J'ai beaucoup aimé ce film. Certains diront que le rythme est plutôt lent, mais je trouve au contraire que le tempo est bien maîtrisé. Entre les moments d'actions, les moments où l'on voit les politiques, les moments de doutes des marins... Je trouve que l'on passe plutôt subtilement d'une scène à l'autre. On comprend bien les enjeux de l'époque et comment un tel scénario a pu se produire. N'étant pas un expert de la guerre froide, cela m'a permis de mieux comprendre certains aspects géopolitiques. Après la séance, le film m'a même donné envie d'en savoir plus sur le sujet et je me suis documenté sur le Koursk et la politique de l'époque.
Juste petits reproches : dommage que le sujet Poutine n'est pas traité (même si c'est volontaire), et qu'il manque quelques détails tout bêtes : on sait qu'il fait froid mais la température de l'eau aurait pu apporter une dimension dramatique à la situation, le nombre de jours qu'ils sont restés enfermés etc...
Bref, j'ai quand même passé un bon moment, où les acteurs sont touchants et assez justes.
Film terrifiant et glaçant comme les profondeurs du naufrage..... Glaçant comme le sacrifice d’une poignée d’hommes face à une nation souveraine..... Glaçant comme l’est cet honneur et cette dignité aberrante face à l’échec.... On sort de ce film meurtri par tant de bassesses et d’arcanes gouvernementales,sous couvert de secrets d’état,secrets défense. C’est le parcours de ces pauvres marins prisonniers d’une politique autarcique que l’on a laissés dépérir dans ces profondeurs glacées. Bravos à la performance des acteurs... eux ,ont su rétablir leurs dignités
Grosse surprise! Moi qui allait voir ce film avec beaucoup de réticence, après avoir vu la bande annonce assez sombre et masculine, j'ai été agréablement absorbée de bout en bout. Une histoire surréaliste mais vraie, d'une équipe de marins qui survit à l'explosion de leur sous-marin au fond de la mer, mais qui peine à être sauvé pour des raisons d'argent et de politique. On partage la peine des héros marins et de la famille, les personnages sont attachants et on a envie de les suivre dans leur survie et leur combat. De plus, fin est juste géniale.
Limite chef-d'eouvre; ce film est très honorable car non seulement il rend hommage à ces hommes morts inutilement mais de surcroît il est particulièrement réussi : il est sobre, efficace, bouleversant. On vit vraiment cette histoire horrible, et moi qui suis claustrophobe............ Je me suis fais 'un peu' de mal. A voir au ciné.
Kursk suit le tragique destin de l’équipage du sous-marin russe éponyme, qui à la suite d’un accident de torpille nucléaire, échoue au fond de la mer de Barents dans l’Océan Arctique le 12 août 2000. 23 hommes réussirent à survivre aux explosions et se réfugièrent dans le dernier sas du submersible en attendant désespérément que les secours arrivent …
spoiler: Il y a 18 ans l'affaire du Koursk avait tenu en émoi le monde entier. Alors que 23 des 118 hommes d'équipages luttent pour survivre, les opérations de sauvetages russes échouent lamentablement et toute aide internationale est rejetée. 9 jours plus tard, la Russie accepte l'aide des Britanniques et des Norvégiens, mais il est finalement trop tard, il n'y a aucun survivants.
Réalisé par le danois Thomas Vinterberg (La Chasse 2012) et adapté de l’oeuvre de Robert Moore ; A Time to Die : The Untold Story of the Kursk Tragedy, le film dramatise cependant le récit en s’éloignant de certaines vérités. Le personnage incarné par Mathias Schoenaerts n’avait par exemple pas d’enfants. Le réalisateur a voulu dresser le portrait de chacun des marins du Koursk et des 71 enfants qu’ils ont laissés derrière eux en combinant plusieurs réalités.
Le casting est européen, Mathias Schoenaerts retrouve son réalisateur après Loin De La Foule Déchainée (2015), Colin Firth incarne un commodore de la Royal Navy, Max Von Sydow un colonel russe et Léa Seydoux la femme du héros. Cette dernière est peut-être la seule à sur-jouer dans certaines scènes dramatiques. Le reste des acteurs sont impliqués et à la hauteur bien qu’il soit déstabilisant au premier abord de retrouver Schoenaerts et Sydow doublés par d’autres professionnels que par eux-mêmes. Mais il n’y quasiment rien à reprocher sur la justesse de chacun.
A l’origine Vladimir Poutine devait apparaître dans quelques scènes du film mais son rôle ne fut au final jamais casté. Luc Besson (producteur du film), souhaitait recentrer l’action sur le naufrage et éviter la question politique. Lors de l’accident, le président Poutine venait de prendre ses fonctions et se reposait calmement dans sa demeure au bord de la Mer Noire. Son absence de réactivité avait alors suscité d’importantes critiques à travers le monde. A l’époque, les causes de l’accident étaient encore inconnues et plusieurs hypothèses furent évoquées ; explosion d’une torpille, collision avec un sous-marin étranger, explosion d’une mine marine de la seconde guerre mondiale. Toutes ces théories seront balayées après le renflouage du Koursk le 8 octobre 2001. Cependant, des controverses existent toujours … Pour cela je vous renvoie vers le documentaire de Jean-Michel Carré : Koursk, un sous-marin en eaux troubles.
Tourné essentiellement en Belgique, le tournage s’est également déroulé dans les bases militaires de Brest et de Cherbourg. Le sous-marin français Le Redoutable a également servi de décors pour quelques scènes intérieures.
Thomas Vinterberg s’aventure ici dans un film de commande mais va légèrement au-delà en s’appropriant l’histoire. Il insuffle aux spectateurs des scènes de tensions assez insoutenables notamment lorsque la caméra suit deux marins nageant dans les sas immergés pendant quelques minutes. Son film est aussi très informatif bien que quelques libertés aient été prises comme soulignées plus haut. Le début du récit est conventionnel et recherche l’empathie du spectateur mais d’une façon relativement humble et solennelle. Si le rythme assez lent de la première heure peine à nous emporter, tout s’accélère par la suite ; l’implication des délégations étrangères pour sauver le reste de l’équipage, les solutions envisagées, la détresse des familles par rapport à la non réactivité des officiels russes et enfin la survie et la démence des marins à bord du Koursk. Le film met aussi bien en évidence les raisons pour lesquelles la tragédie aurait pu être évitée et surtout la gestion accablante de cette catastrophe. Les Russes ont touché le fond dans tous les sens du terme …
Si Kursk présente quelques défauts de rythme et repose sur des formules académiques, il en ressort une histoire relativement poignante, sincère et sobre. Une catastrophe humaine à visée pédagogique espérons-le.
La tragédie du Kursk avait ému le monde entier il y a près de vingt ans. La mort de ces vingt-trois marins abandonnés par la Russie, leur mère patrie, au fond des mers avait suscité l’émoi. Et il n’est pas étonnant que cette histoire vraie au potentiel cinématographique certain se voit adaptée pour le grand écran. Mais sa genèse semblait d’emblée improbable voire risquée. En effet, « Kursk » est financé et produit par Europa la société de Luc Besson, réalisé par le danois Thomas Vinterbeg avec à son casting des acteurs européens de tous horizons (la française Léa Seydoux, le belge Matthias Schoenaerts, l’allemand Auguste Diehl, l’anglais Colin Firth, …) et tourné en langue anglaise pour toutes les scènes, de manière à pouvoir être exporté au maximum à l’international. Et c’est là que le bât blesse : voir les acteurs débiter leur texte en anglais quel que soit la langue d’origine annihile déjà une partie de la crédibilité du film qui perd en pertinence. Et il est rare qu’une multitude d’intervenants de tous horizons lors de la conception d’un long-métrage soit bon signe. Cela accouche effectivement ici d’un film tiède et aseptisé qui ne rend pas vraiment hommage à cette tragédie.
Vinterberg a connu une carrière en dents de scie, tutoyant les sommets grâce à ses débuts acclamés avec « Festen » mais aussi avec le magistral « La Chasse » mais est aussi passé par des périodes moins prolifiques avec des films plus confidentiels ou ratés qui n’ont pas laissé grand souvenir tels que « Loin de la foule déchaînée » ou « Dear Wendy ». Pour la première fois, il tourne un gros film de commande. Et il est clair que l’on ne retrouve guère la patte du cinéaste dans cette production certainement pensée pour plaire au plus grand nombre, bien qu’elle prenne comme caution le fait d’être adaptée d’un roman retraçant le drame. Les scènes dans le sous-marin succèdent mollement à celles sur la terre ferme où les femmes attendent leurs maris piégés sous l’eau et à celles où le commandement maritime de l’OTAN tente de leur venir en aide mais se retrouve bloqué par la frilosité de la diplomatie russe. Un déroulement pour le moins très attendu en somme. Le film ne provoque pas forcément l’ennui mais ne passionne jamais, le versant politique étant très timoré, l’émotion plutôt discrète (mais on évite tout de même avec bonheur les violons excessifs) et la tension pas vraiment au rendez-vous.
On a tout de même droit à quelques fulgurances qui prouvent que « Kursk » aurait pu être un très grand film. Par exemple, la scène en apnée nous cloue à notre siège tandis que celle de l’enterrement à l’église se révèle à la fois sobre, forte et hautement symbolique. Et la réalisation de Vinterberg, si elle n’est pas exempte de défauts et pêche par classicisme, recèle parfois quelques idées bienvenues comme le format de l’image qui s’agrandit quand le sous-marin part en mer pour se resserrer une fois tous les marins morts. Les acteurs paraissent parfois peu dirigés (Colin Firth semble absent par exemple) mais font ce qu’ils peuvent sans vraiment croire au texte qu’ils récitent. A la sortie de la projection c’est donc la déception qui prime sans pour autant passer un désagréable moment mais il est certain que cette production ne restera ni dans les annales, ni dans nos mémoires et qu’un hommage plus marquant aurait été de rigueur.
Plus de critiques cinéma sur ma page Facebook Ciné Ma Passion.
Tiré d'un fait réel ce film est criant de vérité et fait grincer des dents quand on pense aux rouages militaires qui influent sur la vie et la mort de leurs subordonnés.
Merci à Léa Seydoux et aux actrices du film pour l’émotion qu’elles apportent. La catastrophe du sous marin est filmée avec réalisme et professionnalisme mais l’issue dramatique était connu par avance. Colin Firth est toujours aussi convaincant. Seule surprise. Le changement de format du film que je n’ai pas bien compris. A voir mes amis, à voir!
Un film de très grande qualité, qui m'inspire un qualificatif : oppressant ! Ici, pas de faux-semblants ni de scènes d'action inutiles. Quand la lumière s'éteint et pour peu que l'on se souvienne de ce drame , l'angoisse monte jusqu'au désastre final. Pas de caricature dans les personnages, qu'il s'agisse des victimes ou des (ir) responsables politiques qui ne valent pas mieux que leurs prédécesseurs. Bref, on sort de la salle assez secoué !
Histoire vraie tres interressante sur le plan humain et politique. Plutot bien realise bien que tres classique sur la mise en scene. Et meme si les acteurs sont pas mal , dommage que les acteurs ne soient pas russes et en vo car le doublage laisse un peu a desirer.
Film basé sur un fait historique qui n’est pas à la gloire de l’URSS. Haletant de bout en bout, on sombre avec l’équipage dans cet imbroglio politique choquant . Seul reproche le président Poutine n’est pas évoqué.
Une histoire vraie effroyable, amis claustrophobes vous aurez comme moi des frissons lors de certaines séquences à demi-noyées... Les acteurs sont bons, le fait divers est assez tragique pour être porté à l'écran avec puissance et émotion...mais justement, le film Kursk rate un peu le coche, du côté de la puissance et de l'émotion. Académique, sage, on ne nie pas qu'il soit bien interprété et le sujet maitrisé, mais sans trouver le temps long on se fait souvent la remarque que le film manque de peps, ou aurait pu pousser le bouchon encore plus loin pour nous surprendre. De même que Colin Firth est crédité en tête d'affiche, alors qu'il n'est que dix minutes à l'écran, dans un rôle (et par conséquent, jeu) des plus sobres. Le final m'a beaucoup surprise car l'on voit tant de ces histoires épouvantables qui finissent avec des larmes de joie, que quand on croise une fin injuste et profondément triste, on est bien étonnés (chapeau pour la chute finale). Vous aussi, la musique vous a rappelé "La Forme de l'eau" ? Vous n'êtes pas dingues (restée exprès au générique pour en avoir le cœur net) : elle est signée Alexandre Desplat, toujours un enchantement pour les oreilles. La mise en scène est soignée, et les étapes catastrophiques de ce sauvetage raté nous font réagir et nous choquent. Il manque à Kursk ce panache, émotion et peps, qui l'auraient renforcé, mais l'intrigue est bouleversante et le final fait que notre moral coule à pic.
Sérieusement, j’en peux plus d’EuropaCorp et de ses choix foireux (c’est comme Tom & Jerry, Boule et Bill, Tintin et Milou : ça semble indissociable depuis plusieurs années maintenant) ... L’histoire du Koursk est un drame (118 marins décédés, des familles décimées) mais surtout une histoire nauséabonde : il y a la version officielle - et manichéenne reprise ici qui est celle d’une défaillance matérielle sur une torpille entraînant une explosion à bord - qui comporte un certain nombre de zones d’ombre inexplicables. Ces zones d’ombre trouvent un éclairage très différent dans une théorie - non officielle bien sûr - développée par Jean Michel Carré ("Koursk, un sous marin en eaux troubles") mais très intéressante puisque le Koursk (en manœuvre pour présenter une torpille révolutionnaire aux Chinois) aurait été torpillé par un sous marin Américain, agression qui aurait pu amener à la 3ème guerre mondiale si le gouvernement Russe de l'époque n’avait pas négocié cet incident et la vie des rescapés contre l’annulation de la dette nationale (près de 10 milliards de dollars) ... En clair, les scénaristes n’ont jamais pris la peine de s’intéresser au sujet et la moindre des choses eût été dans ce cas de s’abstenir (d’autant qu’EuropaCorp a même été plus ou moins incité à servir la soupe officielle avec la menace de se faire pirater ...). Concernant le film en lui même, les acteurs font ce qu’ils peuvent mais tout sonne terriblement faux et creux. Bref, un naufrage ...
Excellent et pathétique….Beaux effets spéciaux pour la reconstitution de la flotte Russe et des scènes maritimes….On connait la fin, mais le film vaut vraiment le déplacement.