Derniers Avis : Madame Hyde - Page 7

C'est un très beau film, original, inattendu. Les acteurs sont très bons. Romain Duris est absolument désopilant. Les scènes dans le laboratoire de physique nous interpellent à chaque fois Le jeu avec la musique est intéressant. Quelques longueurs cependant à certains moments.

Une belle adaptation qui embrasse bien plus que son sujet. La poésie est palpable, l'étrange aussi, il ne faut juste pas s'en inquiéter et se laisser bercer par l'ambiance.
En plus, pour ceux qui ont besoin qu'on leur "tienne la main" sans doute le film le plus accessible pour découvrir la poésie et l’énergie de Serge BOZON.

Seul Romain Duris, avec son personnage de proviseur décalé et légèrement déjanté, sauve un peu le n'importe quoi de ce film.

lisez une critique digne de ce nom, et laissez-vous éclairer, ça changera :
La chronique cinéma d'Emile Breton. Madame Hyde de Serge Bozon. Couleurs, 1 h 35

Madame Hyde, de Serge Bozon, est une comédie cruellement drôle, variation à partir du roman de Stevenson Dr Jekyll and Mr Hyde (1886), matière assez riche pour avoir inspiré aux cinéastes qui s’y attaquèrent deux de leurs meilleurs films, le Testament du docteur Cordelier (Jean Renoir, 1961) et Dr Jerry and Mr Love (Jerry Lewis, 1963). Ici, Mme Gekil, professeur dans un collège technique, est une biche fragile, aussi fermée devant la gentillesse insistante de son mari que face à la brutalité de ses élèves ou la condescendance de ses supérieurs. Un incident nocturne la transformera en son exact opposé. Voilà pour la comédie. Et Madame Hyde est aussi un film grave sur les rapports humains en nos temps difficiles, et notamment les rapports maître-élève, sur lesquels on a tant écrit. Et filmé. C’est ce délicat mélange qui fait son prix, entre fantastique (le souvenir du roman), comédie sur un être fragile peu fait pour aborder un monde sauvage (merveilleuse Isabelle Huppert, regards baissés face à des interlocuteurs toujours sûrs d’eux), et réflexion sur l’autorité magistrale.

Soit une œuvre qui sait révéler sa richesse, sans esbroufe. Le filmage est frontal : un décor typé, de la salle de cours froide au noir profond d’un bosquet, antichambre pour le mystère au pied d’une banale cité, des personnages comme pris sur le vif. On est dans le quotidien. Et dans l’indicible.

Que la décharge d’un arc électrique, dans la nuit de son laboratoire, puisse transformer la menue professeur en femme de lumière, c’est bien sûr ce que dit la fable : au sens propre, son corps transparent se nimbant d’un halo clair, capable d’affronter la nuit, ses périls, ses chiens loups, ses garçons sauvages slamant leur bonheur d’être au diapason les uns des autres. Mais ce que dit le film, dans ses allers-retours entre fable et quotidien, c’est que Mme Hyde, si sûre d’elle, est bien la frileuse Mme Gekil. La même femme. Car si un phénomène magique (l’arc électrique) l’a transformée, un phénomène du même ordre en est à l’origine, la cage de Faraday, cette cage métallique dans laquelle on s’enferme et que les rayons ne peuvent traverser, plus rien de magique dans ce cas. C’est parce qu’elle a, avec ses élèves, bâti cette expérience, leur expliquant quel phénomène naturel, la non-conductibilité de métaux, était derrière cette apparente anomalie, qu’elle est elle-même – et eux – changée. Ils vont se parler. Ils vont s’entendre. Ils vont se respecter. Belle leçon, jamais assénée du haut d’une chaire morale, mais amenée par l’habile montage de fantastique et de quotidien qu’on appelle un film.

Madame Hyde de Serge Bozon, un film aussi intelligent qu'audacieux. Au lieu de se rabattre sur des "formules" toutes faites pour parler de sujets aussi délicats que l'éducation nationale et les inégalités sociales, le réalisateur prend le parti d'assumer entièrement une approche à proprement parler cinématographique, c'est-à-dire où l'histoire, le son et l'image servent seulement le propos du film et ne cherchent pas à tout prix à plaire aux spectateurs. Film libre (ô combien rare!), authentique et touchant. A voir absolument.

nul de chez nul ne gachez pas votre argent, qu'est ce qu'isabelle huppert et romain duris sont aller faire dans cette galere???

Mixez l'histoire du Dr Jekyll, la fracture sociale et l'éducation nationale, vous obtiendrez ce film étrange : Madame Hyde ! Isabelle Huppert, Romain Duris et José Garcia campent les personnages improbables d'un lycée de banlieue. Certes, il y a quelques lenteurs et longueurs mais diable que ce film est drôle et atypique. Entre "La soupe aux choux" et "Entre les murs", l'univers improbable de Serge Bozon ne plaira pas à tout le monde, seulement aux amateurs de cinéma décalé.

qu'on se le dise, ça sent le vécu. Le film est un vrai reportage sur le métier d'un prof en dépression.....Même si c'est présenté sous forme de fiction et d'humour décalé, je vous confirme pour l'avoir vécu, que chaque scène est réaliste, même si elle semble parfois onirique.....Isabelle et Romain Duris sont parfaits, même s'il sont là pour amuser le spectateur quelque part.
les élèves sont aussi justes et le film dégage des vérités incontournables sur le conflit entre les professeurs et les habitudes sociales des élèves....j'ai beaucoup aimé les deux petits exercices de math posés par Isabelle Huppert, ils sont ludiques et pertinents......La scène avec l'inspecteur, avec le stagiaire sont aussi très réussies et José Garcia en homme de foyer
apporte un éclairage sur ce que la vie a de compliquée....Bref le film sonne vrai et ne vous attendez pas à vous ordre de rire
Par contre on sourit volontiers. Si vous êtes prof ou élève allez prendre du recul face )à cet excellent film...Les autres spectateurs ne comprendront pas tout à mon avis....J'ai aimé

Idée originale, du fantastique dans un scénario archi-classique, avec Huppert, Garcia et Duris, ça pouvait faire espérer.
Le résultat est un film indigeste, avec des personnages abrutis par leurs dialogues sans queue ni tête, récités comme des poésies d'écoliers par la plupart des acteurs, c'est très mal joué et souvent pénible à regarder et écouter. Sous prétexte de vouloir faire "décalé" ou "loufoque", on se permet d'enchaîner les scènes sans fil directeur, on ne sait pas qui fait quoi et pourquoi, les péripéties sortent de nulle part, et le film se conclut sur une morale niaise et attendue. Duris fait son show et sauve ce qui peut l'être, le reste ne mérite certainement pas l'achat d'un ticket.

Il faut savoir gré à Serge Bozon, comme à Bruno Dumont, de tenter de donner du neuf et de l'original dans le paysage passablement sinistré de la comédie française. Tip Top, après une certaine hébétude devant la projection, a finalement laissé un assez bon souvenir. Sera-ce également le cas avec ce Madame Hyde, variation incongrue (mais après tout pourquoi pas ?) du roman de Stevenson dans un lycée de banlieue. Le problème est qu'à chaque scène on a beau se répéter cette antienne (pourquoi pas ?), il est difficile d'être convaincu devant un mélange finalement inodore et sans saveur de réalisme social, de fantastique bricolé, de comportements azimutés et de pédagogie bourrative (pitié avec les cours de physique qui rappellent de mauvais souvenirs !). Un peu atone, isabelle Huppert, pour une fois pas renversante, a du mal à nous faire croire en sa transformation de Madame Gequil en Madame Hyde et le coup de foudre qu'elle a subi, malgré ses passages en luciole, ressemble plus un phénomène d'électricité statique. Le scénario n'est pas pire qu'un autre, cependant, et on perçoit les messages sur l'enseignement et la transmission y compris dans les milieux dits difficiles mais les transitions narratives sont faibles et la mise en scène reste franchement plate. Quant à l'humour pince sans rire, s'il arrache un ou deux sourires, ce n'est guère plus. A revoir dans quelques années peut-être car malgré les réticences de l'instant, il n'est pas dit que ce Madame Hyde ne devienne pas une sorte d'objet culte avec la patine du temps.

Même si cette histoire sort du lot et fait preuve d'originalité, c'est tout de même brouillon, moche visuellement et cela part dans du burlesque très pénible.
Sinon, je suis assez stupéfait d'une critique spoiler: qui ose dire que si on aime pas ce film, on est pas intelligent et qu'on peut aller se rabattre sur un mauvais film, "La ch'ti famille" qui nous conviendrait mieux. C'est particulièrement faux et surtout insultant.

Orage ô désespoir, ô jeunesse ennemie ! Un film original qui sait à la fois faire rire de tout son second degré, faire réfléchir intellectuellement, rendre curieux culturellement et émouvoir : bref, le cocktail parfait ! Visiblement, la plupart des critiques spectateurs mettent en avant une incompréhension du film : heureusement, il reste la Ch'tite famille.

Film sur la difficulté du métier d'enseignant, sur la transmission du savoir, qu'elle se fasse uniquement de façon théorique ou qu'elle implique une part plus ou moins importante d'expériences pratiques, "Madame Hyde" est un exemple frappant du film insatisfaisant du fait d'une approche trop mitigée, trop timide de la part du réalisateur. Autant "Tip top", le film précédent de Serge Bozon, était franchement déjanté, choix qui, certes, avait été rejeté par une partie des spectateurs, mais choix assumé et respecté d'un bout à l'autre du film, autant "Madame Hyde" souffre du fait de rester en permanence au milieu du gué : pas franchement réaliste d'un côté, pas assez déjanté de l'autre. Résultat : bien sûr, ce qu'on voit n'est pas crédible, ce qui, en soit, n'est pas rédhibitoire, mais on n'en profite pas pour se plonger dans le rire qu'aurait déclenché un côté burlesque franchement assumé. J'irai même jusqu'à dire qu'on arrive par moment à carrément s'ennuyer. Sinon, au niveau du casting, isabelle Huppert est plutôt pas mal dans le rôle de Marie Géquil, prof de physique objet d'une transformation foudroyante, Romain Duris aussi, dans le rôle d'un proviseur atypique et José Garcia, pas assez mis en avant dans son rôle de Pierre Géquil, mari de Marie et homme au foyer. Au fait, Marie, prof de physique, Pierre, son mari, les prénoms de Marie et Pierre Curie, est-ce un hasard ?

Film assez déconcertant, qui démarre très bien dans un certain humour comique. En prof introvertie et chahutée, huppert est formidable, tout comme Duris en jeune proviseur définitivement ridicule. Après, on tombe dans un fantastique imprévu et proche du glauque, qui se recolle mal avec la première partie.

Que c’est décevant, que c’est bas de gamme et que fait l’excellent Romain Duris dans ce film si petit. Passez votre chemin il n’y a vraiment rien à voir ici.