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Yves G.
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2,0
Publiée le 8 novembre 2018
En août 2000, le sous-marin russe K-141 Koursk de classe Oscar fait naufrage en mer de Barents suite à l'explosion d'une torpille. La plupart des marins périrent sur le coup, mais vingt-trois purent trouver refuge dans le neuvième compartiment. L'armée russe refusa l'aide internationale qui lui était proposée et ne parvint pas à sauver les rescapés.
Voilà longtemps qu'on n'avait plus vu de films de sous-marins. Il s'agit pourtant d'un genre à part entière avec ses chefs d’œuvre ("Das Boot" de Wolfgang Petersen), ses tubes ("The Hunt for Red October" de John McTiernan et Crimson Tide de Tony Scott), ses avatars SF ("Abyss" de James Cameron). Mon préféré : "K-19 : the Widowmaker" de Kathryn Bigelow avec Harrison Ford et Liam Neeson.
"Kursk" est fidèle au genre, comme il est fidèle à la réalité des faits. Il rassemble un casting cosmopolite : le Belge Matthias Schoenaerts (en courageux capitaine-lieutenant), la Française Léa Seydoux (en mère-courage), le Britannique Colin Forth (en commodore anglais), le Suédois Mawx von Sydow (en amiral russe cacochyme), l'Allemand August Diehl (en compagnon d'infortune), etc. Le tout sous la direction d'un directeur danois plus connu pour ses drames intimistes que pour ses films grand spectacle.
Un tel gloubi-boulga semblait constituer une recette infaillible pour une catastrophe annoncée. Mais la mayonnaise prend néanmoins. Certes, ce n'est pas de la grande cuisine, mais "Kursk" se laisse gentiment regarder.
Le problème est que le vrai sujet du film était ailleurs. Le naufrage du Koursk n'est pas seulement une catastrophe sous-marine qui fit cent dix-huit victimes ; c'est aussi, c'est surtout le symbole éclatant d'une Russie à bout de souffle dont l'appareil de défense tombe en miettes mais dont le chauvinisme viscéral et la méfiance atavique à l'égard de l'Occident lui interdisent de solliciter l'aide internationale. Marc Dugain traitait ce sujet-là dans son roman "Une exécution ordinaire" qui entrelaçait les événements du Koursk avec d'autres se déroulant à l'époque de la Russie soviétique. Thomas Vinterberg est resté à la surface des choses. Un comble pour un film de sous-marin...
Le film s’appuie sur un bon casting, notamment Matthias Schoenaerts, mais il ne vaut pas mieux que tous les films de sous-marins de deuxième partie de soirée (U571,...). Il a juste le mérite de s’appuyer sur une histoire vraie. En dehors d’être fan de films de guerre ou d’avoir un pass illimité, passez votre chemin...
En VO, les marins russe parlent en anglais mais les rares inscriptions écrites sont en cyrillique. Le cerveau disjoncte. Tant qu'à faire il vaut mieux le voir en VF. L'héroïne russe marche sur la plage en talons à la fin du film, les femmes descendent en bas de l'immeuble pour se héler... Les scènes du sous-marin sous l'eau, ou dans le sous-marin, on un petit côté très faux rafraîchissant (25 plans du sous-marin et du sous-marin de secours filmées par mon neveux dans l'étang de sa grand'mère) Chaque scène porte sa part de trucs complètement impossible Très peu fidèle à l'histoire telle que décrite dans Wikipedia(https://fr.wikipedia.org/wiki/K-141_Koursk) Au 3ème degré c'est assez amusant et certainement un must pour qui recherche les incohérences. Ca se regarde mais c'est franchement très, très moyen Bon, je vais aller revoir Octobre rouge avec Sean Connery !
Film intelligent, sensible, rythmé qui permet de mieux comprendre ce drame contemporain. La réalité est comme souvent une excellente base cinématographique.
Pourquoi? Pourquoi? Mais pourquoi un casting international? Pourquoi parler anglais? Tout le long du film, mon cerveau ne cessait de me rappeler que je regardais des acteurs jouer la comédie. Impossible de rentrer dedans. Je veux dire, le concept d’une VO non américaine pour moi c’est Gomorra ou La Cité de Dieu ou même Starbuck. La langue joue un rôle primordial d’immersion dans un contexte éloigné. Même si la tragédie du Kursk a été diffusée et ressentie partout dans le monde, c’est avant tout un épisode dramatique de l’histoire russe, vécue par des millions de Russes, et détruisant des familles russes. Pas des familles de Belges ou de Français qui prennent un vague accent russe. C’est bête (ou pas) mais ça ne passe pas.
Le réalisateur a souhaité relater ce terrible drame au cinéma. Le film est très bien réalisé et interprété et met bien en évidence les raisons pour lesquelles cette tragédie aurait pu être évitée (d'abord l'accident lui-même et ensuite le fait que les marins survivants n'aient pas été sauvés). C'est extrêmement poignant et bouleversant.
Lorsque un film relate un événement ô combien dramatique, sous réserve de quelques adaptations narratives, il est toujours mal venu de venir dire ceci ou cela du scénario et de porter un jugement sur l’intrigue mise en images. Intrigue qu’en outre il n’y a pas vraiment ici puisque, à la différence d’un film catastrophe dans lequel il y a toujours en général quelques héros rescapés, l’issue finale est déjà connue du spectateur. Et que même les meilleurs et les plus courageux périront. Le regard et la critique du spectateur ne se portent donc, par définition, que sur la manière dont tout cela a été reconstitué. Dans le cas présent, il n’en ressort par une grande esthétique. L’idée est sans doute de contribuer ainsi à recréer l’univers glacial (au sens propre comme figuré ?) à terre comme à bord du sous-marin en perdition qui prend l’eau de la Mer de Barents (Océan Arctique, nécessairement froid, très froid). La variation du format de l’image relève quant-à elle davantage du souci du réalisateur de se faire remarquer que d’un apport utile à l’art et à l’expérimentation cinématographiques. Le fond n’échappe pas à une approche manichéenne avec d’un côté les marines occidentales réputées, modernes, bien équipées, prêtes à rendre service en dépassant les séquelles de la guerre froide (décidément), et la pauvre marine russe orpheline de sa grandeur et de sa fierté passées et devant se contenter de faire naviguer quelques rafiots tout juste bons normalement à faire le ravitaillement en vivres ou à transporter du bois. Propos qui sembleront excessifs et qui probablement le sont mais qui ne sont pas de moi. C’est dans ce film !
Une grande oeuvre cinématographique pour les passionnés du détails. Une version de l'histoire qui ne porte aucun jugement politique, mais soulève les problématiques matérielles qui ont entraînés la catastrophe navale. Un empire russe sur le déclin motivé par la peur de montrer à la face du monde à quel point leur flote est inadaptée. L'esthétique de l'image et un très bon jeu d'acteur ajoute au récit , dont beaucoup connaisse malheureusement l'issue; La fin est très poétique et laisse le spectateur dans la magie et l'espoir qu'on peut créer un monde meilleur.
71 morts quand même ! Ce naufrage aurait peut-être pu être évité si le sous-marin n'était pas vétuste et surtout doté d'un équipement obsolète. Quelques longueurs dans le film mais étant néophyte sur le sujet, elles étaient peut-être nécessaires pour mieux comprendre la succession des éléments qui se déchaînent. Le pire est la non-responsabilité affichée de l'état-major russe, ne serait-ce que vis-à-vis des familles concernées et l'on comprend la colère qui les anime devant l'absence de réponse dans leur désarroi. Sans oublier le refus d'être aidé par des pays internationaux, dotés d'équipements qui auraient pu sauver tout l'équipage. Un évènement pénible et mortel qui n'aurait pas dû avoir lieu sans l'entêtement politicien des dirigeants...
Avec Kursk, Vinterberg nous plonge au cœur de l’action avec un naturalisme qui rappelle celui de Michael Cimino dans Voyage au bout de l’Enfer. Il joue également particulièrement bien sur les formats, passant d’un format d’image plus resserré et recentré sur les personnes, puis il passe à un format large classique qui met en avant l’immensité de l’océan et donne de l’ampleur à l’action.
Film poignant et accablant au vu des faits. Cette histoire rappelle en plus que l'utilisation de munitions anciennes et de matériels dont l'entretien est douteux pour causes d'économies sont un réel danger...
Replongée avec le fameux sous-marin nucléaire russe, il y a près de 20 ans. Je vais être sévère, car j'en attendais plus. Les événements qui ont mené au désastre étant difficiles, voire impossibles à reconstituer, le scénario est forcément construit sur une ligne d'hypothèses, tout en reprenant des personnages existants (dont le capitaine britannique, qui a oeuvré comme consultant sur le film). Le film s'attache finalement principalement sur le drame des familles et des marins... bref, il fait son job de grosse production proprette, sans éviter l'écueil du politiquement correct. La photo aurait pu être aussi un poil plus "léchée" ; en mer de Barents, il y aurait eu matière. Par contre, les détails techniques et le jeu de Colin Firth valent le détour.
Très bon film. Bien réalisé. J’ai passé un bon moment. Dommage que de cette histoire personne n’en sort réellement vivant. Pensées à toutes ces familles endeuillés
Version officielle de ce terrible accident qui aura fait 118 victimes et quantité de veuves et orphelins. Officielle donc très "propre" et caricaturale. Pas un mot sur les rôles de Clinton, de Bush, de Putine, pas une seule allusion à l'USS Memphis, à l'USS Toledo, à l'épave du Kursk, etc, etc. J'ai trouvé ce film ennuyeux.