Derniers Avis : Astérix - Le Secret de la Potion Magique - Page 8

Difficile de s'attaquer au monument français qu'est Astérix. D'être respectueux de l'esprit... tout en le renouvelant... et d'être au niveau de la qualité (souvent surestimée) de la saga à laquelle la nouvelle aventure sera comparée. On semble souvent oublier que sur les bientôt 38 tomes beaucoup sont divertissants sans être transcendants (le fils d'Asterix, Asterix chez les belges...), d'autres ont mal vieillis (le misogynisme de la rose et le glaive !) et certains sont franchement mauvais (Latraviata, le ciel lui tombe sur la tête, la rentrée gauloise...). On est avec Le secrêt de la potion magique dans le haut de la marmite. Certes la profondeur de la courte intrigue (1H25) est limitée ( spoiler: et quel dommage de finalement devoir rendre utile le sort de Panoramix
), tout autant que les ambitions subversives (encore du féminisme, encore de l'écologie) mais le film est d'abord à destination des enfants. Et ils profitent comme nous d'un divertissement de qualité. L'association synthèse 3D / cartoon est très plaisante et si on atteint pas le foisonnement de Pixar ou des Lego Movies, quelques effets visuels m'ont épaté. Astier a en plus la bonne idée de créer un scénario inédit ce qui évite aux Astérofiles (?) de connaitre l'histoire et à l'auteur d'explorer le thème de la mort et de la transmission. Axe d'autant plus intéressant qu'il contraste avec l'immobilisme d'une série qui ne fait guère évoluer ses personnages. Ce que l'on fait de mieux en France face à Pixar.

Astier récidive avec le petit gaulois, bien, j’avais déjà apprécié sa reprise du domaine des Dieux donc voyons ce que ça donne avec une aventure originale. Ah et la 3D ne me passionnant pas je ne sais pas ce que ça donne ici.
Et le problème c’est que ça reste une suite, toute innovante que soit l’histoire la malédiction frappe toujours. On ne peut nier la baisse de niveau, même si les dessins et l’animation sont soignés, que l’esprit de la BD est respecté, que donner un passé au druide est pas si bête, que la troupe et les clins d’œil à Kaamelott sont sympas, qu’on ne connait donc pas l’histoire par cœur déjà, que le montage est clair, que la cible (les enfants) est atteinte et que les voix sont bonnes (Clavier perso ça passe, je regrette juste Tornade et Carel mais les remplaçants ne sont pas mauvais), on est en deçà du 1er et des espérances.
Malheureusement la trame est très classique, beaucoup trop devinable, l’humour est là mais pas assez et pas aussi mordant (les Romain illustrent bien ce fait d’ailleurs), ça se traine un peu même si la durée est courte on s’ennuie parfois, les spoiler: Gaulois qui quittent le village pour suivre Panoramix, laissant les femmes là, c’est trop débile (et un poil « on montre que les femmes gèrent aussi bien que les hommes »)
, la recherche de druides aussi, le méchant et sa forme finale c’était d’une absurdité incroyable, dommage car son look rappelait furieusement Prolix le devin, pas de grande envolée lyrique/onirique/humoristique, une musique médiocre même avec you spin round me, puis qu’Astérix soit en retrait ne me dérange pas mais en ce cas il faut le remplacer par une figure importante qui porte le film, et un druide dans une chaise roulante ça ne suffit pas (surtout que ça ne fait pas un professeur X).
Bref ça reste pas mal, pour une nouvelle histoire ça s’en sort bien, la patte d’Astier est là et demeure efficace, ça se mate en famille sans soucis, on ne s’amusera pas beaucoup mais on ne regrettera pas le moment passé. C’est juste dommage car on s’attendait à davantage, et là Astier pouvait partir plus loin car non tenu aux barrières d’une BD, peut-être une prochaine fois.

Sorti fin 2018, soit quatre ans après le très bon "Astérix - Le Domaine des Dieux", Louis Clichy et Alexandre Astier sont de retour avec un nouveau film d'animation "Astérix", mais cette fois-ci, avec une histoire totalement originale. Un pari assez risqué de la part de ces deux réalisateurs d'adapter une histoire originale, surtout depuis "Les Douze Travaux d'Astérix", soit 42 ans plus tard. Est-ce que le pari est tenu ? Oh que oui ! "Astérix - Le Secret de la Potion Magique" est une réussite, et ce malgré quelques petits trucs qui m'ont fait tiqué. En tout cas, ça se voit bien qu'Alexandre Astier et Louis Clichy adorent les aventures d'Astérix et qu'ils tiennent bien ce projet à cœur. L'histoire est très bonne, très bien écrite, le film est à la fois drôle et rempli de bonnes scènes d'action. Mais le film fait preuve également de moments tragiques et de moments assez sombres, ce qui le diffère assez du "Domaine des Dieux". Après, ce qu'on pourrait déterminer au film, c'est que l'histoire se centre plus sur Panoramix, qui est carrément le personnage principal du film, tandis qu'Astérix et Obélix sont assez secondaires dans l'intrigue (surtout Astérix !). Mais contrairement à "Astérix et les Vikings" qui se centrait plus sur Goudurix, un personnage dont pratiquement tout le monde se foutait et dont l'histoire pouvait sembler inintéressante pour certain, l'intrigue sur Panoramix et sa quête de recherche d'un successeur est nettement plus prenante, car elle part vraiment dans des directions à la fois délirantes et intenses. Après, ce que je pourrais reprocher au film, mis à part le fait qu'Astérix et Obélix soient assez mis en retrait, ce sont certaines incohérences comme spoiler: les druides qui communiquent avec les sangliers ou Jules César qui n'apparaît que très peu dans le film.
En tout cas, l'animation est juste excellente, on retrouve bien évidemment tous les personnages de la B.D (Astérix, Obélix, Idéfix, Panoramix, Abraracourcix, Assurancetourix, Bonemine, Cétautomatix, Ordralfabétix, Agecanonix...) et aussi ceux du film précédent (Ourseplus, Cubitus...) Mais surtout, le film nous présente le personnage de Sulfurix, le druide maléfique rival de Panoramix, inventé spécialement pour le film, mais qui est tout à fait un méchant charismatique, sans oublier la petite Pectine, une petite fille du village maligne et créative, et le druide apprenti Téléférix. On retrouve également tous les éléments de la B.D, comme bien évidemment le village des irréductibles Gaulois, ou encore la fameuse forêt des Carnutes où les druides se réunissent. La musique est toujours au top, surtout lorsqu'on entend "You Spin Me Round" de Dead or Alive qui donne la pêche au film. Je dirais un mot sur le dernier tiers du film qui peut partir dans un délire assez confus, mais qui pourrait paradoxalement plaire un certain. Niveau doublage, tout est ok, notamment pour le comédien de doublage Bernard Alane qui interprète toujours aussi bien Panoramix. Vu que Roger Carel a pris sa retraite, c'est Christian Clavier qui le remplace pour la voix d'Astérix (logique vu qu'il l'a interprété deux fois dans les deux premiers films live), et honnêtement, même si pour moi Roger Carel est indétrônable pour la voix d'Astérix, Christian Clavier s'en sort plutôt bien et ne trahit en aucun cas l'image de notre célèbre petit Gaulois. Guillaume Briat pour la voix d'Obélix est toujours bon. Les autres comédiens, Florence Foresti (Bonemine), Alexandre Astier (Oursenplus), Élie Semoun (Cubitus), Lionnel Astier (Cétautomatix), François Morel (Ordralfabétix)... sont toujours au top. Mention spéciale à Daniel Mesguich pour la voix de Sulfurix qui est juste excellent et rempli son rôle à merveille, et la jeune Lévanah Solomon pour la voix de Pectine, qui convient parfaitement, et Alex Lutz pour la voix de Téléférix qui même s'il fait un accent suisse un peu forcé est pas mal non plus. On peut noter aussi la présence de Gérard Hernandez pour la voix du druide Atmosférix qui est plutôt marrant. En conclusion, "Astérix - Le Secret de la Potion Magique" est un pari tenu, une histoire inédite d'Astérix réussie et un très bon film d'animation qui rend bien hommage à Albert Uderzo et René Goscinny. Donc je vous le recommande bien, surtout si vous êtes accros aux aventures d'Astérix, tout comme Louis Clichy et Alexandre Astier. Bravo encore à vous les gars ! Astérix renaît au cinéma grâce à vous !

Après s’être fait les dents sur une transposition plutôt inventive du ‘Domaine des dieux’, Alexandre Astier s’est senti suffisamment capable de maîtriser l’univers de Goscinny et Uderzo pour se lancer dans une création originale, qui reprends divers éléments et personnages dispersés au fil des albums. Quoique d’une réelle simplicité, cette histoire originale reste dans le ton de ce qu’auraient pu imaginer Goscinny et Uderzo. C’est d’ailleurs le petit reproche qu’on pourrait peut-être adresser à cet épisode inédit : Astier, bien qu’héritier naturel de l’humour de Goscinny, de son don pour la parodie subtile et de son goût des jeux de mots, n’a pas donné la pleine mesure de cette filiation, et s’est rapproché du côté Uderzo de la force. Outre qu’elle est à présent, techniquement parlant, indifférenciable des productions américaines les plus réussies, cette aventure d’Astérix se distingue par un rythme, un esprit cartoonesque et un sens du gag visuel bien supérieurs à ce qu’on peut logiquement attendre des productions européennes. Cette énergie jamais prise en défaut compense plus ou moins le constat que l’esprit Astérix a été un peu...bon, peut-être pas abandonné mais réaménagé en fonction de contraintes extérieures. Les puristes râleront : peut-être même qu’ils auront raison de râler mais au fond, ils râlent depuis 1977, à chaque tentative d’Uderzo (et elles ne sont pas toutes heureuses, loin de là) d’injecter des éléments plus modernes dans les aventures du petit Gaulois. D’autant plus qu’on n’est plus ici dans la sphère de la bande-dessinée patrimoniale, où chaque élément inédit risque d’être perçu comme une trahison mais dans sa transposition en dessin animé numériquement animé, où toute forme de licence artistique est autorisée dans la mesure du raisonnable. Si l’idée était de rendre hommage à Goscinny et à une oeuvre qui n’en a plus aucun besoin aujourd’hui, l’objectif n’est qu’à moitié atteint. Si l’hommage ciblait la reprise en main de la série par Uderzo, il l’est aux trois quarts. S’il s’agissait de faire en sorte que Astérix, à l’écran, cesse d’être un fleuron franco-français et devienne un personnage capable de s’adresser et de plaire à un public étranger de la même façon qu’à un francophone, il n’y a plus grand chose qui puisse être reproché à ce sympathique film d’animation, drôle et mené tambour battant, qui a eu la délicatesse d’inclure cette évolution dans le cadre d’un récit inédit, et que les forcenés du respect du canon des oeuvres pourront toujours faire semblant d’ignorer.

En temps normal, j'aime beaucoup Alexandre Astier, que ce soit en temps que scénariste, réalisateur ou acteur.

Mais là... non vraiment ça ne passe pas !

J'ai 34 ans, j'ai grandi avec Astérix, et je prends toujours un grand plaisir a lire les BD que je connais par cœur, et a regarder les films qui ont bercé ma jeunesse.

Ce qui fais le charme des anciens films Astérix, c'était d'une part le duo Carel/Tornade. Certes, il faut accepter que le temps a passé et que d'autres doivent prendre la relève. Mais tout de même, c'est un peu comme quand on a connu toute sa vie la même voix pour Bruce Willis ou Arnold Schwarzenegger et que d'un coup la voix change à l'occasion d'un film ou du décès d'un doubleur. C'est difficile bien qu'inévitable. Mais passons car ce n'est pas la faute du film ou du réalisateur bien évidemment. De plus Clavier ne s'en sort pas si mal. Difficile d'en dire autant pour le doubleur d'Obélix !

Le gros problème de ce film, c'est que ce n'est finalement que de l'humour (qui n'a jamais réussi à me faire sourire en plus) et rien d'autre. On sent que la bande à Astier s'amuse sur ce film, et on remarque bien vite quelques références, notamment à Kaamelott. Alors quand on est un fan irréductible de Monsieur Astier je suppose que ça peut passer mais pour moi ça ne suffit pas. Et attention avec les fans du bonhomme, qui ne sont souvent pas capables de reconnaître le moindre défaut/problème dans son travail... Ce n'est qu'un homme il n'est pas parfait excusez-moi de vous le rappeler et il faut savoir accepter un avis contraire au sien.

Dans les anciens Astérix, il y avait de l'humour, du tabassage de romains, mais aussi du drama et quelques passages plus sombres (comme dans Astérix et la surprise de César). Ici, on a le droit à un film très enfantin, sans queue ni tête, où l'on devine tout ce qu'il va se passer du début à la fin, et avec des incohérences à la pelle. Certes, on est dans un dessin animé mais spoiler: voir nos gaulois voler dans les airs en tenant des poules
ça frise quand même le ridicule !
Alors bien entendu on me dira que dans Les 12 travaux d'Astérix on a spoiler: des crocodiles qui s'accrochent à une corde et qui chantent
et c'est vrai, cet épisode est spécial et aussi un peu cartoon. Mais l'histoire savait où elle allait, on avait là quelque chose de très original pour l'époque spoiler: (la maison qui rend fou, la caverne avec le métro...)


Dans Astérix - Le Secret de la Potion Magique, on ne parvient même pas à s'attacher à nos deux héros. Obélix ne sert pour ainsi dire à rien, et même Astérix disparaît un moment du film. Et Idéfix heu... autant dire qu'il n'est pas présent vu qu'il ne sert presque à rien du début à la fin. On est là encore bien loin de rôle plus important pour ce chien comme dans La Surprise de César.

Le méchant est inintéressant et cliché, reprenant un peu le design et le caractère du Devin dans la BD du même nom et dans le film Le Coup du Menhir. Même constat pour César qu'on ne prend pas une seconde au sérieux, lui autrefois bien plus cruel et menaçant dans les anciens films.

Et que dire de Panoramix et des autres druides qui semblent passer de simples druides spoiler: à des magiciens capable de miracles incroyables du style je jette des boules de feu pour le méchant ?


C'est la première fois que je n'aime pas du tout un Astérix. Le Domaine des Dieux ne m'avait pas transporté mais tout de même il y avait encore des choses à sauver dans ce film et c'était le premier d'une nouvelle génération on pouvait pardonner des erreurs de jeunesse.

Enfin, ne parlons même pas des habituels chansons, il n'y en a tout simplement pas dans Le Secret de la Potion Magique ! Ah si à deux reprises vous entendrez spoiler: "You Spin Me Around" de Dead of Alive
qui a décidément la côte depuis un moment (dans la série Dark par exemple). Mais on est bien loin des compositions cultes des anciens films comme "Quand l'appétit va tout va", "Le pudding à l'arsenic" et j'en passe. Même pas une petite musique délirante comme celle de l'île du plaisir dans Les Douze Travaux.

Alors oui il faut savoir vivre avec son temps, oui j'ai pris de l'âge et je suis sans doute moins amateurs de dessins animés. Mais tout de même, j'arrive encore à garder mon âme d'enfant et à apprécier certains dessins animés pour plus jeune donc... Et puis après avoir vu Le Secret de la Potion Magique avec une personne plus jeune que moi, j'étais tellement déçu que j'ai dit "vas-y je te montre les anciens". Constat sans appel: "Oui bon quand même, sans être fan d'Astérix, le film est moins creux, y a du drame, pas que des blagues et du cartoon c'est vrai".

Un bon film pour très jeunes enfants donc sans doute, mais pas pour les fans d'Astérix de la première heure. Carton rouge pour ma part !

C'est très beau, c'est assez drôle, c'est plutôt original. Un chouette film, un beau message, mais sans ce coup de génie nécessaire pour vraiment plaire a un public plus large... Ou tout simplement l'envie de faire plus qu'un ennemi bien méchant, et qu un scénario qui se laisse trop facilement deviner...

Après le succès public et critique de son adaptation du Domaine des Dieux, Alexandre Astier revient avec une histoire originale d’Astérix. Le genre d’initiative qui fait un peu peur aux puristes de la BD ! Pourtant, toute simple qu’elle soit, l’idée sur laquelle repose le scénario (Panoramix cherche un jeune successeur à qui transmettre le secret de la potion magique), s’avère très bonne puisqu’elle suscite une question si légitime qu’on en vient à se demander pourquoi personne ne se l’est posée plus tôt : pourquoi le druide Panoramix est-il le seul à connaître le secret de la potion magique, et pourquoi n’a-t-il jamais voulu en faire profiter les autres peuples de Gaule dans le but de résister à l’envahisseur romain ? Une question insidieuse que pose le fourbe druide Sulfurix, son plus vieil ennemi. Panoramix est clairement le héros de ce nouvel opus, plus qu’Astérix lui-même. On regrette certes un peu que le petit Gaulois et son éternel acolyte Obélix (et Idéfix !) soient ainsi en retrait, et pas vraiment à la hauteur de leur réputation, mais en même temps, Panoramix, un personnage habituellement secondaire, méritait en tant que sage du village d’être un jour développé à sa juste valeur (et la galerie de personnages récurrents de la série n'est pas oubliée, apportant différentes touches d’humour). Suite au départ en retraite de Roger Carel, la voix historique d’Astérix en dessin animé, Astier a eu la bonne idée de confier le rôle à Christian Clavier, autre interprète d’Astérix bien connu du public. Si la personnalité de l’acteur transparaît malgré tout par moments derrière le personnage, la transition est plutôt réussie, là où un inconnu « sans légitimité » aurait semblé fade après son illustre prédécesseur. Sinon, on retrouve l’essentiel du casting du précédent film, pour beaucoup des fidèles du réalisateur, plus quelques nouveaux venus : Lévanah Solomon, la petite fille qui interprète la jeune Pectine, Daniel Mesguich, parfait en méchant charismatique, et Alex Lutz dans le rôle du jeune druide Téléférix. Je n’ai pas particulièrement apprécié sa performance, son accent suisse est complètement bidon et ridicule. La seule vraie faute de goût de ce film d’animation sympathique et rythmé, ni trop court ni trop long ! Même étant une inconditionnelle des BD, les prises de liberté d’Astier ne m’ont pas gênée car j’aime son univers (on retrouve d’ailleurs par-ci par-là des blagues d’initiés pour les fans de Kaamelott). Le ton est bon enfant, et en même temps le film comporte assez de références à la pop culture pour amuser les adultes. Je comprends que certains puissent être dubitatifs devant quelques scènes, notamment spoiler: le climax avec la scène de combat à la Transformers. J’ai eu moi-même un instant de doute, mais le ton désinvolte de la scène rattrape le coup, et même si on perd en intensité dramatique cela reste assez drôle
. Pour enrayer toute critique invoquant « l’esprit de la BD », je rappelle que celle-ci est par essence ultra-référencée ; on peut aimer ou non ses références, mais Alexandre Astier ne fait au fond que respecter ce principe en actualisant les références populaires. D’ailleurs, les films d’Astérix les plus mémorables (live ou animés) sont à mon sens ceux dont le réalisateur a un univers personnel très développé, soit Mission Cléopâtre d’Alain Chabat et les films d’Astier. Après, tous les goûts sont dans la nature ! Mais revenons-en au film qui nous intéresse aujourd’hui : au-delà de l’habituelle conclusion « tout est bien qui finit bien » propre à la série, le film donne une conclusion attendue mais sympathique à l’histoire spoiler: en faisant de la petite Pectine la dépositaire du secret du druide : personne n’aurait pensé à une petite fille pour lui succéder, mais bien que Panoramix semble avoir renoncé dans l’immédiat à former un héritier, il n’a pas manqué de remarquer les formidables aptitudes de la fillette ! De quoi rassurer celles et ceux qui trouvent que les femmes n’ont pas assez d’importance dans Astérix !
Pour terminer, on ne peut que dire du bien de l’animation, qui est la prérogative du co-réalisateur Louis Clichy : elle est tout simplement superbe. En bref, des maladresses mais un film drôle et sans temps mort !

Panoramix chute d'un arbre, un comble pour un druide, et se décide à trouver son successeur pour lui confier la recette de la potion magique. Il parcourt alors toute la Gaule pour faire passer des entretiens à de jeunes druides... mais c'est sans compter sur l'intervention de son rival Sulfurix qui va mettre au point un plan diabolique pour obtenir la recette. Premier point, c'est tellement mieux quand les aventures d'Astérix sont en dessins animés ! On retrouve toutes les expressions corporelles de nos héros gaulois, toutes les exagérations permises par ce style, et puis on retrouve l'authenticité des dessins de la BD, notamment au niveau des personnages. L'histoire est amusante et riche en rebondissements, avec en plus une fin intéressante, même si je l'avais vu venir depuis le tout début de l'histoire. L'humour est également omniprésent et, à défaut de se fendre la poire, on est amusé tout au long du film et on ne s'ennuie jamais.

Une bonne comédie, bien rythmée, qui mélange avec succès Astérix avec l'univers d'Alexandre Astier...

ASTERIX-LE SECRET DE LA POTION MAGIQUE (2018): Une qualité comparable à un Disney, ce film sera une vraie petite réussite. Son réalisateur, Alexandre Astier, nous propulsera encore une fois dans une aventure très réjouissante. " Astérix-Le Secret de la Potion Magique" un univers où l'on retrouvera nos héros et cet humour gentille et absurde. Une caverne de gags irrésistibles aux répliques bien ciselées. Et que dire de ce casting de druides aux bras cassés? Qu'ils auront tout simplement la recette du remède pour nous détendre et nous amuser. Excellent.

Nous pouvons nous laisser surprendre de ce retour en force côté gaulois, symbole de résistance. Depuis le succès de « Astérix : Le Domaine des Dieux », Louis Clichy, issu des studios Pixar, et le polyvalent Alexandre Astier remettent le couvert pour une réalisation plus sympathique. Alors que le volet précédent tournait au ridicule les institutions bureaucratiques et la mondialisation, entre autres, Astier exploite un filon rarement compatible avec les sorties en salles sans saveur qui s’accumulent. Mais eu lieu d’avoir un nouveau Goscinny-Uderzo à la baguette, le réalisateur choisit, avec une totale compréhension des bande-dessinées, d’encadrer son récit avec des dialogues nuancés et un humour courtois. De même, il maîtrise parfaitement la narration, sans se perdre sans les sous-intrigues, qui donnent du rythme et du divertissement.

La dextérité, l’équilibre, ainsi que la clairvoyance sont des qualités difficiles à transmettre. La question d’héritage vient baliser un scénario plutôt prévisible, mais qui tirera d’autres avantages ailleurs. Nous avons donc affaire à une sorte de recherche d’emploi et de talent à travers la Gaule. L’habilité d’Astier dans la narration et la fluidité de l’animation ne peuvent que nous séduire et réconforter ce voyage, sans temps-mort. De même, l’œuvre ne souffre pas d’un humour potache que l’on pourrait croire mal dosé, bien loin de là. L’agonie est derrière nous et le récit parvient à nous servir toute une brochette de nouveaux éléments, rattachés au champ lexical du druide. Notons également un bon équilibre dans la narration, car la star de « Kaamelott » pioche là où il faut pour présenter la grande galerie de personnages culte, des Romains aux pirates.

De ce fait, notre duo favori est laissé dans le fond, comme pour ajuster l’ambiance et le ton du long-métrage. On ne regrette pas leur temps à l’écran, car on s’attend évidemment à leur voir à l’œuvre et cela aurait été de mauvais goût de nous servir les mêmes plats, alors qu’on a l’occasion d’innover, encore et encore. On ne reste donc pas avare ni timide sur les diverses références culturelles, tantôt subtiles, tantôt frontales et sans complexes. Le timing aide à réguler tout cela et les dialogues entretiennent la meilleure des interactions avec un public varié. L’ensemble résonne ainsi avec pertinence et surfe sur une morale pédagogique cohérente pour qu’on reste concentré sur l’essentiel de l’intrigue.

« Astérix : le Secret de la Potion Magique » constitue ainsi un mariage de tons, du plus doux au plus épicé. Astier confirme son aisance derrière ce projet des plus rocambolesques et prouve qu’il manie l’art du dialogue et du rythme. Loin d’un schéma de sketches qui s’enchaînent à outrance, le réalisateur mise souvent sur la dynamique de ses personnages, marqués par la mélancolie et la folie. La relève est donc assurée et ce n’est pas toujours le premier choix qui sauve le peuple. Il faut savoir le laisser s’affirmer, afin que chacun puisse s’offrir l’opportunité d’ajouter son ingrédient spécial, une touche personnelle agréable à déguster.

Plutôt déçu. Les dessins manquent de finesse notamment sur les nouveaux personnages (Téléferix par exemple) assez éloignés graphiquement d’Uderzo). Le film alterne les scènes hystériques et les longueurs. La fin c’est du grand n’importe quoi avec un méchant plus proche de Transformers que d'Astérix

Beaucoup de clin d’œil pour un super film. Avec de nombreux gags qui m'ont presque tous fait rire. Le final est ouf et le point de vue des femmes est tellement drôle.

Rien à dire, fidèle à Astier et à un travail minutieux voire prodigieux.
Avec humour, ce film est caractéristique des productions d'Astier qui réussi à nous emporter avec fidélité dans le monde d'Astérix et Obélix sans oublier sa touche personnelle, avec des références nombreuses et un excellent casting!
J'adore !

Il faut que l'expérience fut bonne avec "Le Domaine des dieux" puisqu' Alexandre Astier la renouvelle en réadaptant, cette fois dans un scénario 100% original, une aventure du célèbre gaulois. Ce film d'animation reste plutôt convenu malgré quelques bonnes trouvailles. On passe un bon moment mais Astier nous a habitué à mieux en terme d'humour. "Le secret de la potion magique" est un peu faible sur ce dernier point. Pas mal.