l'ellipse narrative qui donne au film une profondeur de champ et son athmosphere irrélle presque onirique. Ces zones d'ombres au propre comme au figuré (magnifiques fondus au noir)sont la véritable respiration du film et relegue le fait divers à l'état de matériau-pretexte que le réalisateur fàçonne, donnant ainsi la preuve rejouissante de sa confiance dans le cinéma. Ajouttons que l'on trouve dans ce film C.Walken, le plus grand acteur du monde et une bande musicale délicieusement datée eighies ou les nappes dx7 et le piano electrique cp 80 forment presque un personnage à part entiere.
Une histoire particulièrement intéressante renforcée par le fait qu'elle est authentique. Tous les acteurs sont brillants malgré la jeunesse de beaucoup d'entre eux. Un telle histoire aurait peut-être méritée un réalisateur plus aguerrit même si James Foley s'en tire plutôt bien malgré quelques défauts.
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4,0
Publiée le 29 septembre 2023
Polar familial adulte de très haut niveau cèlèbrant le premier grand rôle de Sean Penn, aidè il faut le souligner par l'impressionnant Christopher Walken que l'on pourrait surnommè « l'Ange du mal » . On assiste à cette relation naissante et puis on la voit basculer petit à petit dans le drame et la douleur! Inspirè d'un fait divers mais de façon assez libre, adaptè au besoin du rècit, "At Close Range" (1985) est surtout un film noir, noir et stylisè jusqu'à l'extrême, portè par une bande son impeccable avec le tube planètaire de Madonna : « Live to tell » . Un choc visuel de tous les instants avec un casting parfait dont la jeune Mary Stuart Masterson! On en sort èbloui, ècoeurè et dèmoli par cette famille en proie à de profonds troubles! Et on peut avoir que des regrets sur le talent immense de James Foley dont on connait amèrement ses derniers films! Celui ci est fort heureusement très recommandable...
Un beau film sensible sur la manipulation & l'utilisation de jeunes recrues indépendantes, ainsi que d'autre part assez manichéen quant à cette traditionnelle propagande U.S de gauche anti-famille & bien sûr contre à la base toute religion à convictions diverses et variées : Un " outsider " peut en effet difficilement être sans tâches ...
« Comme un chien enragé » accompagne la vie d’une bande de jeunes casse-cou dans la Pennsylvanie profonde. Un petit matin, l’un d’eux voit son père débarquer dans sa vie. Le père et le fils vont alors apprendre à se connaître, rattrapant en très peu de temps des années d’indifférence. Et le fils découvre un modèle qui vaut la peine d’être suivi, ce père qui le prend sous son aile et lui ouvre les portes de son gang, une espèce de PME fraternelle, spécialisée dans la cambriole en milieu rural. Puis le vernis reconstitué peu à peu se craquèle, le petit gang paternel s’avère être une funeste organisation, et le père une véritable ordure... Un excellent moment passé en compagnie de grands acteurs.
Fowley est l'homme d'un seul film, et c'est celui-ci. Le seul à voir dans sa filmographie. Belle histoire, très bon jeu d'acteur, le seul défaut mineur est qu'il contient quelques petits passages à vide au niveau de l'intensité dramatique en s'attardant parfois sur des scènes secondaires manquant d'intérêt. Ca reste quand même un très très bon film.