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César D.
37 abonnés
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2,5
Publiée le 18 avril 2018
Serge Bozon, acteur et réalisateur, déjà responsable de Tip Top (2012), également avec notre Isabelle Huppert Inter-Nationale, a encore frappé! Son style est ici toujours aussi décalé, brouillant les frontières entre comédie et drame. ça peut, c'est vrai, laisser perplexe... Ce nouvel opus invite le fantastique à la rescousse de cette femme fatiguée d'enseigner à des jeunes "des quartiers", qui n'ont aucune envie de l'écouter (à part les deux seules filles de la classe). L'apprentissage est au coeur de cette histoire, il est son moteur. Pour elle, qui s'échine à vouloir inculquer les sciences à ses élèves dissipés. Mais aussi pour le personnage de Malik (Adda Senani), qui va s'ouvrir et peu à peu, et se découvrir une soif insoupçonnée de connaissance. La partie fantastique, librement inspirée du célébrissime roman "L'Étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde" est assez brouillonne.Elle est sous-exploitée, alors que des pouvoirs aussi forts auraient pu donner des scènes plus marquantes. Les effets spéciaux queje qualifierais de "rétro", n'aident pas vraiment à rendre l'ensemble moderne. Mais c'est peut-être voulu, d'où le chois d'une imageau format moins large que le 16/9 auquel nous somme habitués de nos jours. Ce format a tout de même l'avantage de donner une impressiond'étroitesse aux décors, et à la vie de l'héroïne. Je ne recommanderais cette curiosité filmique qu'au fans de Madame Hupert, et éventuellement Romain Duris, à l'aise en Proviseur au look de zazou. José Garcia, quand à lui, est livre une prestation peu crédible. désolé José!
C'est tellement mal joué. Des dialogues et des scènes ridicules. Au secours... Je ne comprends pas comment on peut obtenir un budget pour un projet si minable.
Ce film me fait penser au "Cercle des poètes disparus" que j’avais beaucoup aimé. Ce n’est pas la littérature qui est ici au centre du film : c’est la science. Mais sorti de ça on peut considérer que le propos n’en est pas si éloigné : comment réussir à intéresser un public indifférent (voire rétif ou hostile) à un savoir complexe, difficile mais dont la maîtrise peut aider à déchiffrer le réel, et donc donner sens à la vie et offrir une possibilité de bonheur. C'est un film sur la transmission, à mes yeux. Mais le cadre et le ton sont complètement différents de ceux du film de Peter Weir. On passe d’un élégant college anglais à une classe difficile d’un lycée technique de banlieue parisienne. Le registre lui non plus n'a rien à voir: on oscille entre franche comédie, satire, melo, fantastique et horreur (même si elle est minée par le comique). J’avoue que c’est assez grisant au final de voir traiter ce sujet particulièrement médiatique (l’école en banlieue) sur un ton si étonnant et décalé! Il y a une ironie à l’égard du fonctionnement de l’institution scolaire en banlieue qui fait mouche. Ce film sort du lot par son originalité et il intrigue. Pourquoi la professeur de physique jouée par Isabelle Huppert ne parvient-elle à intéresser ses élèves qu’au prix d’une transformation diabolique ? Je me le demande encore ! Merci Serge Bozon et Axelle Ropert !
Comédie ....burlesque et / ou fantastique qui flirte souvent avec le non-sens. Il faut un trousseau de clés pour pénétrer cet univers absurde. Le jeu des acteurs sonne faux, le sur jeu est permanent. Les références aux problèmes, des quartiers, des classes difficiles, du handicap,et même de l’homme à la maison, sont anecdotiques. Finalement dans cet embrouillaminis l’auteur ne raconte rien. Librement inspiré du roman de Stevenson « Dr Jekill et MR Hyde »......mais alors ...de loin..de très loin.
Film dérangeant, dont on ne sait pas trop où il veut nous conduire, nous emmener... Isabelle Huppert reste magnifique. En fait, quel que soit le rôle, qui lui est proposé, elle s'incarne à merveille. La souffrance d'enseigner est certes bien montrée. Féminiser la duallté Dr Jekyl/mister Hyde est une idée intéressante, mais on a beau rire à maintes reprises durant le film, une sorte de gêne, de malaise nous saisit au sortir de la salle de cinéma. La flambée de l'établissement scolaire est sans doute le détail conclusif de trop. Le personnage caricatural du proviseur incarné par Romain Duris m'a insupporté. Une place est faite au handicap, à la place que peut occuper un jeune homme handicapé parmi les autres. Reste la figure de l'inspecteur, qui annonce sa propre disparition. Bozon veut-il nous informer du déclin de l'enseignement ? Alors, disons que je suis resté hermétique à sa pédagogie.
Avec un nom comme le sien, pourquoi Serge Bozon n’a-t-il pas plutôt choisi comme thème le boson de Hicks ? Il a préféré la géométrie et les cages de Faraday, ce qu’on ne pourrait lui reprocher, car le meilleur de son film est dans une démonstration faite au tableau, où Isabelle Huppert explique à un élève récalcitrant (mais comme dans TOUS les films sur l’enseignement, cet élève, elle va le mettre dans sa poche et en faire son plus chaud partisan) comment aller d’un point à un autre en passant par un point indéterminé situé sur un droite qui ne les joint pas.
Pour le reste, tout est saugrenu, dans cette histoire d’une femme qui enseigne la physique à des amateurs de rap, le summum étant atteint avec ce très bizarre proviseur, vêtu de couleurs criardes, et cet inspecteur, qui annonce que, « dans cinq ans », il n’y aura plus d’inspecteur pour noter les professeurs, attendu que cette notion sera confiée aux chefs d’établissements – innovation qui, si elle avait lieu, provoquerait la plus belle manifestaton de rue jamais vue dans l’Éducation nationale.
Isabelle Huppert, qui renonce enfin à sa célèbre impassibilité, est totalement à contre emploi. Mais le film, incompréhensible, est distrayant à cause justement de cela.
Très déçue ; une comédie est annoncée, ce n’est même pas drôle, juste invraisemblable. Heureusement qu’il y a Isabelle Huppert ! Déçue par le petit rôle de Romain Duris
Le problème du film c'est qu'il ne fait rien de son pitch initial et nous assomme de démonstrations scientifiques (coucou c'est pas sorcier !) interminables ,de séquences étirées (le rap) & d'une morale lénifiante à la fin. Extrêmement déçu car emballé par la bande annonce & grosse envie de quitter la salle alors que le film ne dure que 1h35 !!! Le réalisateur semble avoir la carte chez certains critiques alors que ce film est un vrai bijou d'ennui N'y allez pas c'est un ordre !!!
De Serge Bozon (2018) Un film intéressant et étrange même s'il ne semble pas aller au bout de l'histoire . On navigue entre fantastique et film (limite) naturaliste sur la vie dans un certain type de lycée de banlieue . Que ce soit le thème comme la narration on a plus l'impression que le thème est l'éducation et la difficulté d'enseigner . Un lent chemeinement va faire glisser le film sur la différence et comment la gérer . Le doute vient de la conclusion (la fin) somme toute sinon un peu téléphonée bien trop sage . Une fin aux contours flous qui pourra donner à chacun la fin qu'il voudra . C'est le manque d'ancrage du film, son flou et son manque d'ambition qui en font un film certes intéressant mais décevant car bancale . Isabelle Huppert est excellente et Romain Duris en proviseur un peu hype est à certains degrés délirant , José Garcia en rôle décallé. Quand à Adda Sénani , un bon acteur en devenir .
Comment peut-on faire un film qui sonne si faux, si mal joué, avec des comédiens aussi talentueux. On a de la peine pour eux à les voir se débattre avec des personnages vides, des dialogues creux et des situations artificielles.
Madame Géquil est prof de physique dans un lycée de Garges les Gonesse qu’on dit sensible. Heureusement, le même lycée s’appelle Arthur Rimbaud qui est, à lui tout seul, une franche insertion dans un univers burlesque et poétique. Mais cette prof n’est pas des plus heureuse. Elle se fait bousculer par ses élèves, et particulièrement un jeune-homme handicapé qui la tyrannise. Jusqu’au jour où elle se fait foudroyer et se transforme en une incroyable femme électrique.
Le must de cette œuvre, c’est une fois de plus Isabelle Huppert. L’actrice est capable de toutes les facéties, sans jamais succomber au ridicule. Elle incarne cette professeure désabusée et timide avec conviction, loin des personnages sinistres que la comédienne a l’habitude de jouer. Huppert ne joue pas Huppert. Elle échappe aux critiques de froideur qui lui sont souvent faites, et rappelle ô combien elle constitue l’une des plus grandes actrices de notre pays. A côté de l’actrice, il y a Duris, Garcia ou Senani qui n’ont pas à rougir de leur jeu. Ils s’imposent avec générosité sur un écran totalement dévoué à l’actrice.
« Madame Hyde » est un film qui ne se prend pas au sérieux tout en révélant l’incroyable difficulté du métier d’enseignant. On ne peut que succomber à l’admiration pour le corps enseignant, particulièrement dans les collèges difficiles, mal payé, à qui on reproche trop de congés, et surtout à qui la société demande de parer au pire pour leurs jeunes élèves.
Mais il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans le scénario. Cette histoire de femme électrique ne convainc pas vraiment. Il est indéniable que la filmographie de Serge Bozon, fort de 22 ans de carrière, échappe aux effets bien-pensants d’un certain cinéma français. « On sait qu’en mettant en scène le roman de Robert Louis Stevenson dans l’univers des banlieues parisiennes, le parti-pris sera forcément original, entre le genre fantastique et la fable sociale. Mais peut-être que le scénario manque de rythme indispensable à cet essai confus et quelque peu ennuyeux.
Il est amusant de voir à quel point "Madame Hyde", nouveau film de Serge Bozon, s'est laissé avoir à son propre jeu. Que ce soit l'affiche, le casting prestigieux ou la bande-annonce, tout portait à croire que nous serions en présence d'une comédie fantastique. Si ce dernier genre est assez présent dans cette histoire de professeure timide qui va, suite à une malencontreuse expérience, changer radicalement de personnalité, l'aspect comique est cependant quasi-absent. Et lorsqu'on s'aperçoit que l'intrigue du film est articulée autour des faux-semblants et de la pression sociale qui touchent la plupart de ses personnages, on ne peut que s'amuser de la coïncidence. "Madame Hyde" est un film surprenant. Son rythme peut désarçonner du fait de scènes étirées, parfois même de manière abusive, et d'une caméra qui se placent là où on ne l'attend pas toujours. Son sujet par contre, est d'un intérêt tout particulier. Même s'il reprend jusqu'aux noms des personnages du roman de Robert Louis Stevenson, "Madame Hyde" utilise cependant le recours au fantastique comme un support pour mettre à jour une société schizophrène que le film va s'amuser, au fur et à mesure de l'intrigue, de déconstruire. Serge Bozon, expose les graves dysfonctionnements de cette dernière en nous montrant la façon dont sont éduqués les jeunes par la société, entre carcans institutionnels laissant les élèves sur le carreau et véritable pédagogie visant à les faire participer et à leur permettre de s'émanciper. La séquence où Madame Géquil met enfin en pratique ces théories au sein de son cours voit ce dernier être repris et mené par ses propres élèves, une image forte qui met en valeur les parti-pris d'un cinéaste prônant des méthodes d'enseignement alternatives. Le hic, c'est que si l'intention est bonne, l'ensemble n'est pas aussi harmonieux qu'il pourrait l'être. Le film prend parfois des directions inattendue voire opposées et marchent sur des plates-bandes surnaturelles assez maladroites voire inutiles. Ajoutez à cela un côté très théâtral qui met en valeur certains acteurs (Isabelle Hupert et surtout Romain Duris qui compose un personnage extrêmement savoureux) mais en dessert d'autres (José Garcia, assez creux au final) et le film devient alors assez bancal dans son ensemble. Mais même si certains choix n'apparaissent pas très judicieux, la tentative de critique et le jeu sur les apparences méritent qu'on jette un oeil à ce film plus subtil qu'il n'y paraît de prime abord.
Typiquement le film qui plait plus à la critique ( modérément quand même) qu'au public La différence étant que le public va voir un film pour se divertir et parfois s'enrichir et le critique pour être lu ! :) Pas vraiment les mêmes motivations ( Ce qui peut justifier une bonne critique professionnelle c'est l'intention de ce film, sa vision de l'éducation l'originalité du ( des) thèmes...Oui mais voilà malgré tout cela ce film est une punition à regarder ! C'est un peu comme le riz complet : c'est plein de bonnes choses mais désagréable au palais... Ce film est décousu, mal joué, ( à part Romain Duris ) mal rythmé, certaines scènes semblent interminables, l"évolution des personnages tombe comme un cheveux dans la soupe, le thème de Madame Hyde en lui même est bâclé et s'intègre mal au reste de l'histoire, le scénario est un vrai marécage ou les acteurs s'empêtrent désespérément ! En visionnant ce film, on a pas envie d'applaudir mais de leur envoyer une bouée ! mais à quoi bon ? au final c'est nous qui sommes noyé dans l'ennui ! La seule chose qui sauve ce film et nous aussi, par la même occasion, c'est le mot : " fin " ! ;)
Madame Hyde est un film étonnant. La référence à Stevenson est évidente : c'est ainsi un film sur la personnalité, les apparences, l'identité. C'est un film assez jouissif qui sort des cadres conformistes, et c'est souvent drôle. A mesure que la professeur de physique sort du cadre, et assume ce qu'elle est - à savoir un être complexe - plus elle devient une prof inspirée, ce qui est à méditer.
Après le calamiteux « Tip Top », Serge Bozon se ressaisit et signe une troublante et décalée comédie noire, au scénario subtil, et à l’atmosphère troublante, portée par le jeu toujours impérial de Huppert.