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    Kursk
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    Kana57
    Kana57

    39 abonnés 936 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 avril 2020
    Une retranscription sobre et juste de la catastrophe du sous-marin nucléaire qui fît naufrage en mer de barents
    tupper
    tupper

    132 abonnés 1 374 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 avril 2020
    Les films de sous marin sont souvent des réussites. Celui ci ne fait pas exception. On sent que les moyens sont limités mais cela ne nuit en rien à la dramaturgie, peut être même au contraire. Le film se concentre ainsi sur les hommes, du dedans et du dehors.
    Dois-Je Le voir ?
    Dois-Je Le voir ?

    350 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 mars 2020
    Cette adaptation de l’ouvrage du journaliste Robert Moore, A Time To Die, m’a laissé un peu perplexe. J’ai eu beaucoup de mal à rentrer dedans, mais une fois que c’était fait, j’étais passionné. Il faut dire que cet événement n’est pas le plus connu qu’il soit. Se passant en 2000, j’avais à peine 11 ans et à l’époque je m’intéressais peu à ce genre d’actualité. De plus, les faits se déroulant en Russie, qui plus est dans un contexte militaire, les références qui lui sont faites avec le temps sont quasi inexistante. Et on a beau dire ce que l’on veut, toutes ces données font qu’il y a un manque d’identification certain. Le jeu des acteurs génialissime aide beaucoup dans cette implication obligatoire pour vibrer. Après avoir conquis la Belgique, Matthias Schoenaerts est en train de subjuguer le monde avec son talent. Il m’impressionne à chaque nouveau rôle. Au-delà de l’événement en lui-même qui est dramatique, c’est l’aspect politique qui m’a le plus intéressé. Pourtant, Luc Besson n’a pas voulu se mouiller en le minimisant le plus possible, pour exemple Vladimir Poutine, président de la Russie en 2000, n’est étrangement pas présent dans le film alors qu’il était le décisionnaire numéro 1. On voit cependant bien la déconnexion entre les gouvernements et leur citoyen. Des dirigeants pour qui les vies humaines ne représentent rien d’autre que des chiffres se plaçant après leur fierté personnelle. Après, nous restons sur un pur récit sans aucune analyse derrière. Pour plus de crédibilité, le capitaine britannique David Russell, joué par Colin Firth, a été pris comme consultant sur le film. KURSK offre une retracé historique mit en valeur par des acteurs donnant tout son sens au drame.
    Rourkewhite
    Rourkewhite

    65 abonnés 967 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 13 mars 2020
    De facture classique, le film se contente d'illustrer le sacrifice inutile de l'équipage du Kursk avec tous les ressorts d'usage. L'issue étant connue d'avance et carrément révoltante, il n'est pas interdit d'être agacé, voire gêné, par l'immobilisme ambiant joliment filmé qui, en fin de comptes, constitue un piètre divertissement! Embarrassant!
    o'bar
    o'bar

    1 abonné 25 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 mars 2020
    Beaucoup apprécié ce film. Très fin. Une très belle production aux antipodes d'Hollywood. On y croit, on est avec les marins du Kursk et on est plongé dans leurs familles. On vit ce moment où le monde à failli basculer vers un nouveau Tchernobyl, où les restes du système politique communiste, impitoyable (et on pense aux arcanes de notre France Insoumise qui veut recréer ce modèle... no comment) , a décidé de sacrifier ses marins. Je viens de lire quelques articles de cette catastrophe et constate combien Thomas Vinterberg s'est bien approché de la réalité que historique ce soit sur la fresque sociale, militaire des années 2000 ou l’enchaînement des évènements ayant menés à la catastrophe. Un grand Bravo. Mention spéciale également à tous les acteurs, dont Matthias Schoenaerts et Léa Seydoux, en 1er rôles.
    A noter on ne peut s'empêcher ici de repenser avec nostalgie à Das Boot de Wolfgang Petersen, autre grande réussite.
    moket
    moket

    523 abonnés 4 321 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 janvier 2020
    On a connu Thomas Vinterberg en meilleure forme. Il nous livre ici un film très plan plan, alternant entre victimes, familles et secouristes sans vraiment creuser les enjeux politiques. Les scènes dans le sous-marin sont bel et bien anxiogènes mais, à l'image des secours, le film tergiverse trop. Longuet.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    120 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 décembre 2019
    — Un contexte étouffant

    L’année 2000, en Russie, faisait pressentir les 10 ans du renouveau. Cette année-là, lors de la tragédie du Koursk où périrent 118 sous-mariniers russes, Poutine était au pouvoir depuis trois mois, et si l’on comprend qu’il aurait voulu incarner l’entrée de la Russie dans une nouvelle ère en même qu’un nouveau millénaire, on pourrait aussi croire que deux décennies l’ont assoupli depuis ce désastre qui fragilisa son jeune mandat. Pourtant, si Besson a dû amener le budget et le port de Toulon sur la table, c’est parce que l’administration russe, encore en 2017, a fait des siennes : on était frileux quant à rouvrir la vieille enquête en 133 volumes, réalisée en secret, qui révélait la défectuosité du matériel et les erreurs humaines, pas admises à l’international à l’époque.

    La Russie a toujours été un pays orgueilleux ; aussi, il n’est pas très étonnant d’avoir dû en faire un film d’orgueil. Ce n’est d’ailleurs pas le seul symptôme des dissensions post-URSS dans Kursk : Poutine devait initialement faire partie du scénario tout comme il a fait partie de l’histoire vraie, mais son personnage a été écarté pour des raisons politiques (ou plutôt la réticence de Besson quant à évoquer, justement, cet aspect politique). Bref, le film n’a plus de russe que le nom du réalisateur initialement attaché au projet, Martin Zandvliet, qui, comme son nom ne l’indique pas, est en fait danois lui aussi.

    Résultat : le film a beau être tiré d’un roman journalistique de 2002 (Robert Moore a même droit à son petit rôle télévisuel en plus de sa qualité de consultant sur le tournage) et être réalisé par un outsider qui a pris le temps de s’affirmer, il n’est vraiment pas context-friendly : dans la Russie entièrement anglophone de Vinterberg où tous les acteurs sont non-Russes sauf un, il faut se débrouiller pour comprendre où et quand tout se passe, ce qui peut se révéler TRÈS compliqué. L’ambiance est à la Guerre froide mais on sent la même amitié tendue que celle qui relie les deux blocs dans les James Bond des nineties, ce lien particulier, presque léger unissant deux géants à peine réconciliés. Alors, qu’à cela ne tienne, oublions que la langue russe est juste écrite (au mieux), et on peut à peu près se situer. Rejetons la faute sur papa Besson.

    — Les moyens justifient la fin

    Vinterberg est un déconstructeur de procédés, ancien adepte de Dogme95 (totalement renié dans Kursk, mais dont on ressent les séquelles de par l’agilité de sa caméra au poing), et aussi un constructeur d’ambiance : puisqu’il faut constituer une atmosphère de marins russes avec des acteurs étrangers, aucun problème, ça marchera. Elle est dirigée immédiatement par ce que les personnages doivent ressentir, plutôt que par l’interprétation qu’en font les acteurs : un intermédiaire très bénéfique qui bricole un QQOQCCP mieux que trois Besson. Entre vie à terre et vie en mer, le cordon est bref et fin, mais Anthony Dod Mantle le directeur de la photographie aux trois prestigieuses étiquettes (DFF BSC AFC, ce ne sont pas les chemins de fer suisses) est là pour assurer les transitions (et plein plein d’autres choses du genre ”waouw c’est beau”).

    Héritant en cela de la tradition slave, Kursk est aussi très direct. Un peu trop car il se prend plusieurs écueils dans la famille ”si ce passage passe vite, c’est qu’il ne compte pas” qui grignotent à la longue la prégnance narrative. En conséquence, on dirait que le film s’adresse à ceux qui connaissent déjà l’histoire vraie et pour qui les tensions artificielles du scénario ne sont que tergiversations.

    On peut excuser ce défaut du fait que l’œuvre est déjà joliment multirythme, mais la maîtrise globale n’encourage pas le critique à l’indulgence sur un détail – maîtrise démontrée, par exemple, par les fioritures filmiques qui passent crème malgré leur instabilité et le risque qu’elles présentent de sortir les personnages de leur sérieux historique. Pour ce faire, un ”mood technique” est maintenu de son côté avec des cadrages typés, aussi excentrés que Saint-Pétersbourg sur la boussole politique russe, et un jargon militaro-technique dont Vinterberg a appris outre-Atlantique à mesurer l’impressionnante teneur immersive (il fallait que je le fasse, désolé). En fait, c’est Abyss (les Russes n’y sont pas moins caricaturés !), mais qui se prend au sérieux, et avec un syndrome de Michael Bay réduit de moitié.

    — Un producteur encombrant

    Toute cette belle machinerie est hélas lentement corrodée par… Besson. Encore lui. Remarquez, j’ignore si c’est vraiment sa faute, et peut-être que je suis seulement parti en croisade contre lui, mais il se trouve que les films en apnée, ça le connaît (je lui en veux encore d’avoir tué Jean Reno, c’est vrai), et je ne le reconnais que trop bien dans ce ponçage à coups de billets d’une histoire où il a senti, peut-être, le terme à son déclin entamé avec Valérian.

    Pour l’apnée, pas de souci : sur ce sujet, une longue scène bluffante viendra recharger le film en tension. Mais quand on s’éloigne du Koursk pour prendre du recul sur la situation diplomatique que son naufrage a engendrée (celle-là même que le producteur a voulu circumnaviguer), on ne sait plus vraiment manier les détails historiques : l’OTAN, le gentil amiral anglais, l’ampleur médiatique, ce sont autant de patates chaudes que le scénario rejette sur le compte de la précision en trop. Il ne fallait pas. C’est d’ailleurs à ce moment-là qu’arrive Von Sydow, à qui l’on a donné la charge de cristalliser les reliques viciées d’une Glasnost privée de toute attache et qui renvoie la balle des secrets injustes dans le camp de Léa Seydoux, la female lead tant convoitée par un tournage déjà peu porté sur la cohésion du casting. Elle s’en sort plutôt bien. L’acteur suédois, par contre, est absolument parfait dans son hypocrisie pragmatique et froide et le flegme avec lequel il relaie des mensonges internationaux – une hypocrisie qui était pourtant historique aussi bien que cinématographique.

    Le gros avantage du film, c’est qu’il a un atout dans chacune de ses parties : l’introduction est efficace, le sous-marin délicieusement technocrate, hiérarchophage et claustrophobe, l’aspect familial bien casté, le liant bien mis en images et la conclusion politique très classe – la scène de l’enfant (le seul acteur russe, justement) qui a perdu son père et refuse la poignée de main de l’amiral Von Sydow est glaçante. On doit cette réussite à la brochette de grands noms précités (je n’ai pas oublié Desplat mais, bizarrement, sa musique ne me marque jamais) et elle rend malaisé de porter un jugement global.

    Il se trouve que Vinterberg accepte ses défauts comme faisant partie, semble-t-il, du déchet naturel d’une collaboration trop vaste pour être contrôlée, et dont il préfère embrasser l’essentiel que de s’arrêter sur des réparations improvisées. Or, l’essentiel du film est, lui aussi, très vaste : à base journalistique, il est doublé de sentiment familial (un peu rapide, OK), de reconstitutions (les plans intra muros et intra aquam sont incroyables), de quelques à côté et d’un solide bagage graphique dans tous les sens que cela revêt.

    — Conclusion

    Durant le visionnage, je ne me suis que rarement laissé distraire de l’impression vraiment bonne que l’œuvre est sans ralentissements ni concessions, même si elle ne m’a pas aveuglé sur le bourrage en force de l’histoire vraie sous forme de bouche-trous : je pense notamment à la femme de sous-marinier mise sous calmants de force (incident réel qui fut élevé au rang de scandale, munition filmique aussi peu coûteuse qu’efficace une fois intégrée dans un scénario) ou à la cartouche de potassium mal manipulée qui coûta – du moins l’enquête secrète l’a-t-elle déduit – la vie des derniers survivants, hypothèse amenée dans le film avec aussi peu de vraisemblance que s’il avait fait de Жерар Депарьдё le président de la République de Crimée.

    Après une hésitation, je décide d’arrondir mon avis au plus haut, parce que le cinéma a, finalement, toujours consisté à créer une belle illusion. Si celle-ci n’est pas crédible, c’est qu’elle a fait le choix de prendre un risque en plus : celui de rappeler à l’illusion diplomatique maniée par la Russie à l’entrée dans ce millénaire, avec toutes les scories artistiquement ingérables qui conséquemment s’incrustent dans le scénario en dépit des meilleures volontés. Ce choix, elle m’a convaincu de le respecter.

    → https://septiemeartetdemi.com/
    Christophe M
    Christophe M

    9 abonnés 328 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 décembre 2019
    belle surprise que ce film qui denonce toute l'hypocrisie russe. un huis clos efficace avec des acteurs russes pour la plupart meconnus. un film à voir meme si on nne saura jamais ce qui s'est pasé dans ce sous marin
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 16 novembre 2019
    Un film que je valide, un bon scénario et une belle histoire de marin qui ont donner leur vie pour leur pays.
    novemberromeo
    novemberromeo

    41 abonnés 687 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 novembre 2019
    Je ne suis pas un spécialiste de la Marine russe, mais j'ai trouvé ce film plutôt réussi et réaliste, même si je sais qu'il a été décrié par les marins russes. Étonnante réalisation française qui donne peu dans ce registre. Les acteurs sont bons (même L. Seydoux, c'est dire) et les moyens sont au rendez-vous. Un bon moment de cinéma.
    Nadia T
    Nadia T

    3 abonnés 428 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 octobre 2019
    Film qui monte CRESCENDO. Pour nous mettre en état de stress incroyable, surtout que je ne me souvenais plus de l'issue de ce film, je n'ai pas regardé avant pour pas me faire SPOIL. C'est bien réalisé, bien joué, un film très bien que je recommande, basé sur une histoire vraie que LUC BESSON a très bien romancé pour donner du corps au film. Encore un film dont on a pas beaucoup parlé et qui mériterait d'être mieux connu. Mais bien sur l'important c'est qu'on passe en boucle à la tv les FILMS SPLACHS LA VERITE SI JE MENS ET J EN PASSE...tout pour abrutir le peuple...dommage
    DAVID MOREAU
    DAVID MOREAU

    129 abonnés 2 228 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 juillet 2019
    LE REDOUTABLE. La vie aquatique de marins morts en temps de paix. Une tragédie russe en eaux troubles. L'humour est la politesse du désespoir. Une tension au plus fort de l'abysse. L'oxygène me manque. Je suis en apnée par 108 de profondeur sur mon canapé. Demande permission de respirer, c'est la loi du plus fort.
    Fabien S.
    Fabien S.

    543 abonnés 4 150 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 juillet 2019
    Un très beau drame avec Matthias Schoanerts , Léa Seydoux, l'acteur britannique Colin Firth d'après une histoire vraie et tragique.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 26 juillet 2019
    Malgré un super casting (Max Von Sydow!!!), un scénario cousu de fil blanc et quasi pas d'images de fonds marins, pourtant la base du genre.
    VOSTTL
    VOSTTL

    94 abonnés 1 929 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 juillet 2019
    Je ne voudrais pas jouer les pinailleurs, mais ce « Kursk » me chiffonne un peu. A commencer par le casting. J’ai bien compris que la firme Besson vise l’internationale. Donc en version anglaise. Ce qui fait qu’on voit les protagonistes russes parler anglais avec des acteurs non russes ! Venus de Belgique, d’Autriche, d’Allemagne, de Suède et de France. Pour la partie britannique, l’honneur est sauf avec Colin Firth. Après tout la série « Versailles » était en langue anglaise ! Ça m’a chiffonné rassurez-vous. C’est dommage. La version française était la plus appropriée sans doute ; elle donnait un caractère neutre. Pour en arriver à envisager une V.F, moi qui ne jure que par la V.O, je me demande si "chiffonné" n'est pas un doux euphémisme ! Autre vétille : un suspens vain avec les survivants. Des films à caractère historique où l’on connaît la fin, il y en a des pelles. Par exemple : « First man » ; on sait très bien que Neil Armstrong a posé le pied sur la Lune, mais ce qui est intéressant c’est tout le cheminement qui l’a mené à poser le pied sur la Lune. Ce sont tous ces hommes et ces femmes qui ont permis par leur travail de répondre aux souhaits de John Fitzgerald Kennedy. Et surtout, c’est appuyé par des témoignages. Lesquels se découvrent et s’ajoutent aux anciens peu à peu au fil des ans. Sans compter de nouvelles images d’archives. Ici, quid de ce qui s’est vraiment déroulé pour les survivants ? Personne n’a recueilli un témoignage et pour cause : aucun survivant ! Evidemment, des films qui imbriquent la petite histoire (fiction) dans la Grande Histoire (le réel), il y en a aussi des pelletés. Je rassure : « Kursk » est un bon divertissement ; même gêné par le casting, j’ai passé un bon moment. Mais le film aurait pu avoir une autre démarche artistique. Très bien de nous présenter ces marins à la fraternité cimentée à travers un mariage, payés avec des roupies de sansonnet. Très bien de les voir s’égailler à l’intérieur de leur sous-marin nucléaire. Mais après l’explosion, il aurait fallu ne plus les voir. Thomas Vinterberg aurait dû avoir l’audace d’occulter cette partie vaine. Il aurait dû placer le spectateur à hauteur des familles et des sauveteurs. Après l’explosion, le spectateur aurait été dans la même angoisse, dans les mêmes questionnements que les familles et les sauveteurs. Le spectateur aurait été embarqué avec les mêmes inquiétudes que celles des sauveteurs. Et le spectateur aurait partagé le même soulagement avec Gruzinski à l’écoute des coups de marteau. Je pense que le film aurait gagné en intensité. Il aurait été judicieux voire audacieux que les soi-disant survivants soient en hors champs ; excepté lors de l’ouverture trop tardive de l’écoutille issue des secours du Commodore David Russell. Le choix du réalisateur Dan Trachtenberg pour « 10 Cloverfield Lane » était un point de vue externe tout le long du film. Le spectateur avait du mal à croire aux propos du type joué par l’acteur John Goodman. On ne savait pas si c’était un psychopathe ou un protecteur. Tous les bruits angoissants et le lieu même n’inspiraient pas confiance. C’est pourquoi, je maintiens que ce « Kursk » aurait gagné en intensité et en valeur artistique si le réalisateur avait changé son point de vue après l’explosion. Ce qui est intéressant dans ce film ce n’est pas la vie en sursis de ces survivants, c’est la gestion calamiteuse, irresponsable des autorités russes dans l’opération de sauvetage. Toute cette partie est terrifiante et instructive. Tout ce cheminement fait d’hésitation, d’atermoiement, d’interrogations stériles, d’orgueil mal placé voire assassin est révoltant ; découvrir un pays qui envoie des cosmonautes dans l’espace, incapable de secourir des survivants, prisonniers dans un sous-marin en raison de moyens techniques dégradés, insuffisants est navrant. Un suspens aussi vain me direz-vous ? Non. Là on a des témoignages. Et je le répète, tout ce cheminement qui a conduit à la mort ces survivants est instructif. Ce sont des éléments que j’ignorais. « Kursk » aurait pu être plus qu’un film catastrophe à grand spectacle. Les russes savent faire. Seulement, Poutine aurait-il laissé faire ?
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