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GéDéon
84 abonnés
508 critiques
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4,0
Publiée le 5 avril 2022
Pour son premier long-métrage, le réalisateur américain Darius Marder frappe fort. Un peu comme le héros de son récit (l’excellent Riz Ahmed), batteur d’un groupe de metal qui fracasse sa grosse caisse avec frénésie. Jusqu’au jour où, atteint de surdité, il doit abandonner sa carrière de musicien, quitter sa femme et tenter de se reconstruire. Que ce soit sur le fond ou la forme, ce film sorti en 2019 présente une grande maîtrise. L’histoire de cet homme anéanti par son infirmité est rendue saisissante grâce à une bande-son et des effets sonores remarquables. Le spectateur comprend et surtout ressent immédiatement les enjeux d’isolement social que provoque un tel handicap. A noter la présence surprenante de Mathieu Amalric. Bref, une œuvre émouvante et totalement immersive.
Un film qui séduit. Une manière sensible et intelligente d'aborder le traumatisme de l'handicap quand celui ci arrive brusquement. Ici la surdité chez un jeune homme fragilisé par la vie un musicien un batteur... Il y a déjà l'incompréhension , la colère mais aussi rapidement l'apprivoisement. Ruben ouvre grands les yeux sur ce nouveau monde ; il apprend des autres il donne aussi beaucoup ... Comment accepter ? Comment en faire une force nouvelle ? L'acteur aborde ce rôle avec douceur... la bande son du film est déjà surprenante mais c'est elle qui nous fait plonger dans cette univers . C'est réussi.
Pour Ruben et sa compagne, tout deux pleins de talent musical et un avenir qui s'avère presque tout tracé lorsque l'inattendu se pointe sous la forme d'un handicap qui ne pardonne pas pour celui qui veut vivre de sa musique. Ruben commence à avoir des acouphènes et très vite , le verdict tombe, cruel , Ruben est en train de perdre l'audition. IL est accueilli par une communauté de malentendants qui le remet sur les rails. IL noue des liens très fort avec les enfants de ce groupe mais il n'a de cesse de vouloir reprendre son ancienne existence . SE délestant de ce qu'il possède pour s'offrir un implant cochléaire , lequel, comme le lui fait remarquer le spécialiste, ne fait pas de miracles.. Ruben tente de reconquérir sa compagne qui entre temps, á renouer des liens avec sa famille. TRés vite il comprend que son ancienne vie est bel et bien derrière lui et il fini par accepter sa surdité. Sans sombrer dans le pathos, nous avons la une interprétation magistrale de Riz Ahmed accompagné par une communauté de sourds muets . Riz Ahmed s'est investie dans son rôle pour lequel il apprit la langue des signes..
Ce film constitue une très bonne surprise .... là où on aurait pu croire à une immersion dans le monde du métal..... on découvre, un magnifique film sur le handicap. Riz Ahmed est excellent.
Un manque de personnages féminins développés mais le récit passionnant, la mise en scène réfléchie, le magnifique travail sur le son et un Riz Ahmed qui crève l'écran convainquent.
« Sound of metal » ou comment proposer une expérience sensorielle en plus d’une séance de cinéma. En effet, quelle belle idée de nous faire partager le sort de Ruben (Riz Ahmed), devenant sourd, en nous faisant entendre les mêmes sons que lui voire aucun son, grâce à un travail bien logiquement récompensé aux oscars. Pour Ruben, musicien (batteur), la route sera d’autant plus longue pour apprivoiser, accepter son handicap et commencer une nouvelle vie. C’est ce que nous raconte ce film grâce à un scenario bien tenu. Riz Ahmed est excellent. Ainsi que tous les comédiens qui l’entoure avec un petit faible pour Paul Raci (Joe) très poignant (la scène de leur séparation). Darius Marder va au bout de son projet en proposant un sous-titrage explicitant les bruits aux malentendants. Une façon de boucler une boucle et de rapprocher deux mondes au-delà du handicap. « Sound of metal » est un très beau film.
Sound of Metal est une belle surprise, un film tout en légèreté et touchant. Le son et le montage est de grande qualité. Il nous plonge à la place de Ruben, jeune musicien quelque peu impulsif qui devient presque sourd, magnifiquement interprété par Riz Ahmed. Les jeux d'acteurs sont très bons en général. Le film livre un beau message sur cet handicap qui n'est pas présenté comme tel ici. On comprend le titre dès le debut du film et à la fin, pour une raison différente. La fin qui est d'ailleurs un poil décevante car un peu précipitée. Mais ça n'enlève en rien le plaisir que j'ai eu à voir ce film !
Ai vu "Sound of Metal" premier film de l'américain Darius Marder. C'est pour cela que j'adore le cinéma : vivre une expérience sensorielle et émotionnelle intense. Dans ce long métrage c'est une immersion totale vers la surdité complète que nous propose le scénariste-metteur en scène. Ruben joueur de percussions dans un groupe de rock métal perd l'ouïe subitement. Bien évidemment l'histoire est bien plus complexe que ce simple résumé mais il est important de ne pas en savoir trop pour se laisser totalement submerger par ce monde sonore inconnu. Le film est sous titré pour les mal entendants avec une description précise de l'environnement sonore, et le spectateur passe en permanence de l'oreille externe à l'oreille interne de Ruben. Le travail sur le son est absolument ahurissant : saturation des sons, acouphènes, assourdissement sonore, bourdonnements, silence total, vibrations auditives et physiques, distorsions... mais cette longue énumération est elle aussi réductive s'il n'y avait la présence, le jeu incroyable, les grands yeux noirs expressifs, la sensualité de Riz Ahmed qui interprète Ruben à la perfection. Cet acteur entendant est désarmant tant sa justesse de jeu devant cette perte sensorielle est intense. On est très loin du good-movie larmoyant américain et même s'il y a quelques longueurs surtout vers la fin le film est vraiment passionnant.
Ce long-métrage touchant et très immersif suit le parcours de Ruben, batteur dans un groupe de métal qui perd soudainement l'ouïe. Amoureux de celle dont son instrument accompagne la voix, il ne peut se résoudre à voir la surdité comme une différence et non comme un handicap, ce que l'invite pourtant à faire la communauté de sourds dans laquelle il trouve momentanément refuge. Outre la mise en avant de cette "invalidité", ce film pose aussi la question du destin tout tracé, de la remise en cause de nos choix, de la capacité à rebondir ou de la paralysie qui suit un bouleversement... (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2021/06/15/sound-of-metal-darius-marder/)
Un film bancal. La réalisation et le travail sur le son sont impressionnants , les acteurs sont intenses et bien employés. Mais l'histoire n'est finalement pas très intéressante. Beaucoup plus creuse qu'elle ne le laissait penser au départ. Le sujet de l'adaptation à la surdité est plutôt survolée, perd en crédibilité. Le film reste plaisant , notamment grâce au charisme de l'acteur principal, mais j'ai été déçue.
On est un peu déçu à la vision de ce « Sound of Metal » parce que le sujet, la bande-annonce et la promesse d’intention semblaient passionnants. Le film n’est pas mauvais, loin s’en faut, il est même plutôt intéressant mais il ne tutoie pas les sommets artistiques qu’il aurait pu atteindre. On y voit développé un postulat plutôt rare au cinéma, celui de la surdité ou de la perte d’audition, et au traitement pas forcément évident car le son fait partie intégrante de la manière de tourner un film. Jacques Audiard s’en était très bien sorti avec le polar romantique « Sur mes lèvres » pour n’en citer qu’un. Certains films sur les deejays dans le monde de l’électronique avaient aussi un peu effleuré cette problématique sans plus de souvenirs que cela. Ici, le travail sur le son et admirable mais on aurait aimé être encore plus dans la peau du personnage principal et ressentir ce qu’il ressent par le biais de diverses astuces cinématographiques qui s’avèrent finalement assez restreintes.
Le parcours de Ruben est bien mis en scène et on prend bien le temps de comprendre le personnage principal, ses doutes, ses peurs et ses espoirs face à l’épreuve particulière qu’il traverse. Riz Ahmed prend le rôle à bras le corps et nous emmène dans sa prestation à la fois touchante et forte. Le film est scindé en trois parties qui se répondent (la découverte de la surdité qui va changer la vie, la résilience et le calme dans le centre pour personnes sourdes et muettes puis le départ en Europe après l’opération) mais d’intérêt inégal. La première pose les galons du drame sans être marquante, la dernière apparaît dispensable et plus maladroite au regard de la seconde, la plus belle et intéressante. Même si l’arrivée d’un nouveau dans un centre à huis-clos a déjà été vue maintes fois (dans des centres de désintoxication, des asiles ou autres) « Sound of Metal » y trouve ses meilleurs moments.
Cette partie est apaisée et apaisante et elle regorge de beaux moments et de dialogues très instructifs et bénéfiques sur la vie et l’importance de lui trouver un sens dans ce type de cas de figure. Seulement, on aurait aimé être plus investi par le parcours de Ruben mais on n’est jamais vraiment surpris et le film est un peu trop long du haut de ses deux heures. Et avec un tel sujet, un traitement moins consensuel, plus surprenant aurait peut-être été de bon augure. « Sound of Metal » se suit donc sans déplaisir grâce au magnétisme et à l’investissement de son personnage principal et d’un second rôle bouleversant et juste (Paul Raci), mais il s’avère tout de même quelque peu décevant et on reste sur notre faim lorsque le générique de fin pointe le bout de son nez.
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Lancé sous l'impulsion de Derek Cianfrance, le docufiction Metelhead a mué pour devenir le Sound of Metal qu'on connait aujourd'hui. Ce sera finalement Darius Marder, scénariste partenaire de Cianfrance, qui donnera forme au projet, et les membres du groupe Jucifer ne seront pas de la partie. Dans le fond, le long-métrage n'échappe pas à l'écueil d'une structure vue et revue dans des contextes similaires (un changement de condition à accepter). Les 90 minutes condensent efficacement mais sans surprises les étapes par lesquelles passera Ruben (Riz Ahmed, magnifique), frappé d'une surdité inattendue qui menace ses aspirations de batteur. Comme on pouvait s'y attendre, le mixage sonore est de haute tenue, Marder choisissant de rendre compte de l'état de son héros en le remettant en perspective face à son environnement. On passe de son point de vue (sons lointains, vibrations) à celui de témoin extérieur en plein possession de son ouïe mais ça ne s'arrête pas là, les sous-titres sont absents jusqu'à ce que Ruben comprenne le langage des signes. De simples moyens qui nous immerge dans la psyché de manière imparable. C'est pourtant lors de la dernière demi-heure que Sound of Metal rend le dispositif incandescent. Non, on ira pas sur le terrain d'un Whiplash, le film prend le parti de superposer les choix de Ruben sur ce que le spectateur empathique suggèrera s'il était à sa place. Il n'est pas question de juger, juste de découvrir une voie que peu de films empruntent, quelque chose de plus sensible, de plus tacite. Un chemin qu'a également suivi le Mémoire morte de Donald E. Westlake, qui refusait la posture omnisciente pour mettre son lecteur au même niveau de compréhension que son personnage amnésique. Sans prévenir, Ruben et le spectateur - simple témoin - arrivent une compréhension mutuelle de ce qui se joue, pour arriver à une résolution bouleversante qui saisit avec le poids de l'évidence. Et invite à reconsidérer ce que l'on a vu sous l'angle d'une réinvention contrariée.
Un film dont l'histoire se devine certes plutôt facilement mais qui reste très intéressant par toute la mise en scène à la fois émouvante et inclusive. Riz Ahmed nous propose ici une de ses plus belles prestations.
Un drame existentiel vibrant et puissant, visuellement très séduisant, porté par une interprétation remarquable, avec notamment la performance intense de Riz Ahmed.