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2 abonnés
38 critiques
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5,0
Publiée le 23 avril 2018
Cet opus est une romance et un drame tiré d’un livre. Dans cette fiction, la recherche du bonheur s’apparente ici à un supplice de Tantale, tant il est fuyant. La romance est crédible entre Arvid (Sverrir Gudnason) et Lydia (Karin Franz Körlof). On nous raconte les occasions manquées, les choix des personnages sont précipités par les circonstances ou les accidents de la vie. Les engagements sont des pièges et les situations qui en résultent sont insatisfaisantes. Les personnages semblent consumés par leurs aspirations, ils subissent les conséquences de leurs aspirations. On s’intéresse facilement à ses deux personnages qui subissent les effets du contexte et les conséquences de leurs décisions. Le film est d’une durée appropriée ; il s’arrête avant d’être lassant ou de nous montrer un revirement de trop spoiler: , la frustration du spectateur risquant d’atteindre le seuil de tolérance si les personnages continuaient d’infléchir leurs attitudes. Néanmoins, l’aspect positif du dénouement est qu’il est en harmonie avec le ton du film . Ce long métrage fait preuve de justesse dans le récit et les dialogues. L’idylle est développée de façon très naturelle, avec finesse. spoiler: Notamment, la scène de piano au court de laquelle il lui touche la main. La scène est d’ailleurs coupée en deux ; nous voyons ultérieurement la suite de cet instant, lorsqu’on voit la réaction de Lydia.
La bande musicale est habilement intriquée à certaines scènes. La réalisation est subtile. En général, l’éclairage jaune/orangé suggère la couleur d’un rayon solaire. spoiler: A ce titre, il est adéquat de préciser que le film se clôt durant une éclipse. C’est un plaisir de voir un film qui effectue une conjonction entre colorimétrie, symbole et scènes plausibles. D’une manière classique, le scénario utilise les saisons et explicite les envies de voyages. Karin Franz Körlof est charismatique et démontre un jeu d’actrice intense. Elle m’a laissé une forte impression. Sverrir Gudnason interprète un personnage bien intentionné qui se situe souvent dans le registre de l’atermoiement, voire la culpabilité. Ce long métrage est un drame qui ne verse pas dans le larmoyant. J’ai été intéressé par l’histoire sans éprouver le besoin de prendre parti.